Oui, les professeurs des écoles vont être augmentés – Entretien au JDD

Éducation nationale Publié le 1 mai 2016

À la veille des Journées de la Refondation de l’École de la République, Najat Vallaud-Belkacem, ministre en charge de l’Éducation nationale, a accordé un entretien au Journal du Dimanche publié samedi 30 avril 2016. Retrouvez ici cet entretien.

Après « Et oh la gauche », vous nous proposez « Et oh l’école » ?

L’idée de ces rencontres est née il y a plusieurs mois en dehors de tout plan de communication. Si ce n’est d’expliquer ce qu’on fait et où on va. Depuis 2012, nous avons engagé l’école dans une révolution copernicienne. En un quinquennat, nous aurons réformé de la maternelle au second degré avec un seul objectif : garantir des apprentissages plus exigeants et mieux maîtrisés. Il m’a semblé nécessaire de replacer toutes ces réformes dans un cadre global qui a pour centre l’élève.

La présence de Vincent Peillon et du « frondeur » Benoit Hamon, vos deux prédécesseurs, à vos côtés donne pourtant une tonalité très politique…

Vincent Peillon a porté la loi de refondation de l’école et j’ai souvent échangé avec lui depuis. Avec Benoit Hamon, nous partageons l’essentiel, particulièrement la lutte contre les inégalités. J’ai voulu qu’ils ouvrent avec moi ces journées parce qu’il y a en matière éducative depuis le début de ce quinquennat un fil rouge qui ne s’est jamais rompu. La priorité budgétaire qu’y a consacrée le Président de la République nous a permis successivement de défendre une belle politique de gauche qui nous rassemble.

Rythmes scolaires, refonte des programmes, réforme du collège, manque de profs. Depuis 2012, les polémiques se sont enchaînées…

Oui. Elles sont retombées pour la plupart. Prenez l’exemple des rythmes scolaires. Aujourd’hui, 80% des enfants ont accès à une activité hors temps scolaire contre 25% avant la réforme. C’est très concret pour les enfants et notamment ceux des milieux populaires. Par ailleurs, l’immense majorité des enseignants s’accorde sur le fait qu’un enfant travaille mieux le matin. Car c’était bien l’objectif de la réforme : mieux répartir les heures de classe sur les matinées pour des élèves plus concentrés, dans un climat scolaire amélioré.

« Ça va mieux » donc ?

Oui ça va mieux, mais ce qui m’intéresse, et c’est l’objet de ces journées, c’est de voir ce qui dans la mise en œuvre concrète de nos réformes peut parfois encore pêcher. Exemple : Nous nous sommes fixés un objectif de 30% de préscolarisation des enfants de moins de trois ans dans les zones d’éducation prioritaire. Or pour l’instant nous en sommes à un peu plus de 20%, alors même que les places sont là : nous en avons créé 25 000. C’est pourtant un enjeu essentiel de la refondation pour lutter contre les inégalités : les enfants entrent à l’école maternelle avec des écarts de langage déjà installés en fonction du milieu socio-culturel d’origine, les plus défavorisés maîtrisant trois fois moins de mots que les autres. Ces deux journées doivent donc aussi permettre d’avancer des pistes d’amélioration pour la suite.

Les attaques dont vous avez été l’objet ont-elles freiné vos réformes ?

Aucunement. J’ai suffisamment de recul pour savoir que réformer l’Éducation nationale est une tâche ardue parce que les intérêts des acteurs en présence sont parfois contradictoires. Mais aussi parce que l’École est un sujet passionnel. Il y a en France 66 millions de ministres de l’Éducation, comme il y a 66 millions de sélectionneurs de l’équipe de France. On a tendance à dénier la légitimité du ministre et celles des experts compétents. Sans compter le brouillage introduit par les innombrables contre-vérités rarement contredites, comme autour de cette « réforme de l’orthographe » qui n’existe pas…

Pourtant ces attaques étaient très personnelles…

Je le disais, on dénie la légitimité à agir de tout ministre de l’Éducation. Dans mon cas, s’est ajouté sur les réseaux sociaux et la fachosphère un procès en « illégitimité culturelle » : d’évidence, étant ce que j’étais, j’allais « imposer des cours d’arabe à l’école et remplacer l’histoire du christianisme par celle de l’islam ». Rien de tout cela n’est vrai mais qu’importe, ce sont des images qui circulent et qui brouillent les débats. Il n’y a pas d’autre réponse à cela que l’action.

Manque de formation, problèmes de discipline, refonte de programme, réforme du collège… Comment réussir des réformes avec des enseignants déboussolés ?

Entre 2000 et 2012, la dépense éducative a baissé en France de 0,3% alors qu’elle augmentait de 0,7% en moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Au cours de cette période, le niveau des élèves s’est dégradé, les inégalités socio-scolaires se sont accrues, les enseignants ont été déconsidérés. On a souvent la mémoire courte mais il faut se remémorer Nicolas Sarkozy expliquant que, dans la transmission des valeurs, l’instituteur ne remplacerait jamais le curé, puis supprimant toute la formation initiale des enseignants. De quoi déboussoler bien plus qu’avec un projet de refondation qui, au contraire, permet de relever la tête…

Selon les études de l’OCDE, les professeurs du premier degré sont payés 800 euros de moins que leurs collègues allemands…

C’est totalement injuste en effet et l’écart était encore plus important en 2012. Car pendant les dix années de diète éducative, la revalorisation de leur rémunération n’a évidemment jamais été au rendez-vous non plus. En 2013, nous avons fait un premier effort avec une indemnité de 400 euros annuels. Nous devons bien sûr aller plus loin sur le montant de cette dernière et nous le ferons. En 2014, en réformant l’éducation prioritaire, j’ai veillé à ce qu’on rémunère aussi mieux ces enseignants qui exercent dans des conditions particulièrement difficiles. 110 000 personnels perçoivent aujourd’hui entre 1700 et 2400 d’indemnité annuelle du fait d’être dans ces établissements. Enfin n’oubliez pas qu’avec le retour de la formation initiale dont la 2e année est rémunérée, les enseignants gagnent aujourd’hui une année de rémunération supplémentaire. Sur l’ensemble de sa carrière, un enseignant dans les quartiers sensibles percevra déjà du fait de nos réformes 85 000 euros de plus que ce qu’il pouvait espérer en 2012.

Les syndicats attendent bien plus. Qu’allez vous faire alors qu’Alain Juppé veut les augmenter de 10% ?

En 1989, Lionel Jospin, alors ministre de l’Éducation nationale, avait en effet accordé une indemnité de 1200 euros aux enseignants du second degré sans l’étendre à ceux du premier degré. En 2013, Vincent Peillon avait commencé un rééquilibrage avec une indemnité de 400 euros pour les enseignants du primaire. C’était un premier pas que j’ai jugé insuffisant. Nous travaillons avec les syndicats à un alignement de ces deux primes dans le temps. Donc oui, les enseignants du premier degré vont être augmentés. Le Premier ministre en précisera la forme et le calendrier prévisionnel mardi. Nous travaillons avec les syndicats à un alignement de ces deux primes dans le temps. Le Premier ministre en précisera la forme et le calendrier prévisionnel mardi. Au-delà, nous allons revoir le parcours de carrière de tous les enseignants en les revalorisant et en les accompagnant mieux.

Toutes ces attentions à un an de l’élection présidentielle… La campagne a décidément commencé !

Quel est le contraire de l’attention ? L’indifférence ? Je vous le confirme, et François Hollande qui participera lundi soir à ces journées de la refondation de l’École le dira, nous avons pour les enseignants la plus grande attention, la plus grande considération pour des personnels sans lesquels nos réformes de l’éducation seraient des coquilles vides. Cette considération et cette conscience des responsabilités majeures qui sont les leurs se sont d’abord traduites par la recréation d’une formation initiale destinée à bien les préparer ; puis par la création de 60 000 postes destinés à améliorer l’encadrement des élèves et donc à épauler les enseignants. Reste la question de la rémunération. La droite n’a jamais abordé ce sujet que sous forme de chantage, promettant d’augmenter les professeurs à condition de réduire leur nombre. Mais qui peut se satisfaire de classes surchargées ? Ni les élèves, ni les professeurs. Le choix que nous faisons est plus exigeant : des enseignants à la fois plus nombreux et mieux rémunérés.

