Réforme du collège : de quoi parle-t-on?

À la une Éducation nationale Publié le 14 mai 2015
Pourquoi réformer le collège ?

Créé il y 40 ans, à l’issue d’un débat qui n’a rien à envier en matière d’excès à ceux qui nous occupent aujourd’hui, le collège unique a réussi la massification de l’enseignement du second degré, mais il a échoué à démocratiser la réussite.

En clair, dans notre système éducatif qui est le plus marqué par le déterminisme social de l’OCDE, le collège actuel reste le maillon faible. Il échoue ainsi à transmettre les fondamentaux : un élève sur 8 ne les maitrise pas en entrant au collège, 1 élève sur 4 à la sortie. Cette réalité sévère explique que nous continuions à avoir 140 000 décrocheurs chaque année.

Depuis 15 ans, le niveau scolaire a baissé, comme le démontrent 3 chiffres issus des enquêtes internationales PISA : en Français, les élèves qui ne maitrisent pas la compréhension en lecture sont passés de 15 à 19% entre 2000 et 2012 ; en mathématiques, depuis 2003, nous sommes passés de 17 à 22% d’élèves en difficultés, de 15 à 21 % en histoire géographie depuis 2006. Une faillite éducative d’autant plus grave, que dans les mêmes périodes, la moyenne des élèves de l’OCDE progressait.

Comme il fonctionne à deux vitesses, certains élèves échappant à cette « trappe à médiocrité » grâce à des options ou à des filières de contournement, le collège actuel incarne pour beaucoup d’élèves et de familles l’impossibilité d’échapper au destin que leur réserve leur origine sociale. La promesse républicaine de récompenser l’effort et le mérite par des chances égales de réussite n’est plus assurée.

Dans l’impulsion donnée par la refondation de l’école, la réforme du collège est donc indispensable, avec une orientation simple : permettre à tous les élèves de progresser dans l’apprentissage des matières fondamentales, y compris les meilleurs, en élevant le niveau d’ensemble. Ma conviction, c’est que l’égalité n’est pas l’ennemie de l’excellence, elle est la condition pour que chacun puisse y accéder. Voici l’enjeu.

Que contient la réforme du collège réellement ?

Il faut d’abord distinguer deux démarches qui sont cohérentes mais qui suivent des processus différents :
La refonte des programmes de la scolarité obligatoire (déjà faite pour la maternelle), liée au nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture que nous avons adopté. C’est un chantier considérable qui concerne tous les programmes dans toutes les disciplines du CP à la 3ème. Concrètement, une instance indépendante, le Conseil supérieur des programmes, composée de représentants de la société dont 6 parlementaires de droite comme de gauche a élaboré des projets. Ces projets sont soumis depuis lundi et jusqu’au 12 juin à une consultation auprès des 800 000 enseignants du pays. Ensuite, le CSP retravaillera les programmes en fonction du retour de la consultation et de mes recommandations, et je les arrêterai définitivement. Il y a donc encore plusieurs mois de travail pour améliorer les premières propositions qui ont fait polémique, soit du fait de leur caractère jargonnant, soit sur le contenu du programme d’histoire, qui enflamme toujours les esprits.

La réforme du collège, c’est-à-dire la nouvelle organisation des enseignements (« la grille horaire ») a, elle, déjà été approuvée par le conseil supérieur de l’éducation (51 pour, 25 contre, 1 abst), et sera officialisée par décret prochainement.

Construite à partir des réalités de terrain, elle facilitera l’apprentissage des savoirs fondamentaux par les élèves grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques et une autonomie accrue des équipes éducatives.

L’autonomie pédagogique, c’est une marge horaire que nous dégageons à l’intérieur des horaires disciplinaires pour développer des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) et l’accompagnement personnalisé.

Les EPI sont organisés autour de 8 thèmes (Développement durable – Sciences et société –Corps, santé et sécurité – Information,communication, citoyenneté – Culture et création artistiques – Monde économique et professionnel -Langues et cultures de l’Antiquité – Langues et cultures régionales et étrangères), dont nous définirons le contenu pédagogique avec le conseil superieur des programmes. Ils permettront d’améliorer la capacité des élèves à travailler en équipe, par petits groupes, à apprendre la conduite de  projets, à prendre la parole, et répondront ainsi aux exigences contemporaines de formation. L’enjeu pour les élèves c’est d’apprendre autrement, en mobilisant d’autres compétences, toujours autour des savoirs fondamentaux (la « maîtrise active des savoirs »). D’une certaine manière, nous desserrons la stricte logique disciplinaire qui est une tradition française.

Cette marge de 20% d’autonomie laissée aux établissements et aux équipes pédagogiques permettra en outre de renforcer l’accompagnement personnalisé, à hauteur de 3h hebdomadaires en 6ème, parce que la transition entre le primaire et le collège est cruciale, et d’au moins une heure à partir de la 5ème. C’est l’occasion de réassurer les apprentissages pour les élèves fragiles et de les approfondir pour les meilleurs. L’occasion aussi de leur expliciter précisément ce qu’on attend d’eux et de leur apprendre à bien travailler.

C’est un changement important, parce que ce sont les équipes éducatives qui décideront ensemble, à l’intérieur des établissements, les EPI qu’elles proposent et l’équilibre qu’elles trouvent avec l’accompagnement personnalisé, en fonction des besoins de leurs élèves. Le collège restera donc unique, mais il ne sera plus uniforme, c’est une évolution souhaitée par de nombreux acteurs éducatifs depuis de longues années. C’est aussi une marque de confiance dans les enseignants.

L’autre élément important, c’est la place que nous ferons dans les programmes au numérique, mais aussi le renforcement des langues vivantes. Nous généralisons ainsi l’apprentissage d’une première langue au CP, et nous avançons en 5èmel’apprentissage d’une deuxième langue, pour tous les élèves. Cela représente 25% (54h) de plus d’apprentissage sur le cycle 4. Cette évolution me semble fondamentale pour répondre aux exigences du monde contemporain, je suis convaincue que l’apprentissage précoce de deux langues vivantes ne peut plus être réservé à 16% des élèves dans des filières spécifiques.

En définitive, la réforme du collège améliore d’abord les apprentissages pour tous les élèves, et cherche à redonner accès au plus grand nombre à l’excellence avec des EPI qui pourront aussi éveiller leur goût et leur curiosité, par exemple pour les langues anciennes. Nous créons 4000 postes pour la mettre en œuvre, soit un effort budgétaire de 200 millions d’euros.

Mais pourquoi ces polémiques ?

Sans m’attarder sur les outrances et les caricatures, chacun aura bien compris ce qui se joue derrière l’enjeu de la démocratisation : la résistance de ceux qui considèrent que le fonctionnement à deux vitesses protège leurs enfants de la médiocrité du collège actuel. Je peux les comprendre, mais ma responsabilité de ministre, c’est d’abord de renouer avec la mission égalitaire de l’école dans le contexte que je vous ai décrit.

Pour répondre concrètement aux points qui ont fait polémique :

– Sur l’allemand : indéniablement, la réforme améliore son apprentissage et son attractivité, puisque les expérimentations conduites à Rennes et à Toulouse ont montré qu’avancer en 5ème l’apprentissage de la deuxième langue améliore la situation de l’allemand. Par ailleurs il est prévu que les élèves qui choisiront une autre langue que l’anglais au primaire pourront commencer l’anglais dès la 6ème. Enfin les langues étrangères seront renforcées dans les enseignements pratiques interdisciplinaires comme décrit plus haut. En fait, nous faisons bénéficier à tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu’à présent dérogatoires, comme les classes bi-langues et les classes européennes, qui ne concernaient que quelques-uns (16% des élèves de 6e et de 5e pour les classes bi-langues, mois de 11% des élèves de 3e pour les sections européennes).
Pour répondre aux inquiétudes concernant l’allemand j’ai rappelé que nous augmentons considérablement le nombre de postes de professeurs d’allemand : 515 à la rentrée 2015 contre 200 en 2010. Et j’ai annoncé des objectifs chiffrés, ainsi que la nomination d’un délégué ministériel dédié à la promotion de l’allemand. Ainsi, je souhaite que nous dépassions la barre des 200 000 germanistes à l’école élémentaire (178000 actuellement )  et des 500 000 germanistes au collège (187000 aujourd’hui) à la rentrée 2016. Pour y parvenir, nous allons mettre en œuvre une carte académique des langues, avec un fléchage adapté de professeurs d’école susceptibles de l’enseigner dès le primaire, formés pour cela et appuyés par le rétablissement d’intervenants extérieurs que la majorité précédente avait supprimés.

