Discours au lycée Savary-Ferry d’Arras sur l’enseignement professionnel

Éducation nationale Publié le 2 septembre 2016

Najat Vallaud-Belkacem s’est rendue à Arras, ce vendredi 2 septembre 2016, au lycée Savary-Ferry pour présenter les mesures nouvelles qui entrent en vigueur en cette rentrée.
Ces mesures visent à aider les élèves à réussir leur entrée en lycée professionnel puis dans le monde du travail. Retrouvez ici le discours de la ministre.

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Monsieur le secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Monsieur le Vice-Président du Conseil régional,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur le recteur,
Monsieur le directeur,
Mesdames et messieurs les inspecteurs,
Madame la proviseur,
Mesdames et messieurs les chefs d’établissement,
Mesdames et messieurs les conseillers principaux d’éducation,
Chers enseignants,
Chers élèves,

Mesdames et messieurs,

C’est un travail exceptionnel qui est réalisé ici sous votre égide Madame la Proviseur.

Je suis heureuse de venir dans votre établissement aujourd’hui pour présenter les nouvelles mesures qui entrent en vigueur dans l’enseignement professionnel à cette rentrée.

Ceux qui me connaissent bien le savent, je suis particulièrement engagée en matière d’enseignement professionnel, parce que je sais que beaucoup de l’avenir de notre pays se joue ici : la lutte contre les inégalités, la mixité sociale, et parfois la mixité tout court, l’insertion professionnelle des jeunes, la promotion des valeurs de la République… plus que tous les autres, vous êtes confrontés à ces défis. Je le sais, et je vous en remercie.

Ces mesures de rentrée partent pour certaines d’idées modestes mais efficaces qui ont fait leurs preuves sur le terrain et que j’ai voulu généraliser. D’autres modifient au contraire en profondeur nos approches. Toutes vont dans le même sens : réussir son entrée en lycée professionnel pour maximiser les chances de réussite des lycéens professionnels.

Nous avons pour cela travaillé toute une année avec un groupe témoin de professionnels de terrain, avec les organisations syndicales également, qui ont été associées à chaque étape.

Il y a, bien  sûr, ces journées d’accueil et d’intégration.

Des journées que de nombreux lycées professionnels organisaient déjà, mais que j’ai voulu institutionnaliser et généraliser au sein de l’éducation nationale, pour tous les lycées professionnels puisque cela fonctionnait bien là où cela existait.

J’ai souhaité ces journées parce que nos nombreuses discussions avec les organisations syndicales nous ont convaincu que la transition entre la 3ème et la seconde professionnelle ou encore l’arrivée en CAP étaient centrales pour réussir la suite de son parcours dans cette voie.
Et les premières journées au lycée, la manière dont on se sent accueilli dans l’établissement, dont se construit le sentiment d’appartenance à un collectif, sont capitales.

Je tiens à saluer la qualité de ce que vous avez organisé ici, au lycée Savary-Ferry, pour accueillir les élèves, et notamment la façon dont la découverte de la filière choisie se fait à la fois par une visite, une présentation, mais aussi, dans certains domaines, en impliquant d’emblée les élèves dans une réalisation concrète.

Ce qui m’a marqué, aussi ce matin, c’est ce parrainage entre « Entrants et Anciens », qui permet d’inscrire l’entrée dans le lycée professionnel dans une perspective plus vaste, avec l’appui de celles et de ceux qui les ont précédés dans cette voie.

Mais au-delà de ces journées d’accueil, très importantes, il y a aussi, parmi les mesures entrant en vigueur en cette rentrée 2016, l’évolution du contrôle en cours de formation au lycée professionnel, le CCF (contrôle en cours de formation).

Je veux m’arrêter un instant sur cette mesure, parce que je sais que c’était une demande récurrente. Vous, enseignants,  aviez parfois le sentiment de passer trop de temps à évaluer en seconde professionnelle, et pas assez de temps à enseigner et transmettre des apprentissages.

J’ajoute que les élèves de la voie professionnelle étaient les seuls lycéens, je dis bien les seuls, à passer des épreuves dès la classe de seconde !  J’ai donc entendu les remarques qui me remontaient du terrain et décidé qu’il n’y aurait plus de CCF en seconde professionnelle et de repenser pour cela la totalité de la certification sur les classes de 2nde et de première afin de maintenir le niveau d’exigence.   Nous redonnons ainsi davantage de temps aux enseignants pour enseigner, tout simplement.

Autre mesure de cette rentrée au lycée professionnel,  les jumelages entre les collèges, les lycées professionnels et les CFA que vous allez mettre en place dans le courant de cette année, pour permettre aux collégiens et à leurs familles de bien comprendre ce qu’est l’enseignement professionnel.

Tant de fantasmes et de clichés circulent !

