Réformer le collège pour tenir la promesse républicaine de l’école

Presse À la une Éducation nationale Publié le 5 mai 2015

Parce qu’elle porte en elle un enjeu décisif pour l’avenir de notre jeunesse, la réforme du collège est l’occasion d’en finir avec une tradition bien française, celle qui veut qu’une réforme ardemment désirée soit systématiquement caricaturée et dénigrée par la coalition improbable de conservatismes et de postures, alliées aux approximations de commentateurs.

Chacun convient depuis longtemps que le collège est le maillon faible de notre système éducatif. La responsabilité est collective et n’incombe pas aux enseignants. Elle est celle des gouvernants qui, à force de perdre toute ambition de démocratisation de la réussite, ont laissé un collège à la dérive. Il réussit en effet la triste performance d’être à la fois inefficace sur la réussite scolaire et injuste vis-à-vis des élèves, décourageant l’effort et le mérite tant s’est aggravée la prévalence de l’origine sociale sur leurs destins. Au moment où le sentiment d’appartenance à la République constitue un enjeu décisif pour la cohésion sociale, un tel renoncement à la promesse républicaine d’égalité par l’éducation est insupportable.

C’est pourtant à cette abdication que nous invitent ceux qui prétendent « rééduquer la jeunesse » en cassant le collège unique, créé en 1975. Pour ma part, je veux faire réussir au collège l’étape de la démocratisation, afin qu’il soit pour chaque élève un tremplin pour la poursuite de ses études, la construction de son avenir personnel et professionnel et la préparation à l’exercice de la citoyenneté.

La réforme du collège, que j’ai arrêtée et qui sera effective à la rentrée 2016, offre une réponse pragmatique et globale. Adoptée très majoritairement par le Conseil supérieur de l’éducation qui rassemble les acteurs et partenaires de l’école, construite à partir des réalités de terrain, elle facilitera l’apprentissage des savoirs fondamentaux par les élèves grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques et une autonomie accrue des équipes éducatives. Ainsi, dans ce collège unique mais plus uniforme, la capacité des élèves à travailler en équipe, à apprendre la conduite de projets, à prendre la parole seront améliorés afin de mieux apprendre pour mieux réussir, et répondre ainsi aux exigences contemporaines de formation. Plutôt que de se contenter de déléguer aux parents et à quelques officines le soin de faire réviser  et consolider les apprentissages, l’accompagnement individualisé et le travail en petits groupes seront renforcés. Pour répondre aux défis du monde actuel, la réforme prévoit en outre de développer l’apprentissage des langues, de s’ouvrir au numérique, de décloisonner les modes d’apprentissage grâce à des enseignements pratiques interdisciplinaires. Enfin, pour la première fois, la nouvelle organisation du collège qui sera mise en œuvre à la rentrée 2016 s’appuiera concomitamment sur une refonte complète des programmes et des modalités d’évaluation qui encouragent l’effort et la réussite.

Ces orientations marquent une priorité claire aux savoirs fondamentaux, appuyée par des stratégies ambitieuses pour le français et les mathématiques. Elles participent d’une impulsion forte pour transmettre les valeurs républicaines avec le nouvel enseignement moral et civique dès la rentrée prochaine, garantir la maîtrise de la langue afin d’accéder à une citoyenneté éclairée, mieux enseigner notre récit national, nos dates et rites républicains, dans un collège au rythme et au climat apaisés, respectueux de la place des élèves et de l’autorité des maîtres. Souvent réclamées depuis longtemps, elles ont été approuvées par de nombreux responsables politiques de gauche comme de droite.

L’opportunité est belle d’en finir avec le relativisme et la défiance qui accompagnent tout changement, comme si notre société était devenue incapable de puiser en son sein les ressources de son redressement. Dès lors que les objectifs sont partagés, que les moyens sont ambitieux avec la création de 4000 postes, et construits à partir des besoins des équipes éducatives, pourquoi ne pas s’engager et débattre des meilleurs voies pour réussir ensemble, comme nous y invite l’esprit du 11 janvier ? « Quand on est dans l’action, il n’y a pas d’immense déception », écrivait François Mitterrand. Ce sursaut, cet espoir, existent sur le terrain et il ne se passe pas de jour sans que j’en reçoive le témoignage.

Mais, parallèlement, souvent faute d’avoir simplement fait l’effort de lire la réforme, le ballet des Cassandre, éditorialistes, intellectuels, responsables politiques ou même ambassadeurs, a entamé son entreprise de caricature ou de désinformation. Voilà que l’on chante à nouveau l’air du déclin, voire de la mort, de la civilisation !

En République, l’égalité n’est pas l’ennemie de l’excellence, elle est la condition pour que chacun puisse y accéder. Mon ambition, c’est que la réforme du collège permette à tous les élèves de progresser, y compris les meilleurs en élevant le niveau d’ensemble, en mettant fin aux dysfonctionnements de notre système éducatif, le plus marqué de l’OCDE par le poids du déterminisme social. D’aucuns, à droite, n’hésitent pourtant pas à dénoncer un «nivellement par le bas », qui serait l’objectif inavoué de la réforme afin de sacrifier l’élite sur l’autel d’un égalitarisme dévoyant le mérite individuel… Comme si les problèmes de notre système éducatif n’étaient d’abord le produit de la politique de suppression de 80 000 postes de l’ancienne majorité. A cette droite prompte à marteler l’importance des savoirs fondamentaux et à célébrer la réussite individuelle, rappelons trois chiffres issus des enquêtes internationales PISA : en Français, les élèves qui ne maitrisent pas la compréhension en lecture sont passés de 15 à 19% entre 2000 et 2012 ; en mathématiques, depuis 2003, nous sommes passés de 17 à 22% d’élèves en difficultés, de 15 à 21 % en histoire géographie depuis 2006. Une faillite éducative d’autant plus grave, que dans les mêmes périodes, la moyenne des élèves de l’OCDE progressait. Alors oui, à une politique qui tirait les élèves vers le bas, je veux que succède avec la réforme du collège la promotion d’une méritocratie républicaine qui refuse la relégation des moins bons, pour donner à tous les élèves les mêmes perspectives de réussite, selon leur travail et leur mérite. Au collège à deux vitesses actuel, qui protège certains enfants à coups d’options et de filières privilégiées et abandonne l’immense majorité restante, je veux substituer un collège de la démocratisation de la réussite et de l’excellence, pour faire prévaloir l’élitisme républicain sur l’élitisme dynastique.

