Violences faites aux femmes, question au gouvernement et réponse de Najat Vallaud-Belkacem

Droits des femmes Publié le 25 novembre 2012

Ce mercredi 21 novembre, en réponse à une question au gouvernement sur les violences faites aux femmes et les difficultés de mise en œuvre de l’ordonnance de protection, la ministre dit l’engagement total qui est le sien et celui du gouvernement puis a décrit les premières mesures visant à mieux lutter ces violences qui ont touché plus de 500 000 personnes sur les deux dernières années.

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, monsieur Guy Geoffroy, je vous sais gré de votre question. Je sais l’engagement qui est le vôtre ainsi que le rôle que vous avez joué dans l’adoption de la loi du 9 juillet 2010, et je vous en remercie.

Cette loi a introduit dans notre droit des dispositions extrêmement importantes et intéressantes pour la protection des femmes victimes de violences conjugales. Nous savons combien elles sont insuffisamment appliquées aujourd’hui. Nous connaissons le nombre de victimes de violences conjugales : plus de 500 000 sur les deux dernières années, nous dit-on. Nous connaissons la spécificité de ce type de violences et les difficultés qu’éprouvent les victimes pour mettre un terme au cycle infernal des violences.

À quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre prochain, les projecteurs vont se braquer sur ces victimes, avec empathie et compassion. Mais nous, puissance publique, sur tous les bancs de cette Assemblée, nous nous devons d’avoir plus que de l’empathie et de la compassion : nous avons bel et bien une politique publique sur ce sujet.

Cette politique publique consiste d’abord à mettre en lumière cette réalité et à sortir du huis clos conjugal ces phénomènes, ces violences qui ne sont pas de l’ordre du privé : ce sont des violences massives. L’Observatoire national des violences et les campagnes d’information régulière que nous comptons mener serviront à cela.

Il faut ensuite former les professionnels : si l’ordonnance de protection n’est pas suffisamment appliquée, c’est parce que les professionnels ne se sont pas emparés du sujet. Il faut faire en sorte que les femmes victimes de violences soient mieux accueillies, notamment dans les commissariats et les gendarmeries, mais aussi développer les unités médico-judiciaires sur le territoire car nous savons que ce sont des réponses extrêmement importantes. Il faut enfin mieux suivre les auteurs de violences, je le disais ici même hier : c’est essentiel pour éviter la récidive.

Monsieur le député, soyez certain d’une chose : mon engagement est total, ainsi que la détermination du Gouvernement tout entier, afin qu’en matière de violences, intimité ne rime plus avec impunité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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