– Sur les langues anciennes : la réforme du collège préserve l’enseignement du latin et du grec. Le nouvel enseignement pratique interdisciplinaire Langues et cultures de l’Antiquité permettra à la grande majorité des collégiens d’avoir accès à l’étude de la culture et de la civilisation antique quand, à l’heure actuelle, à peine 20 % d’entre eux y ont accès en suivant les options latin et grec. Les élèves qui, en plus grand nombre, auront ainsi été éveillés au latin et au grec et qui le souhaitent pourront bénéficier d’un enseignement complémentaire de langue latine dès la 5ème et de grec en 3ème, comme aujourd’hui. La seule différence est donc bien dans le nombre plus important d’élèves que cet enseignement concernera.

– Sur le programme d’histoire, je veux simplement rappeler que nous rétablissons leur logique chronologique et nous renforçons l’enseignement laïque des faits religieux. Ainsi, l’enseignement du judaïsme et des débuts du christianisme (en 6ème), de l’islam et de la chrétienté médiévale (en 5ème), de la société des Lumières (en 4ème) seront assurés comme ils l’étaient jusqu’alors, ainsi que l’étude de l’esclavage, des génocides, de la colonisation et de la décolonisation.

Jaurès dans son célèbre discours sur l’éducation qu’il fit à Castres, le 30 juillet 1904 disait :
« L’éducation est liée à toute l‘éducation politique et sociale, et il faut qu’elle se renouvelle et s’élargisse à mesure que s’élargissent et se renouvellent les problèmes ». C’est bien tout l’enjeu actuel : refuser le statut quo éducatif qui condamne des enfants à l’échec, sortir notre pays et nos concitoyens de cette culture de la défiance qui abîme l’école et la République.

 


 

Retrouvez aussi la page de questions-réponses sur le Collège 2016 ici sur le site Eduscol.

Et consultez & partager l’infographie de présentation du Collège 2016 ici.

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151 commentaires sur Réforme du collège : de quoi parle-t-on?

  1. cette réforme est une honte !

    L’abandon progressif de l’enseignement des langues anciennes, depuis plusieurs décennies, constitue une erreur majeure. Et la dernière réforme annoncée par le ministère de l’Education nationale sur ce sujet s’inscrit bel et bien dans le droit fil de ces renoncements successifs. Sous couvert d'”interdisciplinarité” et d’ouverture accrue, elle va conduire au saupoudrage et reléguer un peu plus ces matières au rang de disciplines subalternes, optionnelles… et au final inutiles. D’autant qu’elle sera conduite, pour une bonne part, par des enseignants qui n’auront eux-mêmes pas étudié le latin et le grec…
    Erreur encore que de croire que l’apprentissage du latin et du grec est réservé à une certaine bourgeoisie. Qu’il n’est qu’un privilège de nantis et un “marqueur social”. C’est tout le contraire : il y a belle lurette que les milieux les plus aisés s’en sont détournés pour investir dans l’étude du chinois, du marketing ou de la finance. En réalité, l’étude des “humanités” est un puissant moyen de promotion sociale. Ce qui manque le plus cruellement aux jeunes des milieux défavorisés, ce sont les “codes” et la culture générale, dit-on souvent ; or quel meilleur moyen d’accès à ces codes (linguistiques, notamment) et à la culture que l’étude des humanités, qui constituent les fondements même de notre civilisation ?
    Au reste, nombre de nos meilleurs esprits, de nos plus brillants cerveaux, de nos patrons d’universités et de grandes écoles ont bénéficié d’un apprentissage sérieux du latin et du grec.

  2. Antagonismes

    Après une première grève il y a 15 jours, avant une autre prévue dans une semaine, les opposants à la réforme portée par Najat Vallaud-Belkacem ne veulent pas cesser de se faire entendre. D’où cette « journée nationale des collèges » qui se veut un nouveau moment clé de la contestation.
    On entend beaucoup les professeurs depuis le début du mouvement, notamment sur la question des classes bilangues, du latin, de l’interdisciplinarité. Plus discrets mais tout aussi remontés, certains inspecteurs de l’Education nationale font aujourd’hui eux aussi entendre leur voix.
    Certains inspecteurs sont sceptiques. Ils ont de sérieux doutes sur l’objectif affiché de la réforme, qui est sur le papier d’améliorer la réussite scolaire de tous les élèves. Selon Paul Devin, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat national des personnels d’inspection, ce n’est pas le véritable but.
    « Ce qui est inquiétant, c’est que cette réforme n’est pas nouvelle. Elle a été préparée il y a très longtemps. Un rapport de l’inspection générale des Finances de 2006 prévoyait tous les éléments de cette réforme. Il lui donnait des objectifs de rationalisation budgétaire, d’économies.

  3. Sauvons le latin et le grec !

    comment le latin et le grec (qui ne sont pas « le latin-grec », mais deux enseignements distincts) vont-il être enseignés à « 100% des collégiens2 » ? Nous rappelons à cet effet que seuls 75% des EPI seront créés dans les collèges, et que le choix de leur implantation dépendra des établissements et non d’une politique nationale volontariste. Comment l’existence d’un EPI Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA) dans chaque collège va-t-elle être garantie, pour atteindre ces « 100% » ?
    – l’horaire des EPI n’est pas autonome, mais est prélevé sur les horaires disciplinaires. A quelles disciplines sera retiré l’horaire nécessaire à l’EPI LCA ?
    – l’horaire de français, déjà mis à mal depuis trente ans par les réformes successives (ainsi que par cette nouvelle réforme, qui prévoit une baisse horaire en 6e et en 3e), va-t-il encore diminuer pour laisser place à cet EPI et à l’accompagnement, alors que la réforme est censée garantir « une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux3 » ?
    – comment garantir que tous les collégiens auront effectivement un enseignement de langues latine et grecque, alors que pour les « enseignements complémentaires » dont fait partie l’EPI LCA, « le contenu est défini par chaque établissement4 » ?
    – comment garantir l’égalité des élèves, alors que l’horaire des EPI peut varier (2 heures ou 3 heures5) en fonction du collège fréquenté, et que la durée de cet enseignement (un, deux trimestres ?) n’est pas définie ?
    – quels liens unissent EPI et enseignement de complément car le texte n’est pas clair sur ce point ?

  4. pour un autre collège

    http://www.unautrecollege2016.net/
    La publication du décret et de l’arrêté définissant l’organisation du collège à partir de la rentrée 2016 met en place une réforme plus bureaucratique que pédagogique qui ne répondra pas aux besoins de formation de la jeunesse de ce pays, ne réduira pas l’échec scolaire et mettra profondément en cause l’égalité d’accès aux savoirs et aux qualifications sur le territoire.

    Elle est de plus un affront à une profession qui se bat au quotidien pour la réussite des jeunes qui lui sont confiés.

    Les signataires demandent l’abrogation de ce décret et de cet arrêté et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège.

    Appel soutenu par :
    ADEAF (Association pour le développement de l’enseignement de l’allemand en france), AEAT (Association des enseignants d’activités technologiques), APBG (Association des professeurs de biologie et géologie), APLETTRES (Association des professeurs de lettres), APPEP (Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public), ARRÊTE TON CHAR (Langues & cultures de l’antiquité), CNARELA (Coordination nationale des associations régionales des enseignants de langues anciennes), FNAI (Fédération nationale des associations d’italianistes), PAGESTEC (Association pour la promotion, le développement et la défense de la discipline technologie au collège), SFSDPEP (Fnec fp fo enseignement privé ), SHF (Société des hispanistes français ), SIES (Société des italianistes de l’enseignement supérieur), SUNDEP (Syndicat unitaire national démocratique des personnels de l’enseignement et de la formation privés)

  5. Dominique Rougemont

    Le chômage augmente en France … L’Allemagne recrute … La ministre de l’éducation supprime les classes bi-langues et sections européennes, diminuant du même coup le niveau des élèves en allemand : cherchez-l’erreur !!!!!