C’est le sens du renforcement majeur que prévoit la réforme pour les langues vivantes, alors que déplorer la faiblesse du niveau des petits Français en langues étrangères est devenu un lieu commun. Pour y répondre, la réforme généralise l’apprentissage par tous les élèves d’une première langue dès le CP et d’une seconde dès la 5ème au lieu de la 4ème actuellement. Le nombre d’heures hebdomadaires de seconde langue vivante augmente ainsi de 25%. S’agissant de l’allemand, la continuité de l’apprentissage débuté au primaire sera assurée et les élèves concernés pourront même débuter l’anglais en 6ème. Ainsi, au lieu d’avoir aujourd’hui 16% d’élèves qui apprennent deux langues dès la 6ème dans des classes à part bénéficiant de 144 heures d’enseignement en plus, ce sont 100% des élèves qui seront concernés dès la 5ème ! Et on voudrait nous faire croire, parfois avec les meilleures intentions, que ce serait un recul pour l’allemand ? Alors même que nous avons justement prévu d’augmenter massivement les recrutements de postes de professeurs d’allemand – 514 en 2015 contre 340 en 2012 – pour accompagner cette nouvelle ambition qui répond enfin à la baisse d’attractivité de l’allemand auprès des élèves ? Il y a là un contresens complet, qui masque une fois encore non l’attachement au développement de l’allemand, qui est un engagement du gouvernement, mais la préservation de filières qui permettent de trier les élèves. Je le dis donc à mes amis allemands : si des dispositifs bilatéraux comme les sections européennes sont remplacés par un renforcement des moyens d’apprentissage et de promotion de l’allemand auprès de tous les élèves, les objectifs que nous partageons pour l’amitié et la coopération culturelle et économique entre nos pays seront mieux remplis.

La même tentative de mystification est à l’œuvre s’agissant du latin, symbole d’une excellence prétendument honnie par la gauche, alors que toute son histoire témoigne d’un combat permanent pour la culture « élitaire pour tous » d’Antoine Vitez. L’exemple est édifiant : alors qu’il est aujourd’hui une option réservée à une minorité (20%) qui le choisit en plus des heures de cours communes et l’abandonne pour les trois quarts en fin de collège (5% poursuivent au lycée), la réforme permet de rendre accessible le latin, sa culture et sa civilisation à tous les élèves au sein de la scolarité obligatoire grâce à un enseignement pratique interdisciplinaire dédié dès la 5ème. Loin d’un abandon, c’est au contraire la marque d’une ambition républicaine de démocratisation du latin, parce que je considère que cette richesse formidable, culturelle et linguistique, ne doit pas être réservée à quelques uns mais proposée à tous. Le latin, comme le grec, sont au fondement de notre civilisation : c’est en Grèce qu’est née la démocratie, en même temps que naissait la philosophie et le théâtre. C’est à Rome que sont nées la République et ses premières institutions. Au moment où nous créons un parcours citoyen, ce nouvel enseignement sera au service de la transmission des valeurs humanistes dont le latin et le grec sont porteurs. Ainsi, au lieu d’une option parfois dévoyée pour organiser l’entre soi culturel et social, la réforme du collège permettra que, demain, davantage d’élèves se familiarisent avec les langues et cultures de l’Antiquité, pour leur donner l’idée ou l’envie de débuter l’apprentissage de la langue latine ou grecque. Pour les élèves qui le souhaitent, la possibilité de bénéficier d’un enseignement complémentaire de latin d’une heure en 5ème et de deux heures en 4ème et 3ème est préservée. Les sceptiques constateront que cette volonté claire de développement du latin et du grec au sein d’un collège qui met l’égalité au cœur de son ambition est confirmée par l’augmentation depuis 2012 du nombre de postes ouverts au concours de recrutement des professeurs.

Enfin, comble de la tartufferie, les nouveaux programmes, qui ne sont à ce jour que des projets, sont accusés de tous les maux avant même d’être arrêtés : trop allégés, trop jargonnant, et même, en histoire, suspectés de « saper les racines chrétiennes de la France » dans une polémique aussi scandaleuse que nauséabonde. La réalité est toute autre. En phase de consultation jusqu’au 12 juin prochain, ces projets ont été élaborés sous la responsabilité du Conseil supérieur des programmes, instance ouverte à la représentation nationale et sociale représentant la diversité de la société française, dont six parlementaires de différentes sensibilités politiques. J’ai déjà indiqué que je ferai évoluer les projets actuels pour veiller à leur clarté et à leur lisibilité, en assumant ma volonté de répondre à la complexité et à la lourdeur des programmes actuels. En histoire, les nouveaux programmes rétabliront une logique chronologique et renforceront l’enseignement laïque des faits religieux, conformément aux orientations annoncées depuis plusieurs mois. Ainsi, l’enseignement du judaïsme et des débuts du christianisme (en 6ème), de l’islam et de la chrétienté médiévale (en 5ème), de la société des Lumières (en 4ème) seront assurés comme ils l’étaient jusqu’alors, ainsi que l’étude de l’esclavage, des génocides, de la colonisation et de la décolonisation. En aucun cas ces projets ne font prévaloir une religion sur une autre, pas plus qu’ils ne sont porteurs d’une inflexion vers je ne sais quelle repentance historique qui est l’imposture véhiculée par une extrême droite n’assumant pas notre histoire commune avec ses gloires et ses pages sombres. La récente commémoration du centenaire du génocide arménien l’a démontré une fois encore : aucune génération ne peut se construire un avenir sur les mensonges du passé. Alors, sur un enjeu aussi décisif que la transmission de notre histoire commune et du récit national, ma seule exigence, en respectant la responsabilité scientifique des historiens, sera de rechercher le consensus le plus large.

La réalité peu enviable de notre collège, qui est un bien commun pour tous les Français, invite au même sens des responsabilités. Les miennes sont claires : écouter, fédérer, décider pour répondre aux besoins des élèves. Alors, à ceux qui préfèrent la caricature et l’affrontement à la recherche de solutions, je veux rappeler la sagesse de Sun Tzu, pour qui « La guerre est semblable au feu, lorsqu’elle se prolonge elle met en péril ceux qui l’ont provoquée. » Quand les thuriféraires du statu quo acceptent un collège qui produit aujourd’hui 140 000 décrocheurs chaque année, il faut refuser le mythe d’un âge d’or éducatif qui n’a jamais existé. Refuser l’immobilisme ou le fatalisme qui conduisent à l’échec de toute réforme d’envergure, même celles que chacun considère comme indispensable, telle doit être aujourd’hui notre exigence commune pour sortir notre pays et nos concitoyens de cette culture de la défiance qui abîme l’école et la République.

