De plus en plus d’enfants en situation de handicap sont scolarisés – Entretien à la Tribune – Le Progrès

Éducation nationale Publié le 23 septembre 2016

Ophélie Bedu, Stéphanoise mère d’un jeune autiste, a été reçue lundi 19 septembre 2016 au ministère de l’Éducation nationale, après avoir posté un message poignant sur Facebook.
La ministre, Najat Vallaud-Belkacem, répond aux questions du journal La Tribune – Le Progrès de Saint-Étienne.

Votre ministère a reçu lundi 3 parents d’enfants handicapés et répondu ainsi à la demande du collectif Citoyen handicap. Pouvez-vous nous dire le pourquoi de cette démarche plutôt constructive ?
Depuis 2012, 24 % d’élèves en situation de handicap supplémentaires sont scolarisés en milieu ordinaire. L’année dernière, ce sont ainsi près de 280 000 élèves en situation de handicap qui étaient scolarisés à l’école ordinaire.
Les progrès sont immenses. Néanmoins, bien que la loi de Refondation ait clairement énoncé que l’école “reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser,
[…] [et] veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction”, et que nous ayons fait des progrès importants depuis lors, il ne faut pas nier les difficultés que l’on peut encore rencontrer sur le terrain.
C’est pourquoi, je pense qu’il est essentiel d’écouter avec attention les familles qui sont dans le désarroi, parce que certaines procédures ne sont pas encore assez fluides ou efficaces. Ces
témoignages me permettent d’aller plus loin encore dans mon action.

Qu’avez-vous retenu de leurs demandes et doléances ?
Nous devons améliorer nos relations avec les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) afin d’être plus réactifs ; il est nécessaire de prendre en compte les temps indispensables aux MDPH pour évaluer les situations et élaborer les projets personnalisés
de scolarisation (PPS). Dans les services de l’Éducation nationale, nous devons améliorer notre capacité à réagir, à répondre au plus vite aux besoins des élèves, lorsqu’ils sont notifiés
par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Ces procédures sont parfois longues, mais elles permettent aux familles d’accéder aux compensations auxquelles elles ont droit pour leur enfant.

Pensez-vous qu’il y aura des choix faits par l’État dans ce domaine ?
Oui, l’École inclusive demande des efforts importants, mais l’enjeu les justifie pleinement. Elle demande aussi une cohérence et une action collective, car si l’École peut beaucoup, elle ne peut pas tout, toute seule, et je tiens à dire que les collaborations mises en place avec Ségolène Neuville sont essentielles.
Je pense, par exemple, aux unités d’enseignement pour jeunes autistes (110 au total jusqu’en 2017) que nous installons dans les écoles maternelles. Je pense également à l’externalisation
des unités d’enseignement (plus de 300 déjà et 100 nouvelles en 2016-2017). Car, en installant dans les écoles des unités d’enseignement, avec les professionnels du secteur médico-social
présents au sein même des bâtiments scolaires, c’est la scolarisation en milieu ordinaire que nous faisons progresser.
Tendre vers une société inclusive, c’est permettre aux enfants, quels que soient leurs besoins, de dire : “Je vais à l’école”.

Certains parents déplorent le fait « que tout soit programmé pour écarter du milieu ordinaire tout ce qui sort de l’ordinaire ». Pensez-vous que tout soit fait pour permettre à certains enfants handicapés de poursuivre leur scolarité à l’école ?
Année après année, de plus en plus d’enfants en situation de handicap sont scolarisés dans les écoles et les établissements relevant du ministère de l’Éducation nationale : ils sont près de 280 000 en 2015-2016, soit 7,6 % de plus que l’année précédente. Mais je le sais, pour certains d’entre eux, le parcours est encore difficile. C’est pour cette raison que le dispositif Aide handicap
école (1) est renforcé. Il permet d’accompagner les familles qui rencontrent des difficultés pour leur enfant. À chaque rentrée, une équipe formée et attentive répond aux appels des familles, fait le lien avec les services académiques, mobilise tous les acteurs, pour que les situations trouvent au plus vite une solution.

