Dimanche, je vote le changement, je vote socialiste !

Éditos Publié le 1 juin 2009

Avec Mustapha Sadni, Mouss Bonsoir à toutes et à tous ! Les débats publics ou privés auxquels j’ai pris part ces derniers jours me laissent penser que beaucoup de citoyens français, mais aussi de résidents communautaires vivant en France, hésitent encore sur la conduite à tenir pour le vote aux élections européennes de dimanche.

J’étais il y quelques jours à Mâcon pour apporter mon soutien à un fidèle de ce blog, Mustapha Sadni, “Mouss”, candidat aux élections européennes qui ne ménage pas ses efforts pour convaincre nos concitoyens de voter socialiste. la réunion publique avait pour objet de mobiliser la jeunesse. Hier, c’est à Lyon qu’avait lieu un grand meeting autour de Vincent Peillon et des candidats de la liste socialiste pour le Grand Sud Est.

A toutes celles et à tous ceux qui hésiteraient encore, je voudrais leur adresser un message simple, et leur expliquer pourquoi je suis convaincue que le vote pour les listes du Parti Socialiste s’impose, pour peu que l’on veuille du changement dans la conduite des affaires européennes.

D’abord, cette élection n’est pas une « petite » élection. Le Parlement européen est l’unique institution européenne dont les membres sont élus au suffrage universel direct. C’est donc la seule et unique occasion d’expression démocratique pour les peuples des 27 nations de l’UE de choisir leur destin.

Il faut la saisir ! On ne peut pas, d’un côté regretter que l’Europe soit trop technocratique ou éloignée de nos préoccupations quotidiennes, et de l’autre, utiliser ce scrutin pour autre chose que sa véritable destination : élire les représentants politiques qui vont élaborer et voter les lois qui décideront de notre vie de tous les jours, dans toute l’Europe.

Il n’y aucune fatalité dans ce processus, c’est le peuple qui décide. Rien n’est joué, nous pouvons envoyer une majorité de députés de gauche au Parlement, et changer la donne.

Car c’est de cela qu’il s’agit : voulez-vous, oui ou non, que l’Union Européenne change de politique ?

Si tout vous convient parfaitement, je veux bien vous accorder que vous pouvez voter pour n’importe quelle liste, vous obtiendrez le résultat voulu : tout continuera comme avant, que vous votiez UMP, LCR , Modem ou Verts. Vous avez raison d’hésiter.

Si, en revanche, vous estimez que le temps de l’alternance est venu pour le Parlement Européen, que le temps est venu de construire une autre politique à l’échelle de l’Union, alors il faut changer de majorité.

Car, l’alternance, la démocratie européenne y a droit, elle aussi !

avec Etienne Longueville, secrétaire de la section PS de Sciences PoAvec tous les socialistes européens, nous proposons donc une véritable ambition : un “Pacte européen du Progrès social” avec quelques mesures phares pour réformer :

L’augmentation du budget de l’Union, avec des ressources propres, pour donner leur pleine efficacité aux politiques de solidarité et de préparation de l’avenir.

L’harmonisation des fiscalités, à commencer par celles des entreprises pour lutter contre le dumping fiscal et le dumping social, condition nécessaire à l’arrêt des délocalisations abusives à l’intérieur de l’Union Européenne. Mettre fin aux paradis fiscaux, véritable cancer du capitalisme.

Une Europe forte avec une vraie défense européenne et non cette subordination au commandement intégré de l’OTAN que Nicolas Sarkozy impose à la France.

Dimanche, les peuples d’Europe doivent sanctionner les majorités sortantes de droite, considérées à juste titre comme responsables de la crise.

Avec ses 220 députés, actifs dans chacun des 27 États de l’Union, armé d’une manifeste-programme, le PSE est la seule grande force d’alternance qui peut changer le cours des choses en France et en Europe.

Car, je vous le dis aussi, il faut critiquer, il faut s’opposer, mais nous ne construirons rien sur les échecs de la droite – pas d’illusion là-dessus –, c’est à nous de nous mettre au travail, et de proposer.

A nous de rendre possible ce dessein que l’on caresse : le mariage de l’Europe et du social. J’en profite pour adresser un clin d’oeil à la dynamique et très mobilisée section socialiste de Sciences Po qui a eu la gentillesse de m’inviter il y a quelques jours.

Dimanche, votez le changement, votez socialiste !

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120 commentaires sur Dimanche, je vote le changement, je vote socialiste !

  1. hafrit

    @ asse42 le PAS 1.30 c’est un debut , c’est pas mal pour un debut si tu vois les autres partis politiques au debut ils ne depassaient pas 0,65 .bonne initaitive de ne plus regarder la propagande televisuelle .

    tiens je croyais qu’elle gerait elle meme son blog NVB ,y a un moderateur :bonjour Jean-Philippe le moderateur .
    Jean-Philippe (modérateur)

    @ Nipontchik ,merci pour ton soutiens , mais c’est la liberte d’expression sans aucune barriere qu’il faut respecter dans toute son essence , mais la liberte , la liberte pour tous , le respect pour tous , l’egalite pour tous …. , certains pensent que ces libertes ne sont destines qu’aux leurs .

  2. the night

    @hafrit

    Respecte un peu""" les cadavres young leaders""" comme tu dit si bien vont te mangé tout cru ,

    Fait gaf hafrit jou pas au feu tu compte te brûler je suis pas loin de cher toi , bientot la perquisition , un conseil evade toi pas …

  3. hafrit

    he oui record absentention au europeenne , yes we can .bientot il ne restera que les banquiers et les young leaders qui vont la faire cette europe les peuples ne prettront plus de regard sur les politiques .ce qui est la plus grande peur des politiques, car si demain tous les peuples font leur europe honnete equitable et juste , a quoi sert les politiques ? qui mieux que les peuples savent ce qui est bon pour eux ?
    les politiques vous diront barroso ,mdrrrr.
    je vais vous expliquer UA ne se fait pas avec les dirigeants , mais les peuples ils l’a font eux memes , cela prouve pour une europe qui concerne les peuples et non la finance nous pouvons nous passer de bruxelles ….

    a quoi sert un politique a rien un boulanger je sais a quoi ca sert tous les jours , personne ne peut se passer de son boulanger mais des politciens professionnels.
    ca fait plaisir , mais bon bientot vous allez etre des cadavres les young leaders du ps ceux de l’ump vont vous depouillez du peu qui vous reste ,le 16 ieme menbre du ECFR daniel cohn bendit a fait un record ;)
    mais bon je suis d’accord avec vous obama a copie du PS , mais il va tomber dans son propre jeu , comme au PS.

    sinon meme au Maroc et en Algerie , votre propagande ne prends pas chez les vrais feministes , en temps de crise vous faites rire tout le maghreb

    http://www.tsa-algerie.com/Fadel...

    au fait sarko vous l’a fait a l’envers il vous depouille de sos racisme et va installer la licra , y est fort le nain , surtout que sos racisme et npns etait votre cheval de bataille .
    il faut bien comprendre le titre du point " enfin seul ".
    la reponse d’aubry , cambadellis et peillon m’ont fait bien rire , mais sarko doit vous remercier , vous lui avez preparer le terrain avec vos fausses associations , ont peu meme pas venir en aide a SOS racisme meme si ont le voulait , ils sont indefendables.

    un peu d’humour , il parait que le suicides augmentent de jour en jour

    http://www.youtube.com/watch?v=J...

    et cerise sur le gateau les off c’est cool , ce monsieur ne sait plus qui lui a donne sa place de maire , les prochaines municipales , les noirs n’oubliront pas :

    http://www.dailymotion.com/video...

    que des bonnes nouvelles , je vais pouvoir partir en vacances (vivement le 29 juin )avec le sourire , le mollah omar bongo dit papiche( les africains comprendront ) est mort j’espere qu’il est deja en enfer , j’espere que sa mort va faire reflechir beaucoup de dirigeants africains , l’argent ca sert a rien dans le trou tu prends rien .

    http://www.dailymotion.com/video...