Alors, finissons-en avec les approximations, les polémiques médiocres, les postures qui interdisent le débat. La réforme du collège sera mise en œuvre à la rentrée 2016, dans le respect de tous les acteurs de l’école et d’abord en soutenant des enseignants qui affrontent souvent trop seuls tous les enjeux que la société cristallise sur l’école. Faisons de sa réussite l’opportunité d’amplifier le mouvement engagé par la loi de refondation de l’école, dans un acte de confiance dans notre jeunesse et d’optimisme sur l’avenir de notre pays. Donnons-nous enfin les moyens de sortir de la déploration permanente pour rendre à tous les élèves le goût de la réussite, du bonheur d’apprendre, de l’effort récompensé par des chances de réussite égales. Assumons de porter l’ambition de Condorcet d’« établir entre les citoyens une égalité de fait, et rendre réelle l’égalité politique reconnue par la loi. Tel doit être le premier but de l’instruction nationale ; et, sous ce point de vue, elle est, pour la puissance publique, un devoir de justice. »

Dans un pays amoureux de l’égalité mais miné par les inégalités, les replis identitaires, la concurrence entre les individus, faire droit à cette exigence de justice dans l’éducation, quarante ans après la création du collège unique, c’est non seulement l’engagement d’une gauche progressiste, mais surtout l’honneur d’un projet pleinement républicain.

Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur, et de la Recherche.

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178 commentaires sur Réformer le collège pour tenir la promesse républicaine de l’école

  1. Les vraies raisons de la réforme : Poussée démographique et mesures d'austérité

    Comment faire face à la poussée démographique tout en faisant des économies ?
    (cf. pacte de responsabilité et de solidarité qui demande 40 milliard € d’efforts)

    On fait la Réforme du collège 2016.

    1. Réduction des horaires disciplinaires (400 heures par élève)
    2. Suppression des dispositifs particuliers linguistiques
    3. Augmentation du nombre d’élèves par classe.

    Ainsi, l’accueil des nouveaux élèves ne coute pas un centime. Le tout vendu comme une mesure pour une plus grande équité sociale.
    Il n’est pas ingénieux, notre ministère ?

    Grand bravo !
    W. Danelzik

  2. Blanche

    La publication le 20 mai du décret et de l’arrêté sur la réforme du collège est une provocation pour tous ceux qui se sont mobilisés les 19 et 20 mai partout en France.
    Ce refus du dialogue est irresponsable et indigne d’une démocratie et des valeurs républicaines pourtant proclamées haut et fort par notre ministre qui a osé poster sur twitter au lendemain de la manifestation que « les inquiétudes ont été entendues et chacune sera levée », le gouvernement continue à essayer de faire passer les opposants à la réforme pour des conservateurs ou des imbéciles qui ont besoin d’une explication de texte pour mieux comprendre le projet de réforme !
    Et vous madame la Ministre avez-vous vraiment saisi les tenants et les aboutissants de cette réforme ?

  3. Blanche

    Le principe avancé : démocratiser des disciplines présumées « élitistes ». La réalité : on réduit quasiment à néant les classes « bilangues » et on supprime les sections européennes et de langues orientales, deux dispositifs accessibles à une forte majorité de la jeunesse française, au « profit » d’une LV2 au rabais (2h30 par semaine de la 5e à la 3e, soit 7h30 au total sur trois ans). Par rapport aux classes bilangues (12 heures de la 6e à la 3e) et aux sections européennes (10 heures également réparties sur la 4e et la 3e), l’enseignement de l’allemand au collège perd respectivement 4h30 et 2h30. En outre, les élèves qui choisiront l’allemand seront mécaniquement moins nombreux puisqu’il est mis fin à l’attractivité des dispositifs « bilangues » et européennes. Les enseignements bilangues sont présents dans 50% des collèges et concernent 88% des élèves germanistes en 6e.
    Loin de démocratiser l’enseignement de l’allemand, la réforme aboutit à l’appauvrissement de l’offre d’enseignement pour une écrasante majorité des élèves et les privera d’atouts essentiels sur le marché du travail.
    Où est le bon sens ?

  4. Égalitarisme de façade

    Madame la Ministre,
    Par votre égalitarisme de façade vous privez d’options porteuses les enfants issus de milieux modestes mais motivés et travailleurs, ceux qui ont le courage et le mérite de vouloir s’en sortir pour mener une vie meilleure que leurs parents. N’était-ce pas un peu votre parcours personnel ?
    Et par cet égalitarisme de façade vous favorisez en réalité les vraies élites du pays, celles qui peuvent se permettre de scolariser leurs enfants dans le privé, de leur payer des cours de soutien ou d’approfondissements ainsi des stages de vacances. L’élite à laquelle vous appartenez désormais.
    Vous avez profité de cette école publique qui permet de nourrir les différents talents qu’ont nos enfants. Une fois arrivée, vous la détruisez.
    Quand dans quelques années on fera le bilan du désastre linguistique que vous êtes en train d’organiser, de cette désertification de l’enseignement des langues, quand les échanges scolaires, les programmes Sauzay et Voltaire, les initiatives de rencontres entre jeunes organisées par l’OFAJ seront réduites à la portion congrue et les parcours universitaires bi-nationaux avec l’Allemagne et l’Italie asséchés par manque de jeunes bien formés, on repensera à la ministre responsable de cette catastrophe : Madame Najat Vallaud-Belkacem.
    Quel cynisme! Quelle tristesse !

    PS: Promettez solennellement que vos enfants ne feront aucun cours de langue en dehors de cette école de la république que vous êtes en train d’appauvrir!

  5. Zeller Madeleine

    Allemand, latin, grec : gardons les moyens d’enseigner aux jeunes ces langues réputées moins faciles. Halte à la démagogie.