  6. http://avenirlatingrec.fr/analyses/374-les-pauvres-meritent-mieux-que-cette-reforme-liberale

    Vous vous gargarisez de « remporter avec les enseignants la bataille de la démocratisation de la réussite », en nous traitant par le mépris, en faisant la sourde oreille. Nous n’avons pas lu la réforme, nous sommes des partisans de l’immobilisme, voire des complices intéressés de la reproduction des élites. Notre voix ne compte pas. Le décret d’application est publié le lendemain même de la journée d’action du 19 mai. Comment peut-on encore se dire de gauche avec de telles méthodes, et avec de tels discours ? Comment pouvez-vous vous dire de gauche quand tous vos discours sont sous-tendus par l’idée que les pauvres sont des cons ? Car c’est bien là ce qui me fatigue le plus chez vous. Vous prétendez vous attaquer à l’élite, aux bourgeois, qui seraient les seuls à bénéficier des options que vous détruisez. Comme si les pauvres en étaient absents. Comme si on demandait les fiches de paie des parents avant d’accepter un élève en latin ou en euro. Comme si ces pauvres n’avaient pas droit à ces options susceptibles de les enrichir intellectuellement. Quel parent ouvrier enverra ses enfants en séjour linguistique pour pallier les déficiences de l’enseignement des langues ? Comment les enfants des classes populaires pourront-ils découvrir les cultures anciennes ? Avec un minable EPI sans programme, sans garantie d’existence, sans la moindre égalité territoriale ? Je suis issue de ces milieux populaires, et je suis profondément indignée par votre réforme et par les inégalités qu’elle va engendrer. D’autres l’ont expliqué, mieux que moi, sur tous les tons. Il n’est pas utile que je prenne la peine d’argumenter lorsque vous ne répondez que par des éléments de langage.

    Je voulais juste vous dire que les pauvres méritent mieux que cette réforme libérale. L’école publique est l’école de tous, mais elle doit surtout être celle de ceux qui n’ont pas ailleurs la possibilité de nourrir leur esprit. Vous les sacrifiez sur l’autel des économies et des fausses bonnes intentions ; pour ma part, je saurai m’en souvenir, et nous sommes nombreux.

  7. www.pouruncollegedelexigence.fr

    93% des collèges dits défavorisés proposent le latin et/ou le grec. Pourquoi détruire cela ?
    Les demandes des familles sont en augmentation constante depuis plusieurs années pour l’enseignement du latin et du grec. Pourquoi vouloir éradiquer cela ?
    Les mensonges de la ministre ne parviendront pas à dissimuler le désarroi de ces familles ( et des autres) qui ne comprennent pas pourquoi le MEN veut en réalité saccager l’école publique et entériner la sélection par l’argent.

  8. www.pouruncollegedelexigence.fr

    François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry Pascal Bruckner, Jacques Julliard, Michel Onfray s’engagent dans une lettre ouverte pour défendre et servir l’école républicaine. A travers cette tribune ils s’ expriment contre la “régression” qu’engage, selon eux, la réforme annoncée du collège.
    Professeurs, écrivains, anciens ministres de l’Education Nationale, citoyens d’options politiques et personnelles différentes, nous sommes engagés pour défendre et servir l’école républicaine. Nous décidons de nous exprimer ensemble contre la régression qu’engage la réforme annoncée du collège.
    Tous les élèves ont besoin d’une Ecole forte et structurée pour réussir. Ecole forte, parce qu’elle affirme sa mission de transmettre des connaissances et des valeurs. Ecole structurée, parce qu’elle donne toute sa place aux savoirs disciplinaires. Nous n’acceptons pas l’affaiblissement des disciplines au profit d’une interdisciplinarité floue, sans contenu défini, dont les thèmes sont choisis selon la mode et l’air du temps, imposés autoritairement et uniformément par le ministère, conduisant au « zapping » pédagogique.
    L’échange entre disciplines est fécond et mérite mieux que ces faux-semblants. Nous n’acceptons pas que l’égalité des chances soit confondue avec l’égalitarisme niveleur et se résume à la suppression de tout parcours d’excellence. Les victimes de ce renoncement, ce seront d’abord les enfants de milieux populaires ou défavorisés pour qui l’école est le seul recours, car ils ne peuvent avoir accès aux cours privés et aux leçons particulières de leurs camarades plus favorisés. Fidèles à la maxime de Paul Langevin fixant en 1945 la mission de l’Ecole républicaine : « la promotion de tous et la sélection des meilleurs », nous défendons la notion d’élitisme républicain pour que chacun puisse aller au bout de ses capacités.
    Quatre éléments sont pour nous fondamentaux :
    1. Nous affirmons que la plus efficace des réformes du collège est celle de l’école primaire, puisque les difficultés du collège naissent à l’école primaire.
    2. Nous défendons les langues vivantes. Nous n’acceptons pas que les classes européennes, bi-langues, internationales, soient rayées de la carte. Ces classes relèvent d’une pédagogie particulière. On les supprime, on ne les remplace pas. Prétendre imposer précocement deux langues vivantes à tous les élèves, quand une large partie d’entre eux peine à maîtriser le français et la première langue, est un leurre.
    3. Nous affirmons la légitimité des langues anciennes. Nous n’acceptons pas que le latin et le grec, qui ont fait le socle de la culture et de la pensée françaises, qui forment les racines de notre langue comme de la langue scientifique mondiale, disparaissent en tant qu’options offertes dans tous établissements, dotées d’un horaire garanti.
    4. Nous défendons des programmes clairs et compréhensibles par tous, loin des jargons indécents. Les programmes doivent partir de notions solides et fixer des objectifs clairs et atteignables. Le programme d’histoire en particulier doit proposer des repères chronologiques et ne peut réduire à de seuls traits négatifs ou facultatifs la civilisation européenne et l’héritage des Lumières.
    Sur des sujets aussi graves, aucun gouvernement n’a la légitimité de décider sans débat. Les citoyens sont en droit de l’obtenir et d’y participer. Nous signons et appelons à signer cet appel pour obtenir le retrait du décret de « réforme » du collège. Nous demandons que ce décret soit refondu après les consultations et le débat républicain qui s’imposent.
    Les signataires : François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry Pascal Bruckner, Jacques Julliard, Michel Onfray.
    Note : Cet appel peut être signé à l’adresse http://www.pouruncollegedelexigence.fr

  9. Où sont les profs de lettres classiques et de maths ? Moins de candidats que de postes !

    Les résultats d’admissibilité du Capes commencent à tomber : certaines matières comme le latin et les mathématiques offrent plus de places qu’il n’y a de candidats ! Certains établissements vont faire face à une pénurie de profs l’an prochain.

    Le métier de prof de mathématiques, de latin et de lettres modernes ne fait décidément plus rêver. C’est ce que laissent penser les résultats d’admissibilité au Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes).

    Dans certaines matières, il y a plus de postes disponibles que de candidats rapporte ainsi Europe 1. Pour les lettres classiques, on dénombre ainsi 114 postulants admissibles pour 230 emplois proposés.

    Le déficit se fait connaître en lettres classiques, en langue des signes mais également en mathématiques, en éducation musicale, en anglais, en allemand et en lettres modernes. Pour les mathématiques, le nombre de postes est en hausse cette année (+15.8%) pourtant les candidats ne se pressent pas, puisqu’une baisse de 5.1% des admissibles a été notée.

    L’an dernier, 400 postes de perdus déjà
    « Actuellement on sait qu’il y a des postes qui n’ont pas de remplaçants pendant deux trois mois, alors on met un non-titulaire quelques semaines puis on le déplace ailleurs pour que la pénurie soit gérée à des endroits différents » explique àEurope 1 Carole Lechevallier, responsable du recrutement au Syndicat national des enseignements de second degrés (SNES) qui estime déjà une perte de 400 postes l’an dernier, faute de candidats.

    Comment doper le nombre de candidats au concours ? Le SNES-FSU souhaiterait que l’Education Nationale revoie ses salaires à la hausse, et améliore les conditions de travail des professeurs. Pour eux il serait également utile de rétablir des aides aux candidats aux concours et d’augmenter la rémunération des stagiaires qui à ce jour ne permettent pas « d’attirer des jeunes qualifiés à bac+5″ explique Carole Lechevallier dans le rapport du SFE-FSU.

  10. Vincent

    En plus vous etes une menteuse Mme La Ministre??
    Je ne comprends pas, vous dites etre à l’écoute, mais à l’écoute de qui????

