S’organiser en cas d’attentat dans les écoles : présentation aux recteurs de la nouvelle circulaire Sécurité

Éducation nationale Publié le 13 avril 2017

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a réuni avec Matthias Fekl, ministre de l’Intérieur, l’ensemble des recteurs et des rectrices. La réunion qui se tenait à Matignon et qui a été clôturée par le Premier ministre avait pour objet de présenter la nouvelle circulaire sur la sécurité des établissements scolaires.

Cette instruction, signée par la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et le ministre de l’Intérieur Mathias Fekl, ne comporte pas de nouvelle mesure spectaculaire, mais apporte des “points d’amélioration de ce qui existe déjà“, comme mieux organiser les listes de numéros de téléphone. Et le texte définit le rôle des différentes acteurs, les académies, les départements, les établissements scolaires, ainsi que leur coordination avec les forces de sécurité et les collectivités locales.

Par ailleurs, les deux tiers de l’enveloppe de 50 millions d’euros débloquée en août dernier, soit 33 millions d’euros, sont engagés, répondant ainsi aux attentes des collectivités en matière de sécurisation des écoles et des établissements.

En outre, un important travail de formation à la gestion de crise se poursuit sur l’ensemble du territoire : dans trois départements, seront expérimentées, d’ici à juin 2017, des formations communes aux exercices de sécurité, pour les personnels de l’éducation nationale et les personnels des collectivités intervenant sur le temps périscolaire. Obligatoires depuis la rentrée 2016, 96% des écoles, collèges et lycées ont réalisés à ce jour un exercice « attentat-intrusion ». Un entraînement qui s’est avéré utile mi-mars lorsqu’un lycéen a ouvert le feu dans son établissement à Grasse (Alpes-Maritimes).

Cet exercice doit être organisé “sans mise en scène exagérément réaliste” et sans arme factice. Il s’agit de reconnaître l’alarme et la fin de l’alerte, identifier les lieux de confinement possibles, repérer les objets permettant de se barricader en attendant l’arrivée des forces de l’ordre… “Une attention particulière” doit être portée dans ce cadre aux élèves handicapés.

Parmi les instructions, il est demandé que le dispositif d’alerte par SMS soit testé plusieurs fois par an, parfois de manière annoncée, parfois de manière impromptue. Les académies doivent élaborer de scénarios d’exercices adaptés aux âges des élèves, avec des objectifs comme rester cachés, s’échapper vers un lieu identifié… et mutualiser les retours d’expérience.

Les services départementaux de l’Éducation nationale doivent recueillir les plans particuliers de mise en sécurité (PPMS) de chaque établissement ainsi que les plans de leurs bâtiments, afin qu’ils puissent être mis à disposition des forces de l’ordre.

En primaire, il faut une cohérence dans les procédures prévues lors des temps scolaires, qui relèvent de l’Éducation nationale et périscolaires, du ressort de la mairie.

Un dialogue doit être effectué avec les collectivités locales (commune pour les écoles, département pour les collèges, région pour les lycées) concernant les travaux de mise en sécurité.

Il faut “dans la mesure du possible” éviter les “attroupements” devant les établissements, qui peuvent constituer des cibles.

 


Avec AFP.
Photos © Philippe Devernay / MENESR

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2 commentaires sur S’organiser en cas d’attentat dans les écoles : présentation aux recteurs de la nouvelle circulaire Sécurité

  1. Locati Frederic

    Mr Frederic Locati

    Madame La Ministre ,

    Je vous félicite des mesures prises pour prévenir les risques aux abords et à l intérieur des établissements scolaires .
    Je suis Educateur Sportif au sein d’une collectivité territoriale et je fais parti du dispositif Loi Peillon ,ma question est celle ci :
    Qu’ en est il de la sécurité des enfants et de la mienne lorsque je suis responsable et que j ‘accompagne SEUL dans la rue un groupe d’environ 18 enfants de l’école à une halle des sports située à environ 500 métres suivant l’école, sachant que parmi ces enfants se trouve certains en grande difficulté et qui dans la classe possède une AVS à laquelle je ne peux prétendre lors de ce dispositif .
    Je tiens donc cet ou ces enfants par la main , et de l autre je transporte le matériel éducatif ( un sac contenant le matériel sportif pour 18 enfants !!! ballons , raquettes etc )
    Dans ce dispositif l’ Etat ne met il pas les enfants en danger , qui plus est en état d’urgence , avec si peu d’encadrement et comment si un danger survenait serais je en mesure de prévenir ,d’alerter et secourir ces enfants.
    En vous remerciant pour votre lecture et une réponse à ma question
    Sportivement

  2. Stephane Chappey

    Madame

    Pour l’instant cela n’existe pas à Grenoble et certaines ecoles sont totalement oubliés !!!
    Nous avons à plusieurs reprises sensibilisé la mairie sur le problème de la sécurité de nos enfants mais rien n’y fait !!!!
    Nous avons même menacé de faire intervenir la presse !
    Les véhicules se garent devant la porte de l’école .
    Le trafic de drogues est au vu des élèves et il faut traverser un nuage de fumée pour rentrer dans l’école .
    Les SDF et leurs chiens on libre accès à la cour de l’école .
    L’exercice anti- terro est fait par des personnes adorables certe mais qui n’y connaissent rien car totalement incohérent, soit les portes ne ferment pas soit et c’est presque risible ce sont des portes vitrées !!!!
    Je ne doute pas un seul instant madame de votre envie de bien faire mais sachez que notre réalité est très loin de la votre !
    Si un jour vous aviez envie de venir voir ce qui se passe réellement sur le terrain je me ferai une joie de vous servir de guide .
    Bien à vous
    Un simple petit citoyen

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