17ème Conseil des ministres franco-allemand : de nouvelles coopérations pour la recherche et l’enseignement supérieur

Enseignement supérieur et recherche Publié le 31 mars 2015

Ce mardi 31 mars 2015 s’est tenu à Berlin, le 17ème conseil des ministres franco-allemand réuni autour de la Chancelière fédérale Angela Merkel et du Président de la République François Hollande.

A cette occasion, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a rencontré Johanna Wanka, son homologue, ministre fédérale de l’Éducation et de la Recherche d’Allemagne. Les ministres ont échangé au sujet de leur coopération dans le domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Les deux gouvernements intensifieront leur coopération dans la recherche énergétique de même que dans la recherche sur la sécurité des technologies de l’information et les sciences humaines et sociales, contribuant ainsi à une plus grande compétitivité et croissance.

Les deux gouvernements renouvellent leur soutien au développement de l’Université franco-allemande (UFA) et affirment leur volonté d’en renforcer l’attractivité et de poursuivre la progression du nombre d’étudiants, de doctorants et de jeunes chercheurs d’ici à 2020.

Le Centre Marc Bloch situé à Berlin est l’un des fleurons de la coopération scientifique bilatérale. Ce centre franco-allemand de recherche en sciences humaines et sociales sera désormais doté d’une forme juridique pérenne qui en consacre le caractère binational.

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143 commentaires sur 17ème Conseil des ministres franco-allemand : de nouvelles coopérations pour la recherche et l’enseignement supérieur

  1. Sorel

    Madame la ministre,
    Au cours de leur scolarité collège, mes élèves bilangues euro ont bénéficié de 576h d’allemand. Ce ne sont pas des rejetons de l’élite, puisque ces dispositifs sont ouverts à TOUS.
    Après la réforme, si elle est engagée dans les termes envisagés, au bout de leur scolarité collège, ils n’auront eu 270h d’allemand.
    Je ne vois pas du tout en quoi c’est une avancée.
    C’est particulièrement injuste même de priver des jeunes issus de quartiers difficiles ou moins favorisés, des zones rurales, de cette possibilité de s’ouvrir sur le monde. Ces dispositifs sont au contraire garants d’une meilleure répartition de l’accès à la culture sur le territoire.

  2. Leroy Françoise

    Madame La Ministre,
    Je partage complètement l’abattement de mes collègues, professeurs d’allemand.
    Enseignant cette matière de puis plus de 30 ans, je suis anéantie par l’annonce de votre réforme visant à supprimer les classes bilangues anglais-allemand. Cette annonce est en totale contradiction avec la réalité du terrain économique d’une part, et les initiatives politiques en faveur du franco-allemand, d’autre part. Il semblerait qu’on s’attende à ce que seuls les Allemands sachent parler notre langue, pour nous ce n’est pas grave si on ne sait pas parler leur langue ..Les sections bilangues permettent à des élèves plus faibles de se donner plus de temps pour apprendre cette langue et c’est un facteur de motivation pour eux, car ça les rassure. Avec cette réforme, on ne pourra plus leur présenter l’avantage de cet apprentissage plus progressif tout en leur assurant d’acquérir les bases avant le lycée. Donc pourquoi choisiraient-ils une langue qu’ils pensent plus difficile que l’espagnol en LV2 s’il n’y a plus aucun avantage ? Dans le passé, c’était le même schéma et l’allemand ne s’en est pas sorti. Seules les sections bilangues ont permis de revaloriser l’enseignement de l’allemand et de le redynamiser, car le niveau 6ème favorise cela (meilleure participation, spontanéité des élèves de cet âge, enthousiasme). Cette réforme pourrait donc signer la disparition de l’allemand dans un proche avenir.. Quel gâchis !

  3. Alexander Schröer

    Madame la Ministre,

    professeur de francais en Allemagne, j’observe que les activités et échanges fleurissent là où il y a des sections européennes et des classes bilangues. Je vous prie respectueusement de laisser travailler mes collègues francais et de ne pas restreindre l’apprentissage de l’allemand aux collèges et lycées hyper-bourgeois – au nom de l’égalité des chances que vous – comme femme de gauche – ne devriez pas saboter.

    Espérant que vous ne voudrez pas être celle qui a tué l’enseignement de l’allemand en France, je vous salue le plus respectueusement possible.

  4. Bernard Comte

    Madame la Ministre,
    Etant secrétaire de l’Association Culturelle Franco-Allemande de Pontarlier, je suis très déçu par le projet de suppression de nombreuses classes bilangues en 6ième, de classes européennes et par la diminution des heures de langues. Beaucoup de personnes de notre région sont obligés de prendre des cours d’allemand pour leur emploi. Ce serait dommage qu’il y ait moins d’heures d’allemand dans les collèges, alors que le besoin de connaître plusieurs langues étrangères se fait sentir de plus en plus.
    Nous essayons de faire le maximum au sein de notre association et d’aider ceux qui le veulent pour qu’ils progressent dans leur connaissance de la langue allemande.
    http://acfapontarlier.wordpress.com
    Veuillez agréer, Madame la Ministre, mes meilleures salutations!

  5. violland

    Madame la ministre.
    Merci de pérenniser les classes bilangues et européennes qui donnent vie au franco-allemand, l’ Allemagne est à découvrir car méconnue des Français , son image est à améliorer , c est ce que nous faisons en cours d’allemand. Qui choisira l’ allemand en LV2, face à d’autres choix dans le même collège : italien , espagnol,??? C ‘est la mort annoncée de l’allemand. En primaire nous avons vu progressivement pratiquement toutes les écoles du secteur passer à l’anglais…Les classes bilangues étaient jusque là un bon moyen de relance des effectifs des classes d ‘allemand. Pourquoi casser ce qui marche avec votre réforme?

  6. Rizand Marie

    Madame la Ministre,
    mon désarroi n’a d’égal que mon ébahissement : comment pouvez-vous croire vraiment que la réforme que vous présentez aura pour conséquence l’accroissement du nombre d’élèves germanistes en France ? Venez voir de près le travail effectué dans nos classes, nos sections bilangues et euro, vous verrez qu’elles n’ont d’élitistes que la réputation qu’on leur prête et que l’on s’y ennuie certainement moins qu’ailleurs au vu de tous les projets qu’elles permettent. A l’heure où l’Europe devrait être une évidence pour tous, connaitre la langue de notre premier partenaire économique est un atout dont notre marché du travail ne peut se passer. Et pourtant, vous oeuvrez par cette réforme dans le sens inverse…
    Permettez-moi de vous dire, Madame, que je ne vous comprends pas, que les parents ne vous comprennent pas, et que ce type d’annonce contribue à l’image désastreuse qu’a l’enseignement des langues en général dans notre pays. Comment prendre au sérieux des disciplines qui ne sont par exemple pas représentées par une épreuve au brevet des collèges, contrairement à l’histoire des arts par exemple ?
    Pardonnez ce message décousu, mais, abasourdie par vos propositions, …j’en perdrais presque … mon latin !

  7. LAFONT

    Madame la Ministre,

    Comment pouvez-vous envisager d’améliorer le niveau des élèves français en langues étrangères avec vos propositions. Vous délayez l’horaire sur plus d’années mais l’exposition à la langue reste insuffisante. En tant que professeur d’allemand en collège et en lycée, je m’interroge sur la disparition des classes bilangues. Il ne s’agit pas d’égalité ou de problème d’élitisme, tous les élèves souhaitant faire bilangue le peuvent (c’est le cas dans la plupart des établissements, et dans le cas où une sélection se fait, elle est le plus souvent due au manque de moyens horaires alloués). Ce n’est pas un problème de relations franco-allemandes, elles sont au beau fixe et vos engagements dans la coopération franco-allemande au niveau de la recherche l’attestent. Alors pourquoi ?
    Madame La ministre, nous sommes nombreux à nous poser cette question. Nous espérons que vous réviserez rapidement ce point de réforme en réalisant tout le mal que vous créez pour ne tirer qu’un bénéfice très incertain, voir inexistant, selon moi.