    Témoignage de professeurs de langues vivantes de l’académie de Toulouse où la réforme du collège est
    expérimentée depuis la rentrée 2014
    Le projet de réforme du collège rendu public par le ministère de l’Éducation nationale le 11 mars 2015 prévoit la
    réduction de l’horaire de LV1 en sixième (passage de 4 heures à 3 heures/semaine) et l’introduction de la LV 2 en
    cinquième avec un horaire global d’enseignement inchangé sur la totalité du collège. C’est à dire que les élèves
    auraient 2h/semaine pendant 3 ans, au lieu de 3h/ semaine pendant 2 ans. Dans l’académie de Toulouse nous
    expérimentons le début de l’apprentissage de la LV2 en cinquième avec l’horaire de 2h/semaine depuis la rentrée
    2014. Ce projet nous a été imposé et l’expérience en cours n’a pas encore pu été évaluée.
    Pour trouver les heures nécessaires pour cette expérimentation le rectorat a diminué d’une heure l’horaire de LV1
    en sixième (3 heures/semaine au lieu de 4 heures/semaine) et arrêté le financement des sections bilangues autres
    que les sections allemand/anglais. Les autres sections bilangues, en particulier celles d’espagnol/anglais, pourtant
    nombreuses dans l’académie, ont dû fermer, y compris pour les élèves ayant fait de l’espagnol à l’école primaire,
    en infraction avec le principe de continuité pédagogique et au mépris du travail accompli par les professeurs qui
    avaient enseigné l’espagnol et d’autres langues.
    L’annonce du projet à l’hiver 2014 a eu pour conséquence la baisse de l’enseignement de l’espagnol en primaire à
    la rentrée 2014 dans l’académie. Et de plus, des professeurs des écoles pourtant habilités en espagnol se sont
    retrouvés à enseigner l’anglais dans leurs classes.
    Après six mois d’expérimentation de démarrage d’une LV avec un horaire de 2h/semaine en cinquième, les
    professeurs de LV 2 en collège constatent une perte d’efficacité dans leur enseignement, les séances sont trop
    espacées pour une bonne acquisition par les élèves qui sont au final les premiers lésés, alors qu’on voudrait les
    faire progresser. Ces mêmes enseignants sont très en colère et très frustrés de ne pas pouvoir assurer leur
    enseignement correctement et de ne pas pouvoir faire découvrir à leurs élèves une nouvelle langue dans de
    bonnes conditions.
    À moins de 3 heures par semaine en LV 2, avec des classes hétérogènes et des effectifs chargés, l’enseignementapprentissage
    des langues vivantes se révèle inefficace pour un grand nombre d’élèves, et surtout pour ceux qui
    ne peuvent pas bénéficier d’aide à la maison, car en début d’apprentissage d’une langue les moments d’exposition
    à la langue doivent être le plus fréquents possible.
    Par ailleurs les professeurs ayant des classes de LV1 en sixième assurent ne pas avoir avec 3h/semaine la
    possibilité d’atteindre leurs objectifs avec des classes d’un niveau très hétérogène (tous les élèves n’ayant pas
    étudié cette langue vivante en primaire).
    Enfin, la diminution des horaires peut se traduire par une plus grande précarisation des enseignants dans les
    zones rurales où les professeurs verront leur horaire réparti sur un plus grand nombre d’établissements et
    passeront plus de temps sur la route.
    Après la présentation de la réforme par la ministre de l’Éducation nous avons pu lire et entendre dans les media
    que « dans l’académie de Toulouse l’expérimentation se fait à la très grande satisfaction des enseignants euxmêmes
    ». Nous tenons à proclamer que nous n’avons pas été consultés et que nous ne sommes pas d’accord
    avec cette affirmation que nous jugeons mystificatrice.

  11. J Vanessa

    La loi de refondation de l’École n’indiquait aucunement la suppression des dispositifs tels que les classes bilangues ou européennes. Qu’est-ce qui vous empêche de les généraliser afin d’offrir cette possibilité à tous les élèves français? Je ne crois pas qu’il ai été prouvé que ces dispositifs étaient inefficaces. Bien au contraire. Mais c’est vrai, pourquoi généraliser ce qui fait ces preuves, il est tellement plus simple de tout supprimer!

  12. Luise

    Allez-vous maintenir la réforme du collège ?
    Auparavant, vous feriez bien de vous occuper sérieusement des nouveaux programmes de Maternelle, ce qui n’est pas le cas actuellement.

    “Avoir de beaux programmes ne suffit pas”, explique le secrétaire général du Snuipp, S Sihr. “Ce qui compte c’est ce qu’en font les enseignants.
    Or rien ne se passe depuis la publication des programmes”.

    Alors que les nouveaux programmes entrent en application à la rentrée 2015, le Snuipp ne voit pas comment les enseignants pourraient appliquer des points nouveaux, sans formation. Ce n’est pas mieux coté formation initiale puisque, selon le Snuipp, 13 Espe n’ont toujours rien inscrit de spécifique pour la maternelle dans leur maquette.

    S. Sihr s’inquiète aussi de la consultation sur les programmes de l’école élémentaire. Elle sera bientôt close et peu d’enseignants semblent avoir répondu à un questionnaire qui comporte une centaine de questions. Pour S Sihr, tout cela est le signe du désintérêt du ministère envers le primaire.
    « La ministre est dans l’immobilisme ».

    La déception du Snuipp se porte aussi sur les postes. Certes 9182 ont été créés dans le primaire depuis 2012. Mais 26 000 avaient été supprimés depuis 2005.
    A la rentrée 2015, sur les 2511 postes créés, 1500 seront pris par les nouvelles dispositions en faveur des directeurs et de l’éducation prioritaire. Il restera 700 postes pour faire face à l’arrivée de 25 000 nouveaux élèves.
    “On risque de passer à coté d’une occasion de réformer l’Ecole”, conclue S. Sihr.

    La situation en collège risque fort d’être la même qu’en Maternelle, si votre réforme du collège passe.

    A Strasbourg le 29 mai, la ministre a rappelé que « la loi de 2013 fait bénéficier aux meilleurs élèves de chaque lycée d’un droit d’accès aux filières sélectives« .
    Et les collégiens n’auraient pas droit aux bilangues et aux sections européennes ?

    Les présidents d’université ne vous ont pas dit qu’avec 2,5h de langue à partir de la 5ème, les élèves n’auront plus le niveau requis par le CECRL pour l’Abibac, les examens et concours ?
    On peut supposer que vous connaissez le « Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues »…
    En tout cas, apparemment, vous ne vous en souciez pas, et en tant que ministre de l’Education, c’est très GRAVE !

    Vous « décrétez » et ensuite, il ne se passe rien.
    Si! On vous voit partout sur les ondes, ça, vous savez faire.
    Mais la vraie discussion avec les enseignants, là, vous esquivez, vous n’êtes plus visible.

    Et après une année scolaire 2016-2017 catastrophique et dans un épouvantable chaos sur les 4 niveaux du collège, que se passera-t-il ensuite, puisque vous aurez peu de chances d’être encore au gouvernement à la rentrée 2017 ?

    Pauvres écoliers, pauvres collégiens et, à venir, pauvres lycéens, pauvres étudiants de France ! Quelle calamité ! Vous leur enlevez leurs chances de réussite.
    « Wer zu viel will, erreicht gar nichts »

  13. SB

    365 admissibles au CAPES d’allemand pour 340 postes offerts … C ‘est sûr, il n’y a aucun problème, et demain, avec votre réforme du collège, on aura sûrement un vivier plus important de germanistes !
    Ou est-ce là le but machiavélique de votre réforme : diminuer le nombre d’apprenants, car de toute façon, vous ne trouverez jamais assez de profs !
    Je ne vous salue plus, car je suis trop dégoûtée !

  14. Weballemand

    Non, les parents ne sont pas d’accord! Petit message de la FCPE de Dordogne

    Depuis 3 mois, vous n’avez pas voulu écouter les enseignants et les avez méprisés. Allez-vous entendre à présent les parents ou les mépriser également?

    “En mai, la réforme des collèges a été annoncée.
    Le décret de la réforme est paru le 20/05/15 au Journal Officiel.
    La FCPE 24 déplore le peu de concertation avec la FCPE Nationale sur cette réforme.
    La FCPE Nationale a donné un avis favorable, la FCPE 24 ne le partage pas comme plusieurs Conseils FCPE départementaux.
    La FCPE 24 souhaite le maintient des classes Européenne et bi-langue et du latin grec.
    Mais aussi, elle dénonce que l’Education Nationale ne fasse pas de bilan sur l’existant afin de faire une vraie réforme…
    Dans cette réforme, on ne parle pas de l’enseignement adapté, des enfants en décrochage scolaire, des enfants « différents » scolarisés en cursus normal et d’une meilleure orientation en 3ème !
    L’autonomie des collèges, quelle autonomie ? Quand on connaît leur budget de fonctionnement !
    Peut-on se permettre de poser cette question « cette réforme n’est-elle pas là pour cacher la baisse des budgets alloués aux établissements ?”

    MERCI DE NE PAS CENSURER CE MESSAGE COMME BON NOMBRE D’AUTRES QUE MOI-MÊMES ET D’AUTRES AVONS VOULU PUBLIER SUR CET ESPACE QUI EST CENSÉ ÊTRE PRÉVU POUR PERMETTRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION!

