Des pouvoirs de l’Histoire – Discours aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois

Éducation nationale Publié le 9 octobre 2015

Retrouvez ici le discours prononcé par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à Blois, lors de l’ouverture des 18èmes Rendez-Vous de l’Histoire, sur le thème cette année des Empires.


Monsieur le Député,
Monsieur le Président de la Région,
Monsieur le vice-président du conseil départemental,
Monsieur le Maire,
Monsieur le président de cette 18ème édition,
Monsieur le président du Conseil scientifique,
Mesdames et messieurs,

Chers amis,

Les Empires, ce sont peut-être ceux qui ont vécu leur déclin qui en parlent le mieux.

Dans les premières pages de la Confession d’un enfant du siècle de Musset, la chute de l’empire napoléonien apparaît dans toute son ampleur, à travers le désarroi de la jeunesse :

« Alors il s’assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse. Tous ces enfants étaient des gouttes d’un sang brûlant qui avait inondé la terre ; ils étaient nés au sein de la guerre, pour la guerre. Ils avaient rêvé pendant quinze ans des neiges de Moscou et du soleil des Pyramides. […] Ils avaient dans la tête tout un monde ; ils regardaient la terre, le ciel, les rues et les chemins ; tout cela était vide, et les cloches de leurs paroisses résonnaient seules dans le lointain. »

Il est cependant un empire qui ne décline jamais : c’est celui qu’exerce, sur les esprits de France et d’ailleurs, l’Histoire. Ces rendez-vous de Blois en sont l’une des plus belles illustrations.

Vous alliez conférences, débats, et formations, piliers essentiels pour que l’histoire reste cette passion française si singulière. Vous imaginez bien que j’ai été particulièrement sensible à la formation continue mise en œuvre cette année, avec des moyens exceptionnels, pour former les enseignants aux nouveaux programmes et aux principaux axes de la réforme des collèges.

Je veux saluer chacun des organisateurs, des intervenants et des professeurs présents dans cette salle, que je sais nombreux et fidèles à votre rendez-vous.

Ici dialoguent, comme vous le dites si bien, l’universitaire et le pédagogue. Entre exigence de la recherche et nécessité de la transmission, ce sont les enseignements de demain que vous contribuez à élaborer, avec une rigueur et un engagement qui sautent aux yeux et qu’expriment les thèmes que vous retenez chaque année.

Après avoir consacré la précédente édition aux rebelles, vous vous attaquez donc aujourd’hui aux empires. C’est une vaste et belle ambition qui répond en même temps à une indéniable logique.

Combien d’entre nous ont grandi sous l’ombre de cette bannière impériale plantée au cœur de la Gaule, et qui ouvrait invariablement tous les albums d’Astérix, dont le village résiste encore et toujours aux envahisseurs ?

Chacun sait que tout empire a ses rebelles, qu’ils prennent l’apparence, dans les œuvres de fiction, d’un gaulois moustachu ou d’un jeune chevalier Jedi accompagné d’une princesse.

Oui, l’empire et les rebelles, les rebelles et l’empire, l’un ne va pas sans l’autre.

Votre thème de cette année, une fois de plus, convoque au galop notre imagination.

C’est cet empire romain dont l’étendue, aujourd’hui encore, peut laisser rêveur, quand on contemple les cartes et qu’on songe que tout ceci est parti de quelques villages du Latium.

C’est l’empire Byzantin aussi, dont les splendeurs et les ors continuent d’habiter l’actuelle Istanbul. Et en évoquant cet empire, je ne peux m’empêcher de saluer la mémoire de Gilbert Dagron qui nous a quittés en août dernier, laissant un grand vide derrière lui.

C’est cet Empire de Charles Quint sur lequel le soleil ne se couchait jamais, et qui nourrit si vivement les drames romantiques d’Hugo et de Musset.

Ce sont ces empires d’Orient qui laissèrent bien des voyageurs éblouis, que dire de l’Empire Napoléonien, qui lègue à Paris, et non loin de la rue de Grenelle, tant de monuments.

Bref, tant et tant d’Empires qui vécurent parfois « ce que vivent les roses, l’espace d’un matin »[1].

Tant d’empires qui mêlent dans leur histoire le meilleur et le pire de l’humanité, l’exploration et l’exploitation, les rencontres et les conflits.