  8. BEY Christiane

    Madame la Ministre,
    Comment votre formation politique peut-elle encore s’étonner des revers qu’elle subit élection après élection. Nous attendions de vous et de tout le gouvernement enfin une parole solide et efficace mais au lieu de cela vous excellez dans l’art du discours politique qui sert à cacher la véritable nature des réformes que vous proposez, autrement dit en bon français, vous excellez en langue de bois. Je comprends mieux pourquoi vous souriez autant sur les photos!
    Nous, les enseignants d’allemand, avons perdu le sourire depuis quelques temps car nous souhaitons continuer à enseigner la langue de Goethe au moins dans les conditions minimales que nous connaissons actuellement. Dans les pays de la langue de Goethe, tellement souvent cités en exemple, on commence l’apprentissage d’une LV2 à raison de 5 séquences hebdomadaires la première année et d’au moins 4 les années suivantes. Dans la plupart des établissements, on développe des enseignements bilingues. Les résultats sont là, beaucoup de nos amis germanophones pratiquent avec aisance une voire deux langues étrangères.
    Malgré les effets d’annonce, les explications pénibles que vous tentez d’apporter, nous ne voyons toujours pas quelle avancée votre réforme propose pour les langues, si ce n’est l’économie manifeste réalisée grâce à un éventuel transfert de l’horaire de langues du collège vers l’école élémentaire – où cet horaire n’est pas forcément respecté de façon aussi strict que ce que vous laissez entendre.
    Regardez de nouveau de près le mécanisme engendré par votre réforme, les classes bilangues vont disparaître et avec elles l’allemand LV1 ne sera plus enseigné qu’à une rare élite qui prendra la décision (très populaire à ce niveau, n’est-ce pas!) de faire commencer l’allemand à ses enfants dès le CP!
    Madame la Ministre, nous attendions vraiment mieux, nous l’avons dit dans les urnes, réagissez avant que la maison ne brûle !

  9. MS Benoit

    Madame la Ministre,

    Vous avez bien raison de supprimer les classes bilangues et euro, ces filières élitistes! Ainsi, seuls les élèves dont les parents auront les moyens de leur offrir des cours de perfectionnement auprès de professeurs privés ou dans les Instituts Goethe pourront bien maîtriser l’allemand et profiter des accords de coopération que vous signez, afin d’aller trouver un travail en Allemagne.

    Puisqu’il faut faire des économies à tout prix, pourquoi ne pas faire comme en Grèce et renvoyer les fonctionnaires, à commencer par les professeurs d’allemand?

    Heureusement que nous sommes dirigés par des hommes et femmes politiques qui eux-même ne sont absolument pas et en aucune circonstance passés par des filières élitistes…

  10. Olivier

    Madame la Ministre
    Même si je suis professeur d’allemand retraitée, je tiens à m’associer à ce mouvement de protestation et de colère que vous avez déclenché en prévoyant de supprimer les classes bilangues et européennes.
    Quel paradoxe quand on a connaissance des accords que vous avez signés avec votre homologue allemande! Avez-vous eu l’honnêteté de prévenir madame Wanka de ce frein que vous allez mettre à l’apprentissage de l’allemand? Quel paradoxe aussi quand on connaît la réalité du marché du travail où les germanistes sont en nombre insuffisant!
    J’ose espérer , madame, que vous prendrez le temps de la concertation et que tous ces témoignages vous aideront à revenir à une décision raisonnable et adaptée à l’ouverture et à la coopération que nous prônons tous.

  11. Nathalie CHAPTAL

    Madame la Ministre,

    à quoi bon signer ces accords si, dans le même temps, vous détruisez les classes bilangues, qui auraient été un vivier de germanistes idéal pour ce genre de filières?
    Dois-je vous rappeler où sont implantées de nombreuses bilangues? En Eclair, en milieu rural, dans des établissements au public socialement très hétérogène (comme le mien)! Il ne s’agit pas là d’élitisme, juste de proposer à des élèves intéressés et motivés d’apprendre la langue de notre 1er partenaire économique, langue parlée par 1 Européen sur 4.
    Il est déplorable que l’école de la République sacrifie l’apprentissage des langues sur l’autel des restriction économiques: quel avenir pour nos petits Français dans l’Europe de demain? Quel avenir sur le marché du travail pour des élèves qui maitriseront, au mieux, une langue étrangère, car l’apprentissage de la 2ème aura été sacrifié?
    Que devez-vous à cette école de la République que vous êtes en train de fouler du pied? Beaucoup de choses, je crois… il serait bon de s’en souvenir!

  12. Hannequart

    Madame la Ministre,
    Empêcher de commencer l’apprentissage de l’allemand en 6ème comme c’était les cas dans presque toutes les 6èmes bilangues (125 sur 125 dans l’académie de Rouen) à l’exception de l’Alsace et du département de la Moselle et prétendre qu’on pourra maintenant le faire dès le CP est un leurre. Tous les rectorats ou Inspections académiques vous confirmeront que:
    1-que le système d’enseignement des langues en primaire n’autorise qu’une seule langue par cohorte, en continuité du CP au CM2, et enseignée par le maître dans sa classe;
    2- que nous n’avons pas de ressources en allemand;
    3- que les parents n’attendront pas la 6e pour l’anglais. Ils demandent l’anglais tout de suite et le plus tôt possible.

    Pendant des années, les professeurs d’allemand se sont dépensés sans compter pour préserver la diversité linguistique en primaire. Ils n’y sont pas parvenus et l’institution a mis en place les classes bilangues telles que nous les connaissons aujourd’hui pour “sauver” l’allemand. Ce dispositif a effectivement permis de stabiliser l’effectif des germanistes.
    Telle qu’elle est proposée, la réforme de l’enseignement des langues en collège
    tue l’allemand qui ne pourra pas être implanté en primaire et sera moins attractif en 5ème.

    J.M. Hannequart – Professeur d’allemand en CPGE

  13. Dag Kid

    Chère Madame la Ministre,

    Quand je lis :

    « Les deux gouvernements renouvellent leur soutien au développement de l’Université franco-allemande (UFA) et affirment leur volonté d’en renforcer l’attractivité et de poursuivre la progression du nombre d’étudiants, de doctorants et de jeunes chercheurs d’ici à 2020 »,

    je me demande où on trouvera ce nombre d’étudiants, de doctorants et de jeunes chercheurs bilingues franco-allemands. Ou alors je n’ai pas tout compris et il est prévu qu’il leur suffira d’échanger en anglais, de toute façon ?

    Quelle hypocrisie de prétendre promouvoir les langues et de démolir les classes bilangues, un dispositif qui a fait ses preuves et qui marche !
    Quelle hypocrisie aussi de faire ça sous prétexte d’élitisme ! les classes bilangues ouvrent justement des possibilités intéressantes à certains élèves qui sont tout sauf privilégiés, mais qui ont une grande envie d’apprendre.

    Madame la Ministre,
    C’est faire preuve d’intelligence que d’élaborer et de discuter une réforme avec les partenaires concernés, impliqués, et de bonne volonté, et d’éventuellement faire marche arrière sur des points qu’on a pas vu avant. Faites le, svp !

    Signé :
    Un professeur d’allemand dont les élèves ne s’ennuient pas en classe, gardent un excellent souvenir de leurs multiples voyages et échanges, et auxquels élèves le fait d’avoir appris l’allemand a ouvert pour certains des portes très interessantes.

    D.K.

