Il faut sans cesse rappeler la gravité du harcèlement

Éducation nationale Publié le 9 mai 2016

Le harcèlement est une violence insupportable“, il faut “en rappeler la gravité sans cesse pour qu’on arrête d’entendre dans la bouche des coupables: +Je ne pensais pas que c’était si grave+“, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, ce lundi 9 mai 2016.

La ministre de l’Éducation nationale a salué la mémoire de Juliette, une jeune fille qui s’est suicidée en mars. “Cette mort nous rappelle à quel point le cyber-harcèlement ne doit jamais être banalisé, il n’est pas anodin, ce n’est pas un jeu”, a-t-elle souligné, lors de la remise des prix du concours contre le harcèlement, organisé par le ministère avec l’assureur MAE. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux parisiens du géant internet Google, en présence de la YouTubeuse EnjoyPhoenix, elle-même victime de harcèlement au lycée.

La seconde journée contre le harcèlement, qui sera organisée en novembre, sera consacrée au cyber-harcèlement et à la cyber-violence, a précisé Mme Vallaud-Belkacem.

Dès lors que les victimes parlent, on a l’impression que le harcèlement, a pris de l’ampleur, mais ce qui a pris de l’ampleur, surtout, c’est la dénonciation de ce qui est subi par les victimes“, a fait valoir la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol, présente pour décerner deux prix contre le harcèlement sexiste et sexuel.

Des lycéennes d’un établissement professionnel ont ainsi “choisi de traiter des insultes et des gestes déplacés que peut subir une femme au quotidien sous prétexte qu’elle porte un décolleté, qu’elle porte une jupe trop courte, qu’elle est trop maquillée ou bien parce qu’elle a un petit copain, bref qu’elle est tout simplement une femme“, a expliqué l’une des auteures d’une affiche primée. Celle-ci met en scène un homme prostré de dos, tripoté par plusieurs femmes, avec la question “Et toi, aimerais-tu subir ça?”.

Ont participé à cette troisième édition plus de 19.000 écoliers, collégiens et lycéens avec plus de 1.200 projets, dont dix ont reçu un prix. “A travers ce concours, c’est bien une sensibilisation par les pairs que nous visons, c’est bien une réaction des jeunes que nous voulons”, a indiqué Mme Vallaud-Belkacem, saluant “des affiches et des vidéos toutes plus percutantes les unes que les autres“.

Les productions des élèves primées sont visibles sur le site www.nonauharcelement.education.gouv.fr, dans l’onglet “outils de sensibilisation”.

Retrouvez toutes les images de la remise des prix du concours national #NonAuHarcèlement ici.

Remise des prix du concours "Non au harcèlement" Remise des prix du concours "Non au harcèlement" Remise des prix du concours "Non au harcèlement" Remise des prix du concours "Non au harcèlement"


Avec AFP.
Photos © Philippe Devernay / MENESR

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7 commentaires sur Il faut sans cesse rappeler la gravité du harcèlement

  1. Pierre Willy

    Passez du coq à light…

    “Pourquoi les poules ont des ailes et les coqs aussi veillent sur leurs oeufs? Parce-qu’elles ne sont rien sans ailes et ils ne sont rien sans oeufs.”