Ces jumelages vont donc permettre aux équipes pédagogiques des collèges d’apprendre à mieux découvrir les lycées professionnels et les CFA, et d’échanger, de mieux se connaître, de mettre en place des actions communes.

Etablir, par le jumelage, une meilleure connaissance, une plus grande continuité, c’est mettre un terme à ce saut dans l’inconnu que représentait l’entrée dans la voie professionnelle, pour la remplacer par une passerelle, un pont, et instaurer une plus grande cohérence dans le parcours de l’élève.

Chers chefs d’établissement, enseignants, équipes des lycées professionnels, votre singularité, je l’ai dit, est une force. A condition d’être pleinement connue et reconnue.

C’est ce que nous faisons aussi en mettant en place –dans la voie professionnelle – une période de consolidation de l’orientation jusqu’à la Toussaint pour les élèves de seconde professionnelle. C’est en quelque sorte un droit à l’erreur, ou une orientation réversible pour les élèves qui se sont manifestement trompés d’orientation et en font le constat partagé avec leur équipe pédagogique.

Je voudrais m’attarder un instant sur ce changement, parce que je sais qu’il inquiète certains d’entre vous. Et je voudrais aujourd’hui vous convaincre que c’est la bonne solution pour les jeunes, parce que j’en ai l’intime conviction.

Vous savez, j’ai été élue à la jeunesse, ministre de la ville, j’ai sillonné ce pays et je ne compte pas les visites que j’ai faites auprès de jeunes en échec scolaire, dans les quartiers « politique de la ville », qui me disaient le moment où tout avait basculé pour eux.

C’était bien souvent celui d’une orientation qu’ils avaient le sentiment d’avoir subie comme un couperet, comme une sentence plus que comme un réel choix. Trop de jeunes à qui l’on a dit : tu voulais faire boulanger et tu es en électronique, mais ne t’inquiète pas, ce que tu apprends te servira quand même pour la suite.

Mais ce discours que nous tenons parfois aux jeunes, aucun de nous n’accepterait de l’entendre s’il nous était directement adressé. Tu voulais faire prof de maths ? Tu vas d’abord faire prof d’anglais. Cela te servira quand même… nous voyons bien que ce discours est inaudible par les jeunes.

D’autant plus que je rappelle que l’on demande à nos élèves de lycée professionnel de faire un choix précis de secteur professionnel, dès la fin de 3ème, alors qu’ils sont encore très jeunes. Ils ont parfois 14, 15 ans. Les autres lycéens, eux, feront ce choix des années plus tard.

Bien sûr, les difficultés de certains élèves découlent souvent de bien d’autres facteurs, vous ici, le savez mieux que quiconque.

Mais nous savons tous, vous et moi, que l’orientation et son appropriation par les jeunes jouent un rôle clef dans leur motivation et dans leur capacité à réussir leur parcours. Et vous avez à cœur, je le sais, d’avoir devant vous des élèves motivés.

Avec la période de consolidation de l’orientation, comment cela va-t-il se passer concrètement ? Des élèves, qui se sont manifestement trompés d’orientation pourront en changer, au plus tard aux vacances de la Toussaint.

Ce changement pourra se faire soit à leur demande, soit sur proposition de l’équipe pédagogique, et dans tous les cas avec l’accord de l’élève et de l’équipe pédagogique et en fonction des capacités d’accueil disponibles des établissements scolaires.

Il ne s’agit donc pas d’un droit nouveau ouvert à tous. Le droit nouveau, c’est celui de faire une demande. Mais cette demande doit ensuite enclencher un dialogue avec l’équipe pédagogique pour comprendre pourquoi l’élève ne se sent pas à sa place. Est-ce qu’il a simplement besoin d’aide pour s’adapter à sa nouvelle formation ? Ou s’est-il vraiment trompé d’orientation, en réalisant que le secteur auquel il se destinait ne lui convient pas ?

Cette réorientation, qui pourra se faire au sein de l’enseignement professionnel, mais aussi vers la voie générale ou technologique, est donc une décision collective, réfléchie, en lien avec l’élève et sa famille. Cette mesure s’inscrit d’ailleurs bien dans une démarche d’orientation progressive construite tout au long du collège, avec le Parcours Avenir, et qui se poursuit au lycée.

C’est parce que les élèves accueillis dans vos lycées sont jeunes, très jeunes, qu’il m’a paru tout aussi essentiel de bien les accompagner avant leur première période de formation en milieu professionnel : c’est-à-dire cet environnement d’adultes basé sur les relations de travail qui n’a pas de raison d’être une évidence.

