Rhône-Alpes : une charte et une quinzaine pour l’égalité !

Droits des femmes Publié le 17 septembre 2012

LyonegaliteLa deuxième Quinzaine régionale pour l’égalité femmes-hommes a lieu du 5 au 19 octobre. La région Rhône-Alpes se mobilise et près de 100 évènements sont organisés sur tout son territoire. Théâtre, expositions, débats, sport…

Najat Vallaud-Belkacem était présente, le 17 septembre, pour la présentation de ces manifestations, ainsi que pour la présentation, par le Président de région, de la Charte pour l’égalité.

queyranne

2 commentaires sur Rhône-Alpes : une charte et une quinzaine pour l’égalité !

  1. Patrick Altman

    LES FEMMES ET… LA SOCIETE !

    Dans bien des discours et intentions louables pour l’égalité femmes-hommes, on constate souvent une absence fâcheuse : les hommes.
    Non pas pour une revendication masculiniste, ça va de soi, mais pour rappeler que la situation des femmes ne bougera que bien difficilement si les hommes ne sont pas fermement interpellés.

    Or, on lit des phrases étranges dans “La charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes” de la région Rhone-Alpes.
    Voir :
    http://www.rhonealpes.fr/615-developpement-durable-egalite-hommes-femmes.htm

    extrait de l’Edito de Jean-Jack Queyranne :

    “il s’agit de poursuivre un combat entamé il y a plus de deux siècles. Celui-ci ne doit pas rester exclusivement féminin parce que les injustices à combattre comme les progrès à réaliser concernent la société dans son ensemble. ”

    On est en droit de se demander de quoi est composée cette société ? De femmes,cela semble certain, mais de quoi d’autre ?

    Une partie qu’on ne nomme pas, qui semble une abstraction.

    Serait-ce parce qu’il y aurait comme un tabou : les hommes, qu’il ne faudrait pas effrayer ?
    Les hommes qu’il s’agirait toujours de protéger contre des revendications féminines déstabilisatrices ?

    Pourquoi alors ne pas dire plus simplement et clairement que “les injustices à combattre et les progrès à réaliser concernent aussi les hommes”.

    Ne comprendrions nous pas tout autant qu’il s’agit aussi de la société toute entière ?

    Molière était plus clair dans “L’école des femmes” quand il fait dire à Arnolphe à propos des deux moitiés de l’humanité :
    “L’une est moitié suprême et l’autre subalterne”. Il semble bien qu’il y ait toujours une moitié subalterne qui se bat, mais il n’y a plus de moitié suprême.

    Ou bien cette moitié étant tellement suprême qu’il ne sert de rien de la remettre en cause, tout en essayant de l’atteindre parce que justement suprême. Quelque chose ne va pas dans la démarche….

    C’est ce qui ressort dans le non dit de la même charte à la page 7 quand on lit :

    “Promouvoir la place des femmes dans les
    études supérieures : intervention dans les lycées et constitution d’un réseau encourageant les jeunes filles à suivre des études techniques et scientifiques.”

    S’il est une nécessité de voir les filles intégrer plus largement ces filières (à supposer que tout le travail de déconstruction des stéréotypes de genre ait été engagé avec force volonté dès la petite enfance), il faudrait tout autant encourager les garçons à s’engager dans les filières aujourd’hui massivement occupées par les filles (services, travail social, cadres moyens des fonctions tertiaires…) qui demandent bien des qualifications également.

    Une grande partie de l’inégalité salariale provient justement de ce que les femmes sont massivement cantonnées dans 12 des 74 métiers de la nomenclature de l’INSEE). Si elles s’en émancipent, il faudra bien que des hommes les remplacent.

    Par cette omission on continue à fabriquer de la valence de genre différenciée comme dit Geneviève Fraisse. On incite les filles à occuper des métiers qu’on considère, sans le dire, valorisant tout en se gardant bien de proposer aux garçons des métiers considérés comme évidemment dévalorisants.

    Encore merci pour cet espace de construction critique.

    Bien cordialement
    Patrick Altman

  2. Patrick Altman

    LES FEMMES ET… LA SOCIETE !?

    Dans bien des discours et intentions louables pour l’égalité femmes-hommes, on constate souvent une absence fâcheuse : les hommes.
    Non pas pour une revendication masculiniste, ça va de soi, mais pour rappeler que la situation des femmes ne bougera que bien difficilement si les hommes ne sont pas fermement interpellés.

    Or, on lit des phrases étranges dans “La charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes” de la région Rhone-Alpes.
    Voir :
    http://www.rhonealpes.fr/615-developpement-durable-egalite-hommes-femmes.htm

    extrait de l’Edito de Jean-Jack Queyranne :

    “il s’agit de poursuivre un combat entamé il y a plus de deux siècles. Celui-ci ne doit pas rester exclusivement féminin parce que les injustices à combattre comme les progrès à réaliser concernent la société dans son ensemble. ”

    On est en droit de se demander de quoi est composée cette société ? De femmes,cela semble certain, mais de quoi d’autre ?

    Une partie qu’on ne nomme pas, qui semble une abstraction.

    Serait-ce parce qu’il y aurait comme un tabou : les hommes, qu’il ne faudrait pas effrayer ?
    Les hommes qu’il s’agirait toujours de protéger contre des revendications féminines déstabilisatrices ?

    Pourquoi alors ne pas dire plus simplement et clairement que “les injustices à combattre et les progrès à réaliser concernent aussi les hommes”.

    Ne comprendrions nous pas tout autant qu’il s’agit aussi de la société toute entière ?

    Molière était plus clair dans “L’école des femmes” quand il fait dire à Arnolphe à propos des deux moitiés de l’humanité :
    “L’une est moitié suprême et l’autre subalterne”. Il semble bien qu’il y ait toujours une moitié subalterne qui se bat, mais il n’y a plus de moitié suprême.

    Ou bien cette moitié étant tellement suprême qu’il ne sert de rien de la remettre en cause, tout en essayant de l’atteindre parce que justement suprême. Quelque chose ne va pas dans la démarche….

    C’est ce qui ressort dans le non dit de la même charte à la page 7 quand on lit :

    “Promouvoir la place des femmes dans les
    études supérieures : intervention dans les lycées et constitution d’un réseau encourageant les jeunes filles à suivre des études techniques et scientifiques.”

    S’il est une nécessité de voir les filles intégrer plus largement ces filières (à supposer que tout le travail de déconstruction des stéréotypes de genre ait été engagé avec force volonté dès la petite enfance), il faudrait tout autant encourager les garçons à s’engager dans les filières aujourd’hui massivement occupées par les filles (services, travail social, cadres moyens des fonctions tertiaires…) qui demandent bien des qualifications également.

    Une grande partie de l’inégalité salariale provient justement de ce que les femmes sont massivement cantonnées dans 12 des 74 métiers de la nomenclature de l’INSEE). Si elles s’en émancipent, il faudra bien que des hommes les remplacent.

    Par cette omission on continue à fabriquer de la valence de genre différenciée comme dit Geneviève Fraisse. On incite les filles à occuper des métiers qu’on considère, sans le dire, valorisant tout en se gardant bien de proposer aux garçons des métiers considérés comme évidemment dévalorisants.

    Encore merci pour cet espace de construction critique.

    Bien cordialement
    Patrick Altman

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