  6. Philou

    Je reprends des éléments de votre intervention sur france culture …

    “L’allemand continue à être enseigné et va même être promu parce qu’on avance d’un an pour 100% des collégiens l’apprentissage de la LV2, ce qui signifie plus d’heures sur la scolarité et cela répond à la question des professeurs d’allemand qui se demandent s’ils vont avoir suffisamment d’heures à effectuer dans un même établissement.”

    MENSONGE MENSONGE MENSONGE MENSONGE!!!!!!

    Repenchez vous sur les chiffres réels, pas ceux dégotés on ne sait où par vos conseillers incompétents. Comment cela pourrait faire plus sachant que le nombre d’heures de LV2, 2h30 au mieux sur 3 ans, signifiera 7h30 au lieu de 12. 12 – 7h30 = 4h30 de moins … ARRETEZ DE NOUS PRENDRE POUR DES CONS, C’EST INSUPPORTABLE!!!!!!!!!

    Vous dites “Il suffit de prendre les chiffres. Quand on regarde les postes des professeurs d’allemand en 2010 y’en avait 202 d’ouverts, l’année prochaine à la rentrée 2015, nous en ouvrons 515. Est-ce que nous ouvririons davantage de postes de professeurs d’allemand si nous pensions que nous allions réduire le nombre de
    locuteurs germanistes.”

    Alors là très franchement, on atteint des sommets d’incompétence. Les postes actuels ne sont déjà pas fournis, la majorité des professeurs d’allemand va voir son service amputé de plus de 50% et n’aura même pas la possibilité de compléter ce service ailleurs car tous les professeurs seront dans la même situation. Ouverture de postes inutiles: que ceux qui sont prêts à passer le concours sans jamais avoir d’élèves sortent des rangs!!! Personne naturellement! QUEL FOUTAGE DE GUEULE!!!!

    Parlant des bilangues actuelles, vous déclarez que les élèves ne seront plus “triés et séparés” des autres. COMMENT FAUDRA-T-IL VOUS LE DIRE??????????????? Ils ne le sont pas. Cessez le fantasme de CLASSES bilangues, ce sont des groupes! Les élèves sont répartis sur différentes classes et contribuent justement à de la mixité sociale et scolaire à l’intérieur des classes pour que que les élèves faisant bilangues soient tous de bons élèves, ce qui est loin d’être le cas. Venez dans mon établissement REP!!! Et le fait de se baser sur les CSP est également ridicule. Un élève de CSP favorisé serait obligatoirement un bon élève??? Laissez-moi rigoler ou pleurer sans doute devant tant de CONNERIE et d’INCOMPETENCE. Oui, je deviens grossier mais toutes vos sorties médiatiques à répéter les mêmes arguments infondés sans jamais chercher à se dire “peut-être ai-je eu tort, reconsidérons le cas, voyons avec les professeurs eux-mêmes, daignons recevoir la présidente de l’ADEAF …”.

    Je n’ai qu’un mot à dire, vous êtes PITOYABLE!!!! Et croyez-moi, je le crierai haut et fort le 19 mai et les autres jours s’il en faut. Votre concertation c’est du pipeau, tout est verrouillé, cadenassé, comme votre esprit d’ailleurs. Moi, c’est mon bulletin de vote en tant qu’enseignant, en tant que parent qui sera pour longtemps verrouillé et allergique à tout candidat de gauche!!

    PS: pour ne pas que vous nous targuiez d’être non constructifs, une idée pour votre délégué: pourquoi ne pas choisir Pierre-Yves le Borgn’

    Je ne vous salue pas, je n’ai plus que mépris pour votre entêtement destructeur!

  7. Mougenot

    Madame la ministre,
    Je suis professeur d’allemand en collège et je pense donc avoir le droit de vous dire ce que je pense de la réforme telle que vous la proposez. Je pense aussi ne pas être une pseudo-intellectuelle et être encore capable de lire un texte en le comprenant!…
    Vous avez déclaré les classes bilangues et européennes comme élitistes, or, je vous rappelle qu’elles sont bien proposées à tous les élèves! Pour ceux qui les choisissent, elles fonctionnent très bien et forment des jeunes ouverts et réfléchis, avec un bon niveau en allemand! Voire pour cela leurs résultats à la certification! Donc, pourquoi vouloir supprimer cela?!
    Si vous appliquez votre réforme, ces élèves qui bénéficiaient de 4 années x 3h d’allemand hebdomadaires n’en n’auront plus que 3 années x 2,5h!… Que vont alors devenir tous les professeurs d’allemand en sous service?!
    Consultez les quotas européens en enseignement de langues pour réaliser quelque chose de comparable en France!
    Je suis personnellement très déçue par vous et votre gouvernement et je ferai grève le 19/5 pour vous faire entendre mon mécontentement!
    Je ne suis pas contre une réforme, mais avec une vraie concertation et avec un dialogue constructif pour les élèves souhaitant apprendre l’allemand! Ces élèves sont vraiment super et valent la peine que vous vous souciez d’eux!
    Il est encore temps de rectifier vos propositions, notamment en ce qui concerne l’allemand!. J’attends cela de vous, Madame, et vos en serais vraiment reconnaissante!
    C Mougenot

