En ce moment, il y a bien peu de raisons de se réjouir de l’actualité, mais j’apprends à l’instant qu’Amin Maalouf est élu à l’Académie Française… J’en suis très heureuse car j’admire son œuvre, mais aussi parce que j’y vois une contribution inattendue, mais plus que bienvenue, au débat trouble sur la double nationalité, l’identité nationale, le multiculturalisme, le métissage, la place des étrangers en France, les valeurs de l’universalisme, le mépris de la culture, etc. auquel nous avons droit habituellement par les membres du gouvernement, comme par les parlementaires de la majorité.
Une phrase de lui que je chéris parmi beaucoup d’autres : « C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c’est notre regard aussi qui peut les libérer. » (Les identités meurtrières).
Quand je pense au regard que Nicolas Sarkozy et les siens jettent sur le monde… je suis triste et inquiète, mais je me réjouis de savoir Amin Maalouf sous la Coupole. Vive la République des Lettres !
Sur le même sujet
- Ma tribune hebdomadaire pour DirectMatin #5: L’espoir d’une République apaisée.
- Meeting de Dijon: la République des territoires, c’est maintenant!
- La République contre la République : attention à la guerre des mots !
Merci Florence, pour votre correction et votre humour: la l’erreur-coquille a été corrigée.
Najat.
Une phrase que je chériS (avec un S). Nous sommes à l’Académie française ;-)