Selon vous, le choix d’orienter différemment l’enfant ne doit-il pas revenir entièrement aux parents ?
L’orientation des élèves en situation de handicap est faite par la Commission
des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) après évaluation. Les parents expriment leur souhait dans le projet de vie qu’ils ont pour leur enfant. Leurs souhaits
sont pris en compte et, en cas de désaccord, différentes procédures sont prévues pour que les familles puissent être entendues.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a été une avancée majeure pour toutes les personnes en situation
de handicap. Nous n’avons eu de cesse, depuis 2012, de la rendre opérationnelle dans le quotidien des familles et des enfants, et pour la scolarisation des élèves en situation. Mais nous devons aller encore plus loin, pour que parcours scolaires de jeunes en situation de handicap se conjuguent avec réussite scolaire et insertion professionnelle.

Propos recueillis par Christine Chaumeil pour La Tribune – Le Progrès de Saint-Étienne.


Manque d’auxiliaires de vie : ce que dit la ministre
Le problème récurrent, évoqué par les familles, est le manque d’auxiliaire de vie scolaire et la précarité de leur statut. « S’agissant de l’accompagnement des élèves en situation
de handicap, l’implication du gouvernement est forte, assure la ministre de l’Éducation nationale.
La professionnalisation des personnels se poursuit, précise Najat Vallaud-Belkacem.
Déjà 6.000 assistants d’éducation, ayant exercé durant six ans des fonctions d’accompagnement du handicap, bénéficient d’un CDI. À terme, ils seront 28 000. »

La ministre note que « 700 postes d’Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont été créés sur les deux dernières années. Mais bon nombre d’élèves sont accompagnés par des personnels en contrat aidé, et je souhaitais mettre fin à cette situation de précarité des personnels, qui peut notamment générer des ruptures d’accompagnement en cours d’année scolaire. »
Durant la Conférence nationale du handicap (CNH), en mai dernier, François Hollande a annoncé que 56 000 contrats aidés seraient transformés en 32 000 emplois AESH. « Cette transformation va s’opérer sur cinq ans, poursuit Najat Vallaud-Belkacem. À terme, plus de 50 000 emplois d’accompagnant, formés et stabilisés au sein des équipes pédagogiques assureront un accompagnement de qualité. Dès cette année, plus de 6 000 emplois d’accompagnants d’élèves en situation de handicap vont être ainsi créés. »

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16 commentaires sur De plus en plus d’enfants en situation de handicap sont scolarisés – Entretien à la Tribune – Le Progrès

  1. Hassan

    Entre considérer et réaliser ce que le futur rend au et en commun, peu de verbe)s ne saurai)en)t s’y restreindre, et donc de moins en moins ne le seront, quelle belle réalité…

    D’ailleurs beaucoup, tellement, suffisamment, d’histoire)s s’ajoute)nt humainement à chaque autre et, dans leur)s ensemble)s, bien trop évidemment, le)s)quel)s s’y perdraient, en conscience)s, une, certaines, quelques, plusieurs valeurs…

    Il ne peut y avoir de minimum et/ou de maximum que dans l’invisible ordinaire…

    Bien à Vous…

    Merci…

  2. perret

    Mme la Ministre, Encore une fois je remets le message d’une de mes amis qui a des jumeaux tous les 2 handicapés, ils sont atteints du syndrome de prader-willi, je vous invite d’ailleurs à visiter sa page Facebook https://www.facebook.com/unpetitpas.fr/. Elle mène une guerre au quotidien comme de nombreux parents, et lorsque l’administration ce mets à voir des chiffres et non plus des humains cela devient innommable. Ci-dessous sa colère et son message j’espère sincèrement Mme Najat Vallaud-Belkacem que vous ou quelqu’un de votre cabinet prendrez le temps de la contacter pour lui donner des réponses, et qu’elle puisse se sentir aider entendue et éventuellement lui expliquer pourquoi elle est obligée de lutter de cette façon.