Oui, ces Empires, ces mastodontes des siècles passés, que l’on pourrait croire relégués aux étagères des cabinets de curiosités, continuent de vivre, encore aujourd’hui, et nous fournissent de quoi penser.

Edgar Morin puise ainsi dans un exemple passé : « l’improbable s’est souvent produit dans l’Histoire. Athènes, petite bourgade minable, a deux fois résisté à l’énorme empire perse et, grâce à cette résistance, la philosophie et la démocratie sont nées. »[2]

Sur leurs ruines, des générations de poètes et de penseurs se sont plus à méditer.

Et pourtant, sans le travail conjoint des historiens et des archéologues qui, dès la fin du XVIIIème, ramenèrent à la surface les vestiges de Pompéi et d’Herculanum, ces ruines n’auraient jamais pu être offertes à leur contemplation.

Sans les historiens, dans quel spectacle le promeneur solitaire puiserait-il sa réflexion ?

Vous êtes toutes et tous des passeurs précieux, car entre le présent et le passé se forge une alliance qui ouvre vers le futur.

Nous qui avons pour charge dans ce modeste ministère de l’Éducation nationale de vous fournir les outils du forgeron, avons veillé, dans la rédaction des nouveaux programmes d’histoire, à ne l’oublier.

Avant de vous rejoindre ici , je feuilletais à nouveau ces pages de programmes qui voient se dessiner peu à peu et dès les premiers cycles de la scolarité les empires de l’antiquité.

Cet empire romain qui s’observe d’abord en CM1 puis à travers les monarchies mérovingiennes et carolingiennes, avant de faire l’objet, en sixième, d’un thème qui lui est entièrement dédié, où s’abordent aussi ses relations avec les empires orientaux, comme celui de la Chine des Han.

De page en page et arrivant en 5e, c’est la naissance et l’évolution des empires qui est appréhendée à travers les contacts entre la chrétienté et l’Islam, aussi bien dans les échanges culturels et commerciaux, que dans les guerres.

Puis l’Empire toujours, en France cette fois-ci, avec bien sûr Napoléon, la Révolution et l’Empire en classe de 4ème. Avant en 3ème d’en arriver aux empires coloniaux et à la fin apparente des empires au cours du XXème siècle.

Je vous rassure, je ne vais pas reprendre ici l’intégralité du programme, et vous en faire une lecture commentée. Vous aurez, je le sais, l’occasion d’en discuter en profondeur cet après-midi lors d’une table ronde avec Michel Lussault.

C’était une façon de vous dire cependant, loin de certaines caricatures entendues parfois, combien dans ces nouveaux programmes, l’histoire est abordée avec un double souci de continuité, d’une période à l’autre, d’une classe à l’autre, et d’approfondissement.

Le savoir historique, dans toute sa complexité, se construit par strates successives. Vous êtes bien placés pour le savoir. C’est cette dimension que retranscrit l’organisation des apprentissages, prévue par les nouveaux programmes, au cours des différents cycles de la scolarité obligatoire. Une organisation pensée de manière spiralaire. Attention jargon nous dira-t-on ? Non, vocabulaire technique et précis pour dire que l’on recherche la construction progressive des notions et des concepts, sur les différentes années d’un cycle, pour laisser le temps de leur assimilation.

De manière générale, l’histoire, et les différentes conférences de cette édition le montrent bien, n’a pas vocation à être abordée comme un territoire isolé, coupé des autres, mais à se nourrir en permanence de l’ensemble des disciplines, qu’elle nourrit en retour, comme suffisent à nous en assurer des intitulés comme histoire littéraire ou histoire des arts.

Oui, l’histoire, au sein des EPI[3] prévus par nos réformes, a toute sa place. On oublie pas que Racine, s’il nous apparaît d’abord comme un écrivain de théâtre, fut aussi, en son temps, historiographe du roi, et que c’est dans cette fonction qu’il pensait acquérir une gloire éternelle.

Si elle occupe cette place, c’est que ce qui fonde l’histoire est une conviction que je résumerai en paraphrasant Térence : « Rien de ce qui est humain ne vous est étranger ».

Mais revenons à votre thème. Si tout empire, selon la formule, est voué à périr, il est bon de rappeler que chaque période est, en un sens, vouée à en voir surgir quelques-uns. La nôtre ne fait pas exception.