  4. amen

    "Jésus Christ, un jour tu vas revenireuh, est-ce que toi aussi tu iras dans un club de katholikes" ?
    Didier Super

    Libé Lyon 09/06/2009
    Lyon subventionne sans débat la Fondation protestante de Pierre Joxe
    RELIGION – La délibération sera passée inaperçue, soigneusement cachée au milieu d’une pile de dossiers. Lundi soir, le conseil municipal de Lyon a voté une subvention de 48.000 euros pour la Fondation du protestantisme, association fondée en 2001 et présidée par l’ancien ministre Pierre Joxe. Du 15 au 21 juillet, la Fondation organisera à Lyon l’assemblée générale de la Conférence des églises européennes, une organisation qui réunit en Europe 126 églises de tradition orthodoxe, protestante et vieille-catholique…

    Il y a trois ans, des subventions (il est vrai autrement généreuses) apportées par les collectivités à la communauté catholique Sant Egidio pour des rencontres à Lyon avaient fait débat. Elles avaient été attaquées au tribunal administratif, mais validées car elles ne comportaient pas de célébrations eucharistiques. Ce n’est pas franchement le cas de cette Conférence des églises européennes. Le programme – certes rédigé en anglais ce qui aura peut-être empêché les élus laïcs de comprendre les enjeux, annonce des temps de prière matins, midis et après-midi.

    Le thème de la 13e assemblée générale, qui coïncide avec les cinquante ans de l’institution, s’intitule “Appelés à une seule espérance en Christ”. La KEK, Conférence des églises européennes, explique : "Nous avons délibérément choisi un thème qui placerait notre Seigneur Jésus-Christ au coeur de nos discussions et réflexions. Par-dessus tout, nous voulions un thème qui nous amènerait à ne pas nous pencher uniquement sur les 50 années passées de la vie de la KEK, mais aussi nous inviterait à regarder vers l’avant pour voir ce que Jésus-Christ, Seigneur de l’Église et Roi de l’Univers, chercherait à apporter à Son Église et dans Son monde pour les décennies à venir." Amen.

    Pour justifier la subvention, la ville explique que ces journées renforceront l’image d’une ville attachée "à la promotion du dialogue inter-religieux", et que la venue de 700 participants est intéressante pour la fréquentation touristique de Lyon. Des arguments qui peuvent se défendre. A condition qu’une voix discordante se fasse entendre et réclame quelques explications. Mais personne n’a moufté dans le conseil municipal. Pas même les élus dont l’engagement se fonde sur des préoccupations laïques. Au moment du vote, une seule élue, radicale, a voté contre : Sandrine Frih, qui avait déjà exprimé son désaccord lors d’une commission culture. Le deuxième élu radical, l’adjoint Thierry Braillard, s’est abstenu, comme les Verts et deux élus socialistes, tandis que les élus du groupe Gaec (gauche alternative, écologique, citoyenne) ne prenaient pas part au vote, et que les élus PCF demandaient qu’il soit noté qu’ils quittaient la salle !

    En somme, tous ont marqué silencieusement leur désapprobation. La subvention a fait l’objet d’un vote groupé avec d’autres dossiers, ce qui fait que le public et les téléspectateurs qui suivent à Lyon le conseil municipal auront totalement lundi soir échappé aux enjeux. Et à l’absence de débat.

    Olivier BERTRAND

  5. Gérard Eloi

    @ Cécile,

    C’est peut-être bizarre, mais c’est ainsi : je suis loin de Lyon, et ne connais la plupart des personnes que "virtuellement" !

    Toi non plus, je ne peux plus te contacter…Ainsi va la vie…

    Bizzz

    GE

  6. Zinhata

    Comment gagner une victoitre ou même plusieurs victoire ?

    Pas besoin d’être a science-po pour comprendre une ou plusieurs victoire en politique !!!!

    On a beau travailler trés bien 24h/24h 7j/7 , mais si les bases ne sont pas bonne ca ne marchera pas !!!!

    Qu’est ce qu’une base c’est un ensemble qui puissent être en contact tout les jours et de donnée de vrai information sur la société et de les analysé constament ,

    La deuxieme bases c’est d’être en forme mentalement et d’être solidaire sur tout critére de debats et media ,

    enfin pour gagner vraiment la communication est le principal pilié ,

    Mettons tout les politique au défi de dialogué sur de bon therme ET TOURNONS LES PAGES car ça ne resoudra rien du tout !!!!

    TOURNONS ET OUBLIONS LE PASSER!!!!

  7. Cécile

    @ Gégé : j’ai pu percevoir "un signe de vie" récent de Corinne..
    par contre excuse moi mais je trouve bizarre que tu n’ai pas possibilité de la contacter…
    De plus tu as raison , parfois ma colère m’emporte un peu loin dans mes propos , mais ça vient du coeur.
    Je vais essayer d’être plus zen. Bizzzzzz

  8. superpado

    C’est bien de signaler que l’auteur de ce blog ne se reconnait pas dans les délires d’hafrit, c’est bien aussi de laisser une large liberté d’expression, même si cela permet à quelques médiocres comme Nobody de venir poser leurs bouses, on s’en remettra!
    Mais c’est bien d’avertir tout le monde qu’il y a quelques règles à respecter.

  9. Zinhata

    Bonjour ,

    Une question :

    Quel PS pour demain ? c’est maintenant qui faut ce décider et pas dans 6 mois ?

    Pour bien reconstruire c’est positions il faut de bonne base efficace et des piliers qui avancent sans polimiquer et de ré-ouvrir une confiance avec les francais et francaises , c’est a dire de ne plus decevoir ,

    Alors maintenant faites voir le contraire d’une défaites ?

  10. Gérard Eloi

    Salut Cécile,

    Bravo pour ta détermination à garder le bon cap peut-être pas vraiment dans la sérénité, mais avec une énergie admirable.

    Pour ma part : plutôt groggy. Peut-être que ça passera…

    Comme tu habites en région lyonnaise, pourrais-tu essayer de contacter Corinne ?
    Je n’ai ni son mail, ni son téléf, ni son adresse,…et son silence depuis si longtemps m’inquiète.

    Bizzz et à bientôt

    GE

  11. Cécile

    Première chose Thérapie de Groupe :
    Respectons chacun et écoutons ceux qui ont des choses à dire et que ceux qui portent la parole du PS réfléchissent bien avant de parler..