  14. Caty Françoise

    Bonjour Madame La Ministre ,
    voir toutes ces belles photos me réjouit certes mais me laisse en même temps un goût amer et me plonge dans la perplexité lorsque je songe à la réforme qui est envisagée pour le collège , réforme faisant peser de graves menaces sur l’enseignement de l’allemand en France et remettant en question l’immense travail et le non moins immense investissement de l’ensemble des professeurs d’allemand dont la discipline est en permanence fragilisée et qui eux-mêmes doivent régulièrement faire face aux préjugés persistants . Pourquoi vouloir réserver l’accès aux classes bilangues anglais -allemand aux élèves ayant fait de l’allemand en primaire , pourquoi vouloir supprimer les sections européennes en collège (et bientôt en lycée ? et Abibac ? )? Pourquoi ventiler 6 heures de langue sur 3 ans ? comment faire croire que l’on peut apprendre une LV2 dans de bonnes conditions avec si peu d’heures par semaine ? (et même 2H30… ) A quoi servent ces opérations de communication sur le “franco-allemand” avec de belles photos si en amont on prévoit une réforme qui risque de ruiner tout un travail de plusieurs années et de tarir un peu plus les effectifs des germanistes . Bientôt plus personne ne connaîtra la langue et la culture de notre pays voisin , de notre premier partenaire économique , qu’adviendra-t-il des échanges franco-allemands ? . Les classes bilangues et les sections européennes ne sont pas des classes d’élite contrairement à ce que certains cherchent à faire croire . Elles permettent à plein d’élèves de tout horizon et ayant envie d’apprendre , de découvrir la langue allemande , de participer à des échanges (les professeurs comptent parmi les plus dynamiques et la plupart sont engagés dans des échanges – le plus souvent avec le soutien de l’OFAJ , ce qui permet aux familles modestes d’envoyer leurs enfants en Allemagne ) , il n’y a pas de sélection et ces classes “marchent” ! Nous plaidons pour une école républicaine de la réussite , de l’ouverture européenne , pour un enseignement de qualité pour le plus grand nombre , alors de grâce , permettez -nous de continuer à oeuvrer dans ce sens avec des horaires décents et des structures pérennes .
    Un(e) professeur(e) d’allemand en lycée , classe préparatoire et BTS , enseignant depuis de nombreuses années en section européenne et très inquiète au sujet de l’avenir d’une matière dans laquelle elle s’investit beaucoup – comme tant d’autres collègues .

  15. Höhne

    Madame la Ministre,

    dans l’arrêté relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège du 01-04-2015 à l’article 8 on peut lire que “les élèves qui bénéficient de l’enseignement d’une langue vivante étrangère autre que l’anglais à l’école élémentaire peuvent se voir proposer de poursuivre l’apprentissage de cette langue en même temps que l’enseignement de l’anglais dès la classe de sixième.”
    Concrètement: Les collèges ruraux qui sont alimentés par 9 écoles primaires (comme c’est la cas chez moi) peuvent proposer de l’allemand en 6e si les 9 écoles primaires ont trouvé un enseignant qui peut proposer aux enfants du CP jusqu’en CM2 des cours d’allemand? Comment serait-ce possible?

    Pourriez-vous m’expliquer en quoi ce serait plus juste de proposer des classes bilangues uniquement aux collèges qui ont eu la chance d’avoir une école primaire tout près avec un enseignant qui connaît l’allemand?

    La suppression des classes bilangues dans des zones rurales (loin de la frontière avec l’Allemagne) est inévitable avec ce projet alors qu’elles permettaient au contraire de sortir les élèves de leur environnement “limité” grâce aux échanges scolaires et voyages en Allemagne et permettaient également d’offrir aux élèves de la campagne de pouvoir prétendre à des postes intéressants pour lesquels on demandait des compétences en allemand (surtout grâce à la certification en 3e).

    Avec votre projet de supprimer les classes bilangues et par là de supprimer l’allemand tout court (parce qu’en LV2 il n’y aura plus assez d’élèves, on l’a vu dans le passé), vous créez donc une inégalité entre les élèves de France (selon l’endroit où ils habitent)qui est insupportable, ne trouvez-vous pas?

    Avec mes meilleures salutations.
    Mélanie Höhne

  16. SARTORETTI

    Madame la Ministre,
    Je suis également professeur d’allemand, très investie dans mon métier. Je suis actuellement en train de préparer la rentrée 2015 dans mon collège, en allant présenter l’allemand aux élèves des écoles primaires de mon secteur. Mon intervention rencontre souvent un franc succès, et nombreux sont les petits élèves de CM2 désireux de choisir une classe bilangue anglais-allemand l’année prochaine. Ainsi, je m’inquiète beaucoup sur la réforme à venir : si ces classes bilangues sont amenées à disparaître, qu’en sera-t-il du niveau en langues de nos élèves? Peut-on, comme vous le faîtes, défendre l’importance de la coopération franco-allemande et dans le même temps chercher à appliquer une réforme qui va à l’encontre de cette coopération, pourtant bien réelle?
    Sachez que si votre réforme est appliquée telle que vous prévoyez de le faire, l’enseignement de l’allemand en France en souffrira irrévocablement.

  17. PANGAUD Marie-Ange

    Madame la Ministre,

    L’histoire jugera sévèrement une politique qui est en train de démolir non seulement l’allemand, mais l’ensemble des enseignements disciplinaires du collège pour les remplacer par un saupoudrage interdisciplinaire sans aucune valeur pédagogique réelle.Comment quelqu’un qui, comme vous, doit tant à l’Ecole de République et à ses professeurs, peut-elle ainsi les trahir ? Vous rendez vous compte que vous êtes en train de sacrifier notre Ecole au Dieu Argent? Car nous ne sommes pas dupes , Madame la Ministre! Cette réforme joliment maquillée aux couleurs de l’innovation pédagogique par une équipe de communiquants très performants, n’est que l’instrument qui permet d’ajuster l’offre d’enseignement à la réduction des dépenses publiques.Quel manque d’ambition et d’exigence pour les petits français! Quel mépris pour nos compétences et nos aspirations d’enseignants à faire tout simplement “du bon boulot” !Comptez vous nous faire prendre encore longtemps des vessies pour des lanternes? Quel cynisme !C’est une politique à courte vue catastrophique pour l’avenir de nos enfants et celui du pays.C’est vrai l’Education coûte cher, Madame la Ministre, mais l’ignorance nous coûtera bien plus encore.Alors cessez, je vous en prie, de désespérer le peuple français et prenez un peu le temps d’écouter la colère qui gronde avant qu’elle ne se transforme en un cyclone qui dévastera tout sur son passage.Les professeurs qui s’adressent à vous aujourd’hui sont des lanceurs d’alerte. Pour ma part j’appelle à entrer en résistance contre un système qui est en train d’asservir l’Homme à la finance.Ce fut également l’un des derniers messages du grand Stéphane HESSEL.Je ne peux que vous conseiller la lecture de ses textes, Madame la Ministre.

