Résultats d’admissibilité aux concours d’enseignants : l’amélioration se confirme

Presse Éducation nationale Publié le 4 juin 2015

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se félicite des premiers résultats d’admissibilité aux concours d’enseignants, qui confirment l’amélioration du recrutement.

Les profonds changements introduits depuis 2012 (recréation d’une formation pour les enseignants, rémunération des étudiants en deuxième année de master, mesures annoncées par Najat Vallaud-Belkacem en novembre 2014 pour les écoles de Seine-Saint-Denis), ainsi que la campagne d’information sur le recrutement lancée par la ministre en janvier dernier, peuvent expliquer cette progression.

Dans le premier degré, l’ensemble des résultats d’admissibilité sont disponibles, à l’exception de ceux du concours exceptionnel de Créteil. Les chiffres sont en nette amélioration par rapport aux années précédentes et devraient permettre de pourvoir l’ensemble des postes ouverts. Le concours exceptionnel de Créteil, dont les résultats seront connus plus tard, y contribuera également. Plus de 11 000 candidats s’y étaient inscrits, pour 500 postes ouverts.

Cette année, 18 592 candidats sont admissibles aux concours du premier degré pour 11 728 postes ouverts, soit un taux de 1,59 admissibles par poste. En 2013 (2014 est difficilement comparable dans la mesure où deux concours avaient été organisés), ce taux était de 1,46 admissibles par poste ouvert. L’augmentation de ce taux est d’autant plus encourageante que le nombre de postes ouverts aux concours est en forte augmentation (11 728 postes ouverts cette année contre 8 413 postes en 2013). Cela signifie que le nombre de candidats admissibles a progressé plus vite que le nombre de postes ouverts, témoignant de l’attrait du métier d’enseignant.

Dans le second degré, les résultats d’admissibilité sont encore partiels mais ils confirment également l’amélioration du recrutement, y compris dans les disciplines qui connaissent des difficultés depuis plusieurs années.

En mathématiques, le nombre d’admissibles est en augmentation, comme pouvait le laisser présager la forte augmentation du nombre d’inscrits au concours (en hausse de 33% par rapport à 2013). 1803 candidats sont admissibles au CAPES pour 1440 postes ouverts (soit 230 de plus qu’en 2013). Le taux d’admissibles par poste est donc en augmentation : 1,25 admissibles par poste contre 1,08 en 2013.

En lettres modernes, le nombre d’admissibles est également en augmentation avec 1 466 candidats admissibles contre 1 155 en 2013. Le taux d’admissibles par poste demeure constant (1,12 admissibles par poste) alors même que le nombre de postes ouverts aux concours est en augmentation (310 postes de plus qu’en 2013). Cela s’explique par l’augmentation du nombre d’inscrits aux concours qui avait été constatée (413 inscrits supplémentaires par rapport à 2013).

Enfin, en Anglais, le taux d’admissibles par poste est aussi en hausse (1,21 cette année contre 1,18 en 2013). 1 486 candidats sont admissibles pour 1 225 postes ouverts. Le nombre d’inscrits était en augmentation de 27% par rapport à 2013.


Photo : extrait du film de la campagne “L’école change avec vous”, campagne d’information sur le recrutement lancée par la ministre en janvier dernier.

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31 commentaires sur Résultats d’admissibilité aux concours d’enseignants : l’amélioration se confirme

  1. Kuhn

    La question du manque de candidats aux concours de recrutement sera résolue très simplement par la suppression des concours;Madame le Ministre a plusieurs coups d’avance sur ses adversaires.