    Arrêtons de nous tirer dessus dès que l’occasion se présente et ça ira déjà beaucoup mieux.

  12. Nipontchik

    "Le progrès pour tous, le respect pour chacun."(asse42)

    ça ce serait plutôt 1 sujet de philo (pas trop nul d’ailleurs) au bac, mais comme programme politique…

  13. Cécile

    Comme par hasard :
    "La loi Hadopi censurée par le Conseil constitutionnel
    Le Conseil constitutionnel a censuré les pouvoirs de sanction de l’autorité créée pour lutter contre le piratage sur internet, infligeant un camouflet à Nicolas Sarkozy et aux artistes qui l’ont soutenu."
    Et bien sûr cette info arrive après les élections….et voilà

  14. Nobody

    @ Jean-Philippe (modérateur)

    Censuré Hafrit ? c’est une blague ?

    Hafrit est le seul qui parle sérieusement sur ce blog !

    La plupart des autres ne font que de l’auto-congratulation-marketing-fan-club-najat-ps…

    Ce qui ne me dérange pas d’ailleurs…Najat étant une femme très belle et très attirante, il est normal qu’elle est un fan club aussi dévoué :)

  15. asse42

    La rénovation est déjà en route depuis 2006. Ségolène Royal porte avec détermination le social-humanisme du XXI ème siècle qui dépassera la social-démocratie:
    la-loire-soutient-segolen…

    La devise est simple: Le progrès pour tous, le respect pour chacun.

  16. le PS est sauvé!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Bilan des européennes et perspectives présidentielles
    10/06/2009
    Allez aux commentairesCommenter
    Le challenge de la participation aux élections européennes s’est politiquement joué le jour où en pleine présidence française, dans une crise sans précédent depuis les années trente, Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso ne surent ni ne voulurent imposer un vrai plan de relance coordonné à la hauteur du plan américain. Madame Merkel disant tout haut ce que les Européens ont compris tout bas, l’Europe n’était pas au rendez-vous de l’Histoire, ce sera le chacun pour soi et un plan de relance riquiqui après le libéralisme, l’immobilisme. Le taux de participation se joua électoralement le jour où José Luis Zapatero préféra travailler à sa future présidence de l’Europe qu’à une nouvelle donne à la présidence de la Commission. Il joua Barroso, tuant d’emblée une candidature alternative des socialistes européens qui aurait donné sens à un vrai débat sur l’alternance entraînant dans ce refus, nos camarades britanniques et, plus discrètement, allemands. Ce fut pour les socialistes française la double peine. Car en prime, ils furent identifiés ainsi à la collusion PSE-PPE au moment même où la Troisième voie social-libérale s’affaissait.

    Le mode de scrutin fit en France le reste. Mi-régional, mi national, en tout cas pas européen, il émietta les enjeux, d’autant que l’UMP joua délibérément la dérobade pour éviter une sanction évidente et pour ne pas s’appesantir sur une absence patente de projet.

    Les résultats sont là. Ils ne sont pas étonnants et on peut en tirer quelques enseignements politiques. Nicolas Sarkozy est optiquement victorieux pour la simple raison que le scrutin ne l’a pas fait trébucher. La question économique et sociale est toujours là avec son cortège de chômeurs et de déficit. Sarkozy a perdu son assise populaire de la présidentielle. Celle-ci s’abstenant plutôt que votant pour le PS. Nicolas Sarkozy est fort dans son couloir UMP, sans rival, sans projet que celui de durer, mais aussi sans alliés pour gouverner.

    François Bayrou confirme son léger penchant pour le populisme, mais aussi qu’il n’y arrive pas. C’était déjà le cas aux municipales. Trop à gauche pour la droite, trop à droite pour la gauche. L’extrême centre affole les sondages, mais ne rassemble pas les électeurs.

    Le PS est défait. Il ne capitalise pas la crise car il a perdu depuis longtemps la bataille de l’attrait. La rente du au remord de 2002 s’est tarie et l’absence de refondation sur fond de désunion apparaît au grand jour. Et ceci un moment où les sociaux-démocrates européens ratent le rendez-vous de la bataille de l’alternative au libéralisme alors que pour la première fois ils en avaient le programme : le « Manifesto ». La social-démocratie européenne est ébranlée et à refonder. En France, depuis 2002, les socialistes sont sans identité propulsive. Et ils ne sont pas tout à fait aimables, même si leurs élus locaux sont aimés. Le tacticisme a envahi les têtes les mieux faites. Le PS doit donc réenchanter la gauche en sachant que l’on ne peut prétendre unir une gauche puis un pays en étant désuni. Il est au pied du mur, se voyant maintenant électoralement mortel.

    Les écologistes confirment que leur électorat est au centre gauche plutôt qu’à la gauche de la gauche, comme le pronostiquait dans une intuition libérale-libertaire, Daniel Cohn-Bendit. Les dirigeants sont trop fins pour croire au renouveau structurel de l’écologie politique, même s’ils veulent utiliser la vague pour prospérer. Les Européennes (élections et référendum) ont souvent mis à l’ordre du jour des refondations sans lendemain.

    L’extrême gauche a touché les limites de l’anti-socialisme primaire. Quant au Parti communiste, s’il a engrangé un succès d’estime, il a rendu encore plus complexe son choix stratégique ; Front de gauche avec Besancenot ou nouvelle alliance avec la gauche. Alain Krivine s’est rué sur la faille dénonçant le retour du PCF à l’alliance avec le PS.

    Mais l’enjeu de la prochaine présidentielle est : bâtir un destin et un dessein commun à la gauche. Le pays a tellement besoin de renouveau ! Sa classe politique a tellement besoin de réifier l’espoir ! C’est une nécessité politique mais aussi électorale.

    Nicolas Sarkozy peut perdre les régionales faute d’alliés. Mais la gauche peut perdre la présidentielle faut d’alliance. L’alliance des oppositions, François Bayrou ne pourra pas. Le Parti socialiste ne voudra pas et l’extrême gauche s’en détournera. Il faut donc un nouveau Front populaire – appelons-le comme on veut – qui substituera à une alliance arithmétique improbable, une dynamique irrésistible possible.

    Chacun est placé devant ses responsabilités si il veut battre Sarkozy.
    La dépression économique et sociale, ce gouvernement les bras ballants, ce mécontentement supérieur à 1981, cette rentrée épouvantable en termes social, de pouvoir d’achat et scolaires, tout annonce un mouvement social à la française. La gauche se rend-elle bien compte de ce que voudra dire un million de chômeurs de plus et un Etat ligoté par ses déficits et ses cadeaux fiscaux aux plus aisés ? Mais il n’y a rien de mécanique. Le populisme combiné au scepticisme des peuples pour peut créer des conjonctures redoutables.

    Il est urgent de s’unir et de construire un débouché politique. Le PS doit donc avancer, l’épée dans les reins. D’abord en bâtissant un projet de sortie de crise. C’est au niveau d’un nouveau modèle de société que le PS doit se situer. Celui-ci doit être viable, juste et durable. Puis rétablir une dynamique de toute la gauche. Ils ne s’agit pas d’un accord d’appareil, mais de la mise en mouvement du peuple de gauche autour d’un programme commun, des candidatures communes et un candidat unique à la présidentielle, désigné dans des primaires. Voilà qui sortirait le pays de sa torpeur, créant une dynamique qui balayerait l’abstention civique et ferait souffler sur la France, l’espoir. Pour ce faire, il faudra sortir des chemins battus, ne pas s’en tenir à une alliance de sommets, mais bâtir un vrai pacte populaire de changement dont les citoyens voudront être les acteurs. C’est aussi une des leçons des européennes.

