Première journée des référents racisme et antisémitisme de l’Enseignement supérieur

Enseignement supérieur et recherche Publié le 7 décembre 2016

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’est rendue mercredi 7 décembre à la première journée des référents “racisme et antisémitisme” de l’ESR, organisée avec la Conférence des présidents d’Université (CPU). La désignation de ces référents dans les établissements était prévue dans le cadre de la “Grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République”. Lire le discours de la ministre.

Madame la Directrice Générale de la DGESIP, chère Simone BONNAFOUS,
Monsieur le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme,
Monsieur le Président de la CPU,
Mesdames et messieurs les présidentes et les présidents d’université,
Mesdames et messieurs les présidents et directeurs d’écoles et d’instituts,
Mesdames et Messieurs les présidents et directeurs d’établissements et d’organismes,
Mesdames et messieurs les référentes et les référents,
Mesdames et messieurs,

Chers amis,

Dans les tensions dont nous souffrons, dans les crises que nous traversons, dans les défis que nous devons relever, dans tout cela, nous avons une force, une ressource et une chance : l’enseignement supérieur et la recherche.

Oui, c’est dans une époque troublée que nous avons besoin de  la pensée, de l’analyse, de tout ce qui forge la singularité de celles et de ceux que Gaston BACHELARD appelait “les travailleurs de la preuve”.

Oui, dans un monde de plus en plus complexe, où les opportunités comme les menaces se multiplient à un rythme effréné, où les innovations nourrissent le meilleur de l’humanité comme le pire, la science, la recherche et la transmission des savoirs doivent être, pour nous, une priorité.

Ce qui nous rassemble aujourd’hui, c’est la rigueur et l’exigence de la réflexion, autour d’un enjeu, malheureusement, contemporain : le racisme et l’antisémitisme prospèrent sur les tensions actuelles, et sont entretenus par des armes de propagande dont les contenus peuvent se diffuser encore trop facilement. Ils se trouvent à portée de clic, et instaurent des logiques délétères contre lesquelles nous devons agir, mais contre lesquelles nous avons aussi besoin de la pensée.

L’alliance de l’action et de la pensée se trouve au cœur de la journée qui nous rassemble aujourd’hui, et qui est consacrée aux référents chargés de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme dans nos universités, dans nos établissements de l’enseignement supérieur et de recherche, dans nos grandes écoles. Et je veux saluer la présence des trois conférences d’établissement dans ce dispositif.

Avec ces référents, c’est un réseau inédit que nous installons, non seulement dans le paysage universitaire français, mais aussi en Europe.

Oui, mesdames et messieurs, je crois qu’il faut un moment mesurer la portée de ce qui se joue, ici, avec vous, aujourd’hui, et au quotidien dans nos établissements.

Je tiens donc à remercier les plus de cent référents déjà installés au sein des établissements de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Avec vous, c’est une mobilisation inédite qui se concrétise, une mobilisation qui s’inscrit dans la grande mobilisation du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et de ses partenaires, annoncée le 22 janvier 2015, au lendemain des attentats perpétrés à Paris.

Dans cette grande mobilisation, nous avions insisté, en particulier, sur la responsabilité sociale de l’Enseignement supérieur et de la recherche, sur l’importance de son rôle et de sa place pour répondre à l’invitation du Président de la République qui avait élevé la lutte contre le racisme et l’antisémitisme au rang de Grande cause nationale 2015.

L’instauration des référents racisme et antisémitisme dans l’Enseignement supérieur et la recherche est une nouvelle pierre à l’édifice de tout ce que nous avons réalisé depuis près de deux ans pour répondre à cette exigence républicaine.

Le rôle de ces référents  est donc essentiel. Il ne peut se résumer à la seule mission de prévention contre le racisme et l’antisémitisme dans nos établissements.

C’est aussi mobiliser les équipes, monter des projets, un point que vous aborderez notamment dans les ateliers que vous aurez cette après-midi.

C’est formaliser des dispositifs de lutte contre les discriminations, nouer des partenariats au niveau territorial ou national.

C’est identifier les ressources et coordonner les équipes universitaires travaillant sur ces sujets.

C’est donc un travail complexe dont vous avez la charge, et je connais la difficulté de votre tâche.

Je sais aussi que plusieurs d’entre vous ont manifesté le désir et le besoin d’avoir une vision plus claire de leur rôle, et de pouvoir s’appuyer sur une réflexion collective.

Le rôle et la place des référents ont été rappelés dans le plan national d’action contre le racisme et l’antisémitisme annoncé par le premier ministre à Créteil le 27 avril 2015, mais ils doivent encore gagner en précision.

