La loi sur la parité est la source de divisions originelles des féministes. Et Najat-Vallaud Belkacem, ancienne ministre du droit des femmes est l’héritière de ce combat. Fille d’immigrée, la « petite paysanne de la terre aride du Rif » est tiraillée entre la place que sa famille lui assigne en tant que fille et son désir d’intégration. Elle tient bon et débarque à Sciences-Po à 20 ans, alors que les féministes se déchirent sur la question des quotas en politique. Attachée parlementaire auprès d’une députée femme, elle découvre la violence des débats sur la parité, la mauvaise foi des partis qui accusent les femmes d’incompétence. La déflagration du 21 avril 2002 sert de « déclencheur » à son ascension politique fulgurante qui aiguise la jalousie des hommes. Elle avoue parce que femme travailler trois fois plus, ignorer les blagues sexistes de ses collègues politiques et des médias, fustige l’image de « cruche » de la candidate Ségolène Royal, alors qu’elle est sa porte parole. Douze ans après le vote de la loi sur la parité, c’est elle qui en tant que Ministre du droit des femmes durcit les sanctions financières à l’encontre des partis. Et pourtant elle concède « On n’est pas prêt pour avoir une femme présidente de la République et c’est déprimant » !
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