    Bref, les socialistes doivent mettre les Français au cœur de leur projet, le reste est de la littérature.

    Jean-Christophe Cambadélis
    Secrétaire national du PS à l’Europe et à l’international
    Directeur de campagne/ élections Européennes 2009

  17. Nipontchik

    Euh…cette défaite du PS c’est pas 1 évènement français mais 1 évènement européen. La social-démocratie libérale européenne s’écroule 1 peu partout (sauf en Grèce, résultat dus oulèvement populaire de décembre). Regardez les Pays-Bas!
    On ne peut donc pas mettre tout ça sur le dos de Martine ou Ségolène!
    Il ya bien sur la mégacrise systémique et l’incapacité de la social-démocratie à s’extirper de ses crédos libéraux (et pratiques quand elle est au pouvoir) mais il y a aussi le NON français (suivi des NON irlandais et hollandais), dont l’onde de choc atteint cette fois-ci les plus gros pays de l’UE.
    Je me souviens de la façon dont les grands partis politiques ciraient les pompes des écolos après les 3,8 % de Waechter en 1988. On voit le résultat de cet abandon idéologique (tourner le dos au "vieux" mvt ouvrier) 20 ans après!
    Bon, ça quelque part Chevènement le dit depuis 1983 (et Mélenchon depuis 2005), mais il n’empêche que la fin de la social-démocratie longtemps imprudemment prophétisée semble sur le point de devenir réalité.
    Alors le PS pourra "rénover", refaire son programme en 6 mois, s’il continue de tourner le dos au vote NON de la majorité de ses électeurs en 2005, il n’ira pas plus loin que là où il est arrivé aujourd’hui.
    Cela écrit je ne minimise pas les qualités de charisme (et la capacité à jouer sur la corde victimaire )de SR; elle a probablement bcp + de chances de rebondir que M.Aubry (quant à la génération de quadras ex-NPS, elle attendra longtemps avant d’entrer dans la carrière) mais ce qui vient de se passer n’est pas essentiellement 1 question de personnes, de style ou d’écologie.

  18. Danielle2

    Encore une déception à assumer ! pour les militants c’est assez dur ! d’autant qu’il leur semble qu’ils ne sont pas écoutés :
    le rejet de ségolène par tous les éléphants a été intolérable – leur mépris, leur obtruction (sans parler de l’attitude de Hollande qui s’est grillé complètement)
    les promesses démago de sarko qui ont entraîné sa victoire (paquet fiscal – promesses d’exonération de frais de succession, c’est énorme pour certains) ont fait le reste
    malgré cela ségolène a rassemblé 47 % des français – pour moi un exploi !! si tout le monde, s’était mis derrière, en bon ordre de bataille nous n’en serions pas là – mais non, les critiques et le rejet ont continué
    Et voilà – où nous en sommes – pas besoin de chercher plus loin
    dans les milieux militants on dit qu’elle s’est mis a dos des élus socialos avec le non-cumul des mandats…. auraient -ils voté contre elle, et Martine a-t-elle voté oui ou non pour Bayrou ?et son père, qui dit soutenir Peillon (ça n’a d’ailleurs servi à rien) et qui ne voit que Fillon et un autre sarkozyste pour mener je ne sais quelle organisation
    ……S’ils arrêtaient un peu, comme ça nous ferait du bien – notre tension monte sans arrêt et je suis obligée de prendre des calmants.
    Peillon est arrivé 3e , 2 sièges!!! minable – les gens du Sud où ségolène avait un de ses meilleurs scores ne lui ont pas pardonné une phrase assassine contre ségo et ne sont pas allés voter …

    Je ne connais pas la solution pour repartir – bon courage à ceux qui sont fidèles à un engagement donné, comme toi Nadia !!

  19. franck

    Lettre à ces socialistes qui nous désespèrent
    Publié le 09 juin 2009 par Pslys

    Peut-être est-il trop tard, et cette lettre inutile. Je vous ai écoutés depuis dimanche soir : les mêmes mots désolés, les mêmes phrases d’attrition, le même lamento qu’aux soirs de vos échecs de 2002 et de 2007 – ces élections présidentielles supposées imperdables. Mots vides, phrases creuses, refrains artificiels auxquels, depuis le temps, nous ne pouvons plus croire. Car sans doute les retrouverait-on, identiques, aux soirs de vos cinglants revers législatifs de 1986 et de 1993. C’est une vieille manie : les soirées de défaites électorales, vous vous souvenez soudain de vos électeurs. Quand vous les perdez…

    Puis vous revenez à vos affaires, sans rien changer de vos habitudes – manœuvres d’appareil, divisions intestines, rivalités personnelles. Avec la conviction tranquille qu’un retour de balancier vous assurera, de nouveau, places, postes, réseaux. Comme si vous étiez définitivement la seule alternance possible à la droite et naturellement les propriétaires des suffrages qui vont avec. Comme si vous n’aviez pas à les reconquérir. Comme s’ils vous revenaient de droit, telles des brebis égarées trouvant forcément le chemin du bercail.

    Procès d’intention, direz-vous. Non, simple constat logique : si vous pensiez vraiment le contraire, vous auriez agi autrement depuis 2007, voire depuis 2002. Vous vous seriez ressaisis, vous n’auriez pas privilégié vos détestations plutôt que vos solidarités, vous ne vous seriez pas écharpés comme des chiffonniers, vous n’auriez pas truqué vos propres votes de congrès, vous n’auriez pas offert ce spectacle lamentable à Reims, vous ne vous seriez pas repliés sur vous-mêmes en ces temps d’urgence sociale et démocratique, bref vous auriez pensé à parler à celles et ceux sans lesquels vous n’êtes politiquement rien, plus rien : vos concitoyens, vos électeurs.

    Quel droit ai-je à vous apostropher ainsi ? Justement, celui d’être, comme des millions d’autres Français, l’un de vos électeurs, fidèle et constant. J’ai beau parfois la juger avec sévérité, puisque confronté dans mon travail de journaliste à ses incohérences ou à ses impostures, la gauche reste ma famille, de cœur et d’esprit.

    La gauche ? Sans l’idéaliser, je veux dire par là cette conviction élémentaire que, derrière tout désordre, il y a une injustice, quand conservateurs et réactionnaires choisiront l’injustice plutôt que le désordre. Or, depuis votre congrès d’Epinay en 1971, depuis la dynamique unitaire qui a suivi, depuis qu’ainsi, vous avez définitivement ravi au Parti communiste la première place, vouloir que la gauche gouverne le pays oblige à voter pour vous, par-delà la diversité des gauches françaises.

    Cette responsabilité que vous revendiquez auprès de nous, nous donne donc quelques droits sur vous, et d’abord celui de vous parler franchement. Pour vous dire que les partis sont mortels, qu’aucune étiquette n’est éternelle et que les idéaux n’ont pas d’écurie assignée. Le darwinisme vaut aussi en politique : on vit, on meurt, on se transforme ou on disparaît.