« L’empire est mort, vive l’empire ! » pourrait-on proclamer aux lendemains de leur fin, souvent annoncée, toujours repoussée.

Oui, notre monde regorge d’empires nouveaux.

Tous n’ont pas la pompe de la Rome Impériale, mais leur puissance saurait sans peine se comparer à celle du Saint Empire Romain Germanique.

Lorsque l’on parle d’empire, je crois important de ne jamais perdre de vue l’origine étymologique du terme. Il vient, je ne vous l’apprends pas, de l’imperium romain, qui avant même de désigner un territoire, désigne d’abord un pouvoir.

Et c’est bien davantage par leur pouvoir que par leur ancrage géographique que se caractérisent les empires d’aujourd’hui.

Ce sont, d’abord, des empires économiques considérables, qui conduisent certains chercheurs à qualifier des entreprises comme Google ou comme Apple de micro-états.

Ce sont des empires sans empereur, sans armée, mais qui s’étendent toujours davantage. Le touriste d’aujourd’hui, voyant, dans toutes les villes du monde, l’enseigne d’une entreprise multinationale, a souvent ce sentiment qu’aux aigles impériaux d’antan succèdent des logos plantés au cœur de chaque pays.

Ces empires, ce sont aussi ceux liés au développement d’internet, où s’affrontent des visions opposées de ce que peut être ce réseau, espace de liberté et de collaboration pour les uns, de standardisation et de profit pour les autres.

Ces empires, enfin, ce sont ces influences culturelles colossales, face auxquelles je crois essentiel de défendre notre exception culturelle, non pour nous replier, mais pour défendre ce qui nous unit.

Nombre de vos conférences insistent sur ces empires contemporains. Elles nous montrent à quel point l’histoire, en donnant du sens au passé, favorise la compréhension du présent. Et de cela, je suis profondément, intimement convaincue.

S’emparer de ces périodes passées permet à nos élèves de mieux comprendre le monde qui les entoure.

A un moment où se pose avec une acuité la question de savoir qui nous sommes, et ce que nous voulons, à un moment où j’ai souhaité remettre les valeurs de la République au cœur de l’École, il y a dans les empires, bien des sujets à aborder.

Car l’empire ne se résume pas à la guerre, à la conquête. Les plus grands empires, ceux qui durent, élaborent les bases d’un vivre-ensemble dans une diversité, qui constitue l’un des défis d’aujourd’hui.

En témoigne cette phrase d’Odon von Horvath, qui s’exprime, au milieu des ruines de l’Autriche-Hongrie, son rapport ambigu avec l’empire désormais disparu, entre tendresse et refus de la nostalgie :

« Vous me demandez quel est mon pays, et voilà ma réponse : je suis né à Fiume, j’ai grandi à Belgrade, à Budapest, à Presbourg, à Vienne et à Munich, j’ai un passeport hongrois, mais « mon pays » ? Je n’ai pas de pays à moi. Je suis un mélange typique de la vieille Autriche-Hongrie: magyar, croate, allemand, tchèque[4]

Pour cette raison, nous avons besoin de ne pas masquer les épisodes les plus sombres et les plus douloureux de notre histoire, mais nous devons accepter, avec lucidité et distance, de nous les approprier. Ils fondent ce que nous sommes aujourd’hui.

Henri-Irénée Marrou l’écrivait déjà, en 1954 :

« L’histoire nous libère des entraves, des limitations qu’imposait à notre expérience de l’homme notre mise en situation au sein du devenir, à telle place dans telle société à tel moment de son évolution, – et par là elle devient en quelque sorte un instrument, un moyen de notre liberté. »[5]

Je crois en effet, que l’histoire libère, et je tiens, à cet égard, à revenir sur les différents débats qui ont agité les mois passés.

Ils se sont fortement cristallisés autour de la question de ce que l’on pourrait appeler le récit national. Nous avons été, tour à tour, accusés de l’oublier, ou bien de lui donner trop d’importance. Nous avons été sommés de choisir : le récit, ou les thèmes. La France ou le Monde.

Mais cette exclusion de principe s’avère infondée. Ce n’est pas l’un ou l’autre : il appartient à l’école de lier les deux. Certains ont voulu voir entre ces enjeux des oppositions profondes, irréconciliables. Un tel antagonisme me paraît pourtant profondément discutable.