  2. Verdienst

    Quelle méconnaissance du système de recrutement des professeurs et de l’organisation du CAPES ! Quelle incompétence encore une fois !
    Faites-vous, madame, la différence entre ADMISSIBILITE et ADMISSION ? Il est vrai que vous-même n’avez jamais réussi votre concours… Que le pourcentage d’admissibles augmente n’a absolument rien à voir avec une augmentation du niveau des candidats (contrairement à ce qu’on pourrait dire d’un examen ou après les épreuves d’admission). Le nombre d’admissibles est déterminé, non en fonction du niveau, mais en fonction du nombre de postes qu’on veut pourvoir (sans descendre en dessous d’un certain seuil de note) et du nombre de candidats. C’est une décision administrative, voire politique.
    Je serais vous, je m’inquièterais plutôt de la baisse effarante du nombre de candidats, du niveau auquel risquent d’être recrutés certains professeurs pour pourvoir des postes (je m’inquiète pour les élèves), du nombre de postes non pourvus (je m’inquiète pour les établissements)… et je me poserais les vraies questions.
    Les professeurs se battent contre votre réforme et pendant ce temps ils “oublient” presque leurs autres revendications : une vraie formation (ce qui s’est fait cette année dans les ESPE est encore loin d’être satisfaisant) et une rémunération attractive (le problème du recrutement serait ainsi vite réglé et les enseignants auraient enfin la reconnaissance qu’ils méritent). Vous vous gaussiez de reconnaître le mérite de leur fonction et de leur investissement au Congrès de Poitiers, mais les paroles ne vous coûtent rien : augmentez plutôt leurs salaires !

  3. zahn

    Madame,

    oh que vous êtes douée pour la com ! Si vous aviez un minimum de connaissance des réalités, vous saurez combien de jeunes profs déchantent dès leur année de M2 pendant laquelle on les “forme” et déforme, à travers des semaines de plus de 50 heures… surtout s’ils on le malheur d’être profs d’allemand et affectés loin de leur ESPE et fac (ex. Nantes 2014/15) et quand ils ont tenu le choc et bien réussi (pas “à la bonne mine” qui semble votre référence), ils se retrouveront sur 2, après votre réforme, sur 3 établissements loin de leurs centres de vies, sans compensations financières et sans égard de l’EN …. avec le blues de votre réforme qui les fait se demander quand il démissionneront puisque ces conditions, mises en relation salaire/effort sont inacceptables. Et je les comprends ! Face à des élèves à qui on fait croire que le numérique est plus important que de savoir lire et écrire à peu près convenablement, pour qui le moindre effort demandé paraît outrage… Merci Madame le Ministre, merci d’aider le Front National de venir au pouvoir puisque votre électorat historique fond plus vite que la neige au soleil, mais puisqu’il n’y a pas eu de neige cet hiver, vous vous dites peut-être que rien ne pourra fondre. Au vu des sondages concernant ce gouvernement, cela semble plausible.
    Et prévenez aussi vos amis qui tiennent encore des Régions qu’ils préparent leurs bagages, le jour des élections régionales, on ne se déplacera pas pour eux !
    Vous aurez votre place dans l’Histoire à défaut d’en avoir eu une dans l’avion de Manuel Valls pour un match de foot au frais des contribuables à qui on demande que des efforts. Voire la Barça à Berlin : votre vision du franco-allemand : nous n’avons pas les mêmes valeurs !

    Salutations de plus en plus écourées

    Ulrike Zahn

  4. Kuhn

    Le problème du recrutement des professeurs sera résolu très simplement par la suppression des concours:la réforme est déjà dans les cartons.Madame le Ministre a plusieurs coups d’avance.

