Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à auditionner un certain nombre d’activistes écologistes, dont Greta Thunberg, il me semble utile de replacer les choses dans leur contexte mondial et d’envisager la prise de conscience environnementale dans une perspective de long terme.
Dans nos études “What Worries the World”, seulement 13% des citoyens mondiaux placent l’environnement parmi les trois défis principaux auxquels leur pays est confronté, ce qui place cette préoccupation très loin derrière les préoccupations économiques, sociales, et sécuritaires.
Si l’on a noté une accélération de la prise de conscience mondiale suite à la COP21 – le niveau de préoccupation global était auparavant de 8% -, il reste donc un long chemin à parcourir pour qu’elle atteigne un niveau suffisant, et surtout pour qu’elle se traduise dans nos actes quotidiens.
L’étude réalisée en 2018 dans près d’une trentaine de pays démontrait ainsi que la prise de conscience environnementale ne se traduit encore que de manière très imparfaite dans nos comportements, notamment de consommation.
Par ailleurs, on note que quelques pays comme le Canada, l’Allemagne, la Grande Bretagne ou l’Australie font état d’un niveau de préoccupation lié au réchauffement climatique plus élevé que la moyenne mondiale.
Il serait sans doute bon de se pencher sur la manière dont activistes et pouvoirs publics ont, dans ces pays, contribué à accélérer la prise de conscience. Les leçons que nous pourrions en tirer ne seraient pas de trop, compte tenu de l’urgence à laquelle il nous faut faire face.
Cet article est d’abord paru le 22 juillet 2019 sur le réseau social LinkedIn. L’étude mentionnée est accessible ici:
https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2019-09/what-worries-the-world-2019-07.pdf
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