Le 18 avril dernier, la FCPE occupait 200 écoles en Seine-Saint-Denis pour protester contre le manque de remplaçants. Le Snuipp, principal syndicat du primaire, évalue le manque à 1500 postes…

En cinq ans, Nicolas Sarkozy a supprimé 80 000 postes d’enseignants alors que la population scolaire croissait. Cette politique s’est traduite très concrètement par un poste de professeur en moins pour huit nouveaux élèves entrant à l’école primaire ! Nous avons inversé la tendance : à la rentrée 2016, nous en seront à un nouveau poste pour 5 élèves supplémentaires. C’est avec ces moyens là qu’on peut enfin reconstituer un vivier de remplaçants suffisant sur le territoire. Les acteurs de la Seine-Saint-Denis savent parfaitement que la situation s’est déjà considérablement améliorée sur ce territoire, où nous avons créé 1040 postes d’enseignants et surtout veillé en faisant venir des candidats de toute la France à les pourvoir enfin. Vous remarquerez que la rentrée 2015 s’y est bien mieux déroulée que les précédentes et la prochaine sera meilleure encore. On peut légitimement souhaiter des améliorations mais il faut savoir reconnaître ce qui a déjà été accompli et, de ce point de vue là aussi, faire la différence entre la gauche et la droite.

Propos recueillis par Marie-Christine Tabet pour le Journal du Dimanche.

 

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45 commentaires sur Oui, les professeurs des écoles vont être augmentés – Entretien au JDD

  1. Uvina Jean-Marc

    Voici la copie du mail que j’ai envoyé à madame NVB en réponse à celui concernant les indemnités des enseignants.

    Madame la ministre,

    C’est avec beaucoup d’intérêt que je prends connaissance de votre mail et me réjouis de cette communication directe. J’en profite pour attirer votre attention sur un cas que je connais bien puisque c’est le mien. Je suis professeur des écoles dans le 93 et diplômé du CAFIPEMF. Maîtrisant l’informatique et très engagé dans différents projets TICE avec ma classe c’est assez naturellement que l’institution s’est tournée vers moi pour me proposer un poste d’Animateur Formateur TICE. J’ai accepté ce poste qui allait me permettre de partager mes compétences avec les enseignants, directeurs et CPC de ma circonscription. De ce point de vue-là, je suis très satisfait de ma fonction. Là où je perds mon enthousiasme c’est quand je reçois ma fiche de paie. En effet n’étant plus en classe, l’institution a supprimé ma prime REP et je ne suis pas destinataire de l’ISAE. Naïvement je me suis dit que mon salaire allait être aligné sur celui des conseillers pédagogiques c’est-à-dire avec une bonification indiciaire de 27 points ainsi qu’une prime. Vous imaginez ma déception lorsque j’appris que ça ne serait pas le cas. Finalement je m’aperçois que n’entrant dans aucune « case » je suis exempt de tous ces avantages et je me retrouve donc avec un salaire inférieur à celui que j’aurais eu en restant dans ma classe. Quand on lit les programmes (les anciens comme les nouveaux), les TICE sont considérées comme un pilier essentiel de l’enseignement de ce début du 21e siècle. Qu’en est-il des personnes (XTICE) qui sont chargés d’œuvrer à leur mise en pratique dans les écoles?
    Je sais bien, madame la ministre, qu’en répondant à ce mail, je ne vous écris par personnellement mais je me dis que peut être quelqu’un le lira et vous en fera remonter au moins les grandes lignes.

    Je vous remercie pour l’attention que vous accorderez à cette situation préoccupante pour moi et vous souhaite une bonne fin de journée.

  2. J.B

    Madame la ministre,

    Je viens de recevoir votre mail, destiné à tous les professeurs des écoles concernant l’augmentation de l’ISAE et vous remercie pour ce geste. Etant destinataire, je suis bien un enseignant du premier degré.
    Cependant, j’occupe actuellement un poste d’animateur TICE. De ce fait, je me trouve, comme tous les collègues “xTICE” de France, coincé sur un statut non-reconnu. D’après les textes, je ne suis ni un formateur, ni au contact des élèves, puisque je ne touche aucune des deux indemnités. Or, il me semble que cela soit mon quotidien : suivre, accompagner et former les enseignants, dans des projets pédagogiques liés au numérique au sein des classes et au contact des élèves.

    Votre mail reçu ce jour, fait resurgir cette non-reconnaissance. En effet, il nous a été indiqué, en septembre 2014, que notre statut était à l’étude et que nous serions, à minima, indemnisés comme n’importe quel professeur des écoles. Dix-huit mois plus tard, ce chantier est toujours en suspend.

    Certes, l’augmentation de l’ISAE était nécessaire pour se rapprocher d’une égalité entre le primaire et le secondaire. Cependant, à l’heure actuellement, notre expertise n’est pas reconnue officiellement : l’Ecole a besoin de nous, mais le travail effectué n’est pas considéré à sa juste valeur. Beaucoup d’entre nous hésitent à repartir dans une classe, et certains postes d’ATICE dans notre département n’ont fait objet d’aucune candidature. Je me suis engagé personnellement sur les missions qui me sont confiées et en passant le CAFIPEMF, au détriment de ma vie de famille. Comme vous nous l’indiquer dans votre mail, que “les mots, s’ils sont importants, ne doivent pas remplacer les actes concrets”. Je pense qu’il est maintenant temps d’étudier notre situation.

    Très respectueusement.

  3. Hassan

    Difficile, ou pas, de trouver, dans une même classe, active, de cours, combien de fois, toutes et tous les élèves, demanderaient, sans se concerter mutuellement, ni s’interférer méthodiquement, à prendre la parole avant, pendant, ou bien après, le cours…et, sans énigme à explorer mais, de leurs démarches collectives et à leurs degrés individuels, si il devait ou pouvait s’imaginer ni de première ni de dernière réponse aux émetteurs, aux émettrices, autant que cet instant n’indique point qu’il ne puisse produire l’effet rassemblé, bien que chaque raisons complètement distinctives et particulières, de fait, le dialogue n’est jamais la perte des composés d’un problème…

    Le beau parfum du printemps ne tient qu’à l’ensemble d’une nature…

    Bien à Vous…

    Merci…

  4. Christophe Laskowski

    Madame la ministre,
    Je suis animateur Tice, détenteur du CAFIPEMF et j’exerce actuellement en région parisienne sur trois circonscriptions, représentant un total de 101 écoles et environ 900 enseignants à former et à accompagner.
    Je rejoins les revendications de mes collègues Tice qui passent,comme moi, le plus clair de leur temps dans les classes au contact des élèves à mener des projets pédagogiques pour que le Numérique entre à l’école.
    Cela va bientôt faire 10 ans que j’occupe cette fonction et à chaque annonce du gouvernement sur la revalorisation des salaires, nous ne voyons jamais rien venir sur notre fiche de paie car non reconnus.
    Nous sommes tous Professeurs des écoles et nos missions sur le numérique ont comme objectif premier la réussite des élèves et la formation du futur citoyen.
    Je vous prie Madame la ministre de bien vouloir entendre nos appels au secours afin que nous touchions nous aussi cette prime et que nous soyons enfin reconnus comme des acteurs indispensables à la refondation de l’école.
    Bien respectueusement.
    C.LASKOWSKI

  5. Sébastien Cessot

    Madame la Ministre
    Je suis Maître Animateur Informatique depuis 15 ans après avoir occupé des fonctions d’enseignant et d’enseignant / directeur.
    A mon tour, je ne reviendrai pas sur les nombreux commentaires précédents qui rappellent, de manière argumentée et s’il en était besoin, la variété et l’importance de nos missions.
    “Maillon de dernier niveau”, c’est à dire au plus près des enseignants, des inspections, des DSDEN, des collectivités locales sur le terrain, en accompagnant, relayant, impulsant et mettant en oeuvre les politiques autour du numérique dans l’éducation dans le premier degré, j’ai la prétention de penser que si nous n’existions pas et si nous ne continuons pas d’exister les choses seraient et seront bien plus compliquées.
    Toutefois, malgré la passion, l’énergie et le temps que nous investissons au quotidien dans la réalisation de notre travail, alors que nous sommes bel et bien professeurs des écoles, nous risquons, une fois de plus, de ne pas bénéficier de cette prime qui contribue à l’augmentation de rémunération des professeurs des écoles.
    Madame la Ministre, je vous assure de mon profond attachement au service public de l’Éducation Nationale et de ma plus haute considération.

  6. Miichel G. animateur Tice

    Madame la Ministre,
    Je ne reprendrai pas les arguments de mes collègues animateurs, conseillers ou référents Tice que tous ont parfaitement exposés pour exprimer leur sentiment d’injustice.
    Vous dites que vous avez pour les enseignants, et je n’en ai jamais douté, la plus grande attention, la plus grande considération pour des personnels sans lesquels vos réformes de l’éducation seraient des coquilles vides.
    Je suis donc certain que vous n’êtes pas informée de cette mesure arbitraire qui exclut les animateurs Tice de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves (ISAE).
    Je vous remercie donc par avance pour les instructions que vous allez donner à vos services pour remédier à cette inégalité de traitement.
    Bien respectueusement.