  18. Chapelle

    Madame la Ministre,
    Les professeurs d’allemand ont, pendant des années, fait vivre les sections bilangues et européennes en faisant des animations linguistiques auprès des CM2, en inscrivant leurs élèves à la certification, en organisant des voyages et échanges ainsi que des échanges individuels. Ils se sont engagés avec leur coeur et y ont mis toute leur énergie. La différence (considérable) de niveau entre un élève de bilangue et un de LV2 à l’arrivée en seconde nous montrait à quel point ces sections fonctionnaient bien et étaient la clef du succès. Madame, ne supprimez pas ces sections qui permettent à nos élèves de se construire de véritables compétences en langue vivante et qui constituent une vraie ouverture de leur horizon!
    J’espère que vous entendrez notre appel désespéré et que vous écouterez des personnels qui veulent encore croire que l’école de la république cultive aussi les talents!
    Elina

  19. Birtyk

    Promouvoir l’enseignement de l’allemand pour faire tomber le mur linguistique entre la France et l’Allemagne
    A l’occasion du 40ème anniversaire du traité de l’Elysée en 2003, Jacques Chirac avait appelé à faire tomber le dernier mur qui sépare encore la France et l’Allemagne, la barrière de la langue. Un an plus tard, le plan de relance de l’allemand en France et du français en Allemagne introduisait plusieurs dispositifs pour renforcer l’enseignement de la langue partenaire, notamment les classes bilangues qui permettent l’apprentissage conjoint de l’allemand et de l’anglais dès la classe de sixième. Depuis, la baisse de l’effectif des germanistes a été enrayée : 15,3 % des élèves ont fait le choix de l’allemand dans le second cycle à la rentrée 2013 et les « bilangues » suscitent un intérêt croissant.
    Ce succès obtenu grâce à la mobilisation de tous les acteurs du franco-allemand – instituts culturels, Office Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ), … – et des enseignants reste fragile et il est insuffisant pour satisfaire les besoins des entreprises et des institutions de nos deux pays qui souhaitent renforcer leur coopération : des emplois restent inoccupés, des projets n’aboutissent pas faute de candidats maîtrisant l’allemand. Il faut continuer à renforcer l’apprentissage de la langue du partenaire comme le prévoit l’agenda franco-allemand 2020 : « parmi les élèves de l’enseignement secondaire, un Français sur deux ou un Allemand sur deux devra avoir visité au moins une fois l’autre pays », la mobilité des apprentis sera favorisée, 200 classes maternelles bilingues seront créées, etc.
    Or les mesures annoncées dans le cadre de la réforme du collège risquent de remettre en cause les efforts accomplis depuis 2003. L’avancement de l’apprentissage de la 2ème langue vivante (LV2) à la 5ème pourrait en effet conduire à la disparition du dispositif bilangue : c’est ce que prévoyaient les projets d’avancement de la LV2 des académies de Rennes et de Toulouse.
    Cette disparition aurait des conséquences graves pour l’enseignement de l’allemand en France. La stabilisation de ses effectifs est due en très grande partie à ce positionnement original entre l’anglais choisi en première langue par la plupart des élèves (sauf en Alsace et en Moselle où l’allemand est encore appris dès le primaire) et l’espagnol choisi en LV2 par près de 75 % des élèves de 4ème. L’allemand n’est d’ailleurs plus proposé en LV2 dans de nombreux collèges. Son retour à cette seule case LV2 provoquerait très certainement une chute du nombre de germanistes.
    L’intérêt pour l’allemand est souvent suscité par l’organisation d’échanges entre classes soutenus par l’OFAJ, mais aussi d’échanges individuels qui au fil des années ont contribué à tisser des liens forts entre les citoyens de nos deux pays. La disparition des classes bilangues appauvrirait considérablement le vivier des candidats à ces échanges, d’autant que leurs enseignants, contraints à intervenir dans plusieurs collèges du fait de la diminution des horaires d’enseignement, seraient moins disponibles pour mettre en place les nombreux dispositifs de mobilité proposés dans le cadre franco-allemand. Et qu’adviendrait-il des sections européennes, des classes Abibac et plus généralement des programmes de coopération culturelle entre nos deux pays, des jumelages, de l’Université franco-allemande, des programmes communs de recherche, des formations binationales proposées aux fonctionnaires, du volontariat civique franco-allemand, etc., si le nombre et le niveau linguistique des jeunes germanistes venaient à baisser ?
    Il est essentiel de ne pas remettre en cause les efforts entrepris dans le domaine de l’éducation pour promouvoir l’apprentissage de la langue du partenaire, mais au contraire de renforcer les sections bilangues qui offrent l’apprentissage simultané de l’anglais et de l’allemand dès la 6ème, l’apprentissage de l’allemand pouvant être poursuivi ou débuté à ce niveau. Elles sont ouvertes à tous et permettent à des jeunes qui n’auraient pas accès à des séjours onéreux dans les pays anglo-saxons de découvrir une autre culture grâce aux aides accordées par les organismes franco-allemands.
    Il est également essentiel de préserver la diversification de l’enseignement des langues pour pouvoir communiquer directement avec nos principaux partenaires et les comprendre : imagine-t-on que le Président français et la Chancelière allemande ne puissent échanger que par le truchement de David Cameron ?
    Appuyons nous donc sur les acquis de la coopération franco-allemande et le plan de relance de l’enseignement de la langue du partenaire pour que nos deux pays puissent affronter ensemble les défis auxquels ils sont confrontés, comme ils s’y sont engagés dans l’agenda franco-allemand 2020 et dans la déclaration du Conseil des Ministres Franco-Allemand du 22 janvier 2013 à Berlin.

  20. Desmoulin

    Madame, quand allez vous réaliser que la suppression de ces sections bilangues et européennes sont une pure aberration?? Jamais certainement, vous serez bientôt en charge d’autres missions et afficherez alors cette réforme comme une gloire personnelle. Nous ne voulons pas seulement sauver nos postes mais aider nos élèves à avoir de meilleures perspectives d’avenir! le pire est de vous voir si sûre de vous et croire en votre réforme sans vouloir en modifier certains points pour l’améliorer. Etre un bon politique est savoir aussi reconnaître ses erreurs pour avancer et surtout prendre en compte la voix du peuple, qui parfois a des choses intelligentes à dire. Je suis triste et écœurée et d’autant plus d’avoir été trahie par un gouvernement en qui j’avais donné ma confiance.

  21. Christine Laureys-Letribot

    Madame La Ministre,

    Je suis professeure d’allemand en collège depuis 17 ans, Certifiée, j’ai passé et obtenu l’agrégation il y a deux ans. Depuis que je suis enseignante en langue, j’ai l’impression d’avoir été en réformes continuelles. Comme mes collègues germanistes, je m’investi sur tous les fronts car l’allemand a, en France, toujours et encore besoin qu’on le défende, qu’on le promeuve : contact avec les classes en élémentaire mais aussi au collège pour recruter, réunions supplémentaires d’information à l’adresse des parents, implication dans les divers dispositifs et instances de l’établissement (CA, liaison CM2-6e, liaison collège-lycée…), organisation gratuite de programme de mobilité (séjours et échanges franco-allemand) et j’en passe certainement….

    Je suis en poste dans le même collège depuis 15 ans. J’ai vécu la chute dramatique des effectifs en allemand à partir du moment où les classes de germanistes ont été disséminées. Ma dernière classe de 6e LV1 comptait 10 élèves répartis sur 5 classes pour éviter toute forme d’élitisme… J’ai vécu la destruction systématique du beau réseau d’enseignement de l’allemand qui existait dans mon secteur en élémentaire. Les familles étaient demandeuses, les intervenants extérieurs disponibles (puisque je ne pouvais pas intervenir en tant que professeur des collèges en élémentaire) mais l’offre a tout simplement été supprimée…Dans ce contexte, vous comprendrez sans nul doute que j’ai un goût amer quand je lis votre proposition de maintenir les classes-bilangue là où une autre langue est enseignée en élémentaire !

    Les classes-bilangues ont permis de mettre fin à ce désastre : elles accueillent dans ce même établissement entre 25 et 30 élèves de la 6e à la 3e, des élèves issus de catégories socio-professionnelles les plus diverses et pas toujours les plus favorisées. Quel bonheur et quelle satisfaction pour l’enseignante que je suis de voir particulièrement ces élèves s’épanouir en langues et s’investir en section européenne, voire en section Abibac puisque celle-ci est proposée dans notre lycée de secteur. N’est-ce pas là une belle réussite de l’école de la République ?