    Caroline Richard, très en colère
    A mon tour aujourd’hui de crier ma colère et mon indignation.

    Je suis Caroline Richard, maman de deux enfants « différents », deux jumeaux de bientôt 6 ans, Arthur et Antoine qui souffrent du syndrome de Prader-Willi, une maladie extrêmement grave et complexe. La liste des symptômes est très longue et contient notamment des troubles du comportement, des retards d’apprentissage, des déficits hormonaux sévères et une absence totale de satiété.

    Mais je ne suis pas là aujourd’hui pour vous parler de cette maladie rare.

    Je suis là pour crier ma colère et mon indignation.

    Chaque jour j’affiche la bonne humeur et le sourire de rigueur de la maman qui contrôle tout, qui assure et qui aide au mieux ses enfants « différents » envers et contre tout. Comme beaucoup.

    Pourtant aujourd’hui, j’ai entendu la mauvaise nouvelle de trop.

    Aujourd’hui, la maîtresse de mon Arthur m’annonce que son AVS (que nous avons eu tant de mal à avoir) ne sera plus là à partir du lundi 3 octobre.

    Nous sommes mercredi 28 septembre. Plus que deux jours d’école avec AVS, puis, plus rien.

    Evidemment !

    A leur recrutement les AVS savent qu’elles n’auront qu’un CDD de deux ans non renouvelable. On leur annonce d’ailleurs dès le départ : « Surtout, si vous trouvez un autre travail : prenez-le ! ». Comment espérer que nos enfants « différents » soient aidés et guidés dans de telles conditions ?

    « Qu’à cela ne tienne ! », me direz-vous : « recrutons donc une nouvelle AVS ! ».

    Ahhhhh, si seulement c’était aussi simple !!! Et bien non… L’inspection académique a décidé que les recrutements d’AVS seraient gelés jusqu’en janvier. Donc pas de recrutement, pas d’AVS pour aider Arthur à apprendre et à se sentir un peu moins « différent ».

    Arthur a BESOIN de son AVS 20 heures par semaine.

    Sans son AVS, Arthur ne tient pas en place, il ne travaille pas, il ne se concentre pas, il ne comprend pas les consignes, bref, il ne progresse pas.

    Sans son AVS, Arthur reste des minutes entières dans la cour de récré à regarder à travers les grilles, dehors, sans rien faire.

    Sans son AVS, Arthur n’arrive pas à aller vers les autres, à communiquer.

    Sans son AVS, Arthur qui entame sa 4ème année de maternelle, ne pourra sûrement pas aller en CP dans un an car les acquis ne seront pas suffisamment solides.

    « Et la maîtresse dans tout ça ? », me direz-vous ? Et bien la maîtresse gère tant bien que mal l’apprentissage des 29 autres élèves de la classe qui demandent eux aussi un peu d’attention…

    Alors, me voilà repartie à l’assaut de Madame l’Administration.

    – Mail à l’enseignant référent.
    – Appel à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) qui me dit après 5 essais et 5 fois 5 minutes de musique de fond (c’est très long 5 mn quand on attend…) « Nous, on fait la notification, madame, mais ensuite on ne peut plus rien pour vous, appelez donc l’inspection académique ! »
    – Appel à l’inspection qui sonne, sonne, sonne inlassablement jusqu’à vous raccrocher au nez puisque personne ne répond.

    Une nouvelle bataille à affronter.

    Ne jamais rien lâcher. Mais malheureusement, parfois, c’est le corps et le cœur qui lâchent.

    Si seulement, ces personnes pouvaient se mettre un tout petit peu à notre place…

    Je vous demande aujourd’hui une faveur : pouvez-vous partager ce message ?

