Il faut “prévenir le maximum possible la tentation de la radicalisation“, a déclaré mercredi 23 mars 2016, la ministre de l’Éducation nationale sur RFI, au lendemain des attentats de Bruxelles, estimant que les responsables politiques doivent “prendre à bras-le-corps le sujet de la mixité sociale”.
Avec ces attentats, “en effet c’est l’Europe qui est visée”, “c’est-à-dire des valeurs, des libertés fondamentales que ces terroristes exècrent de tout leur être“, a dit Najat Vallaud-Belkacem.
C’est l’Europe & ses valeurs humanistes universelles qui sont visées, que ces gens exècrent.
C’est ensemble, unis que nous devons combattre.— Najat Belkacem (@najatvb) 23 mars 2016
Il faut “faire en sorte déjà que chaque enfant en France puisse se sentir partie prenante de ce pays, avoir un rôle à y jouer, une place à y trouver
“, que “aucun sentiment d’être exclu ne vienne alimenter la haine des autres“, a-t-elle dit.
“Des enfants auxquels on passe notre temps à l’école à parler des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, mais qui en même temps au quotidien n’en font pas l’expérience (…) parce qu’ils sont dans des établissements ségrégués et dans territoires ghettoïsés, qu’ils ont l’impression de n’avoir aucune perspective de réussite, et bien c’est des enfants qui non seulement ne vont pas adhérer spontanément aux valeurs de la République“, mais “qui en plus même vont nourrir une défiance à l’égard des institutions et de ceux qui portent cette parole qui est terrible, parce que c’est sur la défiance qu’ensuite naissent tous les rejets et les haines“.
“On voit bien que c’est souvent des choses qui ont joué, même si après comme le dit le Premier ministre lui-même et il a raison, il ne faut pas forcément chercher à excuser des comportements avec ce type d’explications“, a-t-elle ajouté.
“C’est très important pour les responsables politiques de prendre à bras le corps le sujet de la mixité sociale, de lutte contre la ségrégation, contre la ghettoïsation“.
La ministre a également évoqué le rôle joué à l’école par l’enseignement moral et civique (EMC) et par les cours d’Éducation aux médias et à l’information (EMI), “où on va apprendre aux élèves à se méfier de ce qu’ils lisent sur internet , à “confronter des opinions diverses sans tomber dans la violence“.
Tags : Attentats, Bruxelles, Terrorisme, mixité sociale, radicalisation
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