  15. appel intersyndical à la grève le 11 juin

    Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action, SUD Éducation, SNCL-FAEN et SIES-FAEN constatent l’enferment du ministère dans son maintien de la réforme du collège et son refus d’entendre les demandes des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré.
    Confirmant leur analyse commune de la réforme et des conditions de la publication des textes le 20 mai, elles appellent les personnels à amplifier l’action, en particulier le 4 juin, contre les textes publiés au lendemain d’une grève majoritaire dans les collèges, pour leur abrogation et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège.
    Elles appellent à signer et faire signer massivement la pétition intersyndicale « Un autre collège 2016 ». Elles appellent à une nouvelle journée nationale de grève et d’actions le jeudi 11 juin.

    La publication du décret et de l’arrêté définissant l’organisation du collège à partir de la rentrée 2016 met en place une réforme du collège plus bureaucratique que pédagogique qui ne répondra pas aux besoins de formation de la jeunesse de ce pays, ne réduira pas l’échec scolaire et mettra profondément en cause l’égalité d’accès aux savoirs et aux qualifications sur le territoire.
    Elle est de plus un affront à une profession qui se bat au quotidien pour la réussite des jeunes qui lui sont confiés.
    Les signataires demandent l’abrogation de ce décret et de cet arrêté et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège.
    Pétition à signer sur http://www.unautrecollege2016.net

  16. Mobilisons-nous pour les valeurs de la République

    Nouvelle grève nationale contre la réforme : 11 juin 2015.

  17. Luise

    Le 25 mai, la ministre a enfin daigné recevoir une délégation de quelque 25 députés appartenant au groupe d’amitié France-Allemagne.
    M. le Député Pierre-Yves Le Borgn’ a clairement exposé la situation catastrophique où vous menez l’enseignement de l’allemand.

    Mais pourquoi les avez-vous reçus ?
    Vous ne les avez même pas écoutés, vous n’avez pas répondu à leurs inquiétudes !

    Votre discours est de répéter (31 fois, 32 fois…, vous n’êtes pas fatiguée, vous avez bien appris votre leçon) les mêmes phrases, les mêmes chiffres, vous ne variez pas d’un iota, mais vous n’acceptez aucune discussion concrète et votre analyse est complètement fausse.

    Vous osez dire à l’Assemblée Nationale : « Parce que l’éducation est un sujet sérieux, il faut écouter ce que vous disent les enseignants eux-mêmes car ce sont eux qui, les premiers, ont inspiré cette réforme »
    Un mensonge de plus ! Comment est-ce possible que vous ne vous rendiez pas compte de ce que vous faites ? Vous n’avez effectivement aucune connaissance du terrain en ce qui concerne l’allemand.

    Avez-vous écouté les enseignants ??? Quand ??? Avez-vous reçu l’ADEAF ?
    Le rendez-vous a pourtant été demandé depuis fort longtemps ! La réponse est toujours attendue.

    Un décret s’abroge, une loi peut être amendée.

  18. Vincent

    Je me pose une petite question….Etant donné que vous avez échoué 2 fois au concours d’entrée de l’ENA… j’imagine que c’est la rancoeur et la déception face à cet échec qui vous fait stigmatiser l’élitisme.Non??? Comme l’école la plus élitiste n’a pas voulu de vous, c’est bien pour cela que vous rejettez ce dernier? Je n’arrive pas à trouver une autre explication… Mais, l’élitisme il y en a toujours eu et il y en aura toujours! … et ce n’est pas forcément à condamner en bloc!!! cf un article intéressant à ce sujet de NKM

  19. Ben

    Bonjour,
    Une chose que j’ai pu apprendre en voyageant, c’est que les français sont de vraie râleur et résistant aux changements. De mon point de vu, je pense que c’est vraiment se mentir de ne pas dire que les classes européennes ne sont pas réservées à l’élite. C’est une très bonne idée de faire débuter l’apprentissage de la deuxième langue à partir de la 5ème. Ces classes interdisciplinaires permettront ainsi aux enfants de pouvoir travailler en groupe et d’approfondir les points qu’ils désirent. Mais aussi cela leur permettra d’apprendre à travailler en groupe, qui est essentiel aujourd’hui. De plus, la possibilité d’être encadrer par plusieurs enseignants lors des cours de ETI permettront donc un encadrement personnalité pour certaines élèves le nécessitant. Le changement n’est pas toujours une mauvaise chose, il faut aussi que vous compreniez que ces textes ont été développé en collaboration avec différentes institutions éducatives, qui ont pour but de transmettre au mieux le savoir à nos enfants. Comme Madame la ministre a dit précédemment, il y a encore des propositions a amélioré.

    Bien cordialement

  20. Vincent

    Réforme du collège, de quoi parle t’on? Je pense sincèrement que vous n’avez rien compris non plus à votre réforme. Vous dites que des contres vérités.
    N’hésitez pas à cliquer sur cette vidéo ” la réforme pour les nuls ” afin de comprendre le sujet!!
    https://www.youtube.com/watch?v=XF8GyAk2xpE

    Bonne journée Madame la Ministre
    Vincent

  21. Martin

    Analyse des nouveaux programmes de mathématiques par la commission inter-irem, à lire absolument :
    http://www.cfem.asso.fr/actualites/ProgrammesCommissionInterIREMcolleges.pdf
    Cette analyse rejoint les nombreuses critiques émises, elle est pertinente, réfléchie, argumentée et pose de nombreuses et réelles questions dont on espère avoir les réponses… Car, pour le moment, “Les enseignants vont se trouver dans la situation du bricoleur qui ayant acheté un meuble en kit a pour tout mode d’emploi le croquis du meuble monté : on mesure la difficulté !”.
    A noter, au passage, un beau taillage de costard pour le socle commun, avec toutes les incohérences relevées dans les nouveaux programmes !

  22. Isa

    Madame La Ministre,

    La Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) a tenu son congrès à Reims, dimanche 24 mai. C’est à cette occasion que les adhérents ont décidé de ne pas reconduire leur président, Paul Raoult. “Il n’a pas été débarqué (…) Il y a un certain nombre de soucis : le suivisme béat de notre direction envers la politique nationale mais aussi un problème de gouvernance à résoudre rapidement”, estime le président de la FCPE Seine-Maritime, Sébastien Léger.

    Les adhérents du syndicat de parents d’élèves reprochent à l’ancien président d’avoir pris des décisions “sans en débattre avec les militants de terrain”, concernant la réforme du collège. “Nous lui avons demandé des comptes”, explique-t-il. Selon Sébastien Léger, cette réforme “est nécessaire mais pas digne de ce qui serait utile”. Et de citer en exemple le cas des classes euro et bilangues, qui doivent être, selon lui, “généralisées”.

    “Le président n’a pas écouté sa base et en a payé les frais, ajoute-t-il. Ce qui a choqué, c’est le manque de concertation de notre direction et de madame la ministre (…) Le futur président va devoir revenir sur le terrain”. Et Sébastien Léger de critiquer les orientations du gouvernement : “Quand il affiche une priorité à l’éducation, elle reste virtuelle”.

    Allez vous enfin nous écouter?

  23. DIGUER Christine

    Bravo Mme La Ministre!!
    C’est officiel, grâce à vous, il n’existera plus aucune section bilangue en Sarthe (72) à la rentrée 2016!
    A part, ça, selon vous, l’apprentissage de l’allemand “sera renforcé”. Si ça, ce n’est pas nous prendre pour des imbéciles, pour ne pas dire des c***!!

  24. zahn

    Madame,

    Félicitations ! Vous entrerez dans la mémoire de l’Education Nationale comme ministre aussi destructrice que Claude Allègre, aussi soi-disant à gauche, mais assurément aussi méprisant que vous et votre gouvernement, Présidence incluse, face aux enseignants et à travers sa réforme, aux enfants que vous prétendez vouloir “sauver”. A coup de grandes promesses, il a réduit le nombre d’heures d’enseignement de langues en lycée pour y introduire, pendant un ou deux ans, des “locuteurs natifs”, disparus aussi vite qu’embauchés, nous nous trouvons aujourd’hui avec des ridicules 2 heures d’enseignement de langue en classe de Terminale et demain avec des ridicules 2.5 H en collège LV2.
    Le mammouth sera dégraissé au prochaines élections fussent-elles Régionales, Nationales, Présidentielles.
    Moi, enseignante, j’ai hâte d’être d’âtre débarrassée de votre politique ultra libéral qui ne servira qu’à rendre l’école payante pour ceux qui ne se contentent pas d’un savoir (y compris … – faire) distribué par tablettes et aux gadgets qui ne créeront même pas le moindre emploi en France, mais satisferont vos amis proches du MEDEF.
    Arrêtez donc le mensonge et ayez le courage de dire que c’est ça votre projet !