Une semaine de préparation à l’arrivée est donc mise en place dans le parcours de formation du lycéen professionnel. Là encore, mesdames, messieurs les membres de l’équipe pédagogique, il vous appartiendra d’organiser cette période pour construire la préparation des premiers PFMP en collaboration avec l’entreprise (grâce à l’intervention de professionnels en établissement, de visites d’entreprises, etc.) ; et de sensibiliser et préparer vos élèves aux attendus du monde professionnel et à la nécessité de respecter les règles internes à l’entreprise et plus particulièrement les règles de sécurité. Des outils sont à votre disposition sur Eduscol pour ce faire. Mais j’insiste vraiment sur cette mesure qui doit permettre à chacun : le lycée, le jeune, l’entreprise de tirer le meilleur parti de ces formidables opportunités que sont les PFMP.

Oui, formidables opportunités que ces stages… encore faut-il les trouver. Combien de fois n’a-t-on pas entendu ce terrible constat de la part de jeunes : ces stages, c’est la première expérience de la discrimination, des portes qui se ferment, avant d’avoir pu convaincre qui que ce soit, de l’absence de réseau familial et social qui rend l’accès à certaines opportunités quasi-impossible. Eh bien, c’est pour contrer une fois pour toute cette chape de plomb que j’ai voulu créer des pôles de stage. Ils sont 350 aujourd’hui sur tout le territoire français, à l’échelle des académies et des bassins d’emploi pour mailler le mieux possible l’ensemble des besoins et des ressources et tisser le lien nécessaire. En leur sein, des animateurs de la relation école-entreprise chargés lorsque la recherche d’un stage par l’élève s’est avérée infructueuse, de lui trouver une solution en mobilisant le réseau d’entreprises qu’ils ont au préalable constitués.

Vous savez le fonctionnement précis de cette démarche nouvelle : il est important que les élèves puissent d’abord faire l’expérience de la recherche autonome de ce stage. Et ce n’est qu’en cas de difficulté qu’il leur faudra alors saisir leur professeur, lequel trouver parfois une solution par lui-même, mais qui en son absence se retourne alors vers le pôle de stage de son territoire.

Pour faire vivre ce lien si précieux avec les entreprises, chacun de ces 350 pôles de stage voit par ailleurs arriver aussi en son sein 2 jeunes en service civique, soit 700 en tout.

Accompagner les élèves, accompagner les équipes pédagogiques, voilà mon objectif.

J’avais annoncé, le 4 septembre 2015, le lancement de chantiers sur l’enseignement professionnel. Un an après, ces chantiers ont abouti.

J’avais dit la nécessité d’améliorer la seconde professionnelle et le lien avec les entreprises : ce sont toutes les mesures que je viens d’évoquer.

J’avais dit que 2015-2016 serait une année de valorisation de l’enseignement professionnel, à l’occasion des 30 ans du bac pro : ceux-ci ont donné lieu à une mobilisation de toute l’éducation nationale, avec les ambassadeurs des lycéens professionnels, les journées nationales portes ouvertes des 29 et 30 janvier derniers, et le grand événement du 11 mai valorisant les savoir-faire des lycéens professionnels. Vos savoir-faire !

Enfin, et c’est un point extrêmement important, j’avais évoqué la nécessité d’avoir pour l’enseignement professionnel, une stratégie, une vision plus vaste, plus cohérente. Ce sont les 51 campus des métiers et des qualifications qui permettent d’offrir aux entreprises d’un secteur économique spécifique un vivier de recrutement stable et aux territoires de développer des pôles d’excellence de formation. Les jeunes de ces campus, en lycée professionnel, peuvent ainsi plus facilement passer de l’apprentissage au professionnel et vice-versa et ainsi, poursuivre leurs études. Les secteurs de ces campus, ce sont l’aéronautique, le tourisme, le numérique… Autant de secteurs de l’industrie ou du tertiaire qui font la vigueur de l’économie française.

Ce sont aussi les 500 formations nouvelles que nous avons voulues pour la rentrée 2017, qui correspondent à 1000 ETP supplémentaires d’enseignants à la rentrée prochaine dans nos lycées professionnels.

Ces formations concernent aussi bien les métiers d’avenir, que les métiers en tension, et c’est un sujet que je suis de très près. Le travail a été entamé, par nos rectrices et nos recteurs, avec les régions, et j’ai souhaité qu’il soit fini pour décembre 2016 au plus tard. Il faut avoir conscience qu’ainsi l’enseignement professionnel gagne d’un coup l’équivalent de cinq ans dans son processus de modernisation car à travers ces formations, nous œuvrons pour une meilleure insertion professionnelle de nos élèves bien sûr, mais aussi pour le pays tout entier dont nous pensons et anticipons les besoins. C’est pourquoi, j’ai voulu que soient lancées cette année des expérimentations dans une vingtaine de lycées professionnels de France (dans 5 régions académiques) portant sur les conditions d’intégration dans la formation des élèves de la révolution numérique qui touche tous les environnements professionnels.