    Certes, ces élèves bénéficient d’un enseignement un peu plus important en langues que d’autres mais ils sont motivés et désirent le faire. Ce n’est pas le cas de tous ! L’égalité n’est-elle pas donner à chacun ce dont il a le plus besoin ? Il existe au collège des dispositifs afin de venir en aide aux élèves en difficulté. C’est nécessaire et c’est très bien. Mais n’est-il plus concevable d’avoir des dispositifs tels que les classes-bilangue ou les classes européennes pour les élèves qui ont un peu plus de facilité ou qui désirent s’investir davantage. Le nivellement et l’hétérogénéité à tous crins ne sont pas productifs. Elles rendent nos conditions d’exercice de plus en plus difficiles et ne favorisent pas la réussite des élèves : les chiffres le prouvent, les écarts se creusent. Or, avec les mesures annoncées du plan de réforme 2016, en ce qui concerne les langues, nos établissements publics vont perdre en richesse, en attractivité et donc, de manière quasi certaine, en mixité !

    J’avoue, Madame La Ministre, que je ne comprends pas votre réforme.

    Vous dites vouloir un apprentissage des langues dès le CP. Nous savons tous pertinemment qu’il s’agira d’un enseignement non pas des langues mais de l’anglais.

    Vous dites vouloir introduire la LV2 – et donc entre autres l’allemand – dès la 5eme, à raison de 2h30 hebdomadaires au collège. Nous savons qu’en dessous de 3h il n’est pas possible de proposer un enseignement de qualité. Nous savons également que, dans les pays européens voisins, c’est 4 à 5h lors des deux premières années de l’apprentissage d’une langue vivante et que l’on ne descend jamais en dessous de 3 heures..
    Je suis, aujourd’hui encore, régulièrement surprise par le bon niveau de compétences que certains de nos élèves parviennent à acquérir eu égard à nos conditions d’enseignement. Non, les élèves français ne sont pas plus mauvais en langues que les autres mais leur exposition à la langue n’est pas suffisante !

    Vous dites vouloir améliorer l’enseignement des langues mais vous supprimez des heures d’enseignement ou vous les saupoudrez. Je ne peux pas m’imaginer qu’un enseignant de langue, conscient de la réalité du terrain, puisse adhérer à ce projet de réforme qui met à mal les enseignants mais aussi les élèves !

    Vous dites ne pas comprendre l’inquiétude des enseignants d’allemand. Quand je suis arrivée sur ce poste, il y avait 19 heures d’allemand. Au gré des coupes budgétaires et des réformes, j’ai actuellement 16 heures. Après la réforme, il ne restera plus que 7h30!

    Cela voudra dire enseigner sur plusieurs établissements. Cela signifiera la fin de bien des projets à commencer par les projets de mobilité, les échanges qui apportent tant à nos élèves. Il y a aussi fort à parier que cette réforme aura des effets négatifs sur les effectifs de germanistes en France qui avaient pourtant bien progressé grâce aux classes-bilangue. Or, si le vivier de germanistes s’épuise en amont, au collège, les répercutions ne tarderont pas à se faire sentir au lycée, puis dans le supérieur. La France n’a-t-elle pas besoin de germanistes ?

    C’est pourquoi je me dois de vous contredire, Madame La Ministre, car cette réforme va, à mes yeux, à l’encontre des engagements nationaux qui découlent du Traité de l’Elysée. Elle s’inscrit en porte à faux par rapport aux engagements réitérés en plus haut lieu d’une – ô combien – toujours nécessaire coopération franco-allemande.

    Dans l’intérêt de nos élèves et au nom des valeurs de la République, je vous reconnaissante de renoncer à ce projet et de nous aider à faire vivre l’esprit du Traité de l’Elysée.

    Une professeure d’allemand exaspérée par la remise en cause incessante de sa profession.

  22. FT

    Madame la Ministre,
    Je vous propose de partager la journée d’un(e) professeur(e) d’allemand qui enseigne sur trois établissements. Ils sont légion. Cependant, comme ils sont tous passionnés par leur matière vous passerez une excellente journée malgré l’inconfort inhérent à de telles conditions de travail. Vous pourrez ainsi vous rendre compte du décalage qui existe entre les annonces faites depuis des années et la réalité au quotidien telle qu’elle est vécue par les acteurs de terrain.
    J’invite ensuite un membre de votre équipe à se livrer à une rapide analyse de l’image de l’Allemagne véhiculée dans/par les médias français. Une image qui ne correspond que trop rarement à la réalité objective de la vie Outre-Rhin. Vous constaterez alors qu’il existe un lien étroit entre l’image de l’Allemagne et la perception de la langue allemande en France. Forte de ces deux expériences, vous conviendrez, j’espère, qu’enseigner l’allemand en France aujourd’hui relève davantage d’un parcours du combattant que de la mise en pratique sereine des accords de l’Elysée. On ne peut que le regretter.

  23. Genonceau

    C’est une honte! Comment osez-vous vous afficher ainsi à Berlin et vanter la coopération franco-allemande alors qu’en même temps, votre réforme vise à supprimer les classes bilangues et les classes européennes, garantes d’un certain nombres d’apprenants de la langue allemande dans notre pays. Vous savez, cette langue dont l’on a tant besoin sur le marché du travail puisque l’Allemagne et la France ont des relations commerciales extrêmement dynamiques! Avez-vous seulement compris l’impact de votre réforme sur notre économie, sur nos enfants, sur les professeurs d’allemand dont le recrutement a plus que doublé en quelques années? Relisez votre réforme, apprenez à réfléchir! Il ne sert à rien de faire des économies de bouts de chandelles!

  24. Fottinger

    Madame la Ministre,
    comment pouvez vous afficher une avancée dans la coopération franco-allemande au niveau de l’enseignement supérieur en dévastant en amont les dispositifs de formation des élèves germanistes, à savoir les classes bilangues et les sections européennes?
    Je vous invite à venir observer sur place, dans mes classes, des exemples concrets de coopération franco- allemande existant déjà, efficaces, et appréciés, autant de manifestations qui ne pourront plus être organisées si vous nous retirez 2/3 de nos heures hebdomadaires d’enseignement!
    Madame la Ministre, ne laissez pas aux établissements privés le privilège des filières valorisantes d’ apprentissage de l’allemand, permettez nous de continuer à former de bons et fiers germanistes au sein de l’école publique et républicaine!
    En espérant être entendue!

    FF

  25. Anne KREMMER

    Madame la Ministre,

    Comment osez-vous mener de telles actions de communication alors que vous vous apprêtez à réduire à néant l’apprentissage de l’allemand en France ?
    Vous signez des accords de coopération franco-allemande ? Vous soutenez le développement de l’UFA ? Mais comment comptez-vous recruter des étudiants et des chercheurs avec le bagage linguistique nécessaire à cette coopération ? En supprimant les classes bilangues et les sections européennes qui permettent aux élèves d’accéder à un très bon niveau de langue ?
    Oh, comme les Allemands parlent bien les langues étrangères ! Mais nos voisins, eux, ont compris leur importance et donnent les moyens à leurs élèves, avec 5 heures d’apprentissage hebdomadaires, de les apprendre réellement. Et il ne s’agit pas là d’élitisme !

  26. Françoise Desgrand

    Madame la Ministre,

    Pourquoi ne voulez-vous pas entendre ce que disent les enseignants qui se battent sur le terrain depuis des années pour la langue allemande? (pour moi, 25 ans). La LV2 ne résistera pas à la concurrence directe de langues latines comme l’espagnol. Les enseignants répartis sur 2 voire 3 établissements ne pourront pas s’investir de la même manière au niveau des échanges ou voyages scolaires. C’est vraiment la mort annoncée de toute une dynamique. Alors s’il vous plaît, ne dites pas que vous soutenez l’apprentissage de la langue allemande avec cette réforme!
    C’est une insulte pour tout notre travail et un déni de nos réussites (21% de germanistes issus de milieu modeste dans mon collège rural ) Et je peux vous assurer que nous sommes loin des vraies élites qui peuvent financer des stages en immersion à l’étranger à leurs enfants !
    Entendez-nous, Madame la Ministre!