    Discréditée par son attitude devant la question coloniale, la SFIO aura vécu, et le Parti socialiste fut plutôt une création par agrégation et rupture que sa succession logique. De 1958 aux années 1970, l’enterrement aura duré près de quinze ans. C’est à peu près le temps qui nous sépare de la fin, en 1995, de l’interminable présidence de François Mitterrand dont, en vérité, vous ne vous êtes toujours pas remis. Et dont, peut-être, vous ne vous remettrez jamais.

    Car le résultat électoral du 7 juin 2009 n’est pas un accident, mais une confirmation : celle de votre incapacité collective à vous réinventer un avenir, un projet, une vision. Contrairement aux commentaires convenus, ce n’est pas l’opposition déterminée à Nicolas Sarkozy qui a été sanctionnée dans les urnes, mais votre impuissance à incarner une opposition crédible. Abstentionnistes massifs – dont, pour l’essentiel, la jeunesse et les classes populaires – et électeurs écologistes – dont, notamment, le socle urbain et diplômé de votre électorat – ont sanctionné, par leur absence ou par leur vote, vos divisions, vos faiblesses et vos silences. L’affirmer, ce n’est aucunement diminuer le mérite des listes Europe Ecologie qui ont suscité l’adhésion par contraste avec vos manques.

    L’unité des différences, l’originalité du projet, le souci du monde et le souffle de démocratie étaient en effet de leur côté, pas du vôtre. Dans un processus longuement mûri et parfaitement maîtrisé, les Verts ont suscité un rassemblement qui les dépassait, du noniste altermondialiste José Bové aux animateurs de la Fondation Hulot. Loin des vieilles recettes, leur projet européen associait le changement écologique et la protection sociale, se voulant carrément un « programme de transition entre deux mondes, entre deux modèles de développement, entre deux civilisations ».

    La promotion de deux figures européennes, mariant et dépassant les nationalités, Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly, exprimait une particulière intelligence du monde, de son interdépendance, de sa complexité et de sa fragilité. Enfin, l’absence de toute préoccupation présidentielle, associée à une authentique culture parlementaire européenne, insufflait une vitalité démocratique, à l’image de la décontraction et de la simplicité du leader de la campagne.

    Pendant que les écologistes travaillaient, vous vous disputiez. Non pas sur les idées, tant les divergences sont au fond minimes entre vous, mais sur les personnes. En 2006, dans un livre d’entretiens, je me souviens avoir opposé à votre premier secrétaire d’alors, François Hollande, cette réflexion de Pierre Mendès France : « Choisir un homme sur la seule base de son talent, de ses mérites, de son prestige (ou de son habileté électorale), c’est une abdication de la part du peuple, une renonciation à commander et à contrôler lui-même, c’est une régression par rapport à une évolution que toute l’histoire nous a appris à considérer comme un progrès. »

    A trois ans de distance, sa réponse ferait sourire si ce n’était pas pitié : « L’essentiel, c’est le projet politique, et cette leçon-là demeure. Les personnalités comptent, mais ne nous laissons pas emporter par la compétition des personnes. […] C’est le projet, c’est le contrat, c’est la politique qui crée la dynamique. C’est le collectif qui porte l’individuel. » Vous avez toujours produit d’excellents commentateurs de notre vie politique. Ils ne font pas forcément ses meilleurs rénovateurs.

    La sanction électorale dont vous faites l’objet vient de loin. Elle frappe de longues fainéantises et d’anciens renoncements. J’en dénombre au moins quatre. Le présidentialisme d’abord, cette gangrène qui dévitalise la démocratie française : héritiers de François Mitterrand, qui en accrut les travers à rebours de ses engagements, vous n’avez pas su inventer un projet politique qui refonde notre démocratie en limitant, en contrôlant et en équilibrant ce pouvoir exécutif dominateur.

    Pis, vous avez même accéléré, sans en débattre publiquement, cette présidentialisation de notre vie publique, dont profite l’actuel pouvoir, en associant le passage au quinquennat et l’inversion du calendrier électoral. Toutes générations confondues, vous êtes ainsi devenus un parti de professionnels, où l’individualisme carriériste l’emporte sur la fraternité militante. A tel point que, dans un paradoxe audacieux, les plus rénovateurs d’entre vous ne voient d’autre moyen de sortir de l’impasse que de trancher au plus vite cet enjeu présidentiel en contournant votre propre parti par des primaires ouvertes à toute la gauche.

    Cette campagne européenne l’a prouvé au-delà du raisonnable : votre deuxième renoncement concerne rien de moins que le monde qui nous entoure. En théorie porteur, depuis l’origine, de valeurs et principes universalisables, sans passeports ni frontières, le socialisme est supposé unir l’intelligence internationale au projet national. De fait, l’Europe fut, dans les années 1980, votre affaire avec Jacques Delors, tout comme ce sont deux des vôtres qui dirigent aujourd’hui le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce.

    Or c’est tout le problème, que révèle au grand jour l’actuelle crise économique et qui fut au moteur de votre propre schisme lors du référendum européen de 2005 : vous avez accompagné la financiarisation et la bureaucratisation de l’Europe, plutôt qu’incarné sa dynamique démocratique et sociale. L’incapacité des socialistes européens à porter une stratégie, claire et cohérente, de changement lors de ce rendez-vous électoral alors même que le capitalisme traverse une crise historique portait l’échec dans les urnes comme la nuée annonce l’orage.

    Troisièmement, vous avez oublié d’être vous-mêmes. D’ordinaire, la droite ne masque pas les intérêts particuliers qu’elle défend : elle les assume, les revendique, les illustre par ses choix économiques, sociaux, fiscaux, sociétaux, etc. Et, sur ce registre, le pouvoir actuel se dissimule moins que d’autres, assumant sans vergogne un mélange sans pareil des intérêts privés et des responsabilités publiques.

    Or, à force de vous identifier à l’Etat par un effet insidieux de ce présidentialisme qui vous éloigne de votre base, vous finissez par oublier les intérêts sociaux qui vous légitiment. Etre socialiste, ce devrait signifier porter sans complexe les voix de ceux que l’on entend le moins, qui décident le moins, qui comptent le moins – des ouvriers, des employés, des travailleurs, des salariés. Des classes populaires en somme. De ceux qui subissent le partage inégal des richesses inhérent à l’ordre économique actuel.

    Or, il y a à peine un an, révisant votre déclaration de principes, vous en avez ôté la simple mention sous forme de constat que les classes sociales existent, comme si cette affirmation que la politique est aussi l’affrontement d’intérêts sociaux divergents vous semblait dépassée. Pis encore, quand le peuple guadeloupéen a donné l’exemple d’une riposte inventive et fédératrice à la crise, par la mobilisation la plus large et la plus déterminée, vous avez paru prendre peur, redoutant une contagion soudaine en France plutôt que de citer en exemple Liyannaj kont pwofitasyon. Qui ne voit pourtant, dans les entreprises comme dans les universités, les unes mobilisées dans la dispersion, les autres épuisées par leur solitude, qu’une dynamique rassembleuse, faisant front contre des politiques injustes et régressives, aurait insufflé de l’espoir, l’envie de résister et d’inventer, plutôt que le découragement qui, aujourd’hui, rôde?