  5. Le niveau d'INCOMPÉTENCE + MEPRIS atteint par Vallaud-Belkacem est à vomir !

    ll est clair que l’intéressée, dont la nomination avait surpris, a atteint aujourd’hui, selon le principe de Peter, son niveau d’INCOMPETENCE.
    Mais le type d’incompétence qu’elle manifeste avec la réforme du collège qu’elle a imposée avec l’appui de Hollande et Valls, est hautement significatif de la manière dont, tant par facilité intellectuelle que par idéologie, on prend rue de Grenelle, depuis quarante ans, les décisions qui détruisent peu à peu notre appareil éducatif.
    La méthode est simple: ceux qui sont en charge de proposer des réformes partent des principaux changements qui ont été opérés au cours de années précédentes ; ils constatent que ces changements, réforme après réforme, vont tous dans le même sens et , comme un élève de cinquième qui apprend la géométrie, ils se contentent de prolonger la courbe que ces changements dessinent pour aller « un peu plus loin » sur la même trajectoire – quand c’est encore possible.
    Il est vrai que le ministère est truffé de vieux augures, apparatchiks généralement médiocres et hégéliens au petit pied, dont toute la compétence consiste à dire sentencieusement , d’un air inspiré, « on va vers ceci ou vers cela » , et d’en tirer une opération de prolongation aussi stupide que celle que nous venons de décrire.
    Le latin et le grec sont en déclin; on décrète leur suppression prochaine.
    L’allemand est en déclin au bénéfice du tout anglais : on l’affaiblit encore au mépris de nos engagements vis à vis du gouvernement allemand et de l’amitié franco-allemande qui constitue toujours le socle de notre diplomatie.
    http://www.atlantico.fr/decryptage/et-maintenant-histoire-najat-vallaud-belkacem-ou-stade-supreme-reforme-ideologique-roland-hureaux-2177967.html

  6. mais qui croyez-vous leurrer ?

    Non, il n’y a pas actuellement environ 2h ou 3h de “latin-grec”! Le latin et le grec, deux enseignements distincts, sont proposés à tous, sans discrimination aucune, et choisis par 23% des collégiens, soit bien plus d’un demi-million, à raison de 2h en 5e, 3h en 4e, 3h en 3e pour le latin et 3h en 3e pour le grec.

    Oui, il existe bien actuellement des programmes pour le latin et le grec ! C’est en s’appuyant sur eux que les professeurs travaillent !

    Non, les professeurs de lettres classiques ne font pas que des déclinaisons dans leurs cours, comme vous dites, ce qui serait absurde !

    Non, il ne risque pas d’y avoir plus de places au “CAPES de latin”, puisqu’il n’existe pas et que de toute facon, le CAPES de lettres classiques a été supprimé en avril 2013 !

    Oui, votre réforme supprime le latin et le grec des disciplines enseignées au collège, puisqu’ aucune dotation horaire propre ni aucun programme n’ont été prévus !

  7. PF

    On croit rêver: tout va très bien Madame la Marquise…
    Non, le recrutement est très préoccupant, les jeunes fuient ce métier qui n’est pas valorisé financièrement..et où les personnels sont méprisés par leur hiérarchie !!! Unique en son genre…
    Et si vous alliez voir ailleurs ? Après tout, votre nomination à l’EN avait été une surprise…Alors sous prétexte qu’on est ministrable, on peut passer d’un poste à l’autre, sans aucune compétence particulière ?? Ah si, j’oubliais, vous avez l’air de maitriser la com’…

  8. Frédéric AURIA

    Méthode Coué ? Habite de mentir éhontément ? Une seule réponse possible à un tel niveau de désinformation : tous dans la rue le 11 juin et dehors cette clique d’incapables !

  9. Niveau d'INCOMPÉTENCE atteint par Vallaud-Belkacem

    ll est clair que l’intéressée, dont la nomination avait surpris, a atteint aujourd’hui, selon le principe de Peter, son niveau d’INCOMPETENCE.

    Mais le type d’incompétence qu’elle manifeste avec la réforme du collège qu’elle a imposée avec l’appui de Hollande et Valls, est hautement significatif de la manière dont, tant par facilité intellectuelle que par idéologie, on prend rue de Grenelle, depuis quarante ans, les décisions qui détruisent peu à peu notre appareil éducatif.

    La méthode est simple: ceux qui sont en charge de proposer des réformes partent des principaux changements qui ont été opérés au cours de années précédentes ; ils constatent que ces changements, réforme après réforme, vont tous dans le même sens et , comme un élève de cinquième qui apprend la géométrie, ils se contentent de prolonger la courbe que ces changements dessinent pour aller “un peu plus loin ” sur la même trajectoire – quand c’est encore possible.