  7. Catherine

    Merci de penser aux ATICE.
    Je suis ATICE.
    Nous sommes des Professeurs des Écoles.
    Nous ne sommes pas tout le temps devant les élèves, soit, mais nous sommes tout le temps avec nos collègues, pour les épauler, les accompagner dans ce grand défi qu’est le numérique à l’école.
    Nous traînons déjà la honte d’avoir un système éducatif “has-been”, grand pourvoyeur d’inégalités.
    J’aimerais ne pas avoir à traîner aussi la honte d’avoir un système éducatif incohérent au possible vis à vis de ses enseignants.
    Je suis très en colère car je ne peux pas démissionner de ce poste. Pourtant, si je pouvais, je le ferais. Non pas pour les sous, car nous travaillons déjà pour la gloire. Mais pour arrêter de se démener pour aucune reconnaissance en retour.

  8. kurti152

    Comme mes collègues, je trouve normal cette augmentation des enseignants du premier degré. Mais en temps qu’animateur tice, et ayant pour mission de développer le numérique dans l’ensemble des écoles dont j’ai la responsabilité, je ne trouve pas normal de retrouver ma fonction mise de côté. Déjà que les conditions sont difficiles, pas de frais de déplacement, de nombreux déplacements à mes frais, pas de moyens mis à dispositions (obligés de contacter des fournisseurs privés pour se faire prêter du matériel pour le présenter à des collègues, ou des mairies voulant équiper les écoles) je ne vois pas d’avenir dans cette fonction. Alors qu’il y a tant à faire!! Nous voyons des changements de pratiques très positives suite à nos passages. Mais nous ne pouvons pas continuer à assurer nos missions dans ces conditions et c’est dommage. Je vais quitter le poste à grand regret!! Nous avons une réelle volonté de faire rentrer l’école dans l’ère du numérique, mais nous n’en avons pas les moyens!! Pourtant il y aurait la possibilité de faire tant…..

    Un animateur TICE déçu

  9. Jean-Baptiste

    Madame la Ministre,
    Je suis moi aussi animateur informatique, fier de participer au changement de l’École avec le numérique. Comme tous mes collègues, en France, je donne sans compter mon temps et mon énergie. Le sourire des enseignants et des directeurs, leur café offert à mon arrivée dans les écoles sont les remerciements du quotidien.
    Aujourd’hui, nous savons que l’entrée dans le numérique nécessite un fort accompagnement, une présence rassurante et experte bien ancrée dans le terrain, proche des préoccupations des enseignants. Les inspecteurs du premier degré savent l’importance, les valeurs de notre présence.

    Mais en acceptant d’être animateur informatique, en donnant beaucoup de temps, en sacrifiant souvent une grande partie de la vie personnelle, je ne pensais pas que l’Éducation nationale ne saurait pas reconnaître notre existence notre implication, notre rôle…

    Je n’ose penser, Madame la Ministre, que, informée réellement de notre situation, vous ne soyez pas réactive en exigeant la mise en place d’une lettre de mission nationale et d’une reconnaissance par une prime spécifique significative.

    Bien respectueusement

    JBB

  10. A Jones

    Madame la ministre,

    Je suis Enseignante Conseiller TICE depuis 10 ans. Comme mes collègues, je ne comprends pas que les missions qui sont les nôtres ne soient pas reconnues et valorisées. Le numérique n’est-il pas au cœur de la Refondation de l’école ? C’est une belle idée que de revaloriser les salaires des enseignants du premier degré. Merci de ne pas en laisser au bord du chemin …
    Respectueusement,
    A Jones

  11. Dominique Arbieu

    Madame la Ministre
    Je ne reprendrai pas les arguments pertinents déjà formulés par mes collègues Formateurs (FUN, FAN, ATUIC, ATICE, PRTICE, …), je crains avant tout que l’inégalité induite par la différence de traitement et de reconnaissance ne fasse fuir les collègues volontaires jusqu’à présent disposés à assurer ces missions sans indemnité, sans cadrage national, sans reconnaissance d’un travail de formation multiple et spécifique. Je crains la perte de ressources humaines, la disparition d’un tissu formatif à portée de main des collègues.
    Participant à la concertation nationale sur le numérique pour l’éducation en 2015, j’avais accès ma contribution sur la formation et l’accompagnement de proximité des enseignants, approche indispensable à une transformation des pratiques elle-même nécessaire à l’intégration des outils numériques de manière efficace.
    Inévitablement j’y constatais :
    « … les facteurs formation et accompagnement de proximité sont déterminants dans l’évolution des pratiques pédagogiques chez les enseignants.
    Il existe dans le premier degré une « organisation » qui s’est imposée par nécessité au fil des 15 dernières années dans les départements et qui repose sur l’affectation de personnels enseignants à des missions pour tout ce qui concerne le numérique, les formateurs aux usages du numérique… »
    « Jamais l’introduction de matériel dans une classe ne provoquera par je ne sais quel automatisme fantasmé, son utilisation pertinente en matière de pédagogie. C’est pourquoi l’entrée par la formation et son suivi me semblent indispensables à une réelle appropriation des outils numériques par les enseignants. Un embryon de structure formative existe pour le premier degré, il est à développer, repenser peut-être mais en tous les cas d’une existence indispensable. »
    « A l’heure où l’on parle de « fracture cognitive » ou s’affiche plus que jamais l’objectif permanent d’égalité des accès aux savoirs » peut-on risquer de laisser disparaître cette modalité de formation de proximité pour quelques euros !
    On sait que moins de formation en général et moins de formation « au numérique » en particulier pénalise, avant tout, les élèves issus des milieux « socio-culturellement défavorisés » et si j’en crois enquêtes et recherches actuelles nous sommes déjà en recul face à « l’égalité devant l’école. » du point de vue des origines sociologiques de chacun.

    Madame la Ministre, croyez en mon profond attachement au service public de l’Éducation Nationale et je vous prie d’agréer l’expression de mon plus grand respect.

  12. Philippe MICHOT

    Madame la Ministre,

    CTICE et titulaire du CAFIPEMF, je ne peux que faire le même triste constat.
    Pourtant, les missions que nous occupons ne sont pas de tout repos. Comment expliquez-vous que des personnels engagés dans l’accompagnement des évolutions essentielles à l’enseignement soient les “oubliés” systématiques de toute revalorisation ?
    Après plus de 30 ans de service, mon salaire correspond à ce que les JT annoncent comme étant la moyenne de ce que touche un enseignant du premier degré et moins qu’un collègue devant élèves ayant la même ancienneté.
    Cette aberration n’est à mon sens pas un bon signal pour des personnels qui ne comptent pas leur temps au service de l’État.
    Fervent défenseur du service public, je suis pense que la qualité de celui-ci passe aussi par un traitement équitable et décent de ses agents.

    Très respectueusement

    Ph. MICHOT

  13. Gilles T

    Madame la ministre
    Encore une fois cette augmentation de la prime ne concernera pas tous les fonctionnaires.
    Savez-vous qu’il existe une catégorie de personnel qui travaille dans les inspections et qui n’a pas d’existence statutaire?
    Or pour pouvoir faire entrer les écoles dans le numérique, ces personnels sont indispensables. Sans eux, aucune Ecole n’aurait une aide quelconque pour réaliser l’objectif que s’est fixé le ministère de faire entrer le numérique dans les pratiques de classe.sans eux, tous les systèmes de base de données du premier degré ne tourneraient pas.
    Sans eux, pas de remonter d’enquête.
    Ce sont les atice ou ctice selon la dénomination que l’on peut bien leur donner.
    Et bien Madame le Ministre, ces personnels ne toucheront pas cette prime car ils ne sont pas officiellement devant des élèves.
    Mais ces personnels qu’ils soient titulaires du diplôme de formateur CAFIPEMF ou pas, n’ont aucune reconnaissance financière et ne touchent pas non plus la NBI de formateurs.
    Pire on exige d’eux qu’ils soient titulaires de ce diplôme alors qu’on sait pertinemment qu’ils n’auront absolument aucune gratification, ce poste n’ayant pas d’existence statutaire.
    Une élévation du niveau de compétences par un diplôme ou un concours apporte toujours une gratification financière. Ici c’est du jamais vu dans la fonction publique:
    Rien.
    Je ne sais madame si vous lirez ces mots mais devant cette accumulation d’injustices je sens monter en moi une froide colère et un sentiment de mépris.

  14. Jean-Louis

    En lisant tous ces messages, on voit bien que l’on marche sur la tête dans l’éducation Nationale : lorsqu’on accepte un “poste” à profil avec bien entendu des compétences particulières (pour ma part PRCE dans l’enseignement supérieur, pour d’autres, postes auprès d’inspecteurs, EATICE, conseillers, formateurs et j’en passe) on s’aperçoit que l’on profite de nos compétences sans en engager les moyens. On gagne moins qu’avant, on fait plus d’heures, alors qu’on nous présentait auparavant le poste…comme une sorte de promotion. Ce que de nombreux collègues dénoncent ici est hélas le plus souvent la norme dans l’éducation nationale.

