Le bac professionnel fête ses trente ans au lycée Rabelais de Dardilly – Reportage du Progrès de Lyon

Villeurbanne-Lyon Éducation nationale Publié le 6 septembre 2015

Retrouvez ici le reportage consacré par le Progrès de Lyon au lancement de l’année des 30 ans du Bac Pro par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ils sont heureux, bien dans leurs baskets, bien sous leurs toques. Alexandre Lachise fait partie de ces lycéens comblés par un cursus professionnel. En découpant une pâte sous les yeux de la ministre de l’Éducation nationale, le jeune homme explique. « J’aimais pas vraiment l’école. Je voulais travailler. A l’occasion d’un stage, dans une boulangerie, ça m’a plu… ».

« Je ne regrette pas »

Affairé à une autre préparation, Allan Godin se montre tout autant satisfait. « Je n’avais pas de bonnes notes. En fin de troisième, on voulait m’envoyer en apprentissage mais je ne savais pas quoi faire. Fin août, j’ai vu une annonce sur Le Bon Coin. Une boulangerie cherchait un apprenti. J’y suis allé, je ne regrette pas ». Pour une autre élève, en pâtisserie, c’est une émission de télé qui a déclenché l’envie. « Ils sont vraiment motivés », observe Catherine Racanière, enseignante à Rabelais. Ce grand lycée dédié aux métiers de l’hôtellerie-restauration ne manque en effet pas de candidats. Ses salles ont servi de décor, hier matin, au « lancement de l’année du bac pro » en présence de Najat Vallaud-Belkacem. Elle avait demandé un gâteau d’anniversaire, provoquant sans le vouloir un « léger stress » en cette période chargée de rentrée. Elle n’a pas été déçue. Témoignant d’un époustouflant savoir-faire, une immense pièce montée est arrivée la fin du discours ministériel, vantant l’exigence, la compétence et la diversité qui existent au sein des lycées professionnels.

Avant la pièce montée, une petite scène a conjugué les témoignages positifs d’autres élèves et enseignants devant des lycéens spectateurs. Dans cette (re) présentation de la voie professionnelle, c’est à peine si on note quelques bémols. Par exemple la difficulté, en filigrane, d’une enseignante de menuiserie, afin de paraître légitime aux yeux de ses élèves, des gaillards de 14 à 18 ans. Pour les conjurer, l’enseignante se forme « sur son temps libre » dans une entreprise.

En coulisses, un proviseur souffle. « Certains élèves arrivent sans savoir où ils sont… Je leur explique que c’est quand même un bac ». Mais on ira chercher un autre jour le nombre de « choix par défaut » après des parcours scolaires difficiles. On oubliera un temps les statistiques montrant le poids des élèves de milieux défavorisés dans certaines filières professionnelles. Sinon, cela aurait gâché le tableau.

Retrouvez ici les principales annonces de la ministre en faveur du Bac Pro et de l’enseignement professionnel, en cliquant sur l’image :

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Reportage de Muriel Florin pour le Progrès de Lyon du Samedi 5 septembre 2015.

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Un commentaire sur Le bac professionnel fête ses trente ans au lycée Rabelais de Dardilly – Reportage du Progrès de Lyon

  1. Breye

    Savez-vous ? Qu’un entrepreneur préfère embaucher un niveau bac pro qu’un détenteur :::: de ce fait il utilise un niveau avec ces compétences , comme s’il utilisait un détenteur , bien entendu en le sous payant

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