Oui, il nous faut donner des repères clairs aux référents, pour qu’il puisse à leur tour les fournir aux équipes, aux étudiantes et aux étudiants.

C’est le sens de cette journée qui, par sa structure même, associe la pensée et l’action, avec, ce matin, des conférences, et, cette après-midi, des ateliers pratiques.

Donner des repères, accompagner, c’est aussi, je veux insister sur ce point, ce que nous faisons pour nos enseignants, dans le primaire et dans le secondaire.

Dans ce travail, nous nous appuyons, ici encore, sur les apports de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.

Oui, nous l’avions dit au lendemain des attentats de janvier 2015, et je veux le redire aujourd’hui : nous avons besoin de créer et de renforcer les liens entre la société et l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Nous ne pouvons plus tolérer l’écart qui trop souvent sépare la société et les chercheurs.

Nous devons retrouver un élan, renouer avec une ambition ; celle des Lumières et, plus anciennement encore, celle de l’Humanisme de la Renaissance.

Les lumières, l’humanisme ne sont pas de simples mots, des époques que l’on brandirait, un peu au hasard, pour se donner du courage. Non, c’est bien un même objectif qui est, je crois, au cœur de la période que nous traversons.

Comme l’écrivait Kant, “Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.”

Aujourd’hui, cette devise, il est urgent de la faire nôtre. Dans cette perspective, et alors que les attentats nous ont rappelé que la République n’était jamais acquise, mais toujours à conquérir et à défendre, nous devons assumer nos valeurs, explicitement, les expliquer, les transmettre et les enseigner.

L’héritage des Lumières et de l’Humanisme, l’exigence de la raison et de la pensée, c’est aussi de ne pas fermer les yeux devant de tels problèmes, en particulier dans des périodes comme celles que nous traversons, où nous sentons que les risques de division sont réels, et que les tensions sont grandes.

Ni le racisme, ni l’antisémitisme, ne sont des fatalités.

Ce sont des fléaux contre lesquels nous devons non seulement lutter, mais aussi contre lesquels nous pouvons l’emporter.

Depuis deux ans, que voyons-nous ? Que ce changement de cap, que cette mobilisation très forte, donne des résultats visibles.

Ces résultats, ce sont des actes antisémites qui ont diminué de 61 % et les actes anti musulman de 52 % sur les 10 premiers mois de 2016, par rapport à la même période de 2015.

Évidemment, vous savez bien qu’un phénomène aussi complexe ne se résume jamais à une seule cause, et qu’il y a de nombreux facteurs qui expliquent cette baisse.

C’est une vigilance accrue des pouvoirs publics et une plus grande judiciarisation dans le traitement de ces actes.

C’est une mobilisation interministérielle d’une ampleur inédite avec la mobilisation de 100 millions d’euros de crédits consacré à cette lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Ces résultats confortent également le travail initié au sein de l’éducation nationale avec une mobilisation sans précédent pour éduquer les élèves et les sensibiliser à ces problématiques directement reliées au vivre ensemble dans notre société.

J’ai d’ailleurs remarqué que nombre des référents nommés pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche, sont souvent des référents égalité ou parité, preuve que ces différentes problématiques sont évidemment liées.

Je ne passerais pas en revue tout ce que nous faisons dans l’Éducation Nationale, jour après jour, et qui prend un relief particulier à l’occasion de la semaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, autour de la journée du 21 mars.

Cependant je veux insister sur la nécessité totale d’avoir, à nos côtés, pour accompagner nos enseignants, l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

Oui, il nous fallait apporter des ressources nouvelles, adaptées à la réalité du terrain, dont les acteurs éducatifs avaient cruellement besoin et dont ils étaient dépourvus.

Il nous fallait les produire en fédérant les auteurs et les équipes les plus exigeantes sur ces sujets complexes, dans une approche scientifiquement et pédagogiquement éprouvée.

Je tiens d’ailleurs à saluer le travail réalisé en lien avec la DILCRA pour structurer les ressources dédiées à la thématique qui nous rassemble au sein du portail Canopé pour les valeurs de la République.

Ces ressources mobilisent des dizaines de penseurs, intellectuels, universitaires, historiens, philosophes, autant d’éminentes personnalités dont les travaux de recherche ne souffrent d’aucune remise en cause.

Ils viennent désormais enrichir une offre de ressources remarquables mises à la disposition des enseignants et de toutes les personnes désireuses d’approfondir leurs connaissances sur la diversité des champs que recouvrent les questions du racisme et de l’antisémitisme.

Oui, il nous fallait établir un lien solide entre la Recherche et l’Éducation, en partageant avec eux le constat que le racisme, comme tout phénomène complexe, ne peut être appréhendé qu’à l’aide de notions et de concepts solidement établis, de données et de contextes précis, d’outils et de méthodes.

