Présentation de la journée d’étude « Réagir face aux théories du complot »

À la une Éducation nationale Publié le 9 février 2016

Ce 9 février 2016, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, réunissait collégiens, lycéens, étudiants, enseignants, universitaires et chercheurs, membres d’associations, journalistes, psychiatres, juristes, pour une journée d’étude “Réagir face aux théories du complot” .

Il s’agissait pour les professionnels et les élèves rassemblés au Muséum national d’histoire naturelle de présenter leurs démarches, échanger sur leurs expériences et participer à des tables rondes, conférences et ateliers. Cette journée s’inscrivait dans le cadre de l’Enseignement moral et civique et de l’Éducation aux médias et à l’information, et dans la continuité de la mobilisation pour les valeurs de la République.

Retrouvez ici l’édito de la ministre et le dossier de présentation de la journée d’étude :

Édito

Participation de la ministre Najat VALLAUD-BELKACEM, à la journée d’étude "Réagir face aux théories du complot", au Muséum national d’histoire naturelle - Paris 5e, le mardi 9 février 2016 - © Philippe DEVERNAY

Selon un sondage(1), plusieurs millions de citoyens américains penseraient que leur Gouvernement est composé de reptiliens. Le chiffre pourrait faire sourire, s’il ne dévoilait la puissance et le pouvoir des théories du complot dans le monde d’aujourd’hui. Si une théorie aussi absurde rencontre une telle adhésion, des théories en apparence plus crédibles rencontrent un succès beaucoup plus conséquent, et beaucoup plus dangereux.

Si la théorie du complot n’est pas une nouveauté, elle a pris, au fur et à mesure que se développait Internet, une ampleur nouvelle. Elle constitue un ennemi intime du savoir et de la connaissance parce que, tout en jouant en apparence sur des enjeux analogues, elle dévoie, simplifie et fascine justement par sa simplicité même, son “anticonformisme” et la “transgression” qu’elle incarnerait face aux “pouvoirs établis” nécessairement mensongers pour les adeptes de ces théories.

Face à ces discours dont la force réside dans la volonté d’opposer, à la complexité du monde, l’évidence d’un sens caché, les enseignants doivent être accompagnés et soutenus. Ils doivent être formés car ces discours ont un public de plus en plus nombreux, et c’est un problème que l’École, par son attachement à la connaissance et aux vérités scientifiques, ne peut éluder. Si la vogue des théories complotistes a été perçue avec une intensité particulièrement forte après les attentats de janvier dernier, cela fait plusieurs années que nos enseignants, dans certaines disciplines, en particulier l’Histoire, se trouvent confrontés à de telles théories.

J’ai donc souhaité, dans le cadre de l’enseignement moral et civique et de l’éducation aux médias et à l’information, dans la continuité de la mobilisation pour les valeurs de la République, que soit organisée une journée consacrée aux réactions à adopter face aux théories du complot. Cette journée ne constitue nullement un aboutissement : elle doit au contraire être un commencement. Elle sera suivie de la création d’outils pédagogiques adaptés, d’un appel à projets en direction des équipes qui ont déjà abordé ce thème et enfin sur la mise en place d’un parcours magistère d’ici la fin de l’année scolaire.

C’est ensemble que nous construirons une réponse adaptée, qui rompe enfin la fascination exercée sur nos élèves par le conspirationnisme et qui s’appuie sur les forces qui ont toujours été celles de l’École : la rigueur, la réflexion, la pensée et la connaissance.

Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche

Téléchargez le dossier du participant :

20160209-Dossier-Reagir-Face-Au-Theories-du-Complot

Retrouvez le discours prononcé par la ministre lors de la journée d’étude :

Participation de la ministre Najat VALLAUD-BELKACEM, à la journée d’étude "Réagir face aux théories du complot", au Muséum national d’histoire naturelle - Paris 5e, le mardi 9 février 2016 - © Philippe DEVERNAY


Photos © Philippe Devernay / MENESR

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Un commentaire sur Présentation de la journée d’étude « Réagir face aux théories du complot »

