
C’est à l’occasion de leur essai intitulé «La société des vulnérables, leçons féministes d’une crise» qu’Alter Échos s’est entretenu avec Najat Vallaud-Belkacem, directrice générale en France de l’ONG ONE, ancienne ministre des Droits des femmes puis de l’Éducation, et Sandra Laugier, professeure de philosophie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Retrouvez ici l’entretien avec Najat Vallaud-Belkacem et Sandra Laugier réalisé par Mélanie Huchet pour Alter Échos et paru dans le n° 489.
Alter Échos : Lors du confinement du mois de mars, vous faites une constatation : « Ceux qui font tenir notre société, les plus utiles, sont considérés comme rien. » Qui sont-ils ?
Najat Vallaud-Belkacem : Ce sont ceux que l’on a coutume d’appeler « les premiers de corvée » : les aides-ménagères, les caissières, les aides à domicile, les infirmières, etc. Ce sont des métiers totalement dévalorisés alors que leurs employés prennent soin de nos différentes formes de vie aussi bien biologique que sociale. Ils ont en commun d’appartenir au secteur du care (qui signifie du soin) et d’être exercés par 80 à 90 % de… femmes. Ce sont ces vulnérables-là qui nous ont particulièrement interpellées. C’est parce que ces tâches sont considérées comme féminines – et donc comme une extension du champ domestique –, qu’elles sont si peu valorisées.
Lire la suite sur le site d’Alter Échos : La société des vulnérables.
Sur le même sujet
-
Sandra Laugier et Najat Vallaud Belkacem invitées de France Inter pour “La société des vulnérables”
-
Interview aux Echos : «Nous visons 80.000 à 100.000 places de crèches supplémentaires»
-
Interview aux Echos : Le congé parental devra être davantage partagé entre les deux parents.