  15. SPLINGARD

    Madame la Ministre,
    Comme tout enseignant qui s’implique au service de l’Éducation Nationale, je ne compte pas mes heures pour être à la hauteur des missions en direction des élèves qui me sont confiées.
    Pourquoi ce type de poste n’est pas concerné par une prime qui serait cohérente avec la spécificité de nos compétences?

    très respectueusement.
    y. SPLINGARD

  16. L'HUILLIER

    Madame la Ministre,

    Je souhaite vous faire part de mon sentiment d’injustice que cette revalorisation provoque. Non pas qu’elle ne soit pas nécessaire (l’INSSE ayant déclassé les enseignants du premier degré de « profession intellectuellement supérieure » à « profession intermédiaire ») mais le fait qu’elle ne s’applique à tous sous différentes formes (prime, NBI…) mais à TOUS.

    La durée d’exercice sur un poste auprès d’Inspecteur devrait être une garantie de professionnalisme, de sérieux et de loyauté. Je ne connais pas un IEN qui souhaite travailler 5 ans avec quelqu’un d’incompétent et dans lequel il n’aurait aucune confiance.
    Le CAFIPEMF, pourquoi pas mais alors comment doit-on considérer les très nombreuses formations déjà effectuées à la demande de notre hiérarchie, sont-elles « mauvaises »? doivent-elles être refaite par un CAFIPEMF?

    Merci de l’attention que vous porterez à cet appel d’une Fonction en détresse.

    Je vous prie de croire, Madame la Ministre, en mon attachement au service public de l’Éducation Nationale.
    Très respectueusement.
    L’HUILLIER B.

  17. JM Cochennec

    Madame la Ministre
    Savez-vous simplement ce qu’est un XTice (ATUIC, ATICE FTUIC…) ?
    Non, bien évidemment, mais nous sommes sur tous les fronts, les vôtres… Et pourtant, nous sommes environ 640 en France au service de l’Education Nationale.
    Je suis EATICE actuellement à mi-temps sur deux circonscriptions (64 écoles) et j’adore mon travail.
    Comme nombre de mes collègues, je suis disponible 7 jours sur 7 et 24h/24, j’assure une veille constante afin d’assurer un service de qualité auprès de mes différents partenaires : élèves, enseignants, conseillers pédagogiques, IEN, secrétaires, collectivités… Croyez bien que je ne ménage ni mon temps ni mon énergie, accessoirement mon argent (je ne reviendrai pas ici sur le problème des frais de déplacement ni sur celui des dépenses en matériels et logiciels inhérents à notre « métier »), je pense exercer ma fonction avec dévouement voire avec abnégation.
    Pourtant, j’adore mon travail et quand j’arrive dans une école, c’est avec de grands sourires (et un café) que je suis reçu.
    Nous nous sommes tous formés individuellement, sur notre temps libre et nous sommes heureux de partager des compétences chèrement acquises. Nous sommes tous au quotidien (enfin, le soir…) en quête de nouveaux outil propres à faire évoluer les pratiques pédagogiques, faciliter le travail des directeurs et j’en passe. Certes, nous ne sommes pas, pour certains, devant des élèves, mais cela signifie-t-il que nous ne valons rien, que nous avons déjà de la chance de ne pas être en classe comme on ne nous le signifie régulièrement ? Certains d’entre nous envisagent d’ailleurs de retourner en classe (CF. plus bas).
    Comme tous, Je me déplace, propose, oriente, forme, conseille, motive, relance, je suis présent et j’aime ça…
    Combien coûtons-nous au budget de l’Education Nationale ?
    Nous sommes des couteaux-suisse mais questions revalorisation de notre statut, nous restons dans la poche…

  18. E. POIRIER

    Bonjour Madame la Ministre,
    je souhaite dans un premier temps vous remercier pour cette bonification concernant la revalorisation de la prime des enseignants du 1er degré.
    Voici 4 ans que, sur demande de mon inspecteur de l’époque, je suis conseiller TICE dans deux circonscriptions.
    J’aide au quotidien les équipes pédagogiques sur des projets liant programmes et TICE, j’aide et forme les équipes à la mise en place de la refondation de l’école par le numérique : Magistère, l’Eduthèque, le site des Fondamentaux.
    J’interviens en accompagnement des nouveaux enseignants et des collègues souhaitant le besoin.

    Malgré tout cela, je suis moins bien payé qu’avant : perte de salaire dû aux trajets, à la perte de ma prime de REP, pas d’ISAE.
    J’aime profondément mon métier de CTICE et celui d’enseignant, mais je pense repartir en classe malgré les nombreux messages de remerciements et de soutiens que je reçois de mes collègues et de ma hiérarchie.
    Quant au futur recrutement de conseiller informatique, qui souhaitera perdre 1200€ brut pour exercer un poste qui lui demandera beaucoup plus d’heures de présentiel que celui qu’il occupe actuellement ?

    Très respectueusement,

  19. Sylvie P.

    Madame la Ministre,
    Je suis “animateur informatique – Accompagnement soutien et hors AIS (technologies et ressources éducatives” (c’est le libellé exact sur l’arrêté de nomination) dans une circonscription du premier degré depuis six ans.
    J’ai été “recrutée” par l’inspectrice alors que j’étais directrice d’école. L’aventure et les nouveaux horizons m’ont tentée, consciente de perdre la bonification indiciaire liée au poste que j’occupais.
    Cependant, dans mon département, les “animateurs TICE” non titulaires de la certification de formateur n’étant pas titulaires de leur poste et devant, année après année, postuler, j’ai choisi de passer le CAFIPEMF afin de stabiliser ma situation. (Certains de mes collègues participent au mouvement départemental depuis plus de dix ans, sans engranger le moindre point de stabilité dans le poste pour “gonfler” leur barème).
    Est-il juste que des salariés soient reconduits à titre provisoire année après année sur le même poste ? Est-il juste qu’un diplôme, alors qu’il est explicitement requis sur les fiches descriptives de poste, ne soit pas valorisé par un employeur ?
    L’association nationale des “animateurs” TICE et les différents syndicats ayant soulevé notre problème de reconnaissance n’ont pas reçu de réponse claire à ce jour.
    La circulaire de rentrée 2017 occulte complètement l’aide humaine dans la formation au et par le numérique pour ne mettre en avant que les différents portails de ressources.
    Comme mes collègues, je suis déçue et ne me sens pas reconnue dans mes fonctions.

  20. FC

    Madame la Ministre,

    Je partage le constat de mes collègues Conseillers/Animateurs/Formateurs TICE/au numérique. L’absence d’un statut national donne, ça et là, des appellations différentes et constitue le point de départ de notre malaise. Comment expliquer qu’un enseignant, recruté pour ses qualités pédagogiques, ses compétences et connaissances dans le numérique éducatif soit aujourd’hui le plus salaire des enseignants du premier degré ? Nos missions d’accompagnement et de formation ne méritent-elles pas qu’on les valorise aussi sur le plan financier ?
    L’alignement de l’ISAE sur l’ISOE est une bonne chose pour nos collègues dans leur classe mais nous souffrons d’un manque de reconnaissance qui ne peut continuer à être nié.
    Très respectueusement.

  21. Frédéric Gondron

    Madame la Ministre

    Je suis conseiller TICE depuis 15 ans. Pendant dix premières années, j’étais à mi-temps en classe et mi-temps attaché au numérique et depuis cinq ans, je suis à plein temps sur le numérique en circonscription. J’ai obtenu le C.A.F.I.P.E.M.F. en 2010. Comme tous mes collègues, j’ai participé à de très nombreuses actions de formation, conseil, dépannage, auprès des enseignants dans les classes, ou des directeurs d’école. Nous aidons à la mise en place d’applications dans les écoles, dans les circonscriptions, auprès des IEN, des conseillers et des secrétaires et cela quotidiennement. Nous tenons également un rôle de conseiller auprès des collectivités pour l’achat ou la maintenance du matériel.
    Pour ma part, je ne me limite pas à la formation au numérique, puisque j’encadre ou ai encadré des formations d’enseignants pour la littérature de jeunesse ou encore en histoire. Je vais à ce titre mener des projets en classe devant élèves. Depuis cette année, je suis également « formateur » de formateur pour le « Grand Plan Numérique ». À ce titre, je forme des enseignants ou formateurs du premier degré et du second degré.

    Depuis toutes ces années, j’ai répondu aux différentes demandes et commandes ministérielles, sur les évaluations mises en place (Cèdre, évaluations CE2 avec Casimir, Jade, les évaluations de grande section, …), sur des applications (Base Élèves, Affelnet, Magistère, etc.). Mon action s’est également portée sur le choix des logiciels à utiliser pour les enseignants et/ou pour les élèves, privilégiant au maximum les logiciels ou applications libres et gratuites. J’ai pu ainsi accompagner les directeurs et les équipes pédagogiques dans le développement du numérique. Je ne pense pas que ces différents outils utilisés dans les écoles auraient pu se faire sans l’aide des « formateurs » TICE que nous sommes. Je n’ose penser ce que serait l’utilisation du numérique chez les collègues en classe si nous ne pouvions les accompagner ? Je n’ose penser ce que feraient certains directeurs avec les applications de gestion des écoles (BE, Affelnet, entre autre) sans nos aides quotidiennes ? Le développement rapide de tous ces outils (ordinateurs, tablettes, vidéos, téléphones, VPI, …) depuis quelques années demandent un suivi et une mise à jour réguliers et rapides de nos compétences et savoir-faire. Cette mise à jour se fait en complète auto-formation !