  27. Natacha B

    Madame la Ministre,
    Je suis une jeune professeur d’allemand, titularisée il n’y a même pas deux ans.
    Mon commentaire ne fera certainement que répéter la stupéfaction et l’incompréhension de mes collègues, mais, Madame la Ministre, pourquoi supprimer les classes bilangues et les sections euro, sections très prisées par nos collégiens et leurs parents? C’est précisément l’expansion des classes bilangues dans des établissements de toutes sortes de milieux qui a aidé l’allemand à maintenir la tête hors de l’eau à une période où de moins en moins d’élèves le choisissaient en LV2, et encore moins en LV1… Une réforme est certes nécessaire, mais pourquoi effectuer un tel retour en arrière en tapant sur un système mis en place il y a peu de temps et qui fonctionne?
    Il reste peu de temps avant la clôture des discussions autour de cette réforme. S’il vous plaît, prenez en considération les centaines, voire milliers d’SOS qui vont ont été envoyés ces dernières semaines, les chiffres qui vont ont été avancés, et surtout, surtout, la réalité du terrain. Cette réalité, ce sont des élèves motivés à apprendre l’allemand car ils ont la possibilité de participer à un échange scolaire avec l’école partenaire, à des échanges individuels type Sauzay ou Voltaire, de passer la certification A2/B1 gratuitement, de participer à des projets ludiques autour de la journée du 22 janvier … Toutes sortes de projets qui risquent d’être menacés dans bien des établissements si les heures d’allemand se réduisent à 7.5h hebdomadaires tous niveaux confondus.
    Je ne sais si vous prendrez le temps de lire ces commentaires dont vous devez être inondée depuis plusieurs jours, mais j’espère que nous serons entendus et compris.
    Bien cordialement,
    NB

  28. Jost

    Coopération entre 2 pays : impensable sans apprendre la langue de l’autre. En France, cessons enfin de faire semblant d’apprendre les langues à raison de 2 heures par semaine. Après les attentats de janvier, il faut PLUS QUE JAMAIS renforcer l’ouverture nécessaire des esprits: cela passe par l’apprentissage DES langues. Et nos élèves en sont capables: donnons-leur ce bagage pour l’avenir en augmentant l’horaire hebdomadaire de langues … au lieu de le diluer dans des enseignements fourre-tout!

  29. Kaiser

    Madame la Ministre,
    Comment osez-vous vous engager vis-à-vis de votre homologue allemande à développer la coopération franco-allemande or qu’en même temps, par la réforme du collège, vous démonter tout ce qui conditionne cette coopération: la poursuite d’un enseignement digne de ce nom de a langue allemande dans le cadre des options “bilangue” et “section européenne?

  30. Lainé

    Je trouve scandaleux de ratifier des accords alors que vous détruisez tout simplement l’allemand en France. Venez sur le terrain et entourez-vous de conseillers qui connaissent leurs dossiers. Vous signez l’arrêt de mort de l’allemand et des enseignants d’allemand dont je suis. Je trouve cela ignoble alors que nous nous donnons tous les jours à fond pour une matière que nous aimons et aimons à faire partager. Réagissez et écoutez un peu les gens de terrain!

  31. Picard

    Bonjour,

    à quoi servent ces accords si demain il n’y a plus de germanistes pour converser avec nos partenaires allemands ? La nouvelle réforme massacre le travail des professeurs d’allemand pour promouvoir la langue qu’ils enseignent. L’allemand est utile ! Ras-le-bol de devoir toujours se justifer ! Non, nous ne sommes pas élitistes ! Nous permettons à des centaines, voire des milliers d’élèves, d’aller chaque année découvrir l’Allemagne à travers de vrais échanges et pas des séjours pseudo-linguistiques. Nos élèves sont issus de tous les milieux sociaux. Et nous faisons ce travail sans aucune autre gratification que la satisfaction de donner des outils à nos élèves pour leur avenir. Le tout anglais n’est pas la solution ! En plus, l’apprentissage de l’allemand est une aide précieuse pour l’apprentissage de l’anglais ! Il faut maintenir, voire renforcer les classes bilangues si la vraie volonté est d’améliorer le niveau des élèves de ce pays en langues vivantes !

  32. Lagardère Marianne

    Il fait lire bien sûr…vous signez …pardon pour la coquille

  33. Lagardère Marianne

    Madame la Ministre,
    Pourquoi choisissez-vous cette politique du paraître ? Vous signée des accords de coopération, en faites la pub pour les journaux, les médias mais vous faites tout pour que le choix de la langue ne soit plus justement un choix, réduisant son apprentissage à un volume horaire indigne…changeons le visage de la France sur ce point. Il n’y a pas de fatalité. Tout le monde peut apprendre LES langues si on lui en donne les moyens…et si on le laisse choisir …
    Il faut envisager l’apprentissage d’une langue comme une vraie ouverture, un vrai enrichissement, où tant de choses ont leur place, eh oui, même l’apprentissage de la laïcité …
    N’affichons plus, soyons …

  34. Gauthier

    Madame la Ministre,

    Vous venez de participer au conseil des Ministres franco-allemand et avez signé de nouveaux partenariats avec notre principal partenaire. J’y vois un signe de votre engagement, mais si vous ne voulez pas que ces projets restent lettre morte, si vous voulez vraiment intensifier les relations entre nos deux pays, alors il vous faut faire preuve de pragmatisme et d’objectivité et revenir sur votre projet de réforme. Les engagements que vous venez de signer sont tout bonnement incompatibles avec la suppression des classes bilangues anglais – allemand et des sections européennes en collège, de belles réussites de l’école de la République qui contribuent, contrairement à ce que semblent vous dire certains de vos conseillers, à maintenir une certaine mixité sociale dans les collèges
    Dans l’intérêt de nos élèves et de la France, merci de renoncer à ce projet et de nous aider à faire vivre l’esprit du Traité de l’Elysée.

  35. Frédéric AURIA

    Comment osez-vous continuer dans la communication, c’est malhonnête, indigne d’une représentante du peuple français. Vous assassinez l’allemand en supprimant les bilangues, empêchez les jeunes Français d’atteindre un niveau utile en langues vivantes en saupoudrant encore plus le peu d’heures d’enseignement de LV qu’ils ont, au nom de la lutte contre l’élitisme.
    Virez donc ces conseillers qui sont passés par l’ENS et l’ENA, prenez des conseillers qui connaissent vraiment l’Education Nationale et sont capables de prendre de véritables mesures de nature à assurer la mixité sociale et la réussite en collège. Au passage, ne vous gênez pas pour leur coller un 0/20 !

  36. Véronique Tuillet

    En tant que professeure d’allemand enseignant dans le secondaire et en CPGE, je m’associe à la démarche de mes collègues de collège . Car sans eux, quel avenir pour le supérieur franco-allemand pour lequel vous venez de signer des accords?