Et je ne serai pas complète si je ne vous parlais pas des nouveautés que nous introduisons également dans l’enseignement supérieur pour les bacheliers professionnels.

C’est l’une des grandes évolutions du bac professionnel depuis sa création. Vous êtes de plus en plus nombreux à poursuivre vos études après l’obtention du bac.

Bien sûr, je le dis à chaque fois que je parle d’enseignement professionnel, poursuivre ses études n’est pas un but en soi. On ne fait pas des études pour faire des études, et l’enseignement professionnel répond d’abord et en premier lieu à un objectif d’insertion professionnelle.

Mais pour tous ceux, de plus en nombreux, qui souhaitent poursuivre leurs études au-delà du bac pro, nous nous devons de les accompagner et de les aider à réussir.

Les lycéens professionnels sont les seuls bacheliers à être formés en alternance. Alors, naturellement, il est important que la poursuite d’études se fasse dans des voies où vos compétences et vos connaissances seront mises en valeur.

J’ai donc voulu que vous puissiez avoir accès à des sections adaptées à votre formation ! Ces sections existent : ce sont les sections qui conduisent au BTS, les sections de techniciens supérieurs, qui sont des formations professionnelles de qualité.

D’ailleurs, les BTS constituent le choix très majoritaire des bacheliers professionnels : 80% des bacheliers professionnels désirant intégrer l’enseignement supérieur mettent une admission en BTS comme premier vœu dans la procédure APB.

Et ils font cette demande à juste titre, puisque le taux  de réussite des bacheliers professionnels en BTS est 8 à 10 fois supérieur à celui observé en première année de licence !

Seulement, il y a un problème: un tiers seulement de ces premiers vœux  recevront une proposition d’admission en BTS.

C’est bien la raison pour laquelle à ma demande, dès la rentrée 2017, et pour les 5 années suivantes, soient créées annuellement 2 000 places supplémentaires en BTS réservées exclusivement aux bacheliers professionnels, soit 10.000 en tout !

Par ailleurs, nous allons, dès cette année, expérimenter, pour une durée de trois ans et dans quelques régions académiques, dont celle-ci, une admission en BTS de ces bacheliers professionnels sur la base d’un simple avis d’orientation de leur lycée d’origine en lieu et place de la  procédure de sélection actuellement en vigueur.

C’est cela la prise en compte de la continuité et de la cohérence des cursus.

Enfin, au risque de céder à l’exercice de la liste à la Prévert, je veux redire ici à vos élèves que nous avons aussi pensé à ceux d’entre eux qui entrent directement à la fin du CAP ou du Bac Pro sur le marché du travail. Parce que nous savons que trouver un travail prend rarement 10 jours mais plus sûrement plusieurs ois et que nous ne voulons plus voir les plus vulnérables financièrement tomber dans la pauvreté ; nous avons créé l’ARPE permettant de prolonger les bourses pendant 4 mois.

Sans vous, sans les lycéens professionnels, la France perdrait de son prestige.

Sans les enseignants et les formateurs qui font la force de cette voie, et qui allient expertise professionnelle et innovation pédagogique, notre avenir serait compromis.

N’oubliez jamais cela.

Soyez en tout cas assurés que, pour ma part, je ne l’oublie jamais, et c’est pour cette raison que je vous souhaite, à toutes et à tous, une excellente rentrée 2016 !

Je vous remercie.

 

Najat Vallaud-Belkacem,
Ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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2 commentaires sur Discours au lycée Savary-Ferry d’Arras sur l’enseignement professionnel

  1. Guillain

    Madame la ministre,
    Je dois vous informer que le décret 2007-540 du 11 avril 2007 qui dispose que les élèves de l’enseignement technologique et professionnel qui obtiendront une mention bien ou très bien au baccalauréat devront être admis de droit dans une STS du champ professionnel correspondant à leur formation à condition qu’ils aient fait acte de candidature sur la procédure APB l’année même de l’obtention du bac ne set à rien. C’était trop beau pour être vrai Malgré toutes les démarches, courrier recommandé, mèls, appels, médiateurs, aucun résultat. Un barrage est fait. Sentiment d’injustice et de mépris. Prochaine inscription à pôle emploi faute de BTS ?
    Respectueusement.

  2. Dr Adamou Mairiga

    Effectivement que la question sur la professionnalisation des jeunes constitue une des préoccupations en matière de gouvernance.Il ne saurait en être autrement quand l’on voit la priorité accordée par tous les gouvernements successifs a la résorption du taux du chômage en France. Sans doute que,la professionnalisation précoce des écoliers avec en amont leur orientation en fonction de leurs préférences confortera non seulement l’atteinte progressive de cet objectif mais en plus de promouvoir davantage des valeurs républicaines que sont l’egalite des chances,la bonne citoyenne,l’excellence etc…

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