    Il est vrai que le ministère est truffé de vieux augures, apparatchiks généralement médiocres et hégéliens au petit pied, dont toute la compétence consiste à dire sentencieusement , d’un air inspiré, “on va vers ceci ou vers cela” , et d’en tirer une opération de prolongation aussi stupide que celle que nous venons de décrire.

    Le latin et le grec sont en déclin; on décrète leur suppression prochaine.

    L’allemand est en déclin au bénéfice du tout anglais : on l’affaiblit encore au mépris de nos engagements vis à vis du gouvernement allemand et de l’amitié franco-allemande qui constitue toujours le socle de notre diplomatie.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/et-maintenant-histoire-najat-vallaud-belkacem-ou-stade-supreme-reforme-ideologique-roland-hureaux-2177967.html

  10. Laurent

    Il faut juste deux admissibles par poste pour garantir un recrutement sérieux et de qualité. Nous sommes loin du compte.

  11. Lainé

    Plus d’admissibilité? Avez-vous donné des consignespour brader le CAPES cette année?
    Si c’était bien le cas, ce serait rendre un bien mauvais service aux enseignants et aux élèves. Tout cela pour nous démontrer par a+b que vous faisiez des efforts de recrutement.

  12. Le Monde - crise de recrutement

    Les syndicats parlent de « crise des recrutements » et d’« hémorragie ». Le ministère de l’éducation nationale d’une « amélioration ». Mais on le sait maintenant, la campagne de recrutement dans l’enseignement secondaire public ne remplira pas, une fois encore, tous ses objectifs.
    Mathématiques, lettres classiques et modernes, anglais, allemand ; les résultats des épreuves d’admissibilité du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement (Capes) font craindre que de nombreux postes ne seront pas pourvus à la rentrée prochaine. De quoi relativiser, au moins dans ces disciplines, la politique volontariste du ministère. Les yeux rivés sur la promesse du candidat Hollande de créer 60 000 postes – là où la droite en avait supprimé 80 000 –, il a multiplié depuis 2012 campagnes de communication et concours « exceptionnels » de recrutement. En 2013, près de 1 000 postes étaient restés vacants, soit 16 % des postes offerts.
    Augmentation du nombre de postes
    Une discipline est d’ores et déjà déficitaire pour cette session 2015 : les lettres classiques. 114 candidats seulement se présenteront aux épreuves d’admission pour 230 postes ouverts. Un résultat encore inférieur à celui de l’année 2013 – les comparaisons avec l’année 2014 sont plus ardues car deux concours simultanés étaient organisés. L’augmentation du nombre de postes – 200 en 2013 – n’a donc pas attiré assez de candidats ayant le niveau requis. En plein débat sur la place des options latin et grec au collège, ce résultat ne laisse pas indifférente la présidente de la Société des agrégés, Blanche Lochmann. « Au lycée, si on avait une filière littéraire qui reposait vraiment sur les langues anciennes, comme la série scientifique repose sur les maths, le niveau des étudiants à la fac, et donc des candidats, en serait amélioré », estime l’enseignante de lettres classiques.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/06/05/les-concours-de-l-enseignement-toujours-en-manque-de-bons-candidats_4647809_1473685.html#vtdCzE2PBFru3Lzs.99

  13. PF

    La com’ tourne à plein régime….incroyable !!! Je ne pourrais jamais faire de la politique: j’aime bien dire les choses telles qu’elles sont !!
    Une vraie crise du recrutement mais tout va très bien au ministère….
    Quand la bulle va éclater, ça va faire très mal…

  14. la crise de recrutement se confirme

    Selon les résultats d’admissibilités du Capes externe, le nombre de candidats admissibles cette année est inférieur au nombre de postes ouverts dans deux disciplines : lettres classiques et LSF.