  37. Christiane Junghans

    Madame la Ministre,

    Je viens de lire ce qui a été dit lors de ce dernier conseil des ministres franco-allemand, et j’ai l’impression désagréable de ne plus comprendre ce que je lis ni ce qui se passe, tant c’est contradictoire!. Il y a une telle dichotomie entre ce que les “belles” paroles affirment et la réalité..Je suis professeure d’allemand depuis bientôt 36 ans, je suis comme tous mes collègues très engagée dans un grand nombre d’actions(certification, échanges scolaires, interventions dans le primaire, tout cela fait gratuitement et avec le simple bonheur de promouvoir la langue que l’on aime!) et je dois dire que je n’y comprends plus rien! Vous participez au conseil des ministres franco-allemand, ce qui est éminemment positif, mais en même temps, vous vous proposez de supprimer les sections bilangues et les sections euros qui,faisaient la force de l’allemand..
    Force est donc de se demander quel est votre objectif…Comment peut-on assister à un conseil des ministres franco-allemand et parler de projets franco-allemands tout en supprimant des dispositifs favorables à l’allemand? Moi qui suis née ce mère française et de père allemand, et qui ai souffert dans mon enfance , de cette hostilité anti-allemande, je ressens étrangement la même horrible impression avec votre projet de réforme: les allemands et ceux qui leurs sont favorables sont de nouveau en butte à l’ostracisme…et ça de la part d’une ministre re qui s’appelle…Najat Belkacem..de la part d’une ministre dont on aurait pu attendre un eu plus de compréhension, d’empathie..
    J’enseigne l’allemande depuis bientôt 36 ans, les élèves qui choisisssent cette langue aiment l’apprendre, les sections bilangues et euros ont du suucès, au nom de quoi voulez-vous les supprimer?
    Si la situation économique de la France set si catastrophique que cela (c’est en fait ce que pensent nos allemands qui se font beaucoup de soucis pour nous, ils pensent que nous allons bien tôt être réduits au niveau d’un pays en voie de développement!), dites-le donc de manière claire et nette, et ne supprimez surtout pas l’enseignement de l’allemand: c’est la maîtrise e cette langue qui permettra peut-être à nos jeunes de trouver à l’avenir du travail…ne sciez pas la branche sur laquelle sont assis ceux qui apprennent l’allemand et ne sciez pas la branche sur laquelle sont assis les profs d’allemand..faire des économies , c’est bien, mais les faire en dépit du bonsens, c’est montrer que l'”on n’a pas tout compris..
    Cordialement

    Christiane qunghans

  38. Maurice MAILLET

    Madame la Ministre,

    Pour mieux comprendre ce que nous faisons, pour mesurer l’enthousiasme de nos élèves, venez nous voir dans notre petit collège de la Croix-Rousse. Vous verrez des élèves heureux d’apprendre l’allemand, heureux de faire deux ou trois échanges dans leur scolarité secondaire, heureux de contribuer à la construction de l’Europe, et conscients que le fait d’avoir de solides connaissances en allemand leur ouvrira les portes du succès dans leurs études et dans la recherche d’un travail.
    Madame la Ministre, ne cassez pas notre enthousiasme, les professeurs d’allemand sont des enseignants engagés et désireux d’ouvrir à tous les élèves l’accès à cette belle langue pratiquée par 100 millions d’Européens.
    Seul un enseignement de qualité peut donner aux élèves la motivation nécessaire. Ce n’est pas en supprimant des sections qui fonctionnent bien et en diminuant les horaires qu’on aboutira à cette qualité.
    Je vous remercie de l’attention que vous avez portée à mon message
    Un professeur (encore) heureux d’enseigner

  39. Barbara Duc Goninaz

    Madame le Ministre, la suppression des classes bilangues et surtout celle des classes européennes aura un impact durable sur l’apprentissage de l’allemand en France, de l’anglais également, aussi dans le cadre des cursus proposés par l’UFA – ceci ne correspond ni aux promesses données mutuellement entre nos deux pays dans le cadre de l’amitié franco-allemande ni aux réalités socio-économiques. Nous attendons donc tout simplement le retrait de la réforme prévue ou bien une modification profonde qui tient compte des réels besoins.

  40. Pfister

    Professeure d’allemand dans le sud-ouest depuis plus de 10 ans, je m’interpelle sur la raison d’être de cette coopération franco-allemande dans la recherche et l’enseignement supérieur.
    Où trouverez-vous les étudiants et chercheurs qui auront les connaissances et les compétences nécessaires à cette coopération?
    La réforme du collège que vous annoncez et notamment la suppression des classes bilangues auront des conséquences désastreuses sur le recrutement des élèves qui souhaiteraient apprendre l’allemand. Pourquoi choisiraient-ils l’allemand alors que l’Espagne est si proche ? Grâce aux classes bilangues anglais-allemand, nous avions des arguments et les élèves ne sont jamais déçus d’avoir fait ce choix.
    Vous annoncez l’introduction d’une seconde langue en 5ème à raison de 6h30 sur 3 ans (de la 5ème à la 3ème). Dans les pays européens voisins, c’est 5h lors des premières années de l’apprentissage d’une langue vivante.
    Avec les classes bilangues, les élèves bénéficient de 12h sur les 4 ans au collège, voire 16h pour les classes européennes. Une seule école élémentaire du secteur propose en ce moment l’enseignement bilangue allemand-anglais. Très concrètement, avec la réforme, je devrai enseigner sur 3 établissements pour arriver au temps plein du professeur certifié que je suis.
    Malgré l’existence de classes bilangues anglais-allemand dans le collège où j’exerce, j’effectue déjà un complément de service dans un lycée voisin (et tout ça à 40 kms de mon domicile). Mais le quotidien du professeur d’allemand, c’est aussi le recrutement, la “séduction” des élèves de CM2 lorsqu’au mois de mai, ils doivent choisir entre la classe bilangue ou non (avec une intervention dans toutes les écoles élémentaires du secteur), c’est aussi l’accueil la semaine prochaine d’un groupe d’élèves qui viennent effectuer un stage en entreprise dans la ville où se situe le lycée, c’est l’accueil la semaine suivante de l’échange traditionnel des collégiens, c’est aussi emmener chaque année des jeunes en Allemagne pour leur faire découvrir la culture de l’Autre ; ce sont bien souvent des jeunes qui n’ont que peu ou pas voyagé et certainement jamais mis les pieds dans un pays germanophone.
    La relance du projet européen par les citoyens européens et notamment par les plus jeunes, j’y croyais ! Mais je me rends compte, à la lecture de la réforme du collège, que je montre !

  41. BIDEAU

    Madame,
    germaniste et germanophile, je suis atterré du projet de suppression des classes bilangues. Dans ces conditions, communiquer sur le conseil des ministres franco-allemand relève au mieux de la schizophrénie, au pire du cynisme. En fait, tout se passe comme si vous souhaitiez que les élèves un peu plus courageux et un peu plus motivés se tournent vers l’enseignement privé. Je trouve cela navrant, et m’attendais à ce que la gauche donne un peu plus leurs chances à ces élèves-là.

  42. Marie

    A quoi servent ces belles actions si on sabote le travail des enseignants d’allemand au collège? Ceux-ci s’investissent depuis des années pour recruter des élèves en bilangue et en classe euro, organiser des échanges, promouvoir la langue allemande. Et maintenant, on supprime les bilangues, les classes euro, dispositifs qui marchent bien et qui sont ouvert à tous ceux qui le souhaitent (bilangue, ce n’est pas sur dossier!!!). Les professeurs d’allemand seront sur trois établissements avec les horaires prévus par la réforme et peineront à s’investir (par exemple dans des échanges), si leur matière est maintenue! Car l’allemand attire moins si le professeur est moins investi et s’il est présenté sans “plus” (classe euro, bilangue, etc).

  43. Alain CHRISTOPHE

    Pourquoi supprimer les classes bangues?
    L’inéquité provient non pas du fait qu’un petit nombre d’élèves “profiteraient” de l’enseignement de l’allemand, mais qu’au contraire on ne donne pas la possibilité à un plus grand nombre de suivre des cours d’allemand. Il est extrêmement paradoxal de prétendre que l’école donne les clefs de la réussite professionnelle et de laisser plus de 70% des élèves choisir l’espagnol, qui ne constitue que rarement un atout professionnel contrairement à l’allemand. Plus de 25% des Européens apprenent l’allemand (120 millions de locuteurs natifs) en seconde langue, alors que la France, partenaire historique et primordial de l’Allemagne se contente de 15%!
    Dès lors, toute mesure de nature à faire reculer l’allemand en France serait totalement déraisonnable et irresponsable. L’allemand (première langue parlée en Europe), contrairement à son image, est une langue facile, très structurante d’un point de vue cognitif, et qui constitue un atout indéniable sur le marché de l’emploi.
    Je ne comprends donc pas cette réforme qui va détruire l’enseignement de l’allemand et qui, de plus, est contraire aux accords de coopération signés en janvier de cette année entre la France et l’Allemagne.

