Najat Vallaud-Belkacem s’est rendue au lycée polyvalent Ella Fitzgerald de Saint-Romain-en-Gal (Isère) vendredi 17 février 2017 pour échanger avec la communauté éducative et des lycéens sur les différentes initiatives mises en place pour prévenir le décrochage scolaire et offrir une deuxième chance. A cette occasion, dans une interview accordée au Dauphiné Libéré, elle rappelle que le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans qualification est passé de 140 000 à 98 000 par an. Et ce chiffre sera proche des 80 000 fin 2017
Est-ce que les mesures prises contre le décrochage scolaire portent leurs fruits ?
La dynamique est très importante. Alors qu’il y a 5 ans, environ 140 000 jeunes sortaient du système scolaire sans qualification, ce chiffre a été ramené à 98 000 en 2016. Et il sera proche de 80 000 fin 2017. Cela résulte des actions mises en place après l’adoption de notre plan “Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire”, en novembre 2014.
Table ronde sur les nombreuses initiatives du lycée Ella Fitzgerald de Saint-Romain-Gal (Isère) pour lutter contre le décrochage scolaire. pic.twitter.com/ZrA17duDej
— Najat Belkacem (@najatvb) 17 février 2017
Il prévoit des mesures de prévention : formation des enseignants pour qu’ils puissent détecter les signes avant-coureurs du décrochage, création de référents “décrochage”, possibilité pour un élève de plus de 15 ans de faire une respiration en restant sous statut scolaire, rendez-vous réguliers avec les parents pour les CP, 6e, 3e, droit de re-préparer l’examen dans son établissement d’origine après un échec en étant accompagnés…
Pour les élèves qui ont déjà décroché, nous avons instauré un droit au retour en formation. Les moins de 25 ans peuvent demander à revenir et on les accueille en les aidant d’une bourse de reprise d’études. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes sont concernés par cette mesure.
#Décrochage : réduction à 98 000 jeunes sortant de formation initiale sans diplôme en 2016. Les 80 000 visés en 2017 https://t.co/LLMSrlnUlX pic.twitter.com/k82oAPE0za
— Éducation nationale (@EducationFrance) 17 février 2017
Vous inaugurez aujourd’hui une école maternelle. Où en êtes-vous du développement de la scolarisation dès l’âge de deux ans ?
On a ouvert 1 200 classes de pré-petite section. Car au début des années 2000, 30 % des petits de deux ans étaient scolarisés. Mais en 2012, la pré-scolarisation avait été réduite à 11 %. On a toujours considéré que cette pré-scolarisation était une chance immense. Elle permet un développement social, cognitif. Elle permet aussi de prévenir les difficultés scolaires.
Alors on l’a développée, en particulier dans les zones d’éducation prioritaire et les zones rurales. En éducation prioritaire, aujourd’hui on est à 21 % d’enfants de deux ans scolarisés. On vise un objectif de 30 %. On a engagé toute une campagne d’information avec les caisses d’allocations familiales, avec les acteurs sociaux pour en montrer l’intérêt aux parents. Et ça marche de mieux en mieux.
Une autre réforme majeure du quinquennat fut la réforme du collège, et notamment la généralisation de l’accompagnement personnalisé et des enseignements pratiques interdisciplinaires. Est-ce que ces dispositifs fonctionnent?
Dans les retours que l’on a, l’accompagnement personnalisé contribue clairement à améliorer la prise en compte de tous les élèves. C’était ça le vrai sujet. Le malaise ressenti par un certain nombre d’enseignants ces dernières années venait parfois du fait qu’ils avaient au sein d’une même classe des élèves de niveaux très différents. Tout le sens de la réforme du collège a été de prévoir des moments, notamment en 6e, pour rendre plus facile ce que nous appelons la différenciation pédagogique et pour faire travailler les élèves sur ce qu’ils n’ont pas compris. C’est le sens de l’accompagnement personnalisé. C’est quelque chose qui est bien accueilli. On a le temps et les moyens de le faire car la réforme du collège s’accompagne de création d’emplois. 2 000 postes à la rentrée 2016 et 2000 lors de la rentrée 2017.
Tags : Préscolarisation, lutte contre le décrochage
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سلام عليكم اختي نجاة ورحمة الله وبركاته اسمي فريد احثور فاعل جمعوي من قبائل صنهاجة التابعة للحسيمة اختصاصي في التنمية القروية والبيئة حاصل على عدة شواهد في المجال الجمعوي من وكالة التنمية الاجتماعية جمعيتنا في حاجة ماسة لعقد شراكة مع المهتمين بالبئة والتنمية القروية هل يوجد مهتمين بها المجال ايتها الوزيرة المحترمة