    Je ne sais pas si cela pourra nous aider en quoi que ce soit mais UN PETIT PARTAGE ce n’est rien à côté de la lutte acharnée que mon Arthur mène chaque jour pour avancer, grandir et apprendre, comme ses petits camarades d’école.

    J’aimerais aussi que soit pointée du doigt la dure réalité que doivent affronter les enfants « différents » et leurs parents. Car même si la loi de 2005 a fait beaucoup avancer les choses, elle est encore bien loin de donner une aide satisfaisante dans nos situations si complexes et difficiles à gérer.

    Merci à vous pour votre écoute et vos partages

  3. sarrazin pascal

    Je pense que le problème est que nos politiques ne vivent pas dans le vrai monde le notre.Il y a des témoignages très nombreux et plus cachés grâce aux réseaux sociaux.On nous parle chômage on nous parle formation pourquoi ne pas investir dans ces postes qui hélas ne sont pas près de manquer car nous aurons toujours des enfants avec des handicaps.Pourquoi créer une différence dès l’enfance.
    Quand nos politiques s’intéresseront à la vie de leur concitoyens et non aux dorures de l’état.
    Il ne faut pas s’étonner de l’abstention aux éléctions car la politique n’est que promesses et mensonges.

  4. sarrazin

    Je pense que le problème est que nos politiques ne vivent pas dans le vrai monde le notre.Il y a des témoignages très nombreux et plus cachés grâce aux réseaux sociaux.On nous parle chômage on nous parle formation pourquoi ne pas investir dans ces postes qui hélas ne sont pas près de manquer car nous aurons toujours des enfants avec des handicaps.Pourquoi créer une différence dès l’enfance.
    Quand nos politiques s’intéresseront à la vie de leur concitoyens et non aux dorures de l’état.
    Il ne faut pas s’étonner de l’abstention aux éléctions car la politique n’est que promesses et mensonges.

  5. Gérard Eloi

    Bonne soirée à toutes et tous,

    Je viens de lire attentivement tous les commentaires, après avoir déjà pris connaissance du billet qui les a suscités.

    Je comprends, enseignant retraité d’une école pour jeunes en difficultés, le scepticisme de certain(e)s internautes suite aux propositions de Madame Belkacem.(Je pense à Damepingouin, Le Danois, Melina,…,pour ne citer qu’eux).

    Mais je tiens à rappeler ceci : depuis les années 50-60, des accords ont été signés entre la France (d’abord ses Régions frontalières, Nord,…) et la Belgique, afin que la Belgique accueille les jeunes (puis garde les moins jeunes) handicapés français. Progressivement, des institutions, au départ animées de gens de bonne volonté et sans forcément d’esprit mercantile, ont éclos le long de la frontière. Un peu à la fois, ces maisons d’accueil et d’éducation ont grandi, se sont dotées de conseils d’administration, où certains administrateurs ont attrapé pas mal de points communs avec les actionnaires des SA. Dans beaucoup d’institutions, la rentabilité est devenue le premier commandement. Les DDASS ont vite compris le système, et ont offert des montants pour les journées d’entretien bien plus importants que ce que payait la Sécu belge d’abord, l’AWIPH ensuite. Le “tour” était joué, avant même le traité de Maastricht : la France payait suffisamment, non pas à la Belgique, mais aux institutions privées qui en avaient la charge, la possibilité de “délocaliser” ses handicapés Outre-Quiévrain.

    Le “livre noir” raconte se qui s’est passé en remontant jusqu’en 1960 :
    http://www.unapei.org/IMG/pdf/livre_noir_du_handicap_unapei.pdf

    Cet article donne une vision un peu plus récente :
    http://www.ceciliagondard.be/plus-de-8000-francais-handicapes-dans-les-centres-daccueil-en-belgique/

    Ceci posé, revenons aux propositions de Mme Belkacem (qu’on ne peut tenir responsable de la situation 1960-2012).

