Mardi 15 novembre, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a répondu à une question d’actualité du député Olivier Marleix sur les lycées en éducation prioritaire.
Réponse de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à la question du député Olivier Marleix :
Monsieur le député, c’est une très agréable surprise pour moi que de vous entendre soutenir avec autant d’emphase l’éducation prioritaire et, par conséquent, la réforme que nous avons conduite en faveur des écoles et des collèges, dans un premier temps.
Elle a permis d’avoir une carte plus socialement juste et des moyens d’action beaucoup plus efficaces, avec, je le rappelle, un effort budgétaire de près d’un demi-milliard d’euros pour l’éducation prioritaire.
Vous dites une chose qui est juste : c’est que notre réforme de 2014 a concerné les écoles et les collèges et qu’elle n’a pas encore concerné les lycées, qui seront à leur tour réformés, bien sûr, durant le prochain quinquennat que nous effectuerons.
J’en viens à votre question. S’agissant des lycées actuellement en zones d’éducation prioritaire, je veux rassurer les personnels : en attendant cette réforme, bien entendu, les moyens dévolus à ces établissements sont entièrement maintenus pour la prochaine rentrée. J’en ai déjà informé les personnels de ces lycées et j’ai décidé par décret de maintenir pour deux années supplémentaires les indemnités liées au statut d’éducation prioritaire.
Par ailleurs, un arrêté paru jeudi dernier sur la mobilité des enseignants du second degré prévoit que les affectations en « établissements en affectation prioritaire à valoriser » ou APV – ouvrent droit à la bonification de sortie anticipée du dispositif pour le mouvement 2017.
En outre, ce dispositif sera reconduit pour les personnels exerçant en lycées APV pour les mouvements 2018 et 2019.
Je conclus en vous disant que l’éducation prioritaire, ce n’est pas seulement la réforme de 2014 : c’est aussi ce qui est entré en vigueur à cette rentrée, autrement dit les parcours d’excellence qui permettent aux élèves, de la classe de troisième jusqu’à la terminale, d’être accompagnés dans le cadre d’un tutorat d’excellence. C’est je crois ce que nous souhaitons tous.
Sur le même sujet
- Éducation prioritaire : la clause de sauvegarde concerne aussi les lycées
- Refondation de l’éducation prioritaire : les clauses de sauvegarde indemnitaire pour les personnels sortant d’éducation prioritaire prolongées à 5 ans
- Éducation prioritaire & ruralité : question au gouvernement et réponse de Najat Vallaud-Belkacem