J’ai ainsi lancé une mission d’étude sur la recherche et l’enseignement des crimes de masse et des génocides avec plus de 50 chercheurs français et internationaux, en majorité des historiens, pour nous aider à identifier les lieux et les équipes où se pensent ces sujets. Je salue d’ailleurs l’historien Vincent DUCLERT présent parmi nous dans cet amphithéâtre.

Bien d’autres actions ont permis d’éveiller les consciences sur la nécessité de s’emparer de ce sujet majeur qui est un fondement de notre République, car il fonde notre unité nationale.

C’est pourquoi je veux saluer la mobilisation de tout un gouvernement répondant à l’appel du président de la République et à celui du Premier ministre d’alors, avec un engagement interministériel dans la complémentarité des actions qui a permis l’obtention de ces excellents résultats, qu’il s’agit de poursuivre.

En effet, la France avait pris beaucoup de retard dans ce domaine au cours de ces dernières années.

On a beaucoup parlé des « territoires perdus » de la République, de ces établissements où pouvait être contesté l’enseignement de l’histoire de la Shoah, où le racisme et l’antisémitisme seraient devenus la règle.

Évidemment cette vision par trop manichéenne ne saurait correspondre entièrement à la réalité.

Pour autant, comment ne pas percevoir le délitement du lien social dans notre pays, l’approfondissement des fractures entre nos territoires, et la montée d’un discours de repli identitaire, d’intolérance, de haine dans le pays ?

La montée des populismes, si le récent vote des Autrichiens est venu démontrer qu’elle n’était pas une fatalité pour l’Europe, doit néanmoins constituer, pour nos démocraties, une alerte. Ce phénomène doit non seulement nous interroger mais aussi continuer de nous mobiliser sans relâche.

Cette première journée permet donc non seulement de faire le point sur la désignation effective de ses référents dans une centaine d’établissements, mais la pluralité de vos interventions démontre l’intérêt d’une approche pluridisciplinaire de ces questions.

Eh bien, ce sont des liens analogues que nous devons tisser entre l’Enseignement Supérieur et la Recherche d’une part, et l’Éducation Nationale d’autre part.

Oui, il est indispensable de montrer l’interdépendance des équipes de l’éducation nationale et des milieux de l’enseignement supérieur, de la recherche, des grandes écoles, des universités, des laboratoires et des centres de recherche pour progresser ensemble dans ce combat pour les valeurs de la République.

Les excellents résultats que j’évoquais montrent en effet qu’il n’y a pas de caractère inéluctable à la montée du racisme et de l’antisémitisme.

Ils témoignent également d’une chose importante : c’est que dans une période troublée et dans un climat de tension lié aux attentats, nos concitoyennes et nos concitoyens ont su rester mesurés et ne pas succomber à la haine, à la colère ou à la peur.

Alors, dans ce cadre, avec vous, je veux aussi en profiter pour aborder un point auquel je vous sais sensibles : la rigueur et le respect du sens de mots. L’attention portée à leur signification et à leur définition.

Contrairement à ce que les discours populistes ne cessent de répéter et de scander à longueur de meeting, la bien-pensance et le politiquement correct ne sont pas des insultes.

Oui, les mots ont un sens, une signification, et on ne peut pas, sans conséquence, les déformer et les moquer. C’est ce que rappelait avec force Musset, dans sa pièce Lorenzaccio, au cœur d’une époque également troublée, je cite : “Ceux qui mettent les mots sur leur enclume, et qui les tordent avec un marteau et une lime, ne réfléchissent pas toujours que ces mots représentent des pensées, et ces pensées des actions.”

A quel moment “bien penser” serait un défaut ? Quand je dis bien penser, ce n’est pas se soumettre à du prêt-à-penser, mais se donner les moyens de développer une pensée rigoureuse, argumentée, alliée à un esprit critique.

Moquer la bien-pensance, c’est symptomatique d’une époque qui a tendance à méconnaître, quand elle ne le méprise pas, l’importance de ce qui se joue dans nos établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche.

De la même façon, “politiquement correct” est devenu synonyme d’aveuglement. Pourtant, à quel moment être correct politiquement constituerait un grave défaut ?

Cela signifie tenir compte, par la politique, de la réalité, de sa complexité, et ne pas tomber dans les biais de l’amalgame et de la généralisation.

Nous sommes, vous le voyez, bien éloignés de la cécité volontaire. Être correct, bien penser, cela traduit au contraire une volonté de lucidité et de rigueur au cœur des crises que nous traversons.