    Elle propose une meilleure coordination écoles-MDPH. (Le livre noir évoquait des insuffisances jusqu’ici dans ces MDPH).

    Pour que les écoles MDPH puissent oeuvrer ensemble, il faut des outils. Les projets scolaires personnalisés (PPS), dont il est question depuis 2015, sont l’outil de base.

    PPS bien nécessaires aussi pour une véritable école inclusive, dont le projet est né en 2014. (Je peux affirmer par expérience que cette école inclusive est une formidable source de motivation, donc d’apprentissage et de réussite, pour les jeunes à qui on la propose. J’en ai largement utilisé des fragments, si l’on peut dire, sans l’avoir appelée ainsi, pendant ma dernière dizaine d’années d’activités, avec des collègues enthousiastes).

    Enfin, des internautes s’inquiètent (à juste titre c’est vrai) de certaines conditions d’emploi précaires. Donc, inconfortables aussi et peut-être d’abord pour les élèves.
    Sur ce plan de la précarité de l’emploi, Mme Belkacem a aussi des propositions (relire ci-dessus) :

    “…bon nombre d’élèves sont accompagnés par des personnels en contrat aidé, et je souhaitais mettre fin à cette situation de précarité des personnels, qui peut notamment générer des ruptures d’accompagnement en cours d’année scolaire…
    … Cette transformation va s’opérer sur cinq ans, poursuit Najat Vallaud-Belkacem. À terme, plus de 50 000 emplois d’accompagnant, formés et stabilisés au sein des équipes pédagogiques assureront un accompagnement de qualité. Dès cette année, plus de 6 000 emplois d’accompagnants d’élèves en situation de handicap vont être ainsi créés. »

    Le chantier est énormes, de grands pas sont déjà faits vers un renouveau. Attendons avec au-moins un peu de confiance la progressive réalisation de vos justes espérances.

    Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire jusqu’au bout,… en étant désolé d’avoir perdu beaucoup de mon esprit de synthèse… sans doute à cause du poids des ans

  6. damepingouin

    Ahem… Il faudrait peut être que Son Altesse Madame la Ministre arrête les rêves éveillés. La scolarisation des enfants extraordinaires ets toujours aussi difficile, la MDPH est un monstre administratif qui écrase les familles, les enfants et parfois même la bonne volonté de certains enseignants/directeurs. C’est ubuesque pour certaines personnes que je côtoie. Donc il faudrait penser à cesser de faire l’autruche, à refuser les solutions excluantes et à imposer une véritable INCLUSION avec des AVS formées et stables.

  7. MARTINE PERIGNON

    Quand je pense à tous ces enfants en situation d’handicap qui attendent un accompagnant pour avoir le droit d’être scolarisé comme les autres, cela me rend malade et extrêmement triste. J’ai accompagné des enfants durant 8 années (
    3 ans EVS et 5 ans Assistante d’Education). je m’étais auto-formée à l’autisme et pourtant j’ai été congédiée à 58 ans après 8 ans de dévouement total aux enfants.
    Je suis au chômage depuis 2 ans et demi. je souhaiterais par dessus tout retravailler au contact de ces enfants et pourtant l’Inspection des Landes refuse de me faire un nouveau contrat alors que j’y ai droit. Pourquoi ? Je croyais qu’il fallait aider les séniors. Bientôt je serai en fin de droit alors que je pourrais être si utile et revoir les yeux des enfants briller. Le sourire de ces enfants délaissés est le plus beau des cadeaux. Madame la Ministre, je vous en supplie, faites que ces emplois d’AVS soient plus perennes et reconnus comme un vrai emploi.