  1. LOCCI Riccardo

    VITE JEAN-LUC MELENCHON PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
    Aux prochaines élections présidentielles les électeurs éliront-ils Jean-Luc MELENCHON Président de la République ? Ce qu’il propose est-ce souhaitable ? Est-ce réalisable ? Clairement ce serait la fin du présidentialisme et ce serait une sixième République bien différente de cette cinquième actuelle. Une sixième République qui devrait être beaucoup aux citoyens et au progressisme et beaucoup mois aux oligarques des lobbies et à leur conservatisme. Bien sûr une sixième République ce serait finalement un peu comme sauver ce pays car une très dangereuse régression est possible si l’on continue avec cette cinquième République. Celle-ci n’est plus nécessaire à la société comme elle l’a été au moment où elle a été instaurée. Cette cinquième République est bien le pays de la cocagne pour des puissantes oligarchies. Cette cinquième République ne nous donne plus au quotidien de la vraie démocratie, des choix politiques recherchant le bien commun et l’intérêt général. Ceux qui souhaitent que sa vie continue, ils commenceront alors à proposer des referendums ici et là pour chercher à faire croire que cela pourrait suffire. Ce que ceux-ci devrait en réalité proposer ce serait un referendum pour destituer l’actuel Président de la République, même un referendum très local de n’importe où ce serait fatal pour lui. Actuellement la Présidence de la République, ce n’est pas du sérieux politiquement. Bien sûr que l’élection de Jean-Luc MELENCHON comme Président de la République ça pourra être possible, mais ça pourra être possible quand les électeurs cesseront de se contenter de protester même électoralement et de s’attendre quelque chose de bon de cette cinquième République et du pouvoir qu’elle donne à une seule personne. La sixième République devrait porter la démocratie parlementaire au pouvoir. Les décisions seraient toujours établies dans l’hémicycle sans injonctions présidentiels comme cela s’est produit récemment pour faire approuver des mesures indécentes sur le déclassement d’identité en faisant ainsi des apatrides. Actuellement à l’Élysée ils sont tous politiquement dans le coma, c’est sûr car un État qui renonce à maintenir un citoyen dans sa propre configuration étatique, il renonce à ses fonctions d’État. La logique qu’à l’Élysée ils ne comprennent pas parce qu’ils sont tous dans le coma politiquement, c’est la logique d’eux-mêmes qui sont en train de faire la politique des tous les pires réacs qui veulent toujours moins d’État et plus de privé, plus de lobbies, plus d’oligarchie financière. Pour tous les citoyens très méchants ou très criminels il leur faut plus d’État, pas moins. La logique de mois d’État est seulement des réacs. C’est souhaitable que le Congres rejette le changement de Constitution concernant la question du déclassement vers des citoyens apatrides. Toujours plus d’État et pas un État qui s’en va en créant des apatrides et en décidant pratiquement de se suicider. C’est inouï ce qu’ils font actuellement à l’Élysée politiquement. L’actuel Président de la République est politiquement indécent, mais que faire envers lui sinon chercher à lui faire comprendre ses problèmes démocratiques. Pour ne pas arriver dans ces situations scandaleuses, une sixième république sans présidentialisme elle est bien souhaitable. La loi électorale d’une sixième République ça devrait être totalement proportionnelle sans aucun barrage de pourcentage minimum nécessaire pour accéder à la représentation. Cela démocratiserait totalement la société. La participation aux élections devrait alors être rendue initialement obligatoire juste parce que ce que l’on veut c’est de construire un nouveau type d’État qui doit être aux citoyens exclusivement. Ceux-ci doivent s’en rendre compte. Ils doivent comprendre qu’avec cette sixième République tout change pour eux. Ce seront eux, les citoyens, ceux qui deviennent les propriétaires de la démocratie à la place des oligarques et de ceux qui actuellement travaillent dans les institutions pour obéir à leurs injonctions lobbyistes. Cette sixième République ne présentera pas des problèmes de stabilité gouvernementale car la période des idéologies est bien finie. Sans divisions doctrinales, il y aura une vie politique parlementaire assez intéressante. Des exécutifs se formeront sur la base des discussions et de la responsabilité démocratique qui actuellement est possible. Vite cette sixième République avec, parmi beaucoup d’autres, Jean-Luc MELENCHON.

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