Hier soir, mardi 7 novembre, Jérôme Maleski, mon suppléant aux prochaines élections législatives a pris part, à la mairie du 3e arrondissement à une cérémonie orchestrée par Patrice Beghain, de parrainage d’enfants sans-papiers, sous la menace d’une mesure de reconduite à la frontière. Jérôme est désormais le parrain du petit Precious, enfant de 3 ans né en France et scolarisé à l’école maternelle Charial, dont la mère est d’origine nigériane.
Hier soir, mardi 7 novembre, Jérôme Maleski, mon suppléant aux prochaines élections législatives a pris part, à la mairie du 3e arrondissement à une cérémonie orchestrée par Patrice Beghain, de parrainage d’enfants sans-papiers, sous la menace d’une mesure de reconduite à la frontière. Jérôme est désormais le parrain du petit Precious, enfant de 3 ans né en France et scolarisé à l’école maternelle Charial, dont la mère est d’origine nigériane.
Je soutiens totalement l’engagement et le travail de longue haleine des citoyens et des associations qui, en compagnie de nombreux élus de gauche, se mobilisent pour faire connaître au plus grand nombre le sort de ces enfants et de ces familles.
La circulaire Sarkozy de juin dernier fixait un certain nombre de critères pour régulariser des familles sur lesquelles le piège du « non expulsables – non régularisables » s’était refermé. Or, de nombreuses familles répondant à ces critères ont été déboutées de manière totalement arbitraire, simplement parce que le Ministre de l’Intérieur avait décidé, avant l’examen au cas par cas de la situation réelle de ces familles, du nombre de personnes qui seraient régularisées (environ 6 000).
Au-delà de la juste revendication de l’association Réseau d’Education Sans Frontière de mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les conditions exactes dans lesquelles s’est déroulé le traitement des demandes de régularisation, je crois qu’il ne faut pas perdre de vue que nous parlons là, non pas de dossiers mais avant tout de personnes.
Beaucoup sont arrivés en France depuis plusieurs années, chassés par des persécutions dans leurs pays ou parce que l’avenir là-bas se résumait à la certitude d’une situation toujours plus précaire pour leur famille. Personne ne quitte son pays par plaisir, toutes ces femmes et ces hommes racontent le déracinement, la douleur de ne pas avoir réussi à construire leur vie dans leur pays d’origine.
Renvoyer dans leur pays ces personnes qui, pour la plupart, ont reconstruit, malgré l’adversité, un semblant de vie pour eux et leurs enfants dans notre pays, c’est anéantir leurs maigres espoirs d’un destin meilleur.
J’entends les arguments de ceux qui disent que le France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Je constate aussi le formidable élan de solidarité et de générosité qui s’est créé autour de ces familles, au-delà des clivages partisans.
Je crois qu’une politique juste ne peut être mise en œuvre que si l’on prend la peine de se mettre à hauteur d’homme, de comprendre le parcours de ces personnes qui viennent demander l’asile et ainsi, de se donner les moyens de traiter ce problème au bon moment et au bon endroit.
Tags : association, immigration, solidarité
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nous sommes deux etudiantes qui sommes venues au parlement la jeudi 16 novembre. vous nous avez fait ensuite une conference et cela nous a beaucoup plu.
on vous souhaite une bonne continuation et la victoire en 2009!
toutes nos salutations
maud et lucie
Bravo Jérôme, pour paraphraser Badinter, on pourrait dire que notre pays se grandit d’un peu d’humanité lorsqu’il accueille sur les bancs de l’école républicaine ces enfants, même si c’est par dérogation à la loi et qu’il faut veiller à ce que les enfants ne soient pas exploités par des filières d’immigration clandestine.
Je crois qu’il est de notre devoir de donner une chance à l’avenir de ces enfants et de ne pas courir le risque de les voir “briser leur destin sur les barbelés de Ceuta”. Ce geste d’humanité ne doit pas pour autant nous exonérer d’une réflexion plus globale, notamment sur le co-développement, mais je sais que Najat s’est déjà exprimée sur ce sujet.