  8. Herrou

    Lamentable. Comment être autant à côté de la plaque à ce point di haut de son piedestal elle se moque bien de la réalité. 80 pour cent des autistes sont descolarisés. 6000 enfants sans avs. Les avs pas formés à l handicapes de l enfant.des dix aîné de meurtres d enfants handicapés par leur mère depuis le debut de l année. Des suicides. Le ras le bol est complét mensonges sur mensonges.notre réponse sera notre vote.

  9. Lachgar sandrine

    Je suis AVS aesh est désormais en CDI cela fait maintenant 8 ans que je travailles auprès d’enfants extra- ordinaires! Pourtant maigres cette vocation et même après un CDI , mon salaire est de 619 euros pour 20 heures trente. C’est vrai qu’après 8 ans on commence à avoir de l’expérience mais pourtant rien ne change concernant notre statut, un peu décourageant et cela pousse certaines AVS à démissionner malheureusement. Espérons de tout cœur que les choses évoluent.

  10. Melina

    Il y a encore trop d’enfants qui restent chez eux sans solutions et scolarisé un enfant pour une heure par semaine ca ne sert à rien. A quand des avs vraiment formés? Il y a tellement de personnes qualifiées comme des éducateurs au chômage. Bougez vous. Nos enfants sont français et nous parents payont des impôts et votont.
    La France a un trop grand retard prenez exemple sur nos voisins.

  11. AUTARD

    Aide Handicap Ecole : j’aurai bien aimé connaitre ce dispositif avant de me faire du mauvais sang de mai à mi-septembre, et encore j’ai de la chance un collège accueille mon fils depuis lundi, en revanche je passe sur les inepties que l’on m’a proposées.
    Courage aux autres familles et merci aux associations pour les informations et tout le reste (sacré boulot).

  12. Le danois

    Malheureusement face à l handicap les parents sont seuls, notre ministre n’y connais rien, nous c’est par le milieu associatif que nous avons pu faire avancer notre fils, méthode 3 i , stimulation individuelle intensive interactive, avoir une avs ne sert à rien si elle n’est pas formée, en avons eu l’expérience, et oui 40 ans de retard en France sur l’autisme et bien d’autres choses encore, j’ai honte !!!!!

  13. hamid ikhnoucha

    salut
    je suis très fier de la clairvoyance
    *** Construisons ensemble, une école public où l’enfant ayant un handicap sera une priorité***
    mes respects

  14. Foliot

    En attendant Mme Belkacem, depuis 11 ans, les AESH travaillent sans formation spécifique (langue des signes, braille, troubles du comportement, autistes, tous les dys, etc…) ou attendent un poste quand des élèves notifiés par la MDPH attendent un accompagnant ! Faut-il attendre 6 ans parfois 8 pour pérenniser l’emploi d’un accompagnant au SMIC et jamais à temps plein ? Comment voulez-vous garder du personnel compétent pour ces enfants dans ces conditions ?

  15. Collectif Indépendant ATSEM de France

    Parlons des Atsem Madame la Ministre puisque vous ne l’abordera pas Comme d’habitude. Parlons de leurs missions avec ces enfants. Nous attendons les AVS durant des mois voir une année. Et le processus recommence lorsque l’AVS démissionne car elle est épuisée moralement. Ce que nous comprenons.
    En attendant, Les ATSEM assurent cette mission, 9h par jour puisque ces enfants fréquentent également le temps périscolaire.
    Travaillons Ensemble Madame là ministre.
    La sécurité et le bien être de ces enfants ne sont pas respectés à l’heure actuelle. Levons le voile sur des non dits.
    Construisons ensemble, une école public où l’enfant ayant un handicap sera une priorité et non plus un poid pour les ATSEM.
    Nous attendons votre prise de contact.

  16. Marciniak brigitte

    Najat ! Il faut aussi une formation spécifique dans les ESPE! Beaucoup d’enseignants ne connaissent rien aux différents handicaps !! (autisme, dyspraxie, dyslexie….) cela nécessite un travail collectif et renforcé de tous les partenaires (enseignants, rased, CMPP,…)

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