Plan « bibliothèques ouvertes » : améliorer l’accueil des étudiants en bibliothèques universitaires

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, lancent un plan « bibliothèques ouvertes ». Objectif : mieux prendre en compte les rythmes de vie et d’études des étudiants en élargissant les horaires d’ouverture des bibliothèques universitaires (BU) et en améliorant la qualité des services, pour améliorer la réussite des étudiants.

Aujourd’hui les BU françaises ouvrent en moyenne 61h par semaine contre 65h en Europe et 69h en Allemagne. Cela est insuffisant et d’autant plus problématique que le nombre de places assises en BU (130 000 sur l’ensemble du territoire) augmente moins vite que le nombre d’étudiants (+1,7% de places entre 2011 et 2014 pour +4,5% d’étudiants). L’effort principal porte donc sur l’extension des horaires d’ouverture des BU sur des plages horaires très demandées, à savoir en soirée, le week-end et pendant les principales périodes de révision d’examens (vacances de Noël et de printemps).

Le plan « bibliothèques ouvertes » fixe ainsi des objectifs précis :
– Ouvrir au moins une bibliothèque dans chaque université jusqu’à 22h du lundi au vendredi ;
– Ouvrir au moins une bibliothèque dans chaque université le samedi après-midi ;
– Ouvrir au moins une bibliothèque dans 40 grandes villes le dimanche après-midi ;
– Ouvrir au moins une bibliothèque dans chaque université pendant les périodes de révisions.

L’extension des horaires d’ouverture s’accompagnera de services novateurs destinés à répondre aux besoins des étudiants :
– Afin d’éviter les files d’attente, les BU devront se doter de dispositifs de comptage des places disponibles et d’évaluation du temps d’attente, qui permettront de renseigner les étudiants en ligne ou via une application web ou smartphone ;
– Afin de donner plus de visibilité à la qualité du service offert par les BU, celles-ci doivent s’engager dans les démarches de certifications-qualités, reposant sur des évaluations externes ;
– Afin d’attester l’ouverture d’une BU pendant 65h hebdomadaires, un label « NoctamBU+ » sera créé qui rehaussera les objectifs et le périmètre de l’ancien label « NoctamBU » créé en 2010 ;
– Afin d’offrir plus d’espaces de travail aux étudiants, les BU devront développer les ouvertures partielles de certains espaces ;
– Afin d’améliorer les conditions de travail des étudiants en dehors de l’université et de multiplier les possibilités de bénéficier de places en bibliothèques, les BU devront développer leur coopération avec les bibliothèques municipales, particulièrement dans des villes ne disposant pas d’université.

Pour atteindre l’ensemble de ces objectifs et mettre en œuvre les mesures dès la rentrée 2016, Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon vont lancer un appel à projets de 12,7 millions d’euros sur 2016-2019 auprès des regroupements d’établissements et des établissements.

L’appel à projets sera lancé fin février, la sélection des projets aura lieu en mai pour une mise en œuvre du plan « bibliothèques ouvertes » à la rentrée universitaire 2016.

Téléchargez le dossier de présentation du plan « bibliothèques ouvertes ».

Tags :

2 commentaires sur Plan « bibliothèques ouvertes » : améliorer l’accueil des étudiants en bibliothèques universitaires

  1. Ricercar

    Il serait effectivement utile que les BU soient ouvertes plus longtemps. Mais faire financer cette nouvelle charge par des universités déjà exsangues, est-ce bien réaliste ?

  2. Gosselin Philippe

    Madame Najat Vallaud-Belkacem,

    Vous souhaitez l’extension des horaires des bibliothèques 7j/7 et au-delà des 12 heures par jour. La culture n’y est pas arrivée avec les musées et l’économie a du mal dans les commerces de ZTI. Les vacataires étudiants sont-ils les clés pour ouvrir les portes de la disponibilité aux lieux d’étude ?

    Faute de pouvoir étendre le capital de locaux et de livres, vous vous êtes rendue à l’évidence qu’une exploitation du capital existant limitée aux horaires administratifs, si elle apporte une concentration de la productivité, n’apporte pas une production de services satisfaisante. Production qui doit se mettre au diapason de l’augmentation de la base d’usagers et l’arrivée de générations éprises de liberté dans l’exploitation de leur temps.

    En demandant au personnel permanent de sortir de plages horaires fixes, on s’expose naturellement à une plus grande fréquence d’opposition avec les contraintes individuelles ponctuelles ou récurrentes (indisponibilité, surcoût de présence). La prise en compte de ces contraintes est une condition sine qua non de l’acceptabilité des extensions horaires. Avec leur corollaire, un flirt délicat avec le respect des règles sociales de repos quotidien et hebdomadaire et de temps de travail.

    Mettre au point de telles évolutions est le domaine de TimePlus, une start-up française, qui a développé algorithmes et intelligence artificielle autour des nouvelles attentes et du respect des lois et règlements.

    Philippe Gosselin ( ESSEC ) co-fondateur de la start-up TimePlus.

Commentaires fermés.