    Ainsi, il n’y a que 114 admissibles au Capes de lettres classiques pour 230 postes offerts. De même, seuls 3 candidats pourront se présenter à l’épreuve d’admission du Capes externe de LSF, pour 2 postes ouverts.

    Le SNES-FSU note une baisse globale du nombre de candidats, tandis que le nombre de postes offerts global a augmenté par rapport à l’année dernière. Par exemple, le syndicat mentionne sur son site, une baisse de 5,1 % des admissibles en mathématiques, pour +15,8 % de postes par rapport à l’an dernier.

  15. Toujours plus d'inquiétudes et de mensonges du MEN

    Les résultats d’admissibilités aux concours externes ont été publiés. Selon ces derniers, le nombre de candidats admissibles cette année est inférieur au nombre de postes ouverts dans deux disciplines : lettres classiques et LSF. Ainsi, il n’y a que 114 admissibles au Capes de lettres classiques pour 230 postes offerts. De même, seuls 3 candidats pourront se présenter à l’épreuve d’admission du Capes externe de LSF, pour 2 postes ouverts.

    « Les inquiétudes se confirment »

    D’autres disciplines risquent de souffrir d’un déficit de candidats. Sur son site, le SNES-FSU a déclaré que « les inquiétudes formulées en novembre se confirment ». Le syndicat mentionne une baisse de 5,1 % des admissibles en mathématiques alors qu’il y a +15,8 % de postes par rapport à l’an dernier. Il fait également état d’une baisse d’admissibles de 1,7 % en allemand pour 13,3 % de postes en plus ; d’une diminution de 20,6 % en éducation musicale pour +21,2 % de postes. En anglais, le SNES-FSU relève seulement 1,2 candidat admissible par poste.

    Pour le syndicat national des lycées et collèges (Snalc), « la crise des recrutements se confirme dans de nombreuses disciplines ». « Dans certaines classes de l’académie de Créteil, il pourra ne pas y avoir de professeurs devant les élèves à la rentrée, et assurer les remplacements de collègues malades tiendra de la gageure », a estimé le Snalc.

    A l’inverse, le nombre de candidats admissibles à l’agrégation externe est plus important que le nombre de postes ouverts dans l’ensemble des disciplines.

  16. Contre le saccage de l'école publique

    93% des collèges dits défavorisés proposent le latin et/ou le grec. Pourquoi détruire cela ?
    Les demandes des familles sont en augmentation constante depuis plusieurs années pour l’enseignement du latin et du grec. Pourquoi vouloir éradiquer cela ?
    Les mensonges de la ministre ne parviendront pas à dissimuler le désarroi de ces familles ( et des autres) qui ne comprennent pas pourquoi le MEN veut en réalité saccager l’école publique et entériner la sélection par l’argent.

  17. Hundertwasser

    C’est bien, vous vous lancez des fleurs, vous faites de l’autosatisfaction, alors que nous sommes toujours plus nombreux à dénoncer l’ineptie de votre réforme… Du moment que vous êtes contente de vous, tout va bien !

  18. Constant

    Nous ne vivons pas dans le même monde. Sinon je n’ai pas d’explications à vos publications. Je ne sais même plus que vous dire car j’ai l’impression de parler dans le vide.