  2. PIERRE WILLY

    – Comment peut-on prévenir du harcèlement des réseaux sociaux?
    Prévention = sensibilisation, mobilisation, travail d’alerte et de soutien aux victimes. Notre association oeuvre aux quotidiens et a créé des groupes de discussion privés sur les réseaux sociaux, pour permettre à des victimes de témoigner (https://www.facebook.com/groups/yahfrance/). D’autre part, nous oeuvrons également dans les établissements afin de prévenir de ces phénomènes, former les personnes des établissements, ainsi qu’informer/sensibiliser les parents au cours de réunions publiques.
    – Quels sont les signes à l’école, pour repérer un phénomène de harcèlement?
    Nous réalisons dans les établissements des semaines de sensibilisation (Ex: Collège international Ferney-Voltaire auprès de plus de 900 collégiens), et distribuons des questionnaires afin qu’ils puissent s’exprimer. Enfin, les signes qui peuvent révéler le harcèlement sont les suivants: on constate des attaques physiques, psychologiques, morales et sexuelles. Quand c’est une atteinte à la personne, le harcelé est victime de coups, de bousculades, de vols… Il y a aussi les atteintes morales. L’enfant peut subir des pressions, des menaces type « Si tu ne fais pas ce qu’on te dit, tu vas voir ce qu’il va t’arriver ». Quant au harcèlement sexuel, ça existe. Un harceleur peut exiger d’un enfant qu’il en masturbe un autre. Les rumeurs peuvent également avoir des conséquences dramatiques. Souvent, elles se propagent sur le net par mail ou via les réseaux sociaux. Le harcèlement réunit trois critères : la volonté de nuire, des brimades répétitives et enfin un rapport de force dominant/dominé. Mais le danger, c’est surtout la répétition. Une fois que les attaques s’installent, le harcèlement peut durer longtemps. Le harceleur pense en effet que la victime n’a pas l’intention de se défendre, qu’elle ne dira rien à personne. Ce comportement peut alors l’inciter à s’obstiner dans l’agressivité. Il faut essayer d’y couper court le plus rapidement possible. Mais en réalité, il n’y a pas de signes avant-coureurs. Un parent doit être alerté par toute modification de comportement. Par exemple, quand un enfant devient grognon. Ou encore par des troubles du sommeil, de l’alimentation voire des changements dans ses habitudes : il arrive régulièrement en retard à l’école, il décide de changer de bus (pour ne pas croiser son bourreau) ou alors il dit avoir oublié ses affaires (alors qu’elles ont été cassées). Tous ces changements ne sont pas anodins. Il faut y faire attention.
    Que peut-on faire face à des écoles qui ne font pas d’intervention sur ce sujet? Comment pouvons nous procéder pour qu’elles en parle?
    Pour répondre à ces deux dernières questions, notre association Les Parents Loi 1901, et le collectif d’associations You Are Heroes œuvrent pour obtenir l’agrément national qui nous permettra de travailler en milieu scolaire, sans être “inquiété”, où que nous nous rendions. Rien n’est encore rendu obligatoire dans les établissements, sinon un “plan de prévention de lutte contre la violence” qui doit faire l’objet d’une “commission”, et être renouvelé chaque année, suivant le cadre prescris par la loi en France. Aussi, la loi du 4 août 2014* sur le harcèlement et le cyber-harcèlement permet désormais de porter plainte contre le(s) harceleur(s). Aussi, beaucoup de familles, à juste titre, feront le choix de porter plainte contre X, pour “Non-assistance à personne en danger” ou encore “Incitation au suicide”, ou de porter plainte tout cours, jusqu’au procureur de la république si la plainte n’est pas prise en compte. Nous organisons des manifestations publiques, aussi, et travaillons à une plus large sensibilisation de l’opinion publique en élaborant une campagne ‪#‎YAH‬ que nous avons défendu auprès de la mission ministérielle du Carré Suffren sur invitation de Madame la Ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem et d’André Canvel, le 5 janvier 2016. Nous souhaitons activer cette campagne avec l’aide de subventions accordées à notre collectif de 7 associations, qui œuvrent sur tout le territoire français. Cela afin de promouvoir la loi du 4 août 2014, et permettre de donner des outils pratiques, en plus d’un maillage territorial qui permettrait d’étendre le dispositif Non au Harcèlement et le 3020 a un maillage territorial plus étendu (le 3020 ne gère aujourd’hui que 40% des appels au niveau national).
    *Rappel de la loi du 4 août:

