Au sommaire de cette 38ème chronique hebdo du 16 au 19 juin 2015 :
– Visite du Salon international de l’Aéronautique et de l’Espace au Bourget, mardi 16 juin 2015
– Dans l’avion des métiers au Salon international de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, mardi 16 juin 2015
– Interview de la matinale RTL à l’occasion des premières épreuves du Bac 2015, mercredi 17 juin 2015
– Installation de Thierry Mandon comme secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et la Recherche, mercredi 17 juin 2015
– Interview de l’émission C’est à vous de France5 à l’occasion de l’épreuve de philosophie du Bac 2015, mercredi 17 juin 2015
– Commémoration de l’appel du 18 juin à St-Brieuc avec Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, jeudi 18 juin 2015
– Signature d’une convention pour la promotion du volontariat
chez les sapeurs-pompiers à l’Éducation nationale, jeudi 18 juin 2015
– À Paimpol pour les XVIIIèmes Assises de l’APVF, l’Asssociation des Petites Villes de France, jeudi 18 juin 2015
– Avec Annette Beaumanoir, résistante et doyenne de la Réserve citoyenne de l’Éducation nationale et les collégiens de Paimpol, jeudi 18 juin 2015
– Interview de la matinale de France 2 “les 4 vérités”, vendredi 19 juin 2015.
Tags : Bac2015, Bourget, Enseignement professionnel, Paimpol, Réserve citoyenne, baccalauréat
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La réalité tirée des textes est la suivante :
– L’enseignement du latin disparait. Il est remplacé par un « EPI » (enseignement pratique interdisciplinaire). Le temps consacré aux EPI est pris sur le temps des matières principales (et non pas rajouté au temps d’enseignement). Les élèves qui feront du latin le feront donc à la place du français ou de l’histoire. Le professeur de latin devra obtenir de ses collègues cet aménagement (sachant que le temps consacré au français diminue déjà avec la réforme). Bref, les enfants qui feront du latin devront renoncer à leur programme au profit d’une autre matière principale jugée « plus importante ». Quels parents vont faire ce choix ?
– Les élèves y perdront. L’EPI mis en place (s’il est mis en place) ne concernerait qu’une heure par semaine (contre actuellement 2 heures en 5ème, 3 heures en 4ème et 3ème). De fait, il ne s’agirait plus de latin mais plus d’un enseignement de complément aux mythes[5].
– De toutes les façons, ni la Ministre ni personne n’a aucune idée de ce que pourra être le contenu des programmes latin-grec. Leur mort a bien été prévue à tel point que ni dans les projets de programme de la réforme, ni dans le nouveau socle commun des connaissances, la moindre ligne n’est consacrée aux programmes de langue ancienne.
– Un « enseignement de complément électif » est prévu dans le projet. Ce n’est ni plus ni moins qu’une option (cette option dont le principe « non égalitaire » a pourtant été si décrié par NVB) ! Mais le quantum de cette option, même si on l’ajoute aux EPI, est inférieur d’au moins 1/3 à l’ancienne option latin-grec et l’option elle-même sera en concurrence avec d’autres options (donc cette option ne pourra proposée à tous, à la différence de l’option actuelle latin-grec, ouverte à tous). Là encore il n’y a pas le compte.
– Pour rassurer « certains acteurs qui avaient encore des inquiétudes » (sic !), la Ministre a donc saisi le 13 mai le conseil des programmes pour « préciser » (bel euphémisme puisqu’il n’y avait rien !) le contenu des EPI et des enseignements de complément « dédiés à une étude plus approfondie de la langue et des textes ». Peut-on faire plus vague et moins engageant ? Quel décalage entre les déclarations médiatiques et la réalité des textes !
Les conclusions sont sans appel. La présentation faite par la Ministre n’est pas sincère. Aucun citoyen n’a pu, en écoutant Najat Vallaud-Belkacem, se faire, par exemple, une idée (même imprécise, même un peu enjolivée) du contenu de la réforme concernant le latin et le grec. Pire, les déclarations de Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme sont à l’opposé du projet de réforme lui-même[6]. Ce décalage assumé, répété maintes fois dans tous les média, avec charme, conviction et talent, a un côté presque comique. Je vous assure, j’ai du relire les textes plusieurs fois pour m’en convaincre. Comme Winston, le héros de 1984, je n’en croyais pas mes yeux !