Les tensions et les crises auxquelles nous faisons face sont trop importantes et trop sérieuses pour ne pas les envisager avec sérieux. Ce que nous voulons, c’est leur apporter des réponses qui, au lieu d’attiser les haines et les passions, donnent une appréhension rigoureuse de la complexité du monde.

S’il est une chose que la Science, la Recherche, et l’Enseignement supérieur n’ont cessé de nous montrer, au fil des siècles, c’est qu’à la complexité du monde, il faut répondre par la complexité de la pensée. Se réfugier dans des réponses simplistes et outrancières serait catastrophique.

C’est pourquoi je tiens à vous remercier, toutes et tous, pour votre engagement et votre volonté, que je partage, et pour votre détermination, qui est aussi la mienne, à ne jamais laisser le trouble des temps venir troubler nos esprits.

Je vous remercie.

Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Photos : @Philippe Devernay/MENESR

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3 commentaires sur Première journée des référents racisme et antisémitisme de l’Enseignement supérieur

  1. Marie

    Les “référents racisme et antisémitisme”, il doit y avoir une erreur dans la dénomination, sinon cela signifie qu’ils font référence pour développer le racisme et l’antisémitisme à l’université. Cela dit, c’est peut-être la seule chose à quoi ils arriveront…

  2. Hassan

    (Parfois, ici ou là, au fil des “suites” commentées, sur-choisies, contestables jusque inconsolables, ((par qui et pourquoi)) certaines fautes d’orthographes prennent, ou font preuves d’, un caractère éminemment volontaire, ironique, exclusif, rébarbatif,… plutôt que solidaire, réaliste, constructif, objectif, auquel cas une liberté expressive se contenterait de légitimité abusive, et qui n’ en connaît déjà trop… certains constats sont donc très au delà de la nature humaine et critique et bien en deçà de la culture civile et démocratique… )

    La *valeur* humaine n’a jamais été un “mythe” idéologiquement choisi, une °légende° /démagogiquement/ établie, un -principe- surnaturellement défini, autour ou parmi les “°*-autres-*°”, et, quel qu’en soit l’hymne OU le vestige, la résonance OU la propagande, le degré OU l’apparenté, la politique OU la culture…, la conscience de chacun)e demeure indémodable et prépondérante en la matière, prônant fondamentalement et brillamment face à toute tentative malsaine et récidiviste, que cette référence résiliente indivise et complémentaire n’eut majoritairement ni force)s ni faiblesse)s à diviser, à réunir, indignement, dans son ensemble…

    Sans plonger dans le dérisoire actuel et mémoriel, s’apercevoir et entendre que, dans son/ses petit/s espace/s, ce n’est pas l’ombre qui donne à voir ou à réfléchir la lumière dans son immense, mais, quoiqu’il en fut et en est, laissent-elles imaginer à tout âge plus de clarté individuelle, ou prétendent-elles en l’espèce moins de préjugé immatériel…, peut-il exister l’inverse, la limite, le contraire, d’une raison commune faisant perdurer et accroître les séquences, les doutes, les difficultés, d’un sens universel, à partager…

    Un peu plus un peu moins, comment combien,… chaque jour, chaque nuit, de la bourgade aux pléiades, des hommes, et des femmes, à leurs endroits et à leurs devises, ne peuvent ni croire ni espérer qu’une histoire s’évoquant et/ou s’invoquant d’une ou plusieurs lois, se soit constituée évoluée et perpétrée aussi différemment, autant inutilement, pour ce que, de l’une à l’autre, deux)2) hémisphères ne valent et/ou ne tournent autrement, à leurs dépends???…???

    Alors bien sûr, comme le Président en exercice l’eut tout à fait vécu exprimé et transmis, personnellement et démocratiquement, rappelant à juste titre que la complexité du XXIème siècle comprend/comporte que les valeurs décroissantes et physiques d’un péril idéologiquement arbitraire à tout peuple ne se distinguent guère des nouvelles insistances, guerrières imposantes et cruelles…, elles tente)raint même, d’une cause à l’autre et sous les étages d’un ciel incommensurablement plus généreux, de se pourvoir au présent des passés et au gré des moyens évolutifs et altruistes, mais, encore et toujours, sans définir ni rechercher l’intérêt réel et précieux des différentes consciences, des prochaines existences, des meilleures tolérances…

    )à 2000 dix sept(

    Souhaitant à tout le monde et à tout)e être, bien plus qu’un brin de paix…

    Bien à Vous…

    Merci…

  3. LANCIEN Dominique

    – 61% et – 52% en 1 an ! C’est énorme !!! Bravo Najat et Tous les Acteurs et Actrices qui ont permis cette Excellente Avancée.

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