Précisément parce que l’histoire a toujours su créer des liens féconds entre ses différentes facettes.

Oui, les empires coloniaux ne peuvent s’aborder sans tenir compte aussi de l’esclavage, et de son abolition. Pourquoi masquer ces débats qui ont fait la France ? Clémenceau, devant Jules Ferry, n’avait pas hésité à aborder cette question avec la virulence qui était la sienne :

« Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l’histoire de votre civilisation ! »[6]

N’aurions-nous pas le courage de nous confronter à cette histoire ? Ne saurons-nous pas tirer les leçons de Marc-Aurèle, qui nous rappelle que l’empire n’est pas seulement en dehors, mais aussi en nous ?

Si nous voulons pouvoir avoir sur nous-mêmes, sur notre destinée commune, un empire, cela passe forcément par le fait d’aborder les heures sombres comme les heures glorieuses du passé.

Car le non-dit ne résout rien. Le non-dit nourrit la rancœur, nourrit ce repli communautaire qui constitue à bien des égards un réel danger aujourd’hui. Aborder ces questions, ce n’est pas rentrer dans je ne sais quelle repentance.

C’est éviter de bercer nos élèves dans une illusion, qui, lorsqu’elle se dissipera, engendrera une rancœur réelle, un étonnement légitime. Oui, nous devons aborder les sujets les plus difficiles, si nous voulons nous donner les moyens d’expliquer et de fournir à tous nos élèves des piliers solides pour comprendre le monde d’aujourd’hui.

Si l’histoire, comme le souligne Paul Ricœur dans Temps et Récit[7], permet de donner forme à l’informe, d’ordonner le passé pour lui donner du sens, cela n’en aurait aucun que de faire une histoire qui serait une hagiographie.

Mais en même temps, si nous ne mettons pas l’histoire de la France au cœur des enseignements, nous courons un autre risque : celui de ne jamais permettre à l’élève de s’emparer de l’histoire.

Face à l’immensité des histoires passées, l’élève peut parfois se sentir dans un immense labyrinthe, qui n’a rien à envier à celui de Dédale. Il est de notre responsabilité de lui offrir un fil conducteur.

Ce fil d’Ariane, peut-être faudrait-il l’appeler le fil de Marianne. Car ce fil, c’est l’histoire de France. Ce fil ne doit pas entraver l’élève, mais lui permettre de découvrir progressivement l’histoire européenne et mondiale.

Oui, pour donner à l’élève ce plaisir du savoir, qui nous réunit ici aujourd’hui, nous devons commencer par lui faire prendre conscience de la façon dont l’histoire peut être vécue au quotidien, là où il vit.

A travers les monuments, à travers les témoignages de sa famille, à travers l’espace qu’il parcourt pour se rendre à l’école, les occasions ne manquent pas de lui rappeler que le temps est une dimension essentielle de l’existence humaine.

Et c’est sur cette présence, je le sais, que de nombreux enseignants s’appuient pour initier, dès le plus jeune âge, leurs élèves à l’histoire.

En m’adressant à vous, historiens, je sais à quel point vous êtes toujours soucieux de respecter ce rapport de proximité et de recul critique qui forge l’acuité de votre regard sur les histoires passées. C’est une alliance analogue qui fonde les nouveaux programmes, et je tiens à saluer ceux qui les ont élaborés et rendus possibles.

Alors, je sais à quel point la conciliation se défend parfois difficilement face à la vigueur des tribunes et au caractère tranché des opinions.

Mais je sais aussi à quel point tous ces débats témoignent d’un attachement réel de chacune et chacun d’entre nous à l’histoire.

J’ai pu en juger à l’occasion du forum sur les programmes d’histoire de juin dernier, où nombre d’entre vous étaient déjà présents, comme Colette Beaune, Bruno Benoit, Patrick Garcia, Bruno Modica, Iannis Roder, Laurence de Cock et bien d’autres.

Je vous l’avais dit à cette occasion, et je vous l’affirme encore aujourd’hui : l’histoire qui est défendue, au cœur de l’école, est une histoire complexe, qui concilie l’ouverture au monde, dont personne ne songe à contester l’importance, et la connaissance profonde de notre pays. C’est une histoire qui s’efforce d’articuler des approches complémentaires, en laissant, aussi, aux enseignants, une part d’autonomie, parce que nous leur faisons confiance.