  8. LENOTRE

    NOUS..EN AVONS ASSER QUE L’ON NOMMME N’IMPORTE QUI COMME MINISTRE DE L’EDUCATION.?ELLE VEUT SUPPRIMER LE LATIN..?ALOR…ELLE DOIT DIRE QUE DANS LES COLLEGES ILS DOIVENT APPRENDRE..L’ARABE ET L’EBREU .?DEPUIS 50.ANS TOUS SES GENS DU MAGHREB..AU GOUVERNEMENT ONT PARASITER LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS.?…ILS CE GAVE.ILS CE GOINFRE..DE L’ARGENT DES ELECTEURS CONTRIBUABLES…QUI PAYENT LES FACTURES.COMME TOUJOURS.?LA PREUVE..OU LES PREUVES..RACHIDA..DATI…A FAIT PLUS DE 190.MILLES EUROS..DE DEPENSE DE..VETEMENTS DE LUXE…D’APRES LA COUR DES COMPTES..LE GENDARME DES FINANCES PUBLIQUES.?ETY APRES TOUS SES PRESIDENT D’OPERETTE COMME LE NUL DE SARKOZY..DANS TOUS SES DISCOURS DISAIS AUX FRANÇAIS DE FAIRE DES SACRIFICES DE SERRER LA CEINTURE..ET DE FAIRE DES EFFORTS..COMME L’A FAIT RACHIDA DATI.?NOUS NE VOTONS…PLU..POUR SUBIR CELA.DONC VOTER NE SERT A RIEN.?VUE QUE TOUS SES GENS DU MAGHREB ET LES AUTRES CE GAVE..CE GOINFRE DE L’ARGENT DES ELECTEURS CONTRIBUABLES.?COMME TOUJOURS.?DEPUIS PLUS DE 50.ANS.?LES FRANÇAIS EN ON ASSER OU MARRE COMME VOUS VOULEZ.?DE SUBIR…NOS PARENTS ON VOTER TOUTES LEURS VIES…POUR SUBIR CELA..=POUR AVOIR APRES DES RETRAITES DE MISERE.?COMME TOUJOURS..?..COMME CE HOLLANDE..QUI A PLANQUER..SON EX FEMME..AU GOUVERNEMENT.S..ROYALE…ET APRES ELLE AURAS UNE AUTRE RETRAITES DE MINISTRE..LE JEUX PRINCIPAL DE TOUS SES ENARQUES.TECHNOCRATES.MAFIEUX.POURRIS..UMP..PS.?LES CUMUL.DE MANDATS.ET DE RETRAITES CELA VAS AVEC.?LA COUR DES COMPTES DEVRAIS CE PENCHER SUR CE CUMUL DE MANDATS.?COMME LE COPÉ.JF..ET LE FABIUS.L..DONT LE FILS PRODIGUE A DES CASSEROLES JURIDIQUES.?VOIR L’AFFAIRE.THOMAS.FABIUS..AFFAIRE VITE CACHER.?COMME TOUJOURS.?VOIR SUR LE NET LE PATRIMOINE DE.COPÉ.JF..ET LE PATRIMOINE DE FABIUS.?DE VRAIS..MILLIARDAIRES..ET LA LA COUR DES COMPTES NA JAMAIS OBSERVER LES CONFLITS D’INTERETS FINANCIERS.?DE SES GENS LA…..DONC SES GENS LA NON PAS BESOIN DE RETRAITE DE MINISTRE A VIE.?ALOR QUE LES PAUVRES OU LES SANS DANTS..COMME VOUS VOULEZ..LES PAUVRES DE LA FRANÇE D’EN BAS VIVE DANS LE PRECAIRE TOUS LES JOURS.?..MON PERE VIE DANS UN HLM.;DE OPAC.PARIS..1000.EUROS DE RETRAITE PAR MOIS..UN LOYER DE 765.EUROS PAR MOIS DE LOYER..OPAC.PARIS AUSSI CHER QUE DANS LE PRIVE.?DANS DES BATIMENTS.QUI DATE.DES ANNEES 1936…SALE.ET CRASSEUX..COMME A TOULOUSE…HABITAT.TOULOUSE.LES LOGEMENTS NE SONT PAS AUX NORMES EN VIGUEURS SUR LE PLANS JURIDIQUE..DES BATIMENTS COMME A HABITAT.TOULOUSE.QUI NE SONT PAS INSONORISER..DONC ANXIOGENE.ET ENCORE MOINS ISOLER..DANS L’APPARTEMENT DE MON ONCLE.C’EST ETE AU MOIS D’AOUT IL FESAIS 39.DEGRES.?ET EN PLUS LA COMPTABILITE DES LOYER C’EST UN PEUS TOUT ET N’IMPORTE QUOI..PREUVE..LE LOYER DE MON ONCLE AU MOIS DE MAI..ET DE 379.EUROS..ALOR QUE SONT LOYER ET DE 688.EUROS..?QUANT ON LEUR DEMANDE LES RAISONS..LE CHEF DE L’AGENCE DE TOULOUSE.HABITAT.TOULOUSE.NE VEUS PAS NOUS PARLER..D’APRES LA STANDARDISTES..VOILA DANS QUELLES CONDITION VIVE LES GENS DE LA FRANCE D’EN BAS..QUI SUBISSE.?GRACE A TOUS SES GENS DU MAGHREB QUI PARASITE LA FRANCE.?LES FRANÇAIS..SONT DEVENUES LES…ESCLAVES….DE TOUS SES POLITIQUES..ENARQUES. TECHNOCRATES..MAFIEUX POURRIS..UMP..PS..QUI NOUS DEGOUTE.?LES FRANÇAIS NE VOTE PAS POUR PAYER LES FACTURES DE TOUS SES GENS DU MAGHREB..QUI PARASITE LA FRANCE.;DEPUIS PLUS DE 50.ANS.?NOUS…NOUS..NE VOTONS PLUS POUR SUBIR CELA.?LA COUR DES COMPTES DEVRAIS CONTROLER LA COMPTABILITE DES LOYER..HABITAT.TOULOUSE..?LES LOCATAIRES.QUI SONT DES ELECTEURS.CONTRIBUABLES..ET PAS DES VACHES A FINANCES..?OU DES VACHES A LAIT COMME VOUS VOULEZ.?

  9. Rapport SENAT 2003 : Il faut soutenir l'allemand

    Source : http://www.senat.fr/rap/r03-063/r03-0631.html

    C. DES ENJEUX NÉGLIGÉS

    2. Le paradoxe de l’allemand
    Alors que le « dialogue » franco-allemand suppose des besoins de compréhension mutuelle accrus, l’enseignement de la langue de notre principal partenaire connaît une chute aussi régulière que préoccupante.

    a) Une connaissance réciproque qui s’effrite…
    Force est de constater, d’année en année que les jeunes Français et Allemands sont de moins en moins nombreux à étudier la langue du partenaire, et, par suite, sont dans l’incapacité de se détacher d’une vision stéréotypée du pays voisin : plus de 50 % des jeunes Français n’associent aucune idée au mot Allemagne…
    Ainsi le Français résiste difficilement Outre-Rhin, alors que l’anglais s’impose en première langue : parmi les 20 % d’élèves concernés par l’apprentissage précoce en 2000, seuls 3 % ont appris le français ; le nombre d’élèves de second cycle apprenant notre langue a diminué de 12 % entre 1990 et 1995, alors que celui des anglicistes a augmenté de 6 % ; mais le français reste encore bien établi en LV2 : 43 % des lycéens apprenaient le français en 2000-2001 (96 % l’anglais, 26 % le latin, et seuls 3,9 % l’espagnol, 3,4 % le russe et 1,1 % l’italien), même si seul un élève sur cinq environ suit des cours de français sans rupture jusqu’à l’Abitur.
    En France, l’allemand semble en passe de devenir une langue rare et sinistrée dans les établissements français : ses effectifs sont passés en 2002 sous la barre symbolique du million d’élèves. Si plus de 14 % des élèves l’étudiaient en première langue dans les années 70, ils ne sont plus qu’un peu plus de 8 % actuellement ; la chute est encore plus spectaculaire en deuxième langue : de 36 % des élèves en 1970 à 20 % en 1995 et 13,5 % en 2001 ; l’allemand connaît le même sort en LV3, passant de 18 % jusqu’en 1990 à 7,4 % en 1999.