Cette communication orwellienne est renforcée, si j’ose dire, par l’anathème (Orwell parle de la « minute de la haine ») jeté sur les opposants à la réforme, immédiatement catalogués par NVB comme « des opposants rétrogrades à l’égalité ». Les élèves qui choisissent l’option latin-grec seraient les « sachants »[7] dont les parents auraient les « codes » nécessaires pour favoriser la réussite scolaire et reproduire leur position sociale. La preuve ? ces élèves constituent bien « les 20% qui réussissent » ![8]
La réalité est sans doute tout autre. Les « bons » élèves ont naturellement plus de temps et de facilité pour suivre une option facultative de quelques heures par semaine. Les enseignants la proposent plus naturellement à ces élèves (ne pas le faire serait les brimer, les limiter). Le latin n’est pas, n’a jamais été, un « truc » qui permettra de réussir de façon magique sa scolarité ou d’intégrer telle ou telle grande école [9]
Dans aucun autre pays que la France il n’y a autant d’élèves qui choisissent une option aussi « inutile », qui ne les aidera pas à gagner des points pour tel ou tel concours, qui ne leur sera d’aucune utilité professionnelle pratique. La conscience que parfois, la formation de l’enfant prime sur l’utilité, le long terme sur l’immédiat, la beauté sur l’efficacité, la source de première main sur la copie, c’est ce qui fait que notre enseignement reste unique et que nous pouvons – encore – en être fiers.
Dans 1984, les différents ministères ont un nom opposé à leur destination réelle. Le ministère de la Guerre est devenu le ministère de la Paix (MiniPax), le ministère de la Justice est devenu celui de l’Amour (MiniLov). Souhaitons que le Ministère de l’Education Nationale ne se transforme pas en IgnoMini (Ministère de l’Ignorance Nationale).
http://www.speechi.net/fr/index.php/2015/05/18/reforme-du-college-pourquoi-les-declarations-de-la-ministre-sont-elles-en-opposition-avec-les-textes/
Les enseignants consultés sur les projets de nouveaux programmes scolaires pour l’élémentaire et le collège déplorent leur manque de lisibilité et leur densité.
tableau classe
© Cherries – Fotolia
La synthèse de la consultation des personnels éducatifs sur les projets de programmes scolaires, lancée le 11 mai par le ministère de l’Education nationale, a été publiée hier. Pendant 5 semaines, les personnels d’école et de collège (en majorité des enseignants) étaient invités à donner leur avis sur les propositions du Conseil supérieur des programmes pour les cycles 2, 3 et 4 (élémentaire et collège).
Des programmes scolaires peu lisibles pour les enseignants
Pour les répondants, ces projets de nouveaux programmes manquent de lisibilité. Dans les cycles 2 et 3, ils sont 3 sur 4 à le déplorer, et 8 sur 10 dans le cycle 4.
Ils sont également nombreux à trouver les programmes trop longs pour le volume horaire qui y est consacré. En élémentaire, 2/3 des répondants s’accordent sur ce point, notamment en langues vivantes et français. « Les volumes horaires mériteraient d’être reconsidérés : moins de temps pour l’EPS mais davantage en français et en mathématiques. Les temps de récréation doivent être décomptés », estime ainsi l’un d’eux.
Dans le cycle 4, seul 1 enseignant sur 5 estime que les contenus des programmes sont adaptés au volume horaires dédié à sa discipline, cette proportion tombant à moins de 15 % chez les profs de maths et de français. « Il est quand même très utopique d’atteindre ce niveau d’exigence avec des classes de 30 élèves et un horaire d’enseignement d’1 heure par semaine », déplore ainsi un professeur d’éducation musicale.
Si dans le 1er degré, le projet de programme recueille « une adhésion certaine en ce qui concerne son niveau d’exigence, sa mise en oeuvre dans la classe », c’est moins le cas au collège. Dans le cycle 3, il n’y a qu’en EPS que les enseignants trouvent majoritairement que le projet est opérationnel. Et dans le cycle 4, les profs ne trouvent majoritairement les programmes opérationnels dans aucune discipline.
Hier, Najat Vallaud-Belkacem a estimé que les programmes présentés avaient reçu « un accueil favorable”..
Thème « Se chercher, se construire » (et la littérature dans tout cela ?)
L’élève questionne et expérimente à travers l’écriture, l’oral et la lecture le sens du cheminement qui mène l’être aussi bien au-delà de lui-même vers l’inconnu qu’en lui-même à la recherche de l’énigme qu’il est. Page 3 des éléments explicatifs (?!) au projet de programmes de français
Seulement 24 509 personnes ont participé à la consultation sur les nouveaux programmes du collège, annonce le ministère qui publie les résultats de la consultation. Un nombre que le ministère juge représentatif, mais qui reste très faible par rapport aux 215 000 enseignants des collèges qui sont concernés très directement. La consultation a échoué à mobiliser largement les enseignants alors que la réforme du collège était très contestée.