  19. www.pouruncollegedelexigence.fr

    François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry Pascal Bruckner, Jacques Julliard, Michel Onfray s’engagent dans une lettre ouverte pour défendre et servir l’école républicaine. A travers cette tribune ils s’ expriment contre la “régression” qu’engage, selon eux, la réforme annoncée du collège.
    Professeurs, écrivains, anciens ministres de l’Education Nationale, citoyens d’options politiques et personnelles différentes, nous sommes engagés pour défendre et servir l’école républicaine. Nous décidons de nous exprimer ensemble contre la régression qu’engage la réforme annoncée du collège.
    Tous les élèves ont besoin d’une Ecole forte et structurée pour réussir. Ecole forte, parce qu’elle affirme sa mission de transmettre des connaissances et des valeurs. Ecole structurée, parce qu’elle donne toute sa place aux savoirs disciplinaires. Nous n’acceptons pas l’affaiblissement des disciplines au profit d’une interdisciplinarité floue, sans contenu défini, dont les thèmes sont choisis selon la mode et l’air du temps, imposés autoritairement et uniformément par le ministère, conduisant au « zapping » pédagogique.
    L’échange entre disciplines est fécond et mérite mieux que ces faux-semblants. Nous n’acceptons pas que l’égalité des chances soit confondue avec l’égalitarisme niveleur et se résume à la suppression de tout parcours d’excellence. Les victimes de ce renoncement, ce seront d’abord les enfants de milieux populaires ou défavorisés pour qui l’école est le seul recours, car ils ne peuvent avoir accès aux cours privés et aux leçons particulières de leurs camarades plus favorisés. Fidèles à la maxime de Paul Langevin fixant en 1945 la mission de l’Ecole républicaine : « la promotion de tous et la sélection des meilleurs », nous défendons la notion d’élitisme républicain pour que chacun puisse aller au bout de ses capacités.
    Quatre éléments sont pour nous fondamentaux :
    1. Nous affirmons que la plus efficace des réformes du collège est celle de l’école primaire, puisque les difficultés du collège naissent à l’école primaire.
    2. Nous défendons les langues vivantes. Nous n’acceptons pas que les classes européennes, bi-langues, internationales, soient rayées de la carte. Ces classes relèvent d’une pédagogie particulière. On les supprime, on ne les remplace pas. Prétendre imposer précocement deux langues vivantes à tous les élèves, quand une large partie d’entre eux peine à maîtriser le français et la première langue, est un leurre.
    3. Nous affirmons la légitimité des langues anciennes. Nous n’acceptons pas que le latin et le grec, qui ont fait le socle de la culture et de la pensée françaises, qui forment les racines de notre langue comme de la langue scientifique mondiale, disparaissent en tant qu’options offertes dans tous établissements, dotées d’un horaire garanti.
    4. Nous défendons des programmes clairs et compréhensibles par tous, loin des jargons indécents. Les programmes doivent partir de notions solides et fixer des objectifs clairs et atteignables. Le programme d’histoire en particulier doit proposer des repères chronologiques et ne peut réduire à de seuls traits négatifs ou facultatifs la civilisation européenne et l’héritage des Lumières.
    Sur des sujets aussi graves, aucun gouvernement n’a la légitimité de décider sans débat. Les citoyens sont en droit de l’obtenir et d’y participer. Nous signons et appelons à signer cet appel pour obtenir le retrait du décret de « réforme » du collège. Nous demandons que ce décret soit refondu après les consultations et le débat républicain qui s’imposent.
    Les signataires : François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry Pascal Bruckner, Jacques Julliard, Michel Onfray.
    Note : Cet appel peut être signé à l’adresse http://www.pouruncollegedelexigence.fr

  20. SB

    C’est sûr en allemand : 365 admissibles pour 340 postes. IL y a de quoi se féliciter ! Il y a quinze ans il y avait 2000 candidats pour 190 postes, donc grosso modo, entre 500 et 600 admissibles. Mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter, ni pour le niveau, ni si tous les postes vont être pourvus (ce n’était pas le cas l’an dernier en raison du niveau des candidats lié au trop peu d’admissibles !)
    Mais bien sûr, tout va mieux, Madame la Marquise, tout va très bien !

  21. Lainé

    Capes 2015: Le moment ou jamsis d’avoir le capes? Vous nous faites bien rien, Madame, mais jaune. J’aimerais bien connaitre les barres d’admissibilité

  22. Sandra Jacquemoud

    C”est sûr qu’en voyant que la barre d’admission au concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) sur l’académie de Paris est passée à 5,5/20 cette année, contre 4,5/20 l’année précédente, il y a de quoi pavoiser sur l’amélioration des enseignants recrutés. Étrangement l’article ne souffle mot de ces moyennes catastrophiques enregistrées aux concours – elles étaient autour de 12/20 il y a 10 ans. De qui se moque-t-on ?