    b) Une situation paradoxale
    Si les « 1 001 raisons d’apprendre l’allemand » répertoriées par M. Alexandre Wattin dans un récent ouvrage pourraient légitimement être déclinées pour bien des autres langues, force est de reconnaître que le déclin de l’enseignement de l’allemand en France prend une résonance spécifique, et apparaît aussi préoccupante que paradoxale :
    – en raison des attentes et des besoins du monde économique ;
    – rappelons en outre que, d’une part, l’allemand est la première langue en Europe : un habitant de l’Union européenne sur quatre est germanophone de naissance (devant le français, l’anglais et l’italien, langues maternelles de 16 % d’européens et l’espagnol, 10 %) et que, d’autre part, avec l’élargissement de l’Union européenne vers les pays de l’Est, le poids européen de l’allemand va se renforcer (dans 8 pays d’Europe centrale concernés, l’allemand représente environ la moitié des langues enseignées) ;
    – en raison de la qualité de la coopération éducative franco-allemande et du succès des dispositifs pédagogiques particuliers mis en place (délivrance simultanée du baccalauréat et de l’Abitur, lycées franco-allemands…). Les possibilités d’échanges scolaires (il existe environ 4 000 appariements d’établissements) sont plus développées qu’avec tout autre pays, mais ces atouts ne sont pas suffisamment valorisés pour rendre l’image de la langue plus attractive.
    A ce titre, la création de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) le 5 juillet 1963, chargé d’apporter un soutien financier, pédagogique et linguistique aux échanges de jeunes, apparaît comme l’une des principales réussites du Traité de l’Elysée en matière de coopération linguistique :
    – 200 000 échanges sont organisés chaque année, la moitié dans le cadre scolaire, en partenariat avec l’Education nationale, l’autre moitié lors de rencontres thématiques, autant d’occasions d’intégrer la langue autour d’un intérêt commun dans un contexte extrascolaire (par exemple lors d’animations sportives encadrées par des animateurs titulaires d’une formation bilingue30(*)) ; ces échanges se développent dans l’enseignement professionnel (30 000 par an en moyenne), malgré la faiblesse de l’allemand dans ces filières ;
    – depuis 1999, le programme Voltaire propose des séjours de longue durée (6 mois) à des élèves de seconde, sur le principe d’un tandem entre élèves français et allemands ; 400 jeunes sont actuellement concernés chaque année, ce qui reste encore trop restreint, faute de moyens supplémentaires.
    Il est essentiel d’appuyer et de diffuser ces initiatives, pour multiplier les contacts entre jeunes et améliorer chez eux la connaissance du pays partenaire.
    Une mission interparlementaire a été créée en septembre 2003 afin de définir de nouvelles orientations pour l’OFAJ, en particulier en vue de recentrer ses activités sur l’acquisition de compétences linguistiques et la valorisation de la langue du pays partenaire.

    c) <L’urgence d’une relance politique
    Les liens de coopération qui unissent la France et l’Allemagne depuis 1963 doivent servir à rendre plus attractif l’enseignement de l’allemand en France. En effet, l’approfondissement de l’intégration européenne, mais aussi la place de la France dans l’Union élargie, reposent en grande partie sur le dynamisme d’impulsion et de proposition du moteur franco-allemand.
    Or, s’il est affirmé depuis le Traité de l’Elysée du 22 janvier 1963 que « la connaissance de la langue partenaire est la condition fondamentale d’une coopération efficace entre les deux pays »31(*), le président de la République a relevé, lors de la conférence de presse finale du sommet franco-allemand du 18 septembre 2003 que « le seul point un peu préoccupant » dans « la coopération de plus en plus intime » entre les deux partenaires touche la compréhension mutuelle des langues respectives.
    La célébration, le 22 janvier 2003, du 40ème anniversaire du Traité de l’Elysée, a certes été l’occasion pour le Président Jacques Chirac et le Chancelier M. Gerhard Schröder de rappeler la nécessité d’une « action déterminée pour l’enseignement de la langue du partenaire ». Plusieurs initiatives ont été lancées telles que la création du site d’information « FplusD » à la suite des recommandations de la rencontre de Mayence de mai 2001, ou les opérations DeutschMobil en France, FranceMobile en Allemagne. La journée du 22 janvier, proclamée « Journée franco-allemande », sera désormais consacrée à la promotion de la langue du pays partenaire et à une action d’information sur les programmes d’échanges ainsi que sur les possibilités d’études et d’emploi dans les deux pays.
    Toutefois, les avancées concrètes sont minces et l’enthousiasme pourrait vite retomber. L’occasion doit pourtant être saisie de valoriser le plus largement possible les réussites de la coopération, notamment la densité des liens économiques ou la qualité des échanges scolaires entre nos deux pays, afin de relancer durablement l’enseignement de l’allemand.

    W. Danelzik

  10. Citoyen exaspéré

    Vous n’êtes plus audible, Premier Ministre et Président de la République reprennent vos éléments de langage pour essayer d’éteindre un feu que vous avez allumé et qui va emporter la réforme et vous-même. Le plus vite sera le mieux. 40 000 signataires pour demander la généralisation des sections bilangues et européennes. Qu’attendez-vous pour écouter le peuple ? http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=rcADEAF
    Wir sind das Volk ! Ca vous dit quelque chose ?

  11. Matteo

    Madame la Ministre,
    Chère Najat,

    Un proverbe ne dit-il pas : « On mesure une tour à son ombre et les grandes femmes au nombre de leurs détracteurs… » ?
    Il faut s’y résoudre : dans cette époque on aime à lyncher ceux qu’on a « léchés », et tu le sais ceux qui te vomissent aujourd’hui t’encenseront demain…

    Continue d’avancer… en écoutant les inquiétudes… en y répondant, inlassablement… pour faire d’une bonne réforme… une grande réforme !