    Quant à vos inquiétudes du niveau des élèves, je le partage le connaiossant, mais là, le remède est pire que la maladie.

  25. le latin et le grec, ces langues qu'on assassine ! - communiqué du SNES

    La communication ministérielle face à la protestation massive des professeurs de Lettres Classiques et aux défenseurs des humanités se caractérise par une agressivité et un mépris insupportables pour les professeurs que nous sommes, attachés à nos disciplines mais aussi à la réussite de tous nos élèves.

    Nous entendons dire que l’enseignement du latin et/ou du grec est « réservé » à 23 % des élèves de collège quand les moyens d’ouvrir des groupes supplémentaires sont régulièrement refusés, qu’il « a peu d’effet sur eux » car « arrivés au lycée ils ne sont plus que 5% à en faire » quand on sait que le système d’affectation affelnet ne prend pas en compte les vœux latin ou grec et que certains élèves se voient obligés d’aller dans le lycée de secteur qui ne propose pas ces options.
    Nous entendons dire qu’ « au lieu de se contenter de faire juste des déclinaisons aux élèves, on leur apprendra la culture antique, la civilisation antique, sur la base de sorties scolaires, de projets menés avec le professeur d’histoire en utilisant les outils numériques (…) pour redonner une vitalité à ces langues anciennes. ». Ces déclarations témoignent d’une méconnaissance stupéfiante de ce que sont aujourd’hui les programmes et les cours de latin et/ou de grec dans la majorité des collèges.
    Nous entendons dire qu’ « il y a des options qui sont aujourd’hui pensées, organisées de fait comme des options et des filières de sélection, de contournement, qui permettent à certains collégiens dont les familles ont les codes et les connaissances de pouvoir se mettre à part du reste des collégiens. ». Ces discours témoignent d’une vision caricaturale du collège. De très nombreux élèves étudient le grec et le latin en zone d’éducation prioritaire (93% des collèges y proposent le latin et/ou le grec). Il y a bien longtemps que les élèves qui étudient une langue ancienne sont en classe avec d’autres, qui n’en étudient pas, et que le choix de ces options facultatives ne constitue pas pour les familles la certitude d’une « bonne classe » pour leur enfant.
    Pour les professeurs de Lettres Classiques, l’inquiétude majeure réside dans l’absence d’un horaire hebdomadaire dédié au latin et au grec, garanti dans tous les collèges. Tant que cet horaire ne sera pas rétabli, annoncer que pour les élèves « éveillés à l’intérêt des langues anciennes » par les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires il existera la possibilité de « continuer, faire plus de déclinaisons (sic), travailler davantage la langue » avec « un nombre d’heures qui est exactement le même qu’aujourd’hui », ne sera rien de plus qu’une provocation insupportable et qu’un élément de langage dans un plan de communication et de la poudre aux yeux.

  26. Suppression du latin et du grec - communiqué de la CNARELA et autres

    Alors même que les grilles horaires du collège unique garantissaient jusqu’ici à tous les élèves et notamment aux élèves de milieux défavorisés d’avoir accès aux options de latin et de grec, le gouvernement vient de leur en retirer le droit, tout en prétendant lutter contre les inégalités. Le décret et l’arrêté qui suppriment le latin et le grec en tant que disciplines à part entière ont été publiés le 19 mai comme une nouvelle provocation du MEN.
    Les textes parus confirment à quel point les discours officiels et les déclarations ministérielles sont un leurre, et à quel point la suppression du latin et du grec est un objectif idéologiquement et économiquement déterminé.
    Dans ces textes ministériels aux formulations alambiquées, volontairement obscurs, on peut toujours observer que les matières « latin » et « grec » continuent d’être absentes des grilles horaires de 5e, 4e et 3e (cycle 4), contrairement aux grilles horaires actuellement en vigueur.
    La thématique d’enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) surnommée « Langues et cultures de l’Antiquité » a peu de chances d’exister, puisque seuls 75 % des EPI seront organisés, que les EPI sont prélevés sur les horaires des disciplines… dont ne font pas partie le latin et le grec. Cette thématique a peu de chances également d’être reliée explicitement aux langues anciennes, car sa définition vient d’être dissoute par les nouveaux textes : « le contenu [des EPI] est défini par chaque établissement1 ». Quant à son horaire, sa fréquence et sa durée ? Cela en dit long sur le sérieux et l’approfondissement du dispositif.
    Dernier point, le laborieux « enseignement de complément aux enseignements pratiques interdisciplinaires […] qui porte sur un enseignement de langues et cultures de l’Antiquité2 » – pour ne pas dire « latin » ! – continue d’être laissé aux marges et à la discrétion des établissements : son statut ne change pas. Il a peu de chances d’exister : il est lié à l’implantation d’un EPI aléatoire et n’est pas financé. Quant au grec, soyons clairs : il est condamné à mort – le singulier de « enseignement de complément », dans ce libellé ampoulé, limite les langues anciennes au seul latin.
    La publication précipitée de ces textes, cherchant à couper court à la contestation, n’entame pas notre détermination. Nous répétons que nous avons fait des propositions visant à préserver, dans la réforme, le latin et le grec comme disciplines à part entière. Nous rappelons que nous avons demandé à la Ministre et à la DGESCO des audiences qui n’ont à ce jour pas été accordées. Nous nous élevons contre les assertions mensongères répétées de la Ministre, affirmant la pérennisation du latin et du grec. Plus généralement, nous continuons à refuser une réforme du collège qui retire aux élèves 3 ou 4 heures de cours disciplinaires3, dont des heures de français, pour les remplacer par des dispositifs non régulés, et laisse aux établissements une marge d’autonomie dont chacun sait qu’elle est toujours le refuge des privilèges, le nid des inégalités, et le lit de l’enseignement privé. Cette réforme, loin d’être démocratique, renforce au contraire les avantages des « héritiers ».

  27. S. Genonceau

    En effet, de quoi parle t-on ici? Mais surtout comment parle t-on: langue de bois, intox, passage d’un décret de façon anti-démocratique. A l’heure où 61% des français se sont exprimés contre votre réforme et où la plupart des enseignants de collège étaient en grève, vous osez un passage en force contre l’avis de la majorité des français. A l’heure où M. Larcher, Président du Sénat et connu pour ses qualités de rassembleur politique, demande l’abrogation de ce décret pour de bonnes raisons, vous continuez votre campagne de pub et êtes présente sur tous les médias. Vous sentiriez-vous quelque peu acculée? Enfin à l’heure où votre réforme et vos façons de faire sont l’objet de la critique des grands journaux allemands, vous persistez et refusez le dialogue. La politique de ce gouvernement n’est pas digne d’une démocratie!

  28. Assez de mensonges !

    La ministre de l’Éducation a cru bon de rappeler, mercredi 20 mai 2015, à ceux pour qui la publication du décret sur le collège 2016 au lendemain d’une journée de mobilisation nationale des enseignants était une provocation, « les règles de la démocratie ».

    Najat Vallaud-Belkacem a ainsi rappelé que le décret avait été « adopté à une très grande majorité » par le conseil supérieur de l’éducation, omettant de rappeler que ce conseil est consultatif, qu’il est majoritairement composé de membres sans compétence pédagogique et que les syndicats enseignants représentant 80% des enseignants du secondaire se sont opposés au décret.

    Plus problématique : la ministre a affirmé que ce décret n’était que l’application de la loi :

    « La loi de refondation de l’école, adoptée par le parlement, prévoyait la réforme du collège dans tous ses principes : autonomie des établissements, interdisciplinarité, accompagnement personnalisé. »

    De fait cette loi a bien été adoptée par le parlement le 9 juillet 2013.

    Mais problème : cette loi n’indique nulle part que les « projets transversaux et interdisciplinaires » doivent se faire au détriment des enseignements disciplinaires. Elle ne fait également aucune mention de la suppression des sections bilangues ou des options de latin et de grec ancien telle qu’elle a été annoncée le 11 mars 2015, lors de la présentation de la réforme du collège.

    Quelle instance « démocratique » ou plutôt technocratique, dans un recoin obscur de la rue de Grenelle, a décidé, par exemple, de la suppression brutale des langues anciennes en tant que disciplines d’enseignement, à commencer par la suppression de leurs programmes, puisque le Conseil supérieur des programmes affirme n’avoir pas été saisi de cette demande ?

    Prenons donc la ministre de l’Éducation au mot : qu’elle soumette ces dispositions nouvelles à un vote du parlement. Elle appliquera ainsi « les règles de la démocratie ».