Cet effort de conciliation est important, car il y a, dans la refondation de l’école, un rendez-vous à honorer avec notre passé, avec celui de la France, de l’Europe et du monde.

Ce rendez-vous doit permettre à chaque élève de s’emparer de ce qui a eu lieu, pour avoir des repères et des valeurs, et pour comprendre le monde tel qu’il est aujourd’hui.

« L’histoire », disait Lucien Febvre, « c’est cela : un moyen de comprendre et, par là même d’agir sur le cours des événements. »

Le passé nourrit l’action présente, celle qui dessine l’avenir. Si nous voulons former, comme je le souhaite, des citoyens autonomes et instruits, nous avons besoin de l’histoire, de toute l’histoire, et nous avons besoin des historiens.

Tant il est vrai que vos principes vont aussi nourrir, au-delà des cours d’histoire, des cours comme ceux de l’éducation aux médias.

Oui, la question des sources, la question de la fabrique d’une connaissance, nombreux sont les historiens qui les ont abordées, dans des pages souvent magnifiques. Dans votre savoir-faire, il est urgent que nous prenions les outils dont nos élèves ont besoin face à l’abondance des informations.

Nous allons, notamment face au terrorisme et à Daech, faire face non plus à des Armes de Destruction Massive mais à des Armes de Désinformation Massive, selon l’expression de Joël de Rosnay [8].

La République française, qui a toujours eu la passion de l’histoire, a donc aujourd’hui un grand besoin d’Histoire.

Elle a besoin d’une Histoire qui soit à la hauteur de ses ambitions et de ses valeurs !

D’une Histoire qui soit aussi, je n’hésite pas à le dire, à la hauteur de ses historiens !

Je vous remercie.

Najat Vallaud-Belkacem,
Ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche


[1] Malherbe, « Consolation à M. Du Périer ».

[2] Edgar Morin, « Au péril des idées. »

[3] Enseignements Pratiques Interdisciplinaires

[4] Odon von Horvath, « Fiume, Belgrade, Budapest, Presbourg, Vienne, Munich », article paru pour la première fois dans Der Querschnitt, février 1929. Trad. Henri Christophe.

[5] Henri-Irénée Marrou, De la connaissance historique.

[6] Discours de Clémenceau, 30 juillet 1885, à l’Assemblée.

[7] Notamment dans le tome 1 de Temps et Récit.

[8] Futurologue, formule employée lors d’une conférence donnée en septembre sur la question des perspectives d’avenir et du numérique.

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Un commentaire sur Des pouvoirs de l’Histoire – Discours aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois

  1. Hassan

    Brillant…

    De longues et ternes périodes de l’Histoire des hommes emprisonnent et impliquent un très fort pourcentage de LÉGENDES et de MYTHES, et la fin des conquêtes en ratifie autant pour leurs épisodes…

    Alors, bien sûr, parmi les meilleures et relatives analyses des “gardiens” de l’Histoire, et quelles que soient les postures (mathématique, philosophique, politique, culturelle,…) employées des trois seules grandes valeurs temporelles, car elles existent et persistent plus que tout, comme elles évoquent et instruisent mieux que rien, en toutes citoyennetés, les complexes des passés doivent-ils toujours, ou encore, (car ils le peuvent sans chaque raisons), s’ajouter incongrûment ou se résoudre fondamentalement envers tous ceux, toutes celles qui, forcément et visiblement des présents, s’en éloignent humainement et dignement, et s’en rejettent hautement et principalement toutes les méthodes à tous projets…

    Il peut être soulevé que les empires économiques n’aient eu pareil ou réel sens des valeurs démocratiques…, historiquement, les faits “d’une Afrique du Sud”, par exemple récent, ne sont point ni les seuls ni les derniers constats à avoir pourfendu tout autre et mondial “recommandé”…

    La valeur humaine est, en l’espèce, ce que chaque société doit élever et se doit d’améliorer en tous devoirs de connaissances et de responsabilités, l’avenir humain étant, en l’existence, ce que chaque réalité doit soutenir et peut définir en toutes mémoires de reconnaissances et d’impartialités…

    Que serai)en)t donc le)s monde)s sans savoirs, sans pourcentages, sans esprits…

    Bien à Vous…

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