    N’aie crainte, les français sont un peuple « intelligent » : au final ils voient tout, intègrent tout, et préfèreront toujours la sincérité et la loyauté à la perfidie des médisants… Travaille sans relâche et n’entre pas dans leurs piètres jeux.

    Alors courage ! Tu as en tout cas mon soutien pour ce juste combat et les voix de ceux qui veulent que ça change commencent à se faire entendre…

    Bien cordialement

    Un prof d’université qui soutient la réforme

  12. Blanche

    12 mai Madame La Ministre de l’Education multiplie ses communications, le premier ministre Monsieur Valls vient à son secours à l’assemblée nationale. Tous les deux instrumentalisent tout comme les politiques de droite, cette réforme du collège et s’éloignent ainsi de nos préoccupations réalistes.
    Leur objectif est simple, criminaliser les personnes qui défendent l’égalité des chances, le plurilinguisme et la continuité de l’enseignement de l’allemand pour tenter de rendre nos messages non crédibles.
    Il semble que Madame La Ministre de l’Éducation ignore le sens d’égalité puisque toutes les régions ne vont pas être logées à la même enseigne !
    Comment Madame La Ministre de l’Education peut-elle encore avec autant d’aplomb continuer à ignorer les réalités du terrain ?
    Les classes bilangues et européennes sont une réussite et permettent à tous les élèves motivés de pouvoir étudier deux langues !
    Il faut cesser de parler de continuité pour sauver les classes bilangues anglais allemand car l’allemand est très peu enseigné dans les classes primaires en dehors de l’Alsace et de la Lorraine !
    Quant aux arguments avancés sur l’enseignement précoce dès le CP de l’allemand, qui croit encore à cette énormité ?
    Quel parent va oser choisir l’allemand pour son enfant dès le primaire ?
    Les chiffres avancés par Monsieur Hollande sont trompeurs, et l’accroissement de 7% des effectifs qu’il prévoit en allemand seconde langue ne sauraient compenser la perte des 40% des effectifs de petits germanophones qu’entrainerait la réforme et la disparition des bilangues.
    Actuellement, 1.494.000 heures-élèves en allemand- nouvelle réforme = 996.000. 33% des heures en moins. 33% des profs d’allemand sont surnuméraires !
    « Les ignorants ne doutent jamais d’eux-mêmes. » Citation de Antoine Albalat ; Comment on devient écrivain (1925)

  13. une pseudo-intellectuelle

    Madame la Ministre de l’Education Nationale,
    Vous qui avez décidé que les collégiens auraient droit à 7h30 de langue étrangère n°2 sur leur scolarité au collège (de la 5ème à la 3ème ), au lieu des 12 heures actuelles, voire des 16 quand ces dits enfants ont la chance de bénéficier d’un dispositif classe bilangue ou classe européenne (en anglais, en allemand, en espagnol aussi), vous qui avez décidé que 7h30 c’était mieux que 12 heures ou 16 heures, ou plutôt, que 12 heures ou 16 heures, c’était trop « privilgié » ou « élitiste », voulez-vous bien nous dire quel collège fréquentent ou fréquenteront vos propres enfants ? Ont ou auront-ils eux aussi l’horaire de LV a minima que vous aurez fait passer au « collège pour tous » ? Ou auront-ils plus ? Auront-ils la chance de construire leurs savoirs via des EPI carpe diem ludiques et non plus dans des cours mono-disciplinaires ennuyeux comme avant quand tous les élèves de France s’ennuyaient en cours ? Seront-ils ex aequo avec la foule d’élèves lambda ou pas ? Car nombreux sont les enseignants et les parents à se demander comment vous réussissez à donner un bon niveau en langues vivantes à vos enfants en divisant les heures d’enseignement par presque 2… Quelle est la recette magique ? Comment comprendre nos alter ego européens, comment se parler sans maîtriser leurs idiomes ? Et comment maîtriser leurs langues avec 2h30 par semaine alors qu’il en faudrait circa 3 ou 4 et ce au minimum ? Le niveau cible B1 en terminale est loin de permettre une poursuite d’études bilingues comme dans l’UFA ! Ou allez-vous revoir les programmes de l’UFA aussi ? De plus, quid du latin que votre réforme fait passer pour une option indigne d’intérêt alors que de nombreux films, livres et caetera comportent des références latines, dans la langue, dans l’histoire ? Les profs d’allemand refusent de croire qu’acta fabula est et comptent sur une remise à plat de la réforme, ce qui serait la réponse ad hoc…
    Dans l’attente d’une réponse, audacet fortuna juvat, j’en recevrai peut-être une, veuillez croire, Madame la Ministre, en mes respectueuses salutations.

  14. Hundertwasser

    Pourquoi s’attaquer à ce qui marche? Pourquoi enlever aux enfants la possibilité de s’épanouir dans une section qui leur permet de s’ouvrir à la langue et à la culture de notre premier partenaire économique? L’apprentissage d’une langue c’est aussi des échanges et des voyages, dans lesquels nous professeurs d’allemand ne pourrons plus nous impliquer, en raison du saupoudrage des langues. A quoi bon signer de manière officielle des traités si vous détruisez leur contenu dans la pratique? Quelle hypocrisie !!

    Pourquoi faire croire à la population française que votre réforme est une amélioration de l’apprentissage des langues alors qu’il s’agit en réalité d’une pure dégradation, de mesures d’économie budgétaire? Croyez vous qu’un saupoudrage de 2H30 d’allemand par semaine permettra aux jeunes Français d’être armés pour les grands défis de demain? Vous voulez abolir l’élitisme, alors généralisez ces sections qui marchent !! Faites ne profiter un maximum de monde !! Votre réforme est scandaleuse et votre discours méprisant !!

  15. FATIGUEE !

    Que vont devenir les 33% de professeurs d’allemand en perte horaire ?????
    Toujours pas de réponse !