    Mais pour autant, nous ne sommes toujours pas reconnu comme tel (pire depuis cette année que je suis « formateur » de formateur !) Nous n’avons aucun statut au niveau national (en témoigne les différentes appellations (CTICE, FTICE, ATICE, ATUIC, référent numérique, …), les quotités de temps d’un département à l’autre (1/4, ½, plein temps), les traitements de nos frais kilométriques (devrais-je vous annoncer les kilomètres non remboursés en quinze ans ?). La reconnaissance n’est pas là. Dans mon département, je suis titulaire de mon poste, parce que j’ai le Cafipemf, mais je n’ai pas de NBi ! Pourtant, on nous a engagés à passer le Cafipemf et on continue à le faire pour ceux qui ne l’ont pas. Mon salaire a même baissé depuis 2011 avec l’augmentation des prélèvements (ce qui s’ajoute à certains frais non remboursés). Pourtant je n’ai pas l’impression de faire mal mon travail. Les différents rapports de ma hiérarchie en témoignent.

    Toutes ces années à nous demander d’intervenir, ici ou là, à monter des projets, …, ce que j’ai fait avec professionnalisme et aussi avec un grand plaisir. Je n’ai jamais hésité à aller sur des actions autres que numériques pour aider les collègues mais j’en arrive à me dire et à me demander si vos services savent que nous existons et connaissent les différentes missions qui sont les nôtres.
    Le numérique est annoncé depuis plusieurs années comme étant une priorité, mais ceux dont la mission est de participer à ce développement ne sont pas pris en compte et leur traitement ne semblent pas intéresser grand monde. Ce n’est pas faute depuis toutes ces années de l’avoir dit, réclamé, mais rien ne bouge. Voilà pourquoi aujourd’hui je viens dire ici ce que je ressens quand vos services annoncent une augmentation indemnitaire des professeurs des écoles dont nous ne ferons une fois de plus pas partie. Je suis un formateur (et formateur de formateur) mais je n’ai pas la reconnaissance de mes compétences ni par l’Institution ni au niveau de mon salaire (ne parlons pas des salaires des enseignants en Europe comparés aux nôtres …).

    En espérant que ces appels lancés ne resteront pas lettre morte.

    Je vous prie de croire, Madame la Ministre, en mon attachement au service public de l’Éducation Nationale.
    Très respectueusement.
    Frédéric GONDRON

  22. Christian Maitre Animateur en Informatique

    Au risque de ne répéter moi aussi que ce qui a déjà été dit, comment ne pas prendre en compte la mission des conseillers du numérique alors que chaque nouvelle réforme nous en demande de plus en plus?
    les Xtice ont été les grands oublié des tables rondes sur les nouveaux métier de l’éducation.
    J’interviens dans des classe face à des élèves en classe TICE.
    J’interviens face à des enseignants en formation continue et en formation REP+.
    J’interviens face à des etudiants en tant que praticien de terrais face à des M1 etdes M2.
    Je réalise une aide importante auprès des directeurs d’écoles et de nombreuses missions confiées pas mon IEN.
    ET les XTices restent les seuls PE à ne toucher que leur salaire net.
    Passerons nous encore à côté d’une reconnaissance de notre statut ou bien resterons nous encore les grands perdants de l’éducation nationale.
    Très respectueusement

  23. C GIUSTI

    Au risque de ne répéter que ce qui a déjà été dit, comment ne pas prendre en compte la mission des conseillers du numérique alors que chaque nouvelle réforme nous en demande de plus en plus?
    Depuis que je suis conseillère au numérique j’ai dû devenir performante dans le secrétariat, le dépannage informatique, la formation des enseignants, des directeurs et maintenant des formateurs eux-même, la maitrise des outils informatiques (de tous les outils), des logiciels, conseillère auprès des municipalités, des équipes éducatives…
    Sur ma fiche de paie je suis professeur des écoles et pourtant, chaque réforme qui me demande de plus en plus de performance ne me voit pas récompensée pour autant.
    Où est donc cette reconnaissance si précieuse pour motiver et faire avancer l’être humain?
    Pourrait-on cesser de nous ignorer.
    Merci pour votre attention.
    C Giusti

  24. Henri LOUIS

    Madame la Ministre
    Je suis référent numérique depuis 22 ans. J’ai participé auparavant au plan Informatique pour tous en 1985 et j’ai obtenu le CAFIMF en 1986 avec l’option « Technologies nouvelles »(sic). Comme tous mes collègues, j’ai participé à de nombreuses actions de promotion, formation, conseil, dépannage , auprès des collègues dans les classes, des directeurs, trices d’école, des collectivités. Nous aidons à la mise en place d’applications, nous aidons les circonscriptions , IEN, conseillers, secrétaires, quotidiennement.
    Est-ce que nous comptons nos heures quand nous travaillons chez nous, très tard ? Nous ne sommes, pour certains, pas devant élèves, mais cela veut-il dire que nous sommes inactifs ?
    Sommes-nous inutiles quand nous répondons le plus vite et le plus justement possible aux enseignants qui nous appellent à l’aide ?
    Sommes-nous inefficaces quant il s’agit de mener à bien des commandes ministérielles sur des évaluations par exemple (Casimir, Jade, …) ou d’autres applications (Base Elèves, Affelnet, Magistère, etc) ?
    Et si les XTice, Matice, FTice, référents numériques, n’existaient pas et n’avaient pas existé, quel aurait été, que sera le développement du numérique à l’école ?
    Combien coûtons-nous au budget de l’Education Nationale depuis des années ? Nous avons été instits, maintenant PE et … sans statut , sans spécialité reconnue !
    Aucune reconnaissance ! Rien, pas de NBI, pas d’indemnités, (ne parlons pas de frais km ni non plus de nos véhicules personnels) rien !!!
    Nous sommes la 5ème roue du carrosse, on sait que nous sommes là, on compte sur nous et puis … ?
    « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique » est un objectif que mes collègues XTice ont depuis de nombreuses années au travers de leur mission non reconnue à sa juste valeur.
    Que va faire l’institution, enfin, pour que ne soyons pas laissés dans les oubliettes ?
    Je vous prie de croire, Madame la Ministre, en mon attachement au service public d’Education Nationale.
    Respectueusement.
    Henri LOUIS
    Référent numérique Maromme/Canteleu (76)

  25. Marie Jo ELOY

    Mme Vallaud-Belkacem,
    Je suis référente numérique depuis 2006 à mi-temps, enseignante et directrice d’une école en milieu rural sur l’autre mi-temps. Depuis maintenant 10 ans, je m’efforce d’aider mes collègues à changer leurs pratiques pédagogiques pour y intégrer le numérique. En assurant une vielle numérique constante, en m’investissant dans les formations aussi bien au niveau de ma circonscription mais également sur le terrain dans les classes auprès des élèves, des enseignants en menant des projets, des actions concrètes. Je suis toujours connectée, je réponds 7 jours sur 7 à mes collègues, mes inspecteurs savent qu’ils peuvent compter sur moi 24h/24h. Je me déplace, proposer, oriente, forme, conseille, motive, relance, je suis présente…
    Nous ne sommes pas titulaires de nos postes, ils sont ainsi reconduits chaque année après avis de notre inspecteur.

    Il y a deux ans j’ai passé le CAFIPEMF option numérique pour que l’on reconnaisse institutionnellement mes compétences en tant que formateur au et par le numérique. Ma situation n’a pas changé, enfin si elle a changé financièrement puisque n’étant pas devant élève !! À 100% j’ai vu ma prime de 400€ divisée en deux.
    Depuis cette année, j’ai accepté de poursuivre cette mission qui me tient à cœur en prenant deux postes de référent numérique dont un au titre de la mission départementale. Certes, c’est mon choix mais j’espérais et j’espère toujours que l’obtention de mon CAFIPEMF me permettait d’être reconnue comme CPC, d’être enfin titulaire d’un poste.
    Mon constat au bout d’un an :
     une perte de salaire de 300€ par mois n’ayant plus d’indemnité de direction,
     plus de NBI
     plus d’indemnité ISAE de 400€.
    J’avoue cette diminution sur mon pouvoir d’achat après 25 ans de carrière ne fait réfléchir sur mes futurs choix et mes futures orientations professionnelles, surtout aujourd’hui quand votre communication annonce une augmentation indemnitaire des professeurs des écoles dont nous ne semblons encore une fois, ne pas en faire partie.
    Je suis professeur des écoles, oui, j’ai une mission particulière mais je contribue au quotidien à faire entrer l’école dans l’ère du numérique. Nos missions sont essentielles auprès des enseignants, des directeurs, des équipes de circonscriptions et des collectivités tant en :
     Formation
     Accompagnement de projets (en présence des élèves)
     Conseil et réflexion d’une mise en œuvre d’une « politique » adaptée en termes d’équipements numériques
    C’est pourquoi, il est profondément incompréhensible et injuste que des enseignants ayant ce type de mission puissent avoir un revenu mensuel inférieur que celui ou celle qui a sa classe.
    La refondation de l’école a besoin de ces formateurs au numérique. Ils s’investissent, ne comptent pas leurs heures, ils ont des horaires atypiques, ils se forment quasiment seul, les frais de déplacements sont dérisoires au regard des attentes des écoles et des demandes institutionnelles, 69 écoles à accompagner pour ma part avec plus 60% d’écoles en milieu rural.
    L’ambition de cette refonte est réelle mais aura des difficultés à être mise en œuvre si on nous laisse encore une fois de côté, les collègues comptent sur nous pour les aider à une intégration pertinente du numérique au quotidien.
    Très respectueusement.

