Le projet de F. Fillon : une politique d’austérité qui hypothéquerait l’avenir de l’École de la République

Éducation nationale Publié le 4 janvier 2017

Alors que François Fillon a réaffirmé hier soir sur TF1 l’objectif de 500.000 suppressions de postes de fonctionnaires, Bruno Le Maire a laissé entrevoir ce mercredi 4 janvier sur BFMTV le schéma de suppressions de postes dans la fonction publique voulu par le candidat.

Le député de l’Eure a affirmé qu’une des manières d’atteindre cet objectif de 500.000 suppressions de postes de fonctionnaires était notamment de « réduire le nombre de postes dans l’Éducation nationale en augmentant le temps de travail des enseignants. » Ainsi, Bruno Le Maire a-t-il déploré la création de « 60.000 postes supplémentaires » sans avoir « demandé d’efforts sur le volume d’heures des enseignants », une proposition dans la droite ligne de celle du sénateur Gérard Longuet, soutien de M. Fillon.

La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem déplore cette méconnaissance du monde enseignant et réaffirme la nécessité de poursuivre la dynamique de créations de postes dans l’Éducation nationale.

La droite ne forge sa réflexion que sur un préjugé : celui que les enseignants ne travailleraient pas assez. Un préjugé démonté par les enquêtes menées par la DEPP qui révélaient en 2010 que les enseignants du premier degré estimaient travailler en moyenne 44 heures par semaine et ceux du second degré, 41 heures.

Les résultats de la politique de suppressions de postes dans l’Éducation nationale menée par le gouvernement de François Fillon ont eu une conséquence directe sur la dégradation des conditions d’enseignement dans notre pays.

À l’inverse, ce gouvernement a mené une politique ambitieuse pour améliorer progressivement les conditions d’exercice des personnels en créant 60 000 postes dans l’Éducation dont 8 711 postes d’enseignants pour la prochaine rentrée et en revalorisant les salaires (augmentation de l’indemnité pour les enseignants dans le cadre de la réforme de l’éducation prioritaire, création d’une ISAE à 1200 euros pour les professeurs des écoles, revalorisation de l’ensemble des carrières à travers le déploiement du PPCR, revalorisation du point d’indice au 1er février 2017.)

Comme l’OCDE l’a rappelé lors du dévoilement de PISA 2015, la France a enfin rétabli un niveau satisfaisant d’investissement dans l’Éducation. Les représentants de l’OCDE ont appelé en décembre dernier la France à poursuivre ces efforts budgétaires et les réformes pédagogiques pour obtenir des résultats tangibles à moyen terme sur le niveau des élèves.

Une telle politique d’austérité hypothéquerait à coup sûr l’avenir de l’École de la République.

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3 commentaires sur Le projet de F. Fillon : une politique d’austérité qui hypothéquerait l’avenir de l’École de la République

  1. Ricercar

    C’est bien le problème : la droite massacre l’école dans le seul but de faire des économies (mais au moins maintient une certaine exigence pour ce qui est de la transmissions des savoirs), et la gauche dépense beaucoup d’argent mais gâche tout avec des réformes pédagogiques absurdes. À tout prendre, je crois que je préfère encore la politique de la droite : c’est plus facilement réversible et le contribuable a moins le sentiment de se faire plumer.

  2. Prince Vincent

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