  23. NP

    Quel étonnement ! Sachant que de nombreuses disciplines n’ont pas rempli leurs jauges, au CAPES interne et au CAPES réservé. Ce qui démontre bien que les jurys sont exigeants. Des postes perdus et qui ne seront pas compensés par les lauréats des recrutements externes. On notera qu’en mathématiques l’agrégation est mise en avant et le CAPES n’est pas revalorisé.

  24. Sigma28

    Bravo. Sincèrement.

    Réussir à dire que la campagne publicitaire lancée en janvier 2015 peut expliquer une amélioration du recrutement, alors que la date limite d’inscription au CRPE était en octobre 2014 (à l’exception du 93), et alors qu’une plus grande publicité ne peut amener qu’une baisse de niveau des candidats …

    Réussir à “se féliciter” d’une progression des inscriptions au CRPE qui suit peu ou prou la progression des chiffres du chômage sans citer ce dernier dans la liste des raisons pouvant expliquer ce “succès” …

    “Se féliciter” de résultats majoritairement dus à des mesures prises par ses prédécesseurs …

    Bienvenue en politique !

  25. Romain Massié

    Comment augmenter le taux d’admissibilité? “Ouvrir les vannes”, c’est à dire baisser la barre d’admissibilité. CQFD lol mdr. Merci Madame la Ministre.

  26. Où sont les profs de lettres classiques et de maths ? Moins de candidats que de postes !

    Les résultats d’admissibilité du Capes commencent à tomber : certaines matières comme le latin et les mathématiques offrent plus de places qu’il n’y a de candidats ! Certains établissements vont faire face à une pénurie de profs l’an prochain.

    Le métier de prof de mathématiques, de latin et de lettres modernes ne fait décidément plus rêver. C’est ce que laissent penser les résultats d’admissibilité au Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes).

    Dans certaines matières, il y a plus de postes disponibles que de candidats rapporte ainsi Europe 1. Pour les lettres classiques, on dénombre ainsi 114 postulants admissibles pour 230 emplois proposés.

    Le déficit se fait connaître en lettres classiques, en langue des signes mais également en mathématiques, en éducation musicale, en anglais, en allemand et en lettres modernes. Pour les mathématiques, le nombre de postes est en hausse cette année (+15.8%) pourtant les candidats ne se pressent pas, puisqu’une baisse de 5.1% des admissibles a été notée.

    L’an dernier, 400 postes de perdus déjà
    “Actuellement on sait qu’il y a des postes qui n’ont pas de remplaçants pendant deux trois mois, alors on met un non-titulaire quelques semaines puis on le déplace ailleurs pour que la pénurie soit gérée à des endroits différents” explique àEurope 1 Carole Lechevallier, responsable du recrutement au Syndicat national des enseignements de second degrés (SNES) qui estime déjà une perte de 400 postes l’an dernier, faute de candidats.

    Comment doper le nombre de candidats au concours ? Le SNES-FSU souhaiterait que l’Education Nationale revoie ses salaires à la hausse, et améliore les conditions de travail des professeurs. Pour eux il serait également utile de rétablir des aides aux candidats aux concours et d’augmenter la rémunération des stagiaires qui à ce jour ne permettent pas “d’attirer des jeunes qualifiés à bac+5” explique Carole Lechevallier dans le rapport du SFE-FSU.

  27. Minitrue

    Madame la Ministre,
    ces résultats peuvent être interprétés de différentes façons. Les jurys ont des consignes à respecter quant aux admissions, ils fixent avec les inspecteurs le barème de notation qui peut changer d’une année sur l’autre, voire un quota de candidats admissibles à atteindre par rapport aux postes à pourvoir.

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