  26. Pascal

    Madame la ministre,
    C’est par solidarité avec mes collègues conseillers au numérique du 1ier degré que je poste un commentaire ici. En effet, aujourd’hui, désabusé, je ne crois plus à une reconnaissance de ce métier par notre ministère. Savez-vous ce que nous faisons ? Quelles sont nos missions ? Qui va venir jusqu’ici lire nos commentaires ? Nous ne sommes que des pions dans ce jeu politique, un pourcentage infime dans les études de l’OCDE, …
    Nous sommes inconnus au niveau national, mais indispensables au niveau local : chaque département a su inventer et mettre en place, il y a plus de 10 ans, un dispositif spécial pour sortir de leurs classes des enseignants passionnés volontaires pour valoriser, développer, booster le numérique à l’école. Sans eux, où on en serait de base élèves, de toutes les enquêtes ministérielles ou académiques, que feraient nos IEN, … ? Les IA/DASEN se sont débrouillés pour ces postes, limite hors la loi, souvent caché aux hiérarchiques du niveau supérieur, avec une constante : ils n’ont aucun droit , aucune ancienneté sur le poste, aucune reconnaissance, pas ISAE, prime ZEP, …
    La seule avancée valable à mes yeux serait la reconnaissance de ce métier de Conseiller au numérique qui, en tout cas dans le ier degré, est bien différent de celui de conseiller pédagogique, soit-il mention TRE. Mais à quoi bon rêver ! Et ne parlons pas de l’ISAE ! Je souhaite bonne chance au grand plan numérique !

  27. Mary Jean-Philippe

    Mme la ministre,
    Mes collègues conseillers au numérique éducatif (ou autres appellations, mais le fond du métier reste le même) ont très bien résumé notre situation dans leurs commentaires publiés ci-dessous.
    Le numérique est présent plus que jamais dans les nouveaux programmes officiels, comme le résume très bien cet article :
    http://classetice.fr/spip.php?article468
    Alors comment expliquer que malgré ces programmes officiels, malgré la diversité des missions, tâches, sollicitations et compétences qui nous sont demandées, malgré le Grand Plan de Formation au Numérique… nous soyons les éternels oubliés des réformes ?
    A quand un véritable statut, une vraie pérennité de nos postes, une revalorisation salariale, une réelle reconnaissance de la part de notre ministère ?
    Bien à vous.
    M. Mary

  28. Pierre Créac'h E.A.T.I.C.E 29

    Mme la Ministre.
    Ftice moi-même, je ne peux que reprendre les propos de l’ensemble de la communauté animateur T.I.C.E sur ce sujet d’actualité qu’est votre communication sur l’augmentation indemnitaire des professeurs des écoles.
    Compte tenu du caractère “sélectif” de cette indemmnité, nous ne semblons encore une fois, ne pas en faire partie.
    Et pourtant !!!!
    Mon bulletin de salaire fait état de mon grade : “Professeur des écoles”. On m’a sollicité pour postuler à la fonction d’animateur tice il y a maintenant 14 ans. A l’époque on cherchait des gens « capables » et le CAFIPEMF n’était pas un critère.
    On peut imaginer que si cela a été fait, c’est que je pouvais apporter une plus-value aux enseignants auprès de qui mes nouvelles missions m’amenaient à intervenir !
    Qu’en est-il 14 ans plus tard ?
    Cette plus-value est-elle toujours de mise auprès :
    – des enseignants en terme de formation, en terme d’accompagnements de projets (et donc pour une part en présence d’élèves) ?
    – des conseillers pédagogiques de circonscription en terme d’accompagnements des projets et de formation ?
    – des directeurs d’école en terme de formations aux outils de direction, de conseils et recommandations en termes d’équipements, de réponses aux demandes institutionnelles ?
    – des collectivités en terme d’équipements et de réflexions autour d’une mise en oeuvre d’une “politique” adaptée en terme d’équipements numériques ?

    Il est, à mon sens, profondément incompréhensible que des enseignants ayant ce type de mission puissent avoir un revenu mensuel qui est et resterait, du coup, bien moindre que celui ou celle qui a sa classe.

    La refondation de l’école a besoin de ces formateurs et accompagnateurs au numérique. Ils travaillent fort, ils se rendent disponibles, ils ont des horaires atypiques,ils se forment quasiment seul, ils ne sont pas même remboursés intégralement de leur frais de déplacements car enveloppe dérisoire au regard des attentes des écoles et des demandes institutionnelles
    Quand ils en parlent à leurs I.E.N, on leur répond : Eh bien, reprenez une classe ! Réponse décalée sur laquelle on ne peut pas imaginer “REFONDER UNE ECOLE”

    L’ambition de cette refonte est réelle mais aura des difficultés supplémentaires à être mise en oeuvresi on laisse de côté ceux dont on attend une action pertinente et efficace, ceux sur lesquels tous comptent pour les aider à une intégration pertinente du numérique dans une école refondée.

    Respectueusement

  29. Steve

    Madame la Ministre,

    Il y a 2 ans je quittais ma classe et abandonnais ma direction, une perte salariale de près de 3000€ net, c’est un choix que j’ai fait parce qu’après avoir exercé pendant 4 ans en tant qu’animateur TICE, on m’a proposé le poste à plein temps et j’y avais pu non seulement découvrir les besoins mais aussi mon utilité dans ce domaine. Je suis en veille numérique toute l’année, je réponds 7 jours sur 7 à mes collègues, mes inspecteurs savent qu’ils peuvent compter sur moi 24h/24h. Je me déplace, soulage, répare, oriente, forme, conseille, entretiens, motive, relance, dirige…bref je me couche chaque soir avec un grand nombre de mercis de la part de mes collègues ou de mes supérieurs. Mais à l’annonce de l’augmentation de l’ISAE que je ne touche pas, les bonifications indiciaires des CPC que je ne touche pas alors que je suis également dans un rôle de conseiller “généraliste” puisque le numérique touche tous les domaines. Alors qu’on m’annonce que mes déplacements hors circonscription, ne seront remboursés qu’à mi-taux, je me permets de vous solliciter, sur votre site, pour que les ATICE de notre pays qui se battent pour que l’école s’adapte et se renforce face aux enjeux du numérique de demain, pour que nos enfants sortent compétitifs face à la mondialisation de l’emploi, pour que les ATICE, donc, ne soient pas oubliés lors de cette revalorisation salariale. Le numérique à un coût et nous sommes nombreux à nous équiper sur nos propres deniers pour tester du matériel et des logiciels, pour pouvoir montrer aux collègues des outils et des applications nouvelles et utiles dans leur métier. Les ATICE méritent un soutien symbolique (ISAE adaptée à notre fonction dont le montant ne pourrait être inférieur à celui perçu par les enseignants) pour leurs actions dont certaines ont une portée nationale (Calculatice, portail du numérique…).
    Je vous remercie pour la lecture attentive que vous aurez pu porter à nos demandes.
    Bien respectueusement,

  30. Maître Animateur en Informatique

    Madame la Ministre,

    Je fais partie des “XTice” (Maîtres Animateurs en Informatique pour mon département) et je souhaite vous alerter sur notre situation : alors que nous prenons une part cruciale dans le plan numérique, tant auprès des écoles que de l’encadrement, on ne nous reconnaît toujours pas de statut :

    – pas de lettre de mission nationale,
    – pas même d’appellation nationale (nous sommes au mieux des “animateurs”),
    – une utilisation de nos postes par les IA-DASEN comme variables d’ajustement dans la carte scolaire,
    – une régression constante de nos conditions de travail par suppression de postes et multiplication des missions,
    – les salaires les plus bas du 1er degré : aucune prime ou bonification indiciaire…

    De ce fait, ceux d’entre nous qui sont titulaires d’un CAFIPEMF se réorientent tôt ou tard vers un autre type de poste, les autres parfois préfèrent retourner en classe.

