Gabriela Ramos, directrice de cabinet du secrétaire général de l’OCDE et Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont présenté mardi 6 décembre les résultats des évaluations PISA 2015 de la France. Cette enquête a évalué 6 100 élèves de 15 ans scolarisés en collège et en lycée en mai 2015 ; ces élèves sont pour la plupart entrés au cours préparatoire en 2005 et au collège en 2010.
La publication des résultats PISA, dont le domaine majeur d’évaluation en 2015 étaient les sciences, est un moment attendu par la communauté éducative et par l’ensemble du pays. “Ce moment d’évaluation nous permet de voir d’où nous partons et où nous allons“, a réagi Najat Vallaud-Belkacem, qui s’est réjoui de pouvoir présenter ces résultats conjointement avec Gabriela Ramos, à l’OCDE. “C’est une première.”
#PISA 2015 mesure les performances d’élèves entrés en primaire en 2005 et au collège en 2010. → https://t.co/bJx4SfgL79 pic.twitter.com/Y9o8ESbX2Q
— Najat Belkacem (@najatvb) 6 décembre 2016
Le score de la France reste stable depuis 2006 et dans la moyenne des pays de l’OCDE, mais les inégalités persistent
La France est le pays du grand écart avec une école efficace pour une grande majorité de ses élèves mais qui ne parvient pas à faire réussir 20 à 30% d’entre eux. Les résultats PISA 2015 des élèves français en culture scientifique confirment ce constat. Si le score moyen de la France (comme celui de l’OCDE dans son ensemble) reste stable entre 2006 et 2015 et se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE, la répartition des élèves français dans les groupes de compétences a également peu évolué par rapport à 2006 : 8% des élèves français atteignent les hauts niveaux mais 22% des élèves français sont en difficulté.
La France est aussi le pays de la reproduction sociale, dans lequel une bonne part du destin scolaire est lié à l’origine sociale. Les résultats PISA 2015 là encore le confirment : plus on vient d’un milieu défavorisé, moins on a de chance de réussir à l’évaluation PISA. Dit autrement, la performance des élèves français dépend fortement du niveau socio-économique. Et les résultats de la France sont le plus fortement corrélés, par rapport à ceux de l’ensemble des pays de l’OCDE, avec le niveau socio-économique et culturel des familles, avec là encore un niveau de corrélation stable depuis 2006.
Au total et même s’il y a certaines nouvelles que l’on peut accueillir positivement – le fait notamment que la performance en compréhension de l’écrit des élèves de 15 ans en France est légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE en 2015 et en progression par rapport à 2009, mais également le fait que le pourcentage de redoublants en France se rapproche de la moyenne de l’OCDE –, “ces résultats doivent être accueillis avec gravité : les performances des élèves français de 15 ans sont moyennes et le poids du déterminisme social est inacceptable”, a réagi la ministre.
La France conduit son “choc PISA” depuis 2012
“Face à ces constats, déjà posés par mon prédécesseur Vincent Peillon au moment de la publication des résultats PISA 2012, et cela a été une vertu importante des évaluations PISA, la France a entrepris son “choc PISA”, a-t-elle ajouté. C’est la Refondation de l’École conduite depuis le début de ce quinquennat.
Les politiques conduites dans le cadre de la Refondation, ce sont les politiques considérées, notamment par l’OCDE mais aussi par les chercheurs, comme étant les plus efficaces pour résoudre les difficultés que nous rencontrons, c’est-à-dire pour construire un système à la fois performant et juste.
Mais la Refondation de l’École est loin d’être achevée. L’École s’inscrit dans le temps long. La réforme du collège est entrée en vigueur en septembre 2016 pour des élèves âgés de 11 et 12 ans. Avec PISA 2018, on pourra commencer à en mesurer les premiers effets. PISA 2021 permettra de connaître les acquis des élèves qui auront fait toute leur scolarité dans le cadre du nouveau collège.
Quant aux nouveaux programmes de l’école élémentaire et du collège, ils sont entrés en vigueur en septembre 2016 pour les élèves âgés de 6 ans. Il faudra donc attendre l’enquête PISA 2024 pour mesurer les acquis des élèves qui construiront leurs apprentissages avec le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture, les programmes de cycles de 2016 et les nouvelles modalités d’évaluation.
“L’École ne mérite pas les oppositions stériles et court-termistes. Elle a besoin que l’on respecte le temps qui est le sien, et que nous rappelle son étymologie grecque, skhôlé, qui désignait un temps libre, un temps libéré des urgences et des contingences quotidiennes. Elle a besoin également de continuité dans les politiques conduites.”
“C’est en poursuivant la politique de recrutement massif d’enseignants engagée depuis 2012, c’est en formant ces enseignants sur le principe de l’alternance, c’est en leur proposant une formation continue ambitieuse, que nous réparerons à moyen et à long terme les fragilités du système éducatif français“, a ajouté Najat Vallaud Belkacem.
Consultez le dossier de présentation des résultats PISA 2015 en cliquant sur l’image ci-dessous
Photos © Philippe Devernay / MENESR
Tags : OCDE, PISA, Refondation de l’Ecole
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Quelle logique de Shadok ! Ça ne marche pas, pompons encore plus fort…
Eh oui! Comme en Belgique, les États sont incapables d’enseigner. C’était à prévoir.
Enfin, il paraît qu’en Belgique, grâce au nouveau pacte d’excellence (= plus que l’élite!), dans quelques années, tout le monde parlera le latin européen. Chic! Mais il faudra, pour cela importer des centaines de professeurs du Sénégal, car en Belgique, le lavage de cerveau des 50 dernières années a supprimé cette langue qui donne accès à 85% de la littérature d’Occident. Tandis qu’au Sénégal, il y avait Senghor…
Schola Nova
Vous prêchez un convaincu !!!!actuellement c’est comme un bon gâteau qui a le goût de pas assez :::: à mon avis pour rendre le schmilblick plus léger, c’est d’utiliser pour le début de la scolarité(3 ans) , la langue maternel en première langue et en deuxième langue le Français ceci dans les premiers temps, ensuite lorsque l’enfant maîtrise bien les deux langues, utiliser le Français obligatoirement :::: je pense que de cette façon il n’y a plus de perte de temps pour les études, (prises à 3 ans) :::: les études sont identiques en ‘’ javanais je vais dire la langue maternelle’’ et en Français la langue d’adoption !!!! de ce fait il n’y a plus de perturbations !!!!