Plus de deux mois après le séisme dévastateur en Haïti, 590 enfants en cours d’adoption par des parents français sont toujours sur place, exposés à de graves risques sanitaires et psychologiques.
Depuis le 12 janvier (date du séisme), seulement une centaine d’enfant ont pu être rapatriés en France, jusqu’à ce que le Ministre des affaires étrangères décide de tout bloquer, sans véritable explication donnée aux parents.
Le silence de l’Etat français a trop duré: je m’associe pleinement au collectif SOS Haïti qui exige des réponse, des décisions et de l’action concrète, vite. Nous avons d’ailleurs accueilli cette semaine leur conférence de presse à l’Hôtel de Ville: une famille lyonnaise a tragiquement perdu un fils adoptif, décédé dans un orphelinat haïtien des suites d’une infection pulmonaire qui n’a pu être soigné par manque de moyens sur place.
Aujourd’hui Bernard Kouchner propose de mettre en place un sas en Martinique, où les enfants transiteraient avant leur départ définitif en France. Une proposition qui risque de retarder à nouveau l’arrivée des enfants dans leur familles françaises.
Une exception française qui me pousse à m’interroger sur la question du statut des parents adoptants en France. Cette situation particulièrement dramatique illustre une forme d’incapacité à traiter tous les parents sur un plan d’égalité. Pourtant, le lien qui unit l’enfant à ses parents adoptifs doit être considéré de la même manière que le lien biologique. Rappelons que la procédure d’adoption étant très longue, parents et enfants entretiennent pendant de longs mois, et bien souvent plusieurs années, des relations très fortes par le biais de cadeaux, d’appels téléphoniques, de visites, de photographies. Une attente que l’on peut comparer à celle des parents au cours de la grossesse: les règlements prévoient d’ailleurs une procédure de 9 mois qu’aucun Conseil Général ne parvient à tenir.
Ces enfants doivent retrouver leurs parents au plus vite: soutenez-les à partir de leur site internet SOS Haïti enfants adoptés.
Tags : adoption, famille, solidarité
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Bsr Najat,nous ne pouvons point laisser de commentaires à propos du billet “Brève de comptoir” car c’est marqué en dessous,”Les commentaires sont fermés”,lol,mdr,déjà,comme le café,et pourtant le billet date d’aujourd’hui…!
Excellente soirée,@+…!