Un plan numérique ambitieux à la rentrée 2016 : formation des enseignants, ressources pédagogiques, équipement

Ce vendredi 7 novembre 2014, au lendemain de l’émission “En direct avec les Français” avec le président de la République, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, était l’invitée d’iTélé.
Retrouvez ici l’extrait de l’interview portant sur le plan numérique éducatif annoncé par le président de la République.

A lire aussi l’article de l’Obs : « L’école à l’heure du numérique : ils ont testé, ils ont adoré ».

Éducation nationale Publié le 7 novembre 2014

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Un commentaire sur Un plan numérique ambitieux à la rentrée 2016 : formation des enseignants, ressources pédagogiques, équipement

  1. Alain Ecuvillon

    Bonjour,
    Longtemps, dans l’Education Nationale, assembler dans une même phrase les mots “numérique” et “pédagogie” n’était pas envisageable : le numérique, on l’acceptait, pourvu qu’il reste cantonné à des usages du type communication (messagerie, blogs, portails…) ou administration (notes, absences…) mais surtout pas pédagogie.
    Pour illustrer mes propos, les outils “phares” du numérique dans le secondaire, ce sont les outils de Vie Scolaire (Notes, absences, emploi du temps…), et les Espaces Numériques de Travail (ENT) ont souvent été soit confondus avec ces mêmes produits de vie scolaire, soit uniquement des portails permettant aux collectivités de communiquer avec les parents. Utiles, indéniablement, mais aident-ils en quoi que ce soit à l’acquisition des compétences par les élèves ?

    Votre discours, Madame la Ministre, marque clairement un changement bienvenu à ce niveau. Les tablettes dont vous parlez, n’ont en effet de sens que si elles sont l’extension de la pédagogie de l’enseignant vers les élèves.
    Il est d’ailleurs essentiel d’imaginer cet investissement (certes conséquent) d’abord en termes d’usages pédagogiques, mais aussi de formation des enseignants à ces usages : avant d’acquérir des tablettes, il faut savoir ce qu’on va en faire, sinon, elles ne seront qu’un gadget, un peu comme certains des Tableaux Blancs Interactifs, acquis grâce au plan ENR de 2009, qui ont ensuite pris la poussière, faute d’accompagnement des enseignants.

    Et le numérique à l’école, beaucoup d’enseignants (j’en rencontre des dizaines chaque semaine) sont aujourd’hui prêts à l’utiliser pour faciliter la transmission du savoir aux élèves.
    Les ENT d’aujourd’hui – qui sont à la fois ENT et plateforme pédagogique – permettent aux profs de créer, en ligne, un cours qui leur ressemble, agrégat de contenus personnels et de ressources pédagogiques tierces, agrémenté d’images, de sons et de vidéos.
    Ces cours, en ligne dans l’ENT sont disponibles depuis n’importe quel support (PC, tablette, smartphone), n’importe où (école, domicile, médiathèque) et n’importe quand.
    Ainsi, la pédagogie des enseignants ne s’arrête plus aux portes de la classe, elle est accessible à volonté pour les élèves, qui de plus plébiscitent l’aspect “moderne” de cet enseignement.

    Et ça marche !
    Le Ministère de l’Education Nationale rend disponible tous les ans la liste des lycées “à forte valeur ajoutée” : depuis deux ans, dans le meilleur lycée de ce classement, le lycée Plaine de Neauphle à Trappes (78), les enseignants ont mis en place une nouvelle pédagogie et utilisent pour accompagner ce changement une plateforme pédagogique novatrice (itslearning). Les résultats du lycée au baccalauréat sont ainsi passés de 64% de réussite en 2012 à 87% en 2014.

    Alors, oui, Madame la Ministre, en poussant le numérique pédagogique à l’école, et ce dés le primaire, vous permettez la mise en place d’une école améliorée et, à terme, la progression des scores de la France dans des classements tels que le PISA.

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