    La loi du 4 août 2014 a créé le délit général de harcèlement qualifié dans le code pénal à l’article 222-33-2-2
    Le délit général de harcèlement moral. La loi du 4 août 2014 a introduit dans le Code Pénal un délit général de harcèlement moral.L’article 222-33-2-2 dispose :
    « Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail.
    Les faits mentionnés au premier alinéa sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende :
    1° Lorsqu’ils ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours°
    2°Lorsqu’ils ont été commis sur un mineur de quinze ans
    3° Lorsqu’ils ont été commis sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur ;
    4° Lorsqu’ils ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne.
    Les faits mentionnés au premier alinéa sont punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende lorsqu’ils sont commis dans deux des circonstances mentionnées aux 1° à 4°. »
    Dorénavant, le code pénal comporte une infraction générale et des infractions spécifiques relatives au harcèlement moral : harcèlement moral dans l’entreprise, harcèlement moral dans le couple. Par exemple, le cyber-harcèlement : nul besoin d’être en contact avec sa victime pour lui nuire.
    Mais aussi, les relations de voisinage, amicales, familiales, à l’école, dans les affaires, le commerce, toutes ces relations peuvent être source de conflit. Désormais le droit pénal apporte une répression, même si il existe aussi et antérieurement le délit de violence psychologique, aux articles 222-14-3 et 222-16 du Code pénal.
    La différence réside dans le fait que ce nouveau délit réprime des faits qui n’entraînent que potentiellement une dégradation des conditions de vie, alors que la qualification en violences volontaires nécessite un résultat, c’est-à-dire une atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la victime.

    Willy Pierre – Président de l’association Les Parents Loi 1901

  3. MARTINEAU

    j’ai plusieurs témoignages, Mme la Ministre. Bientôt une émission télévisée: il faut vraiment qu’elle ait lieu pour que vous m’entendiez? M.Delahaye Maire de Massy (ou je demeure) est au courant. Je travaille à ses cotés bénévolement avec les maires Adjoints M.Lecigne et Mme Deiana. Je m’occupe aussi de l’association APMV. Mais mon métier me manque Mme Belcacem! Métier que je voulais faire depuis l’école primaire. HARCELEMENT = VIOLENCE = NON = IL FAUT L’ARRETER, il faut PUNIR SINON CA CONTINUERA

  4. MARTINEAU

    VIOLENCE INSUPORTABE: vous pouvez le dire! Ma fin de carrière a été un supplice, je n’ai rien fait de ce que mon collègue, son copain et la proviseure ont eu le culot d’envoyer au rectorat de Versailles. Fausse plainte contre moi: ça coute cher! Mme Valaud Belcacem: le Recteur de Versailles n’a rien fait; Je suis épuisée, malade et je voudrais que soit reconnu cette violence psychologique. C’est insoutenable. Les “lanceurs d’alertes sont protégés” a dit M.Sapin. J’ai envoyé tout au rectorat, une partie au ministère. Je VEUX REVIVRE! Le harcèlement moral est destructeur…

  5. B. Girard

    Bon d’accord mais ne pensez-vous pas que sur ce thème du harcèlement, une sensibilisation devrait également toucher l’Assemblée nationale. Il y a même urgence. A moins de penser que la morale, c’est juste bon pour faire la leçon aux élèves.

  6. MARTINEAU

    il n’y a pas que les élèves harcelés, il y a aussi des profs. Harcèlement par un collègue d’EPS, puis aidé par son copain, puis à l’aide de la proviseure. Mme Vallaud Belcacem: faites quelque chose pour punir ces trois personnes, comme je vous l’ai déjà demandé. Le lycée de la Vallée de Chevreuse à Gif sur Yvette possède un harceleur qui a fait plusieurs victimes, dont moi. Ses précédentes victimes étaient au collège Bara de Palaiseau. Je voudrais retrouver ma dignité. La proviseure adjoint voulait une mutation d’office, appliquez là! M.Capitaine doit être puni. J’ai trop mal, j’ai réuni plus de 200 personnes harcelées qui vont m’accompagner au ministère. Le recteur de Versailles n’a rien fait malgré mes lettres recommandées: SOS Mme Belcacem

  7. Breye

    A mon avis c’est à ceux qui savent voie et laissent faire, qu’il faut s’en prendre

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