    Mais vous ne vous êtes pas seulement éloignés de votre base sociale ; vous avez plus largement ignoré la société civile, sa vitalité associative, son bouillonnement intellectuel, son expertise militante. Quand, enfin, vous vous mettez à réfléchir, colloquer et discuter, voici qu’on retrouve les mêmes figures intellectuelles ou médiatiques qui encombrent les allées gouvernantes depuis bientôt trente ans. Vous ne prenez aucun risque, préférant rester en terrain connu et usé.

    C’est votre quatrième renoncement, et peut-être le plus sourdement inquiétant : non seulement vous ne travaillez pas assez votre culture générale, mais surtout vous ne dialoguez plus avec le monde du savoir, vous n’affrontez pas l’audace des idées, vous n’écoutez pas avec humilité ce qu’auraient à vous dire tous ces historiens, sociologues, économistes, mathématiciens, physiciens, biologistes, etc., scientifiques authentiques qui fréquentent laboratoires et bibliothèques plutôt que les allées du pouvoir et de la notoriété.

    Il est, de ce point de vue, un souvenir pas si lointain dont l’ironie amère vous accable : Eric Besson, le symbole même du transfuge sans principes, traître à ses électeurs comme à ses convictions, était jusqu’au tout début de 2007 votre secrétaire national aux études. Désormais numéro deux de l’UMP et ministre de l’identité nationale, ce converti zélé au sarkozysme, dont la dérive n’est sans doute pas achevée, était donc officiellement chargé de vos réflexions, pensées et analyses – c’est tout dire.

    Depuis sa survenue, vous faites semblant de traiter l’ouverture, ce débauchage humiliant sans autre loi que l’avidité ou la lassitude, comme un épiphénomène. Ce ne serait, à vous croire, que trajectoires individuelles, quand leur somme nous dit le contraire : aucune de vos sensibilités, aucune de vos histoires, aucun de vos courants n’est épargné. De la mitterrandie à la deuxième gauche, de Jacques Delors à Lionel Jospin, de Michel Rocard à François Hollande, sans oublier SOS Racisme, aucun territoire socialiste n’a su résister en bloc à l’érosion sarkozyste – et ce n’est probablement pas fini.

    Ce n’est pas seulement affaire de morale politique, bien que la vertu républicaine soit ici malmenée, c’est aussi la note à payer des manquements déjà relevés. Il faut être équitable : ces hommes et ces femmes ont changé de camp sans y voir de rupture. Tout simplement parce que leurs dérives individuelles avaient été précédées par vos dérives collectives. Qu’il s’agisse des institutions, des banlieues, de l’islam, de la sécurité, des libertés, de l’immigration, des privatisations, de la fiscalité, de l’Union européenne, du Proche-Orient, etc., la liste est longue des glissements progressifs par lesquels le socialisme français a perdu en spécificité, en identité et en substance. Comme si vous vous étiez laissé glisser, au fil de vos épisodes gestionnaires, sans prendre la mesure des défis du monde et de l’époque.

    Alors, que faire ? La réponse vous appartient, et je n’ai aucune recette en magasin. Je pressens seulement que si vous continuez comme avant, sans sursaut ni vision, vous serez perdus. Jusqu’ici, vous viviez dans le confort de vos fiefs municipaux, départementaux et régionaux. Après tout, vous pouviez digérer l’échec national si vous restiez maîtres des territoires. A un an des élections régionales, l’alarme de ces élections européennes annonce la fin de cette illusion.

    Les Verts, que n’obnubile pas la présidentielle, pensent déjà aux régionales, avec la cohérence, le dynamisme et le systématisme qu’ils viennent de prouver. Et ils n’ont aucune raison de se dissoudre dans un front opportun dont vous auriez soudain le souci, après avoir joué en solitaires. Pas plus sans doute que les gauches de la gauche qui préféreront se rapprocher avant de se tourner vers vous. Hier, vous avez dominé et instrumenté la gauche plurielle, plutôt que vous ne l’avez animée et fédérée. Aujourd’hui, vous ne pouvez penser la réanimer artificiellement sur la base de votre propre faiblesse.

    Vous êtes donc seuls, face à votre histoire qui est aussi la nôtre. Car ce qui vous arrive, qui nous concerne et nous inquiète, dépasse nos individualités. Un cycle plus que centenaire s’achève, sous les coups de boutoir des crises financière, économique et écologique. A la fin du XIXe siècle, dans le contexte de la première mondialisation et de la deuxième révolution industrielle, la social-démocratie fut une invention européenne, porteuse de trois réponses : l’internationalisme comme souci du monde, le parlementarisme comme projet démocratique, le prolétariat comme levier social. Toutes les familles de la gauche, quels que soient leurs fractures, déchirements et trahisons, sont issues de cette matrice dont les idéaux ont fini par ensemencer toutes nos sociétés, dans leurs pratiques sociales et leurs cultures démocratiques.

    Quel en sera l’équivalent à l’heure d’une deuxième globalisation qui décentre le monde, au détriment d’une Europe occidentale qui se crut longtemps maître de sa destinée, et d’une troisième révolution industrielle, qui appelle de nouveaux droits et de nouveaux modèles, d’autres précautions et d’autres protections ?

    C’est à cette question qu’il faut répondre par l’invention de nouvelles radicalités démocratiques, sociales et écologiques. Ne manquant pas de penseurs visionnaires, de René Dumont hier jusqu’à Edgar Morin aujourd’hui, les écologistes français s’y attachent avec persévérance hors des sentiers battus. Certaines gauches alternatives aussi, ébranlant les anciens héritages étatiques et les vieux dogmes productivistes, dans une fidélité à une critique libertaire du capitalisme confortée et rajeunie par la crise.

    Et c’est aussi ce défi, largement intellectuel avant de se traduire en pratique politique, que l’on retrouve dans la longue marche de Barack Obama, pavée de livres et de discours qui réfléchissent pour agir, qui embrassent large et visent loin. Avant un programme catégoriel, c’est une vision qu’il nous faut où l’espérance de changement se ressource dans l’inquiétude des périls. En somme, un horizon vers lequel avancer. Hélas, rien de tel, pour l’heure, de votre côté.

    Oui, hélas, car le temps presse. Jamais les idéaux portés par la gauche n’ont eu autant de pertinence face à la débâcle d’un système injuste, inefficace et destructeur. Et, pourtant, dans presque toute l’Europe, la gauche recule, les conservateurs progressent et l’extrême droite augmente. Quant à la France, l’actuel pouvoir y serait déjà clairement minoritaire, discrédité par ses excès de démagogie et ses abus de pouvoir, s’il n’avait pas, en face de lui, l’opposition la moins inventive, la moins déterminée et la moins rassemblée qui soit. Et c’est un peu, voire beaucoup par votre faute.

