Tout est fait pour améliorer les conditions de vie des étudiants – Entretien au Parisien

Dans une interview au journal Le Parisien, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé des mesures en faveur du pouvoir d’achat des étudiants. 25 000 jeunes supplémentaires bénéficieront d’une bourse et les frais d’inscription à l’université n’augmenteront pas.

Le bac n’est plus qu’un souvenir pour les 543 700 candidats reçus d’emblée à l’examen, hier. Il le sera bientôt pour une partie des 90 100 recalés, conviés aux oraux de rattrapage jusqu’à vendredi. La ministre de l’Éducation nationale espère convaincre ces nouveaux étudiants que la priorité à la jeunesse, promise par François Hollande, sera tenue.

Le Parisien : À quoi va ressembler la rentrée des nouveaux bacheliers ?

L’amélioration des conditions de vie des étudiants est la condition sine qua non de leur réussite. A la rentrée, pour la deuxième année consécutive, il n’y aura pas d’augmentation des droits d’inscription à l’université. Dans le même esprit, nous allons geler le montant de leur cotisation de sécurité sociale étudiante, et maintenir au même tarif le ticket de restauration universitaire. Enfin, alors que le logement est le premier poste de dépenses des étudiants, nous poursuivons la construction de 40 000 logements étudiants et nous avons créé la caution locative étudiante.

Allez-vous revoir également le montant des bourses ?

Sur la durée du quinquennat, grâce à un investissement de près de 500 M€, 200 000 étudiants auront eu nouvellement accès ou auront bénéficié d’une augmentation des bourses. A la rentrée, 25 000 jeunes supplémentaires, issus de familles qui gagnent moins de 33 000 € par an, toucheront une bourse annuelle de 1 000 €. Cette année, nous avons aussi prolongé le calendrier, pour que les étudiants qui le justifient puissent effectuer leurs demandes de bourse jusqu’au dernier moment de leurs démarches d’inscription dans l’enseignement supérieur, y compris pendant l’été.

Il y a les conditions de vie  et les conditions d’étude :  les universités sont-elles en mesure de répondre à la croissance du nombre d’étudiants ?

On attend environ 25 000 étudiants supplémentaires à l’université à la rentrée. Depuis plusieurs années, la démographie étudiante est très dynamique et les universités attractives, c’est une très bonne nouvelle ! Il faut un budget pour l’enseignement supérieur et la recherche à la hauteur, c’est tout l’objet des négociations que nous menons en ce moment. Au-delà, il est nécessaire de prévoir la suite : nous travaillons sur un plan qui devra permettre de mieux gérer cette dynamique démographique.

En attendant, des universités dépassent déjà leurs capacités d’accueil et, dans certaines filières, des étudiants sont recrutés par tirage au sort…

Il y a des filières en tension, en santé (Paces), en sport (Staps), droit et psycho. Nous y répondons en menant un gros travail sur l’orientation, avec une meilleure information sur le portail d’admission post-bac APB qui a permis cette année aux jeunes de formuler des vœux plus efficaces. Nous avons de bons résultats : alors qu’on comptait 189 filières en tension sur le territoire en 2015, on n’en dénombre plus que 78, ce qui signifie qu’on aura moins recours au tirage au sort. J’ai aussi demandé aux recteurs de mettre de vrais quotas pour l’accès des bacheliers professionnels et technologiques, respectivement en BTS et en IUT.

Alors que 85 % des élèves obtiennent le bac, est-il raisonnable de continuer d’affirmer que l’université est ouverte à tous, alors que de fait des filières sélectives existent ?

Soyons clairs, nous n’avons pas trop de bacheliers, ni trop d’étudiants dans notre pays. La question qui se pose est celle de leur bonne orientation. Car entre un jeune qui a fait des études supérieures et celui qui n’a pas de diplôme, le risque de se retrouver au chômage passe de 10 % à 50 %.


Comment bien commencer sa vie d’étudiant
Près de huit candidats sur dix ont obtenu leur bac du premier coup hier, entrant, sans passer par la case du rattrapage, dans le grand bain des études supérieures. Pour surnager, la bouée prend la forme d’un portail Web (www.etudiant.gouv.fr) créé cette année par le gouvernement.

Les étudiants peuvent y remplir leur dossier social, où sont regroupées les demandes de bourses et de logement social ou encore consulter des petites annonces pour des jobs ou des locations. Ceux qui logent dans le privé peuvent faire appel à la « caution locative étudiante », qui permet à ceux qui n’ont pas de garant d’obtenir la garantie de l’État. Quelque 7 000 étudiants en ont bénéficié lors de sa mise en place l’an dernier. Le dispositif en régime de croisière pourrait en aider à terme 20 000.

Enfin, pour les plus brillants des diplômés, le ministère de l’Éducation conseille… de regarder sa boîte mail. Dans le cadre du dispositif « meilleur bachelier », les 10% d’élèves qui ont obtenu les meilleures notes de leur lycée vont recevoir des propositions d’affectation avant la fin de la semaine, dans des filières sélectives. Libre à eux de les accepter, ou de garder leurs choix d’orientation déjà remplis sur le portail d’admission post-bac (APB).

etudiant.gouv-rentree


Propos recueillis par Christel Brigaudeau pour Le Parisien.

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2 commentaires sur Tout est fait pour améliorer les conditions de vie des étudiants – Entretien au Parisien

  1. djilali

    bonjour . ce que vous faite pour l enseignement ya pas un aitre qui le feras bravo vous avez beaucoup de courage pour defandre vos idees .

  2. BAYO

    Bien vrai penser à la couche juvénile c’est une des conditions sinequanon pour le bien-être de la jeunesse estudiante.

    Je sais que vous le faites, mais il serait important de penser davantage aux étudiants étrangers qui subissent triple précarité lors de leur formation en France.
    Madame la ministre je pense beaucoup à un projet éducatif France -Guinée.
    Construire une école en Guinée qui portera votre nom.
    Bien coordialement,

    Moussa BAYO
    Étudiant en master Didactique des langues.

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