Gilbert Dagron nous a quittés au début du mois d’août. Il fut l’un des plus grands spécialistes de l’histoire de Byzance.
Né en 1932 à Paris, l’agrégé de lettres classiques opte contre toute attente pour l’histoire, et plus particulièrement pour celle de Byzance.
Il dédie toute sa vie à étudier, à faire connaître la civilisation byzantine et à en déconstruire les présupposés. Chercheur au CNRS, professeur au collège de France où il occupe la chaire d’histoire et civilisation du monde byzantin, directeur du Centre de recherche d’Histoire et Civilisation de Byzance et encore président du Comité International des Études Byzantines, son immense carrière démontre à quel point cet homme fut respecté et son travail incontesté.
Élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, membre de l’Institut, Gilbert Dagron laisse au monde une œuvre considérable et inestimable sur Constantinople et Byzance.
J’adresse à sa famille et à ses proches mes plus sincères condoléances.
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Hommage de pure forme d’une ministre qui n’a sans doute jamais lu une ligne de ce qu’a écrit ce chercheur, et qui s’acharne dans le même temps à démolir l’étude des langues anciennes. Vous devriez avoir HONTE !
Célébrer un agrégé de lettres classiques et faire une réforme qui supprime l’enseignement du latin et du Grec au collège est pour le moins paradoxal.
Cette suppression de l’enseignement disciplinaire du Latin et du Grec va impacter toute la filière des lettres classiques jusqu’au niveau universitaire.
Comment ne pas se rendre compte que la réforme du collège va, à terme, ne plus permettre que des Gilbert DRAGON existent ?
Supprimer pour tout le monde un enseignement disciplinaire du Latin et du Grec au collège au prétexte d’un système égalitaire est un curieux raisonnement.
le “saupoudrage de sensibilisation aux civilisations antiques et aux langues mortes” ne compensera jamais la PERTE irrémédiable de l’enseignement de ces disciplines.
L’aveuglement de la ministre sur les conséquences de sa réforme est effrayante.
Le passage en force de cette réforme et le soin pris à ne pas dialoguer avec les professeurs sur les désaccords est un aveu de faiblesse.
Et que dire de la catastrophe entrainée par la disparition des classes bilangues en particuliers pour l’allemand. La ministre reste sourde aux critiques de l’ensemble des professeurs.
Elle a l’audace de nommer une déléguée pour la promotion de la langue allemande qui, de son propre aveu, ne s’occupera de sa mission qu’à ses heures perdues, puisqu’elle ne renonce à aucune de ses activités universitaires nombreuses à Genève et Berlin….
Respectez les enseignants. Laissez-les enseigner en collège, l’allemand en classe bilangue, le latin, le grec et toutes ces matières que vos EPI et AP ne pourront pas remplacer.
Laissez-moi enseigner, et ne volez pas ma matière pour financer vos EPI et AP…Ne me prenez pas mes sixièmes germanistes !
Entre la manière et l’art des découvertes, à vue ou à dos des principes, bien des partages somment autant à leur résistance qu’à leur réussite, une histoire toujours plus belle…