    Loys Bonod

  29. Roberto Salazar

    Il n’y a aucun courage à essayer de faire passer une coupe budgétaire généralisée pour une avancée morale. Surtout pas à instrumentaliser les inégalités fort réelles de l’enseignement en France pour achever lentement des enseignements déjà fragilisés. L’accès à la culture antique est déjà démocratique puisqu’on aborde constamment des sujets de littérature grecque et latine en cours de français et aussi parce que l’Antiquité est inscrite au programme d’histoire au collège comme au lycée. Nul besoin de créer de fausses unités d’enseignement purement répétitives et superflues. Ce n’est pas en nous rabâchant les oreilles de mythes obtus tels que l’utilité du latin et du grec pour l’apprentissage du français qu’on va nous faire croire que créer une micro-option parmi huit autres unités d’enseignements pratiques interdisciplinaires sert bien à quelque chose. Non, le latin n’est pas un instrument pour mieux apprendre l’orthographe, surtout pas quand on dispense ses enseignements au compte-goutte. L’accès à la culture de l’Antiquité est déjà démocratique. Et d’ailleurs ce n’est pas parce qu’on a quelques notions de latin (en Terminale, aujourd’hui, c’est à peine si on peut affirmer que les latinistes y connaissent quelque chose) qu’on devient meilleur… La logique de cette réforme est viciée: si ce sont les meilleurs élèves qui choisissent l’option latin (ce qui d’aileurs est inexact), ce n’est pas parce qu’elle va les rendre meilleurs qu’ils la choisissent, mais parce qu’ils ont déjà un niveau assez élevé et qu’ils peuvent se permettre de suivre un enseignement complémentaire. Enseignement qui est loin d’être une garantie de réussite. Tant que le gouvernement s’acharnera à considérer les langues anciennes comme des filières élitistes, on aura beau réformer l’éducation nationale, les choses ne bougeront guère.

  30. Pétition de l'intersyndicale du second degré "un autre collège" 2016

    La publication du décret et de l’arrêté définissant l’organisation du collège à partir de la rentrée 2016 met en place une réforme qui ne répondra pas aux besoins de formation de la jeunesse de ce pays, ne réduira pas l’échec scolaire et mettra profondément en cause l’égalité d’accès aux savoirs et aux qualifications sur le territoire.
    Elle est de plus un affront à une profession qui se bat au quotidien pour la réussite des jeunes qui lui sont confiés.
    Les signataires demandent l’abrogation de ce décret et de cet arrêté et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège. http://www.unautrecollege2016.net/

  31. Pierre BLAZEVIC - Geneviève ZEHRINGER

    MISE AU POINT :

    Le communiqué de presse du 20 mai 2015, reproduit sur le présent site sous le titre erroné : « Communiqué de Presse rédigé par deux enseignants de l’E.N.S. » a été rédigé par Pierre BLAZEVIC, Professeur des universités, Directeur de l’ISTY, et Geneviève ZEHRINGER, Agrégée de Philosophie, Professeur (H), qui ne sont enseignants ni de l’ENS ni à l’ENS.

    Le texte de ce communiqué de presse ainsi que le texte intégral de l’analyse : « Pourquoi la réforme du collège doit-elle être révoquée? » ont été adressés par ses auteurs, sous la forme exclusive d’un envoi postal, directement à Madame la Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

    Ce communiqué de presse, cette analyse, ne sauraient en aucun cas être attribués ni à l’École Normale Supérieure elle-même, ni à l’un de ses enseignants.

    Ces textes peuvent être consultés sur le site http://www.perspectives-et-documents.fr

  32. Comluniqué de l'intersyndicale du second degré

    Communiqué de l’intersyndicale du second degré ; pétition intersyndicale
    Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action, SUD Éducation, SNCL-FAEN et SIES-FAEN dénoncent la publication des textes concernant la réforme du collège au soir même d’une grève majoritaire dans les collèges. Cette provocation et ce mépris des personnels sont contre-productifs : il est illusoire d’espérer mettre en œuvre une réforme contre les professionnels.
    Elles dénoncent les manœuvres de récupération politiciennes et les amalgames.
    Elles demandent l’abrogation de ces textes, décret et arrêté, et la reprise immédiate des discussions sur l’avenir du collège. En tout état de cause, elles refusent de discuter des modalités d’application de cette réforme.
    Elles appellent les personnels à signer et faire signer la pétition intersyndicale, à poursuivre les mobilisations en cours : assemblées générales, délégations, rassemblements etc., et à mettre en débat une journée de grève nationale en juin.
    Elles appellent d’ores et déjà à faire du jeudi 4 juin une nouvelle journée nationale de mobilisation dans tous les collèges : heures d’information syndicale, rencontres et débats avec les parents.
    Signez et faites signer la pétition intersyndicale !

  33. Une Enseignante

    Bref, ce qui est dérangeant, avec cette réforme, c’est qu’elle confond personnalisation des apprentissages et élitisme et qu’elle est créatrice d’inégalités alors qu’elle prétend vouloir les combattre.

  34. Une Enseignante

    En effet, de quoi parle-t-on ?

    On parle d’une réforme qui supprime des dispositifs ouverts à tous les élèves, sans aucune distinction.

    On parle d’une réforme qui supprime la possibilité d’apprendre une seconde langue étrangère dès la classe de 6e.

    On parle d’une réforme qui impose l’apprentissage d’une seconde langue étrangère dès la 5e, mais avec des horaires réduits.

    On parle d’une réforme qui supprime le latin et le grec en tant que matières;
    On parle d’une réforme qui autorise qu’une partie des programmes soit facultative : tous les enfants n’ont-ils pas droit aux mêmes contenus ?

    On parle d’une réforme qui conserve les seuls dispositifs sélectifs donc élitistes : les sections internationales, les classes à horaires aménagés musique et les sections sportives. Pourquoi tous les enfants n’ont-ils pas droit à ces dispositifs ? N’est-il pas discriminatoire, de les conserver, alors qu’ils sont clairement sélectifs ?

  35. Pougloff

    Tant de mépris pour l’intelligence et la culture vont bien avec l’air du temps.
    Mais le jour arrivera où les Français réaliseront ce qu’on a fait de leur école. Parents, le 4 juin, mobilisez-vous avec les professeurs dans tous les collèges de France ! Faites ce que les enseignants n’ont pas pu faire !

  36. JM

    Madame,
    Avez vous pense au niveau 4ème que vous vous apprêtez à sacrifier ? En effet, nos 6eme actuels qui ne sont pas bilangue seront en 2016 en 4ème. Il devront alors choisir une LV2. Ce niveau est largement sacrifié car ils n’auront QUE 2h30 en 4ème et 2h30 en 3ème. Autrement dit 5h. Donc 1h de moins que le système actuel et 2h30 de moins que votre projet. Nos actuels élèves de 5eme non bilangue perdront 30mn en 3ème chaque semaine sur leur scolarité (en 4ème en 2015 à 3h, en 3ème 2h30. Donc 5h30 alors que le système actuel en propose 6). C’est un autre niveau sacrifié. Bizarrement on ne vous a jamais entendu là dessus. Il serait bon d’en avertir les parents.
    Je suis sûre que vous n’avez même pas pensé à ce problème. Vous réclamez plus de justice avec votre réforme, voilà un bel exemple d’injustice sur deux niveaux que vous vous apprêtez à SACRIFIER.

  37. Et Ferry dans tout cela ?

    Communiqué de Presse rédigé par deux enseignants de l’E.N.S. :

    “Au lendemain de la signature, par le Premier ministre, du décret et de l’arrêté portant réforme du collège, comme citoyens et comme fonctionnaires de l’État, nous proclamons de nouveau notre attachement à la Constitution de la République française. Nous condamnons les dispositions paradoxales par lesquelles la loi dite de « Refondation de l’École de la République » du 8 juillet 2013, en son article 13, a soustrait à la Loi la détermination des principes fondamentaux de l’Enseignement, et a permis la confiscation, au profit du Gouvernement, des prérogatives du Parlement.
    En conséquence, nous demandons la révocation du décret du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements au collège, ainsi que de l’arrêté du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège. Nous demandons la révocation des textes réglementaires déjà publiés, notamment du décret du 20 août 2014 dit de « réforme du métier », du décret du 31 mars 2015 relatif au socle commun, du décret du 18 novembre 2014 relatif au suivi et à l’accompagnement pédagogique des élèves. Nous demandons l’abrogation de la loi dite de « Refondation de l’École de la République ».

    Communiqué de Presse publié le 20 mai par :

    Pierre BLAZEVIC
    Agrégé de Physique Appliquée
    Professeur des universités
    Directeur de l’ISTY

    Geneviève ZEHRINGER
    Agrégée de Philosophie
    Professeur

  38. Indignée

    Le latin et le grec n’étant plus des disciplines enseignées au collège avec une dotation horaire propre et des programmes, que vont devenir les professeurs de lettres classiques ?

