Je me dis souvent que l’avenir sera la somme de nos erreurs présentes. Le report systématique sur les générations à venir d’un certain nombre de difficultés, qu’il s’agisse des questions climatiques, de la dette publique ou du financement des retraites, est une politique intenable à long terme. On finit toujours par être rattrapé par les problèmes et la tête dans le sable, on finit par étouffer…
Beaucoup de ces sujets ne souffrent plus aucun report. La question des retraites s’inscrit dans ce contexte. Je considère que c’est aujourd’hui prendre un risque considérable pour leur pérennité que de ne pas engager la réforme trop souvent repoussée des régimes spéciaux et des retraites en général. Le tabou sur cette question peut coûter très cher ! C’est par une réforme du financement des retraites que nous défendrons le mieux notre modèle social. L’inaction condamne le système, inutile de se raconter n’importe quoi. Le diagnostic est aujourd’hui assez largement partagé, y compris par les syndicats, parfaitement responsables et prêts à avoir cette discussion difficile et à assumer des décisions courageuses, car les chiffres sont là, peu contestables le Conseil d’Orientation des Retraites mis en place par Jospin avait posé l’essentiel du disgnostic.
Notre réflexion doit à mon sens être guidée par un principe d’équité, ce qui signifie qu’aucun régime ne peut rester en dehors de la réflexion. Stigmatiser les salariés qui bénéficient de ces régimes comme Nicolas Sarkozy avait stigmatisé les chômeurs (vous savez, ceux qui vivent sur le dos de la France qui se lève tôt) c’est ça qui indigne ! Il faut traiter de façon identique les situations identiques et de façon différentes les situations différentes. Cela signifie qu’il faut tenir compte de la pénibilité de certains métiers, de l’espérance de vie des cotisants, du niveau des retraites (1 millions de retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté !) et de la précarité de certains parcours professionnels, tout en disant qu’il sera peut être nécessaire d’allonger la durée de cotisation et surtout de diversifier les sources de financement des retraites. A cet égard, il faut impérativement s’interroger plus précisément sur l’efficacité redistibutive de notre système fiscal et social qui n’est absolument pas satisfaisante et moins encore depuis cet été avec les cadeaux fiscaux du gouvernement. On peut même dire comme certains économistes en font le constat que notre système est devenu anti-redistributif !
Je crois enfin, que ce n’est que dans le cadre du dialogue social que nous pourrons régler durablement ce problème. Dans ce dossier comme dans celui du service minimum, la méthode gouvernementale consiste à délégitimer les syndicats et à contourner le dialogue social. Le fait que le premier ministre dise en même que la réforme est prête et qu’il veut engager les négociations avec les partenaires sociaux n’a pas de sens, c’est réduise le dialogue social à un exercice formel. Notre modèle social est capable d’évolutions, de souplesse, d’adaptation aux situations démographiques et au contexte économique si l’on sait donner toute sa place à la démocratie sociale. Ce gouvernement semble opposer démocratie élective et démocratie sociale, là où le dialogue est nécessaire pour avancer.
Tags : opposition, solidarité
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L’argument démographique a l’air séduisant mais la solution proposée (réforme des régimes spéciaux) est loin d’être adaptée, on est plus dans la symbolique avec cette affaire, le terrain de Sarko en somme.
Les régimes spéciaux c’est seulement 5% des recettes dans ce domaine à ce qu’il semble, aucune commune mesure avec le fameux "défi" que nous lance l’évolution démographique.
On sait tous ou se situent les priorités, n’allons pas chercher des expédients on s’attaquant aux plus démunis, et même aux soi-disant privilégiés parmi ceux là.
D’ailleurs je suis certain que dans un autre contexte, moins conflictuel, ou la France aurait confiance en son élite et à ses patrons, dans un contexte où ceux-ci seraient moins profiteurs, moins mafieux, moins cyniques, et ou les affaires seraient non pas liées à la politique (l’affaire EADS est un exemple très concret sur ce point, le ministère de l’Economie n’est pas clair du tout, et c’est le contribuable qui a payé la note), mais juste un aspect économique et politique au sein duquel les grands financiers n’auraient pas autant d’influence sur les décisions et les lois. Je suis certain, donc, que ces "privilégiés" (terme abject et Sarkozien) accepteraient une réforme si le climat était plus sain.
Mais comme ils en demande toujours plus (dépénalisation du monde des affaires mais où on va là !!!!!!!!). Eh ben c’est la jungle, et donc une affaire de principe : ne pas se laisser tondre le peu de laine qu’il nous reste sur le dos.
Et avec ça il faudrait limiter le droit de grêve !!! et puis quoi encore !!!!!??????
La confiance : notion que Sarko associe à la croissance, grosse erreur, la confiance, en France, vient d’ailleurs, d’une grande part de son Histoire, une notion qu’on nous apprend à l’école : les droits de l’homme.
Si la reforme des retraites n’apparait pas injuste elle passera, mais pour ça il faut que les injustices les plus manifestes (et en même temps les plus coûteuses pour le pays) soient punies.
Comme si la France ne pouvait pas vivre sans Yacht, sans montre Cartier, et sans défilé de mode allons, arrêtons ces obscénités et ouvrons les yeux.
L’enjeu qui se profile est bien plus crucial, une planète est en péril, vous n’êtes pas au courant ?
On ne peut pas défendre les droits de l’homme sur la planète en renonçant à nos propres droits, impossible. Arrêtez donc ce pragmatisme de façade, (tout ça parce que Sarko aurait gagné le débat sur cette argutie) le véritable pragmatisme doit être soumis à l’enjeu planétaire. Et pour le défendre il faut reprendre les bases et arrêter de couper le pays en deux, entre une élite méprisante et des travailleurs impuissants auxquels on fait bouffer de l’opium pour compenser.
Je vous trouve biens mous, pourquoi aucun politique ne monte au créneau contre Sarko, pourquoi laissez vous faire ? Vous êtes dans l’opposition ou pas ?? Ou est Ségolène ? et ou êtes vous Najat ?
Et puis arrêtez de vous taper dessus comme ça ! Cette auto-critique n’a pas lieu d’être !!! Il fallait y monter au créneau, point !!! cette histoire d’absence de programme n’est qu’une fumisterie !!! Maintenant il faut retourner au feu !!!!!!!
Bonjour Najat,
Bien de recentrer le sujet, oui, laissons de côté les petites phrases de Jospin ou d’autres, et passons à l’action en proposant des solutions aux attaques de Nicolas Sarkozy et l’instauration de systèmes de travail, santé, éducation "made in USA".
Je vois avec plaisir une union de la gauche dans une riposte commune, celà me semble plus important que du baratin d’arrière garde.
Il nous faut montrer que nous sommes des partenaires avec les français pour une alternative politique immédiate. Dénonçons l’amorce de lois raciales, anti-sociale et proposons no solutions.
Corinne, les réponses se trouvent peut-être dans le nouveau testament, qui sait…^^