La consultation montre d’importantes réticences envers les nouveaux programmes. A peine plus d’une personne sur cinq estime que el contenu des programme est en adéquation avec le volume horaire disponible : en clair 80% des enseignants qui ont participé à la consultation jugent les programmes difficiles à faire. C’est en maths et en français que les réticences sont les plus fortes.
Pour ce qui est de la mise en oeuvre du projet de programme dans la classe, on ne trouve dans aucune discipline une majorité d’enseignants s’accordant à dire que le projet de programme semble opérationnel. Ils sont même moins d’un tiers à le juger opérationnel en mathématiques, en français, en technologie, en physique-chimie et en SVT », note le ministère. Le manque de repères de progressivité est aussi souligné , particulièrement en physique chimie, svt, français.
La consultation donne des exemples de verbatim. Les enseignants se plaignent du nombre des heures de cours. » Tout est superficiel et sera entièrement survolé du fait de la quotité horaire donnée ». (Physique-chimie). « Augmenter le volume horaire à 4 heures pour chaque niveau permettrait d’aborder sereinement tous les domaines en alliant le numérique, la recherche et la démonstration ».(Mathématiques) » On voudrait avoir davantage de moyens qu’il soient humains, économiques et surtout du temps aux équipes de travailler ensemble en amont », dit un professeur d’Education musicale.
Appelés à se prononcer sur le projet du Conseil supérieur, les enseignants se montrent très critiques. Najat Vallaud-Belkacem parle, quant à elle, d’un «accueil favorable» mais concède «la nécessité d’améliorer la lisibilité du projet».
Après les critiques des intellectuels et historiens, voici les réserves des professeurs. Jeudi, le ministère de l’Éducation a publié la synthèse de la consultation des enseignants sur le projet de nouveaux programmes scolaires, prévus pour 2016.
La ministre Najat Vallaud-Belkacem parle d’«un accueil favorable des équipes pédagogiques», tout en concédant «la nécessité d’améliorer la lisibilité du projet actuel» élaboré par le Conseil supérieur des programmes (CSP). Une interprétation bien optimiste de ce rapport de 242 pages, dont la lecture révèle une position plus radicale des enseignants.
«Comment maîtriser une langue en 2,5 heures hebdomadaires?»
Illisibles et infaisables en l’état. C’est ainsi qu’ils jugent ces nouveaux programmes de la scolarité obligatoire. Et c’est sur le collège que se concentrent les critiques. Ainsi, sur le cycle 4 (de la 5e à la 3e), près de 80 % des enseignants estiment que le projet gagnerait à être «plus lisible».
À peine 21 % pensent que les contenus des programmes sont en adéquation avec le volume horaire. «Comment maîtriser une langue en 2,5 heures hebdomadaires?», interroge ainsi un professeur de langues vivantes. «À l’heure où l’on dit que les élèves français réussissent mal en lecture, écriture, maths et langues, je pense que le volume horaire consacré à chacune de ces matières doit augmenter», s’inquiète un professeur de français.
C’est dans cette discipline que les enseignants se montrent le plus circonspects. Ils considèrent que le projet n’est pas adapté aux élèves en lecture, écriture et surtout en étude de la langue «La vision de la grammaire proposée est fondée sur “l’observation réfléchie de la langue”,un concept universitaire, absolument pas adapté à la grammaire scolaire!» explique Jean-Rémi Girard, vice-président du Snalc.
«Trop vagues»
«Trop ambitieux», «trop vagues», «pas assez détaillés»… Tels sont les termes qui reviennent le plus dans les réponses des enseignants aux questions ouvertes. «40.000 réponses ont été validées. Sur 600.000 enseignants, c’est peu…» observe pour sa part Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du Snes, estimant que «la consultation s’est heurtée à la réforme du collège, à laquelle beaucoup de collègues sont opposés». Elle regrette par ailleurs «le manque de questions sur le fond des programmes».
Les enseignants ont aussi été interrogés sur les programmes d’histoire, qui ont suscité, pourtant, un grand débat public. Dans la nouvelle copie que le CSP devra remettre le 3 septembre à la ministre, il est invité, dans cette discipline, à faire en sorte que «le programme n’élude aucune question jugée essentielle»… Il y a donc fort à parier que les Lumières feront leur grand retour parmi les thèmes imposés.
L’a pas l’air très à l’aise dans son avion, la Najat. Peur des trous d’air à venir ?
Richtig deshalb öffnen die Systeme für Nativespeaker? Sie ertragen es nicht Fehler zu lesen, also schreibe ich Ihnen nunauf Deutsch? Was sind sie für ein Mensch: HÖflichkeit und orthographische Fehler gleichzusetzen. Unglaublich!