    Or si nos postes disparaissent ou ne sont plus pourvus, le développement du numérique dans le 1er degré sera certainement plus que compromis.

    En espérant que vous regarderez notre situation avec bienveillance, je vous prie d’agréer Madame la Ministre l’expression de mon profond respect.

    Sylvie Chat,
    titulaire d’un CAFIPEMF et néanmoins Maître Animateur en Informatique

  31. Audirac

    Actuellement professeur des écoles dans le premier degré, déchargé à mi-temps comme X-TICE , “formateur” (sans CAFIPEMF) au numérique auprès de mes collègues, de conseillers pédagogiques voire d’IEN, je ne perçois depuis 2013 (et ne percevrai) que la moitié de la prime d’alignement sur l’ISAE, qui n’est ni une revalorisation, ni une augmentation, mais un juste rééquilibrage d’une injustice qui dure depuis plus de 25 ans, comme vous le rappelez. A quand le rattrapage de ces 25 années perdues ?
    De plus en tant que référent TICE, mais pas reconnu officielement comme formateur, porteur des priorités ministérielles face au changement de l’école avec le numérique, je ne me sens ni soutenu, ni reconnu dans ces annonces. Quelles répercutions pour ces animateurs TICE qui restent avec un statut précaire (souvent remis en cause), avec une lettre de mission variable d’un département à l’autre, voire d’un IEN à l’autre, avec des conditions de travail variables selon les départements (une, deux voire trois circonscriptions).
    A quand une véritable reconnaissance en temps et en indemnités suffisantes pour ces fonctions si prioritaires dans votre bouche ?
    Merci.

  32. FUN (formateur au numérique)

    Madame la ministre,
    Je suis “animateur Tice” (rien que cette dénomination…), et je souffre de voir cette “refondation” de l’école se faire sans moi, sans nous, alors que le numérique éducatif est sensé revêtir une grande importance. Réussir, par exemple, à évoquer “un plan de formation inédit dans son ampleur” sans parler des principaux acteurs de la formation au numérique des enseignants du 1er degré, c’est très fort.
    Nous souffrons quand nous nous rendons compte que, année après année, nous sommes devenus les plus mal payés des enseignants de France… Mal équipés, mal remboursés des nos frais de déplacement, mal considérés de notre administration… nous avons pourtant réussi à nous rendre nécessaires, voir indispensables. Forfanterie ? Demandez aux professeurs des écoles, aux directeurs, aux inspecteurs !

  33. Bernard

    Les Oubliés… encore et toujours…
    Mme Vallaud-Belkacem,
    Vous avez oublié quelques professeurs des écoles : les professeurs des écoles Animateurs Informatiques (nommés tantôt ATUIC, ATICE FTUIC… )
    Eh Oui ! encore une fois bien qu’étant Professeurs des écoles et indispensables à leurs collègues, aux élèves et aux Circonscriptions, ils sont LES MOINS payés de tous les professeurs !
    Il faut réparer cet oubli et augmenter de suite leur salaire (ce serait plus juste qu’une prime) !
    Des Sous-Enseignant ? des inactifs? NON, bien au contraire, ils sont sur tous les fronts MAIS ils sont quand mêmes les moins payés. Pas de NBI, Pas de prime, pas d’indemnités, pas de carte musée… RIEN.
    Certainement qu’il faudra qu’ils fassent la grève pour que l’Etat se rende compte qu’ils sont INDISPENSABLES dans les Académies et pour qu’on les paye enfin comme des Formateurs pour le travail qu’ils accomplissent.
    – Ils sont les Formateurs des professeurs , des directeurs d’écoles, aides aux inspecteurs, aux conseillers pédagogiques, aide quotidienne aux collègues des écoles au niveau de leur pratique de classe via Internet, leur messagerie professionnelle, des applications pour leur carrière, les mutations, le mouvement, les blogs, les logiciels, les pannes informatiques, les virus rencontrés, les “trucs” “machins” qui bloquent les ordinateurs, aide à la protection informatique des élèves,
    – Ils sont les dépanneurs de la Circonscription.
    – Ils sont LE rouage indispensable, l’interprète, l’interface de toutes les applications informatiques Académiques et Nationales, mises en place par l’Etat (AFFELNET, PIA, BASE ELEVES, ARENA, IPROF, CHORUS frais de déplacements, Circonscript, MAGISTER,…)
    ET…. Ils restent aussi Formateur des élèves : eh oui, dans de nombreux départements, ils sont régulièrement sur le terrain dans les écoles, dans les classes, devant élèves… et leur rôle pédagogique y est fort apprécié.
    Voilà la coupe est pleine. Ils sont toujours oubliés et cet oubli prouve la NON-RECONNAISSANCE de leur énorme travail.
    Nombre d’entre eux pensent reprendre une classe l’année prochaine. C’est dire que les Inspections Académiques vont “ramer” à la rentrée de septembre pour trouver des remplaçants compétents…
    Essayez de rattraper cet oubli avant qu’ils ne demandent leur mutation et ne quittent leur fonction Animateur Informatique.
    Cordialement et bonne semaine
    V.Bernard

  34. Olivier P

    Madame la Ministre,
    Je rejoins les commentaires de certains de mes collègues « formateurs aux usages du numérique ». Notre métier n’est actuellement pas reconnu dans tous les départements de la même façon. La plupart ne bénéficie donc pas de la NBI des conseillers pédagogiques. Et n’étant pas devant élèves, nous ne sommes pas non plus concernés par l’ISAE. Nous espérons que cette annonce concernera tous les enseignants du premier degré, notamment ceux qui accompagnent les enseignants vers l’école numérique que le gouvernement encourage.
    Bien respectueusement.

  35. Hénaff Philippe

    Madame la ministre,
    Je suis Enseignant Animateur TICE ( les appellations étant très variées et différentes d’un département à l’autre) en charge de deux circonscriptions. A l’heure de la refondation de l’école et de l’accent mis sur l’usage du numérique au service des apprentissages, mes missions deviennent de plus en plus diverses et nombreuses (formation, personne ressource pour les circonscriptions, accompagnement des enseignants et des élèves en classe, suivis de projets, veille éducative et technologique, création d’outils pédagogiques, …) ; j’ai la prétention de penser exercer ma fonction avec sérieux et dévouement voire avec abnégation (je ne vous ferai pas l’affront de vous soumettre l’écart entre la somme qui m’est allouée pour mes frais de déplacements et la réalité de mes dépenses de route). Jusqu’à présent ma motivation était restée entière. Malheureusement, une fois de plus, nous resterons, selon toute probabilité, à l’écart de ce petit coup de pouce financier. Nous ferons désormais partie des enseignants titulaires les moins bien payés de France, sans statut reconnu pour nos missions et sans reconnaissance institutionnelle et financière (notre salaire se limite exactement à la valeur du nombre de nos points d’indice) . Sachez que je trouve cela très décourageant, démotivant et injuste.
    Très respectueusement.

  36. Hamel

    Madame la Ministre

    Comme quelques collègues qui se sont exprimé ici, je suis référent numérique sur deux circonscriptions rurales. L’accompagnement des collègues dans la grande aventure du numérique est depuis 16 ans maintenant ma mission, d’abord à mi temps sur 2 circonscriptions, puis à mi-temps sur une seule circonscription et maintenant à temps plein sur deux circonscriptions. Le travail de formation, d’impulsion, de déploiement (dans le cadre du premier plan numérique, les écoles numériques rurales, et maintenant dans le cadre des écoles connectées dépendant de collèges connectés), porte ses fruits et les pratiques ont évolué. Nous ne sommes pas indispensables, mais nous avons permis à de très nombreux collègues de faire entrer l’école dans l’ère du numérique, y compris de jeunes collègues qui sont pourtant nés avec l’outil et avec lesquels l’expertise pédagogique dans ce domaine ne va pas de soi. Cette année encore, de nombreuses opérations de circonscription ont permis à des élèves d’utiliser les outils numériques dans leur classe, ces initiatives sont bien souvent des travaux collectifs de Xtices et de conseillers pédagogiques.
    L’annonce d’une revalorisation du traitement des enseignants du premier degré est importante, mais se souciera-t-on des quelques 640 enseignants (voir l’enquête de 2014 menée par l’AFT-RN) qui œuvrent comme tous les fonctionnaires de l’État pour les réformes fondamentales ?
    Comme mes collègue, mon traitement est inférieur à celui de tous les P.E. que nous contribuons à former et à accompagner (Pas de prime de formateur, pas d’ISAE).
    Très respectueusement

  37. Jean-Louis

    Complètement d’accord avec vous ! Il faudrait une vraie remise à plat du système de rémunération des enseignants avec une nouvelle grille indiciaire vraiment revalorisée et des possibilités plus importantes de passage d’un grade d’enseignant à un autre (conseiller Tice, enseignant dans le supérieur, en ESPE, formateur…)
    D’ailleurs, notre métier n’attire plus : à Rouen, 1500 inscrits au CRPE 2016, 698 présents à la deuxième épreuve écrite… Pour 350 postes. Sans commentaire.