  16. Professeur d'italien

    Madame la Ministre,

    Dans le rapport de l’inspection générale sur les bilangues et SELO, disponible ici http://cache.media.education.gouv.fr/file/2014/08/1/2014-083_bilangues_et_SELO_412081.pdf

    on découvre que vous n’avez suivi aucune de leurs préconisations, et concernant les classes bilangues, la conclusion est limpide :

    “les classes/sections bi‐langues préservent une forme de DIVERSITÉ dans l’enseignement des langues et une forme de MIXITÉ SOCIALE dans les établissements les moins favorisés. Sans la présence de ces classes bi‐langues en sixième, il y aurait RUPTURE dans le parcours scolaire linguistique pour TOUTES LES LANGUES AUTRES QUE L’ANGLAIS.” (p.2)

  17. Blanche

    12 mai “Une erreur ne devient une faute que lorsqu’on ne veut pas en démordre. “Ernst Jünger
    Madame la Ministre pourquoi supprimer les classes bi-langues ? Que vont devenir les élèves qui ont fait ce choix ? Parce qu’ils sont plus curieux, plus motivés et peut-être plus travailleurs, au nom de quelle égalité des chances allez-vous les brimer, leur supprimer cette possibilité d’ouverture ?
    Les classes bilangues sont un choix, laissez donc nos enfants choisir !
    Ne parlez plus de continuité, d’égalité, ces mots ne veulent rien dire pour vous, car si vous en connaissiez véritablement le sens vous penseriez à ces élèves qui vont se retrouver sans possibilité de s’épanouir comme ils l’entendaient !

  18. Blanche

    La consultation qui a débuté ce jour ne nous demande pas notre avis sur la suppression des classes bilangues et des classes euros, ni de celle du latin et du grec !
    Quelle hypocrisie !
    Que vont devenir les professeurs d’allemand qui n’auront plus de classes bilangues?
    La démonstration faite de l’allemand en primaire n’est pas du tout convaincante ! Combien à l’heure actuelle existe-t-il d’écoles primaires où l’allemand est enseigné, mis à part l’Alsace et la Lorraine?
    la grande région Alsace-Lorraine-Chamapgne Ardenne va-t-elle avoir le privilège de conserver ses bilangues ou juste l’Alsace et la Lorraine?
    Dans votre soucis d’égalité des chances on peut supposer que les Champardennais auront les mêmes possibilités de conserver leurs bilangues? Ces classes ne sont en rien élitistes puisque ce ne sont pas des classes mais des groupes d’élèves répartis dans plusieurs classes, regroupés lors des cours d’allemand ! Seul quelques établissements et chefs d’établissements ne jouent pas le jeu, à vous de sanctionner ces mauvais « élèves » mais pas les enseignants d’allemand qui s’évertuent à motiver leurs élèves et se déplacent dans les écoles primaires pour recruter !
    Cessez de politiser le débat droite / gauche, il y va de l’avenir de nos enfants !

  19. chatton

    Merci de retablir le grec et le latin ainsi Lallemand et Langlais dans les colleges pourquoi vous dite que la France est un pays Musulman sur RTL justement pour renforce un pays il ne faut pas deracine cest origine mai les fortifie vous etes entrain de debousole un pays qui au contraire aurait plus besoin davoir une bousole

  20. Hundertwasser

    L’objectif, à terme, reste la privatisation de l’éducation. Un socle commun minimum et si vous voulez plus, il faudra passer à la caisse. Tout concourt à tous les niveaux à cet objectif, les réformes s’enchaînent, les gouvernement passent et l’objectif reste..L’homogénéité dans la médiocrité semble être le point d’orgue d’un mieux vivre ensemble…de ce gouvernement !

  21. Hundertwasser

    “Alors, finissons-en avec les approximations, les polémiques médiocres, les postures qui interdisent le débat. ” Dites-vous…
    Alors démissionnez !! Oui, finissons-en avec vos chiffres surréalistes, vos mensonges qui ne convainquent personne. C’est vous qui que se multipliez les approximations et les contre-vérités.
    Aujourd’hui, j’ai honte d’avoir voté Hollande, honte d’avoir porté au pouvoir un gouvernement et une ministre inconsciente des réalités du terrain. Je suis écœurée par le politique de ce gouvernement pseudo de gauche.

  22. Prof d'italien

    Les propos de certaines personnes sur cette page sont scandaleux. Facile de se lâcher derrière son clavier et d’adopter un ton méprisant voire injurieux !
    Oui il est préférable et plus égalitaire d’ouvrir la possibilité d’étudier une 2e langue vivante en 5e plutôt que de ne permettre qu’à 16% d’élèves d’accéder à une classe bilangues !
    Ce qui fait peur à certains manifestement, c’est de ne plus pouvoir choisir les élèves pour se créer des bonnes petites classes bien tranquilles… Combien de fois j’ai entendu des profs d’allemand virer des élèves du dispositif bilangues car ils n’étaient “pas assez motivés”.

  23. Métrich

    Madame la Ministre,
    Permettez à un professeur des universités émérite non syndiqué, non affilié à un quelconque parti politique, mais encore (croit-il) capable de lire un texte de vous le dire : votre analyse des conséquences pour l’allemand de la suppression prévue des bi-langues serait ridicule si elle n’était en fait profondément vicieuse :
    – vous dites que la réforme généralise l’apprentissage par tous les élèves d’une première langue dès le CP, or vous savez très bien que cette langue sera (sauf peut-être en Alsace-Moselle, et encore) dans quasiment tous les cas l’anglais ;
    – vous dites que la réforme permettra l’apprentissage d’une seconde langue dès la cinquième et vous faites semblant d’ignorer que, là aussi dans l’écrasante majorité des cas, ce sera l’espagnol qui sera choisi, ce qui fait qu’avec les meilleures intentions, comme vous dites, c’est le monopole du binôme anglais-espagnol que votre réforme instituera ;
    – vous déclarez que la continuité de l’apprentissage de l’allemand débuté en primaire sera assuré : mais vous taisez le fait il n’y a (sauf en Alsace-Moselle) pratiquement plus d’enseignement de l’allemand en primaire !
    – vous rappelez qu’aujourd’hui 16% des élèves apprennent 2 langues dès la sixième (je précise : la deuxième étant le plus souvent l’allemand) et vous comparez ce chiffre aux 100% des élèves qui seraient concernés par la deuxième langue en cinquième – mais vous oubliez de poser la vraie question, qui est : combien de ces 100% choisiraient l’allemand ? La réponse est connue : à peine 5%, comme c’était le cas avant l’introduction des bi-langues.
    Votre façon de raisonner, excusez-moi de vous le dire, relève tout simplement de la malhonnêteté intellectuelle.
    René Métrich

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