    En espérant que vous saurez entendre la voix de tous les acteurs du “franco-allemand”…
    Un professeur d’allemand de coeur et d’esprit.

  44. CRESTO Claire

    Madame la Ministre, je suis moi aussi professeur d’allemand, en classe préparatoire littéraire, après avoir enseigné en collège et en lycée. J’ai fait ce métier par vocation et mon engagement pour cette discipline, cette langue et, surtout, l’entente entre deux pays autrefois ennemis, a été sans limite. Aujourd’hui, j’ai bien peur de ne pas avoir des effectifs suffisants pour exercer mes fonctions dans de bonnes conditions et la réforme du collège qui s’annonce risque de

  45. J. Mamane

    professeur d’allemand en collège depuis 10 ans, j’avoue ne pas comprendre votre réforme.
    Vous dites vouloir un apprentissage des langues dès le CP. Cet enseignement sera fait par qui ? les instituteurs : ils ne sont pas qualifiés pour. Les interventions des enseignants du collège et des assistants de langues ont été supprimées. Avez-vous tiré un bilan de l’efficacité de l’enseignement des langues mis en place ces dernières années ? Les collègues d’anglais sont obligés de reprendre toutes les bases en 6ème car le niveau n’est pas acquis. Nous savons pertinemment que ce sera l’anglais qui sera proposé en primaire au détriment de l’allemand.
    Vous dites vouloir introduire la LV2 dès la 5eme, à raison de 2h puis 2h30 hebdomadaires. Nous savons qu’en dessous de 3h il n’est pas possible de proposer un enseignement de qualité. Vous supprimez les classes bilangues qui sont atout majeur. Nos élèves, chaque année de plus en plus nombreux à demander ce dispositif, sont très motivés. Ce n’est en aucun cas réservé à l’élite, bien au contraire.
    Vous dites ne pas comprendre l’inquiétude des enseignants d’allemand. Nous avons dans mon collège actuellement 24h d’allemand (18h + un BMP 6h). Après la réforme, il ne restera que 7h30 d’allemand! Cela veut dire enseigner sur 3 établissements. Comment trouver l’énergie pour s’impliquer dans les divers projets menés jusque-là ? Comment trouver l’énergie pour enseigner sur 3 établissements éloignés les uns des autres ?
    Cette réforme aura donc des effets négatifs sur le primaire, le collège mais aussi le lycée et le supérieur car le nombre de germanistes aura largement diminué et donc sur les enseignants.
    C’est pourquoi je me dois de vous contredire, Madame : cette réforme va bien à l’encontre des engagements nationaux qui découlent du Traité de l’Elysée. Nous, professeurs d’allemand, vous demandons de bien vouloir prendre en considération notre point de vue.
    Une professeur d’allemand exaspérée par la remise en cause incessante de sa profession.

  46. Christine MARTIN

    Madame la Ministre,
    Pour compléter ma contribution, je vous engage à aller lire les commentaires laissés par les nombreux signataires de la pétition qui s’oppose à la disparition programmée de l’enseignement de l’allemand en France: ils sont plus qu’éloquents !
    Voici le lien:
    http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?page=14&pi=rcADEAF
    Tous, profs, anciens élèves, parents, étudiants, etc… sont animés du même désir d’échange et d’ouverture dont la langue est le véhicule irremplaçable !

  47. Christine MARTIN

    Madame, je suis, moi aussi, professeur d’allemand, et ce, dans un lycée de la région parisienne, j’arrive en fin de carrière et j’ai toujours autant d’enthousiasme pour les langues en général mais plus particulièrement pour l’allemand que j’enseigne et qui est devenu… ma seconde nature. Je sais d’expérience que ce n’est pas une langue réservée à une élite (il suffit d’avoir le temps de l’enseigner et il est vrai que 2h/semaine ne suffisent pas pour le faire correctement, on le sait bien dans les pays voisins où les élèves parlent mieux les langues parce que l’on prend le temps de les leur enseigner) et qu’elle est même, c’est une certitude, plus facile à parler que l’anglais que nous, Français, prononçons souvent si mal (les Allemands, par exemple ont bien du mal à comprendre “notre” anglais prononcé “à la française…)
    Je sais aussi (comme vous certainement) que notre pays manque de professionnels parlant certes l’anglais, mais aussi l’allemand, et que bien souvent on en est réduit à aller chercher à l’étranger des compétences trop rares en France, j’ai vus nombre d’anciens élèves ravis d’avoir fait de l’allemand parce que cela leur a ouvert des portes à un point qu’ils ne soupçonnaient pas dans leurs études puis leur vie professionnelle.
    Alors pourquoi anéantir tant d’efforts des enseignants d’allemand, des comités de jumelage TOUT EN PRÉTENDANT SERVIR LA CAUSE de l’amitié franco-allemande????
    Cette amitié a besoin de votre soutien pour les générations futures, non de votre mépris… De Gaulle et Adenauer l’avaient compris, V.Giscard d’Estaing et H.Schmidt, F.Mitterrand et H.Kohl également, mais les actes ne doivent pas faire mentir les paroles !

  48. Gourdoux

    Madame la Ministre,
    Professeur d’allemand depuis de nombreuses années, je serai à la retraite dans 2 ans. Aujourd’hui, je ne comprends pas comment on peut à la fois signer des accords et des engagements avec l’Allemagne – ce dont je me réjouis -, et dans le même temps préconiser dans la réforme du collège la suppression massive des classes bilangues et des classes européennes. Dès la prochaine rentrée scolaire, dans l’académie de Montpellier, c’est même la section internationale du collège les Aiguerelles qui ne se voit dotée que sur 3 des 4 niveaux alors qu’elle est le maillon central d’un réseau solide allant de la maternelle jusqu’à l’Abibac. La langue allemande doit continuer à être enseignée à TOUS les élèves désireux de la découvrir, c’est une contribution essentielle à la paix en Europe. Les échanges sont l’occasion de belles amitiés de part et d’autre du Rhin. Quelle Europe voulez-vous? Moi, je veux pour mes élèves une Europe de la paix, de l’enrichissement mutuel par la découverte de l’autre et une Europe de la tolérance. Dans mon collège, les classes bilangues accueillent tous les élèves volontaires.L’allemand n’est plus, depuis bien longtemps, réservé à une élite. Les classes européennes non plus.
    Les élèves sont les citoyens de demain, ne les méprisons pas en les considérant seulement comme des statistiques.
    Après un courrier postal sans réponse, aurai-je -peut-être – une réponse à ce message? Je l’espère.

  49. oliveira ambrosio valerie

    Bonjour, professeur d’allemand ne comptant plus les heures passées à motiver les élèves à choisir l’allemand (et comme ils sont heureux d’avoir fait ce choix!!!)ces photos me laissent perplexes comme ma collègue: On encourage les échanges/ la coopération au niveau supérieur en supprimant les bilangues et européennes anglais allemands en amont ? Pourrait on nous expliquer ? Un professeur désabusé qui se sent véritablement incompris et méprisé mais qui continue de prendre plaisir à enseigner !!!

  50. CREURER

    Je suis professeur d’allemand en France et j’avoue être très surprise de voir toutes ces jolies photos, alors qu’aujourd’hui le ministère de l’Education Nationale veut dans sa réforme du collège supprimer les classes bilangues anglais-allemand au profit de la LV2 en 5eme. Cette anticipation de la LV2 ne va absolument pas combler la perte de tous les postes de professeurs d’allemand et n’est pas du tout favorable à un enseignement de qualité pour les élèves. Vous devriez rencontrer des élèves germanistes dans les classes bilangues et voir comme ils sont motivés !
    Pourquoi voulez-vous nous enlever ce formidable travail que nous faisons avec eux ?
    Une professeur d’allemand qui s’investit depuis 11 ans pour motiver les élèves à apprendre l’allemand

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