  38. Ricercar

    Pourquoi ne pas augmenter réellement les enseignants, au lieu de ces primes qui ne sont pas comptabilisées dans le calcul des retraites et qui peuvent être supprimées du jour au lendemain ?

  39. Jean-Louis

    Bonjour Madame la Ministre,
    il est en effet très utile de revaloriser les enseignants du premier degré par une prime spécifique. Cependant, qu’en est-il des enseignants dans les ESPE ?
    Pour un enseignant Certifié HC recruté en université, qui forme les enseignants du premier et second degré, obtenir un changement de grade par liste d’aptitude relève de l’exploit. Avec la note maximale (100/100), les modalités des CAPA et CAPN sont toujours aussi discriminatoires pour les personnels en fonction dans l’enseignement supérieur. Cette évolution vers le grade d’agrégé permettrait d’obtenir chez un PRCE HC une (très) légère augmentation salariale. Il faut le constater : la promotion interne n’est pas basée sur les compétences des uns et des autres. Un changement de fonction vers une université ne signifie pas une augmentation de rémunération, bien au contraire (Rappel de la note ministérielle : « Il convient en effet de souligner que la liste d’aptitude constitue l’un des modes d’accès dans le corps des professeurs agrégés et que ces derniers assurent généralement leur service dans les classes de lycée, dans les classes préparatoires aux grandes écoles et dans les établissements de formation ») Les PRCE sont déjà dans ce cas de figure. Pourquoi ne pas les intégrer dans ce corps lorsqu’ils sont recrutés dans l’enseignement supérieur ? Il y a donc un paradoxe voire une totale contradiction entre la note ministérielle publiée et les pratiques. Les PRCE représentaient 14% des demandes en 2015 alors qu’ils représentaient 11,8% des promouvables et 2,3 % des promus. Un taux de 8 % permettrait aux PRCE d’avoir, à investissement égal, les mêmes chances de promotion que leurs collègues du second degré. Cela est loin d’être le cas au sein des CAPA et CAPN. Cela semble être le même cas de figure pour les personnels de l’Éducation nationale qui ne sont pas face à élèves. Conseillers pédagogiques, conseillers TICE (qui ne bénéficient même pas de la NBI lorsqu’ils ont le CAFIPEMF. )Comme l’écrivait très justement le collègue du premier degré, citant votre interview : « nous allons revoir le parcours de carrière de tous les enseignants en les revalorisant et en les accompagnant mieux ». “Et j’espère que je fais bien partie de TOUS ces enseignants.”
    Bien respectueusement,
    Jean-Louis

  40. Benoît GANDEMER

    Madame la Ministre
    Comme certains collègues qui se sont précédemment exprimés, je suis conseiller aux numérique sur 2 circonscriptions de mon département et affecté à quelques missions dépendant des IEN. J’entends votre annonce d’une prime qui serait versée aux enseignants du premier degré. Mais je crains fort, encore une fois, que les Conseillers TICE soient exclus de cette revalorisation salariale. Mon revenu mensuel diminue régulièrement depuis 3 ans alors que les missions qui me sont confiées ne font qu’augmenter. Je perçois le désappointement qui gagne mes collègues conseillers TICE, dont la fonction ne bénéficie d’aucune reconnaissance statutaire et qui ne sont jamais concernés par les primes ou revalorisations indiciaires allouées aux autres professeurs des écoles. À l’heure où la formation au numérique et par le numérique est devenue une priorité du gouvernement, je m’explique mal que les Conseillers TICE, qui sont des acteurs majeurs de sa mise en œuvre, soient écartés de toute forme de revalorisation salariale.
    Je lis bien la transcription de vos propos dans cette interview : “nous allons revoir le parcours de carrière de tous les enseignants en les revalorisant et en les accompagnant mieux”. Et j’espère que je fais bien partie de TOUS ces enseignants.
    Très respectueusement
    B. Gandemer

  41. DUBAR

    Madame la Ministre,
    L’augmentation de tous les enseignants est nécessaire et juste. Mais qu’en est-il de ceux qui exercent des missions particulières (conseiller au numérique) ? J’étais l’an dernier directeur d’école et je gagnais beaucoup plus que maintenant : prime de directeur, NBI, et les 400 euros d’ISAE versés en deux temps…
    J’ai fait le choix de porter les pratiques pédagogiques du numérique et de changer de fonction. Mais, je suis déçu de constater qu’à l’heure où le numérique s’implante dans tous les établissements, notre statut n’est toujours pas reconnu, et que nous percevons moins qu’un enseignant “quelconque”. Je suis amené à travailler dans les écoles de REP+, à faire des temps d’enseignement en présence d’élèves pour accompagner les enseignants dans de nouvelles pratiques numériques,et à faire beaucoup de formations à mes collègues qui sont sur le terrain (plus de 50 formations depuis le début de cette année scolaire)…en plus de beaucoup d’autres missions qui sont propres à notre fonction.
    Nous sommes acteurs plus que jamais dans cette refonte du système éducatif. Le déploiement des ENT a été cette année une innovation importante dans quasiment toutes les écoles de ma circonscription. En plus d’assurer la maintenance, la gestion et l’administration de ces nouveaux dispositifs, il faut accompagner les pratiques des collègues avec ces nouveaux outils. Notre place dans ce dispositif est primordial si nous avons la volonté de réformer des pratiques devenues ancestrales…
    Serons-nous de nouveau privés de cette prime comme ce fut, hélas, le cas pour l’ISAE ? Quand serons-nous reconnus institutionnellement ? Une revalorisation serait la bienvenue… et méritée car nous avons tous obtenu le même concours et avec le même niveau d’étude. Je me demande, quand je vois ce tel écart de salaire, si finalement il ne serait pas plus judicieux de retourner en classe et de reprendre mes fonctions de directeur… Le côté financier ne devrait pas rentrer dans la balance mais à l’heure où les choses évoluent pour tous les collègues des écoles, j’ai l’impression qu’encore une fois nous allons, les conseillers au numérique de circonscription, rester au bord de la route.
    Très respectueusement,
    JB DUBAR

  42. NOEL Laurent

    Bonjour Madame la Ministre,
    Qu’en est-il des personnels de l’Éducation nationale qui ne sont pas face à élèves ? Conseillers pédagogiques, conseillers TICE (qui ne bénéficient même pas de la NBI lorsqu’ils ont le CAFIPEMPF) etc.
    Serons-nous de nouveau privés de cette prime comme ce fut, hélas, le cas pour l’ISAE ?
    Je suis moi-même conseiller TICE et après 13 ans de bons et loyaux services dans cette mission, la démotivation me gagne. Nous sommes pourtant normalement entrés dans l’enseignement au et par le numérique. Une revalorisation serait la bienvenue après tant d’année de gel des salaires (due à vos prédécesseurs). Sans cela je crains fort que le numérique (qui n’est pas tant entré que cela dans le premier degré) fasse un grand pas en arrière sans notre accompagnement. Beaucoup de mes collègues regagnent les classes, reprennent des postes de directeurs. Pouvons-nous donc espérer bénéficier de cette prime au même titre que nos autres collègues ? Certes la pénibilité du travail n’est pas la même, mais elle existe aussi. C’est différent. Nous sommes tous des professeurs des écoles. Ne recommençons pas l’inégalité qui eut lieu lors du passage du corps des instituteurs (dont j’étais, et tellement porteur de sens) à celui de professeurs des écoles.
    Très respectueusement,
    L.NOEL

  43. Hassan

    En terme d’égalité, aucune ironie et/ou aucune jalousie ne limite)nt) les divergences réelles et iniques d’un désœuvrement sociétal, et ce n’est pas l’actualité qui dans son ensemble manque d’exemple, ou d’effet, éperdument stérile, voire excessif…

    En fait, quand les statu quo imaginés et pratiqués d’une idéologie manifeste et/ou d’un procédé contraignant deviennent trop nombreux, trop importants, trop explicite, et donc mieux visibles, ne servent-ils qu’à comprendre les principes oubliés et incompréhensibles des grandes volontés, des meilleures facultés…

    Bien à Vous…

    Merci…

  44. Breye

    Il y a en France 66 millions de ministres de l’Éducation, comme il y a 66 millions de sélectionneurs de l’équipe de France. :::: j’ai apprécié cette vérité ::::à mon avis s’il n’y avait pas ces chasseurs d’audimats de nuisances de sang de contres vérités, de bagarres, mais que l’information soit neutre et laisse les informés à leurs liberté de réflexions ,que ce soit dans les titres ou les commentaires ,je pense que ces 66 millions sont une RICHESSE :::: personnellement je ne sais plus dire si les politiques ne tirent pas avantage de cette situation avec les médias, car cette nuisance date, comme avec les sondages ????Les prévisions ne sont pas une information !!!!(je me suis laissé dire que cela est interdit).

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