    Ma sévérité est à la mesure de mon attente. Je ne crois pas à la politique du pire. Les crises ne sont pas forcément salvatrices. Elles peuvent accoucher aussi bien de régressions terribles, avec l’installation durable de pouvoirs orwelliens mâtinés de télé-réalité, répétant sans cesse à des peuples anesthésiés et désinformés : ayez peur, ayez bien peur, ayez surtout peur, et laissez-moi m’occuper tout seul du reste. De tout le reste. Et, par-dessus tout, de l’argent et de la puissance, ces deux adversaires éternels de l’espérance progressiste. C’est ce cauchemar qu’il nous faut faire fuir, tous ensemble.

    Merci de m’avoir lu jusqu’à la fin. Merci, peut-être, de me répondre. Merci, surtout, d’en tenir compte, qui sait ?

    Edwy Plenel

  20. Jean-Philippe (modérateur)

    Notes aux lecteurs qui découvrent ce blog.
    Ne prenez pas la peine de lire les messages d’hafrit. Nous avons fait le choix de laisser un libre accès ainsi qu’une large liberté d’expression sur ce blog. Ainsi, nous n’avons encore pas décidé de sanctionner "hafrit" et lui annulant l’accès (adresse IP).
    Mais nous restons attentifs et voulons montrer par ce message que nous le trouvons de plus en plus poussif et excessif. Bref, nous ne nous reconnaissons pas dans ses propos.

  21. .

    Modernisons le PS et trouvons ensemble un projet cohérent et pour cela le PS doit s’ouvrir à sa gauche mais aussi à la droite : il n’y a aucune raison pour que les autres pratiquent l’ouverture et que la gauche reste sectaire et baignant dans un immobilisme radical et une absence de projet cohérent et viable.

  22. jps

    Dimanche, j’ai voté le changement europe ecologie. Avec Eva Joly, la lutte contre la corruption et les malversations financières semble être plus assurée, d’autant que certaines personnes aux PS …. La lutte contre le cumul des mandats me parait être plus facile à aboutir avec Eva joly, considérant qu’au PS je ne vois que Ségolène qui se l’applique à elle même. Il est à signaler que Montebourg pour des intérêts personnels a changé sur ce sujet…pffff

  23. Zinhata

    Mme Aubry a laisser 6 mois le PS pour recadrer tout ce qui n’allait pas !!!

    A votre avis 6 mois c’est trés juste surtout si en interne ça ne changera pas ,

    La guerre est déclaré en interne entre plusieurs clan ,
    Voila la vérité , !!!!
    Dans ça logique ce qui crée une zizanie en interne ne sont pas prêt de partir donc le PS est EN CHUTE LIBRE ,

    Mme aubry a peur de remettre en place certains politique , ça devait hollande qui devait faire ce travaille depuis 5ans maintenant il a laisser creusé un déséquilibre …et le résultat est bien la ,

    Plus d’espoir pour le PS ,

  24. Cécile

    @ c’est pas parcequ’on est Socialiste qu’il faut se "terrer" ne plus bouger , et vivre en guenilles.. ou dans la rue.
    Franchement. Tout est affaire d’équilibrage.

  25. Cécile

    @ mauricien : ça devient pénible de toujours devoir se justifier mais enfin c’est comme ça : voilà :
    "Vous avez participé activement à cette rencontre «Femmes de Méditerranée». (donc but du voyage en Tunisie) Quelles sont vos impressions ? propos de Najat ( copié collé )
    "Ce genre de rencontre est toujours très intéressant car il nous permet de nous frotter aux réalités d’un autre pays. Se retrouver entre femmes sur certains points, s’opposer sur d’autres… Je constate que la France n’est pas forcément en avance sur la Tunisie sur certains points. Je ne citerais que l’égalité de salaire homme-femme, qui est acquise en Tunisie, et qui ne l’est pas en France.
    La richesse est, aujourd’hui, à trouver dans les pays émergents. Non seulement du point de vue matériel, mais aussi humaniste.
    Il ne faut pas oublier que la France s’est constituée au fil des émigrations successives. Et il est contre productif d’arrêter ce flux migratoire. Un pays qui se referme sur lui-même est un pays qui meurt."

    Alors ??

  26. mauricien

    pourquoi tant de discrétion sur vos voyages en Tunisie avec mesdames Boutin, Worst et Sarkozy et à l’Ile Maurice. Voir http//www.lespotinsdangele.com

  27. Cécile

    Toute idée progressiste est bonne à prendre, laissons un peu de temps à la réflexion. "digérer" un échec peut demander du temps.
    Ce qui m’énerve c’est de voir certains se "pavaner" , Q en l’air parce qu’ils ont, soit disant, fait un meilleur score.. marre de ces pédants.
    stp Najat : changes vite d’article.

  28. mozer

    @ cécile ,

    je vous aime bien , si je dis un jours quelque chose de déplacer ne le prend pas méchant, vous tous ,vous m’avez donné envie de militer.

    ne te sous estime pas ta tous les qualité pour rèusir !!!!!

    Amicalement,

  29. Gérard Eloi

    @ Mozer,

    Merci pour ton appréciation aimable.
    Mais je dois bien avouer que j’avais tout balancé un peu trop en vrac, sans assez étayer, à cause d’une certaine ambiance qui pesait parfois même ici…
    Alors, "besoin de moi" ?
    Suis-je encore capable de finir quelque chose correctement ?
    Je ne sais plus…

    @ Cécile,

    Heureux de te "revoir".
    Mais, comme toi, j’aurais préféré dans des circonstances plus gaies…

  30. Cécile

    @ Mozer : je viens de piquer un fard , qui ne sera je l’espère jamais d’eau … c’est trop d’honneur que tu me fais; je pense qu’il y a des gens beaucoup plus "méritant" que moi . Je ne suis là que parceque Najat m’a donné envie de militer. Mais merci quand même.

  31. mozer

    @ G.ELOI ,

    je voudrai vous remercier pour tous les détails que vous nous aviez donné pendant les élection européens sincérement je suis plus en colère que vous pour les résultats du PS mais je suis très confiant pour la venir. On a besoin de toi sur ce blog .

    @ Cécile ,

    J’ai regardé ma boule de crystal et elle ma dit qu’un jour vous allez devenir ministre de la culture , ce jour la ne m’oublier pas .

  32. Cécile

    @ Madmax : le PS a beaucoup de repreneurs…
    il doit se moderniser.
    suffit de trouver les bons arguments. Le PS a peut être "perdu une bataille mais pas la guerre" je le dis même si je n’aime pas ce mot.

    Avant tout le PS ne sait pas se "vendre" normal c’est plutôt affaire de "gens de droite" la vente , les bénéfices, la bonne communication, les slogans qui marchent ! et qui font mouche. La gauche c’est plutôt la sincérité, l’humanisme, l’égalité, mais faut montrer qu’on est pas non plus "trop bon : trop con"…. A +

  33. Zinhata

    @lapatch

    Je suis d’accord avec toi il y a beaucoup de chose a faire au sein du PS mais vraiment beaucoup , les fabius , les camba, les bartolone , les hollandes , etc …ne reagissent pas pourquoi pour une seul raison il se prepare pour 2012, voila le hic….