  39. Sed Lex

    Tiens, à Normale Sup’ ils viennent de publier un communiqué contre la réforme, arguant qu’il est illégal, pour un projet de cette ampleur, de légiférer par décret. C’qu’ils sont pénibles ces pseudôôzzzzintellectuels !

  40. Ricercar

    Vous mentez, et vous croyez que personne ne s’en rend compte ? VOUS MENTEZ, lorsque vous dites que davantage d’élèves feront du latin et du grec : il y aura davantage de saupoudrage de latin et de grec, ce n’est pas la même chose. VOUS MENTEZ lorsque vous prétendez défendre les enseignements fondamentaux : les heures d’EPI seront retirées aux enseignement de français et de maths, et il n’y a que les ânes pour croire que l’interdisciplinarité, c’est faire du français et de maths autrement. C’est surtout perdre un temps précieux ! VOUS MENTEZ quand vous promettez qu’il y aura davantage de germanistes, alors que vous savez pertinemment que les professeurs des écoles ne sont pas formés à l’enseignement de l’allemand. VOUS MENTEZ, et vous en paierez le prix à la première occasion électorale. Je connais beaucoup de professeurs qui meurent désormais d’envie d’effacer de votre visage ce petit sourire méprisant…

  41. CARRE

    Quelle folie, Madame !
    Avec un peu de chance, je serai toujours professeur d’allemand alors que vous ne serez plus ministre…
    Vous laisserez toutefois un mauvais souvenir avec cette réforme et c’est votre nom qui se trouvera associé à un fiasco quand on en fera le bilan chiffré, d’ici quelques années.
    A n’avoir pas voulu écouter et consulter les enseignants, vous les avez poussés à chercher ailleurs des soutiens qu’ils n’auraient jamais imaginés ! Faut-il que ce gouvernement auquel vous appartenez soit battu d’avance pour sacrifier ainsi une partie non négligeable de votre électorat… Au moment où le décompte des voix sera fait, souvenez-vous des « immobiles », des « pseudo-intellectuels » ! Il ne sera plus temps de vous demander qui a fait le jeu de l’extrême droite…
    Quel ministre sinon celui/celle de l’Education Nationale, peut dans notre pays traiter ses fonctionnaires comme vous le faites ? A-t-on jamais entendu le ministre de l’Agriculture dire que les agriculteurs étaient incompétents ? le Ministre de la Défense considérer son armée comme un ramassis d’incapables réactionnaires…
    Vous pouvez ouvrir aux concours tous les postes que vous voulez, ils ne vous coûteront pas cher puisque personne ne les occupera : vous pourrez ainsi employer des vacataires corvéables à merci et sous-rémunérés ! Je ne parle pas ici de leur qualification et de leur formation…
    Je vous invite, Madame, à venir discuter avec nos élèves des sections bilangues et européennes : ils pourront vous éclairer sur leur origine sociale (vous êtes bien placée pour savoir que l’Académie d’Amiens, ce n’est pas le 16ème arrondissement !) ; ils pourront vous dire pourquoi ils ont choisi d’en faire plus que certains de leurs camarades ; ils pourront exprimer leur satisfaction d’avoir pu fréquenter un établissement scolaire où l’école de la République permettait de trouver une voie d’excellence.
    Je n’ose imaginer que vous ayez conçu un tel projet ; je n’ose imaginer que vous puissiez croire à toutes ces contre-vérités sur l’enseignement des langues anciennes et de l’allemand. Je n’ose imaginer que vous puissiez tirer un trait sur 50 ans d’amitié et de coopération franco-allemande. Je n’ose imaginer qu’une Ministre de l’Education Nationale ne connaisse pas les dossiers et ne sache donc pas que les langues anciennes comme l’allemand ont besoin d’être soutenus pour continuer d’exister. Je n’ose imaginer qu’un gouvernement de gauche veuille retirer aux élèves de nos établissements REP ou ECLAIR ces possibilités et cet enrichissement culturel. Je n’ose imaginer que vous galvaudiez les valeurs humanistes qui devraient être le fondement de votre action gouvernementale…
    Nous avons, il y a fort peu de temps mais peu s’en souviennent aujourd’hui, combattu les réformes des gouvernements précédents. Les voix des enseignants étaient alors rejointes par celles des penseurs (aujourd’hui disparus ?) de votre camp : nous étions contre le formatage des élèves, contre l’idéologie du strict minimum… Celle que vous allez mettre en place est bien pire.
    Une fois encore, et avant que le désespoir ne pousse certains d’entre nous à envisager des actions extrêmes, je vous prie de bien vouloir renoncer à la réforme dans l’état actuel , de prendre le temps de discuter véritablement avec les personnels concernés, de les entendre, de leur accorder votre confiance, de montrer un courage politique inédit qui voudrait que l’on reconnaisse que c’était une erreur et que dans notre pays on ne gouverne pas par décret mais qu’on a une noble vision de la démocratie. Vous n’en sortiriez pas vaincue mais grandie.
    Merci.

  42. Grison

    Madame la Ministre,

    Ma femme était une prof d’allemand dynamique, passionnée, active et motivée. Aujourd’hui elle est dépitée, écoeurée et songe à une reconversion! …
    Passer d’un service de 18 heures d’enseignement hebdomadaire (avant réforme) dans un seul et même établissement, et après réforme ne plus enseigner que 7.5 h / semaine par établissement, c’est ça la réussite pour tous!!…. Vive l’excellence!.. Juste une petite question: mais qu’allez-vous faire de tous ces profs d’allemand sans poste?? Y avez-vous songé?Et pourquoi vouloir en embaucher d’autres, alors que nous serons déjà trop nombreux!

    Sacrifiée sur l’autel de la réforme

  43. rediemus

    “Ecraser l’innocent qui résiste c’est un moyen que les tyrans emploient pour se faire place en mainte circonstance.” Goethe

  44. CB

    Madame,
    Mon commentaire fait écho à ceux laissés par mes collègues désemparés. Je ne peux qu’exprimer personnellement mon indignation face à tant de mépris de votre part.
    Pour la première fois dans ma carrière d’enseignante, j’ai fait grève mardi et suis allée manifester pour montrer mon désaccord profond avec une réforme qui passe outre les accord bilatéraux entre l’Allemagne et la France. Même si le décret en date du 19 mai – jour de la grève! – fut publié le lendemain, je ne regrette pas ma décision d’avoir manifesté. Je n’étais pas dupe du peu d’impact que pourrait avoir cette grève mais je suis tout de même sonnée par le peu de respect que vous témoignez à l’encontre des enseignants et surtout des élèves. Car vous sacrifiez toute une génération d’élèves, futurs citoyens et acteurs européens dont la maîtrise de l’allemand est un gage de réussite sur le plan professionnel. Un enseignement de 2,30 h à partir de la Cinquième pour aboutir à 2h en Terminale ne permet pas aux élèves d’acquérir un socle suffisant de compétences. C’est un leurre dont personne n’est dupe ! Si l’objectif est de remonter dans le programme PISA, voilà une curieuse façon de s’y prendre. C’est une enseignante qui vous le dit!
    La Constitution de la 5ème République permet certes de légiférer par décret mais après l’article 49.3 utilisé pour la loi Macron et la publication du décret au BOEN, je pense que votre mépris à l’égard des enseignants mais également le mépris du gouvernement à l’égard des citoyens que nous sommes aura des conséquences.
    Professeure d’allemand en lycée et formatrice ( initiale et continue), j’attends avec impatience que les formations débutent puisque c’est bien de cela dont il s’agit si je résume vos propos d’hier dans les médias.Vous souhaitiez que le décret soit publié pour entamer dans les plus brefs délais la formation des enseignants de collège à l’interdisciplinarité pour la rentrée 2016. Comptez sur moi pour vous rappeler que vous vous êtes engagée sur la formation à l’interdisciplinarité. Je me demande seulement comment seront financées ces formations car elles sont susceptibles de s’adresser à tous les enseignants du collège. Qui finance? Le sacrifice des classes bi-langues et des sections européennes ne suffira pas à financer la formation de l’ensemble des enseignants.
    CB, professeure d’allemand qui n’a pas connu les heures les plus sombres de la RDA mais qui a été élève dans le système scolaire français et qui a suivi ( à l’époque!) des cours d’éducation civique et appris ce qu’était une démocratie, une démocratie représentative, une monarchie, une monarchie républicaine…

  45. jb

    Bravo pour cette réforme courageuse. Tenez bon. La campagne de désinformation dont vous avez été victime s’essouffle fort heureusement.

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