Nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire d’une étape décisive dans le combat des femmes pour le droit à disposer de leur corps.
Il y a 40 ans, le 11 octobre 1972, était prononcée la relaxe de Marie-Claire Chevalier dans le cadre du procès de Bobigny. Cinq personnes étaient alors jugées pour un avortement pratiqué suite à un viol dont avait été victime Marie-Claire Chevalier. La jeune fille alors âgée de 16 ans, comparaissait seule devant le tribunal pour enfants de Bobigny. La relaxe intervint après plusieurs semaines d’un procès politique dont le retentissement fut considérable. Grâce à l’action de l’avocate chargée de la défense Gisèle Halimi, à la mobilisation d’associations féministes comme Le Mouvement de Libération des Femmes, l’association Choisir, et de plusieurs de personnalités publiques, l’affaire passionna les médias et contribua sensiblement à l’évolution vers la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse.
Ce procès s’inscrit dans des années de lutte en faveur de l’interruption volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. Intervenant un an après la publication de la pétition du “manifeste des 343”, cette affaire permit de briser le silence dans lequel vivaient des centaines des milliers de femmes en France, et de faire un pas de plus vers la libération.
Grâce à ces femmes et ces hommes qui se sont mobilisés, le droit à l’avortement est aujourd’hui reconnu en France. Mais le travail pour garantir son effectivité continue. Avec Marisol Touraine, nous sommes mobilisées sur ce terrain car sans liberté, pas d’égalité possible.
Tags : IVG, contraception, droits des femmes, Égalité
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