    Moi je pense qu’il faut laisser travailler les jeunes talentueux ,
    On veut que ça soit toujours pareil au sein du PS les mêmes habitudes , il faut changer les mentalités isolé hé oui de remettre de l’energie au sein du PS , a part najat qui travaillent beaucoup avec toutes son equipes je vois pas d’autres politique travailler a fond …je pense que martine doit laisser son poste a une personne capable de gerer tout le monde et de ne laisser personne derriere elle , le bateau est vide et il y a personne pour remettre la bateau sur la bonne route , je suis dégouté est ce fait expré ?je dirais oui ,

    ma conclusion laisser parler ce qu’on ecoute jamais et vous verrai les chose changerons ça m’enerve c toujours les mêmes qui payent les pots cassées ….

  34. lapatch

    Bonjour
    Et merci d’héberger nos épanchements sur votre blog.
    J’ai tendance à penser que le Ps actuel est un astre mort, je doute de sa capacité à savoir se transformer.
    Ceci étant, la prudence est de mise et se donner le temps de la réflexion avant de passer devant les media est une bonne chose.

    Bien entendu, la question au PS n’est pas de se poser la question d’une alliance ou pas avec le modem. le pb n’est pas là. Quand on entend ça, on croit rêver…
    Les premiers discours et attitudes montrent hélas que les éléphants, l’équipe dirigeante, même la "jeune garde", n’ont pas compris le message… Mais le Ps a-t-il envie d’écouter les messages? Peut-il les comprendre?
    je n’en suis pas sûre.

    On aimerait entendre toute la vieille garde, les Hollande, les Fabius, les Camba et autres Bartolone… ils sont où? Etrange, d’ordinaire, eux toujours si prompts à canarder Ségolène… je crains que ce qui va se passer dans les prochains jour, comme tout ce qui se passe depuis quelques mois, n’enfonce d’avantage le bateau.

    Et pourtant, il y a plein de choses à construire, ce scrutin à ouvert des espoirs…
    Ségolènement vôtre
    Lapatch
    PS : je suis bien évidemment ravie que mme Joly ait été élue!

  35. Zinhata

    un conseil :

    Si vous ne changer pas les bases , je peux vous assurer que pour les regionales c’est couler !!! et pour 2012 et 2017 en pleine défaite ,

    Je vous conseil de revoir votre copie , car jusqu’a maintenant il n’y a pas eu de changement réel au sein du PS ,
    Depuis que martine est 1er secretaire on ne voit vraiment pas le changement , alors reveiller vous vraiment les socialistes d’un soir ,

  36. asse42

    Bravo à l’équipe Royal pour le communiqué publié ce jour qui indique le soutien à Aubry tout en demandant une cogestion du parti:
    la-loire-soutient-segolen…

    C’était la meilleure solution et cela aurait dû être fait dès le congrès de Reims.

  37. asse42

    Najat

    Il faut que le parti socialiste se mette enfin en conformité démocratique. C’est-à-dire qu’il choisisse clairement un leadership, une équipe et un projet comme dans tous les partis démocratiques du monde. Ensuite le parti se rassemble:
    la-loire-soutient-segolen…

    Et non pas cette fausse unité qu’on nous propose. redonnons le vote aux militants et ce coup-ci organisons-le légitimement et électroniquement pourquoi pas?

  38. l'Eclipse en plein jour ,

    Encore une défaite pour le PS ,

    On appelle ca le retour de medaille ,

    CHANGER LE 1ER SECRETAIRE et vous verrai ça changeras beaucoup de chose ,

    Moi je verrai bien Un jeune de la rue a la place de martine ,

    moi je verrai Mr Peillon a la tete du PS .

  39. Cécile

    Flûte !
    J’adore Agnès Jaoui…..
    Mais bon , on ne fait pas toujours ce qu’on voudrait faire..

  40. Madmax

    Bonsoir la Gauche Caviar,

    Le parti Socialiste est en liquidation judiciaire depuis 2002, il n’a aucun avenir.

    HAAAAAAAAAAAA HAAAAAAAAAAAAAAA HAAAAAAAAAAAAAA Je me suis vachement marrer hier.

  41. .

    la social-démocratie a encore à donner dans le domaine politique : il faut mettre le paquet sur les propositions CONCRETES et EFFICACES mais aussi sortir de l’opposition stérile et savoir reconnaître l’action qui va dans le bon sens lorsque c’est le cas.
    On a besoin du PS pour les prochaines échéances et l’on a pas envie qu’il refasse ses anciennes erreurs ( démantèlement du travail et ruine de l’économie ainsi que de la compétitivité française).

  42. Univers...

    Moi je dis """ TOUT LES SOCIALO AU RSA """

    Y’en a aucun qui puisse avancer avec une bonne solution ,

    Sarkozy vous a pris vos pilier vous pouvez plus rien faire !!!

    ECHeC ET MAT POUR LES SOCIALO depressif ….

    ALLER VOUS SOIGNER ….

  43. pticom

    salut a mes 2 copains gégé et asse 42, voici une perle de texte que j’ai lu avec émotion il y a quelques minutes sur le blog de l’excellent Michèle delaunay ( avec Aurélie , Michèle et Najat : en voici du renouvellement des cadres !!), de dominique poirier (j’espere qu’elle ne m’en voudra pas pour la diffusion de son texte ) :

    chronique d’une défaite annoncée!!
    j’espère bien que personne ne se hasardera à juger les camarades et les citoyens qui n’ont pas voter pour le PS
    qui pourrait leur reprocher?
    ceux qui ont évincé l’un de leurs meilleurs députés (G savary).
    ceux qui les ont sifflé,
    injuriés au congrès de Reims
    ceux qui ont bourré les urnes après le congrès
    ceux qui ont joué la parodie de la commission de contrôle des votes
    ceux qui ont demandé aux miltants de ne pas manifester leur colère devant solférino
    ceux qui parlent au nom du PS et qui roulent pour sarko
    ceux qui méprisent les militants
    ceux qui pour des places au national récusent leur ligne du congrès
    ceux qui nous parlaient de tribunal et de justice et qui ont conduit les listes européennes hors de leur territoire
    c’est ceux là qu’il fallait juger pas les autres!
    ne peut on comprendre que ces logiques d’appareil sont rejetées par les français qui crèvent de faim
    60% ont refusé de cautionner tout cela
    les intrigues, les petits entendements entre amis
    comment ne peut on s’indigner devant tant de mépris de ceux qui croient à l’idéal du socialisme pour qui nos ainés ont tant combattu
    rendons hommage à ceux qui ont fait cette campagne envers et contre tout , et ceux qui parce qu’ils ont le PS dans les tripes ont voté pour leurs convictions mais ne jetons pas l’opprobre sur ceux qui n’ont pas pu nous n’en avons pas le droit
    ceux qui sont socialistes au fond de l’âme pose des actes tous les jours même s’ils leur paraissent dérisoires dans leur vie quotidienne l’un en tentant de sauver un sans papier, l’autre en défendant un travailleur bafoué ou en défilant dans les manifs, le socialisme c’est comme les frites mac cain, ce n’est pas celui qui en parle le plus qui en fait le plus

  44. asse42

    Je crois qu’il serait temps qu’on pose franchement la question:
    asse42.lejdd.fr/2009/06/0…

    Comment peut-on envisager la rénovation avec la direction mise en place justement pour l’empêcher à Reims? Franchement…Plus personne ne croit à ce PS là. Et beaucoup de militants sont au bord de l’écoeurement.

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