Quand la rue de Valois nous fait son cinéma…

Éditos Publié le 9 janvier 2008

Moteur !J’avais eu, il y a quelques semaines l’occasion de dire dans une tribune � Libération , mon inquiétude et celle des acteurs culturels quant � la régression véritable du budget 2008 de la Culture. Hier, le ministère de la rue de Valois a cru rassurer le monde du cinéma en publiant un communiqué dans lequel il prétend ne pas se désengager de l’action culturelle cinématographique qui pourra désormais émarger � l’enveloppe nouvelle (une rallonge � un budget en berne) de 34,8 millions d’euros concédée, après d’âpres négociations, au spectacle vivant. Outre que ce montant est insuffisant pour le spectacle vivant lui-même, le fait de devoir désormais le partager avec le secteur cinématographique, et peut-être avec d’autres encore, ressemble � une mauvaise farce et n’apaise en rien l’inquiétude d’un secteur en difficulté.

Moteur !J’avais eu, il y a quelques semaines l’occasion de dire dans une tribune � Libération , mon inquiétude et celle des acteurs culturels quant � la régression véritable du budget 2008 de la Culture. Hier, le ministère de la rue de Valois a cru rassurer le monde du cinéma en publiant un communiqué dans lequel il prétend ne pas se désengager de l’action culturelle cinématographique qui pourra désormais émarger � l’enveloppe nouvelle (une rallonge � un budget en berne) de 34,8 millions d’euros concédée, après d’âpres négociations, au spectacle vivant. Outre que ce montant est insuffisant pour le spectacle vivant lui-même, le fait de devoir désormais le partager avec le secteur cinématographique, et peut-être avec d’autres encore, ressemble � une mauvaise farce et n’apaise en rien l’inquiétude d’un secteur en difficulté.

Je partage totalement les préoccupations des associations de cinéma et de la majorité des professionnels du secteur devant la réduction drastique des crédits, déj� très faibles (5 millions d’euros pour toute la France en 2007 !) alloués aux DRAC pour le financement des nombreuses actions locales au profit des festivals, des cinémas d’art et d’essai et des associations régionales de salles, des circuits itinérants ou de la diversification des publics. C’est la « démocratisation culturelle » toute entière qui est aujourd’hui atteinte par ce désengagement au profit du Centre national de la cinématographie qui n’a pas vocation � remplir ce rôle.

La Région Rhône Alpes a fait de la culture cinématographique l’une de ses priorités avec une politique fondée sur l’aide � la création et � la production cinématographique et audiovisuelle dans toute sa diversité (courts et longs métrages, documentaires, animations…), sur le développement économique et la structuration de la filière professionnelle dans les domaines de l’innovation, du développement commercial et international, de l’emploi et de la formation ainsi que sur le soutien � la diffusion, � l’éducation � l’image (notamment des Lycéens et apprentis) et � l’exploitation cinématographique. C’est dans ce cadre en particulier, et dans un souci d’aménagement culturel du territoire, que la région apporte une aide � la création ou � la rénovation des salles de cinéma, soutient de plus en plus les festivals et mène une politique active de sensibilisation et de formation des publics.

Cette politique s’appuie d’abord sur le réseau des cinémas. Depuis 2005, la Région Rhône Alpes soutient le travail de mise en réseau des salles de cinéma en termes de programmation de films classés « art et essai », d’animation des salles adhérentes, de circulation des copies de films et d’organisation de soirées thématiques, de diffusion d’informations et d’affiches. Ce sont � ces salles, auxquelles des missions particulières qui les distinguent des multiplexes (qui font par ailleurs un très bon travail, il n’y a pas lieu de polémiquer l� dessus) en matière de circulation des œuvres et de rencontre avec un public large et diversifié sont confiées, qui sont aujourd’hui fragilisées par le désengagement de l’Etat et par les actions en justice de grands groupes comme UGC ou MK2 qui � Lyon, par exemple, ont intenté une action contre le Comoedia. Et tout cela au moment même où toutes ces salles sont confrontées au défi énorme du passage au format numérique qui risque de laisser bon nombre d’entre elles sur le carreau.

La culture en général risque de perdre gros dans cet affaiblissement de lieux qui ne sont rien moins que garants de cette fameuse diversité culturelle que tout élu qui se respecte appelle de ses voeux.

On a parfois le sentiment que chaque effort consenti pas les collectivités est une occasion de recul pour l’Etat qui plus que jamais semble avoir pris au pied de la lettre Dada : « l’art c’est de la merde ! »

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33 commentaires sur Quand la rue de Valois nous fait son cinéma…

  1. cassino.michel

    Je vous remercie de parler du passage au numérique pour le cinéma. En effet, ni les journalistes ni les politiques en parlent. Pourtant, comme vous le signaler cette transition va provoquer des dégats. Le premier est un avantage qualitatif, l’absence de copies et la diffusion via le satellite ou le cable des films dans des centaines de salles en même temps, d’où conséquences : la disparition des sociétés qui transportent les copies ainsi des laboratoires qui les réalisent.
    Mais le plus dur, c’est pour les cinémas de proximité qui n’ont qu’une voir deux salles. Etant donné qu’il est impossible de mettre 2 projecteurs derrière la lucarne de projection de la cabine, le passage de l’argentique au numérique se fera de façon brutale et il va y avoir un laps de temps où ces cinémas ne pourront plus diffuser toute l’offre cinématographique alors que dans le même temps les multiplexes, grâce au grand nombre de salles, pourront faire cette transition tout en douceur.
    Le cinéma numérique va aussi permettre la diffusion de la vidéo haute définition ainsi que la télévision haute définition. On peut s’en réjouir si cela fait augmenter l’offre cinématographique mais il y a un très gros revers à cela ; la publicité au cinéma va devenir très bon marché grâce à l’introduction de l’image fixe et du diaporama, ainsi les annonceurs pourront avoir leur mot à dire sur la programmation de tel ou tel cinéma qui se trouve dans leur zone de chalendise.
    Il existe des solutions pour inverser la tendance, ça résulte d’une une volonté politique qui pour l’instant n’existe pas à gauche.

  2. adonis

    @ Guillaume: Ah d’accord ^^, oui c’est un étrange hasard ;-) :-) ……. De plus, on as aucune preuve que le cabinet Mars & Co, chargé d’évaluer les ministres, soit réellement indépendant de L’élysée….. surtout quand on sait que N.S est un grand manipulateur……et puis pourquoi lancer une telle initiative juste à 3 mois des municipales?

  3. Guillaume

    Ah, j’oubliais : Dominique Mars, fondateur du cabinat Mars & Co, et né et habite… Neuilly sur Seine. Un heureux hasard ? :-)

  4. Guillaume

    A propos du cabinet Mars & Co choisi pour juger les ministres, on notera qu’il est hors-la-loi : ses comptes ne sont pas publiés, chose pourtant obligatoire.
    Un bon 0/20 donc pour ceux chargés de distribuer… les bons points et les mauvais !
    On comprend mieux pourquoi notre président souhaite mettre fin à la pénalisation du droit des affaires !

  5. christophe

    Christine Albanel est avertie : comme celui de ses collègues, son avenir sera jugé sur la base d’une batterie d’indicateurs. Matignon l’a annoncé : à l’heure du remaniement, une série de critères serviront à évaluer les ministres (Le Monde du 4 janvier). Ces critères, le cabinet de consultants en stratégie Mars & Co, chargé d’encadrer l’opération, ne les a pas établis seul. Inspirés des lettres de mission de Nicolas Sarkozy, ils ont été construits avec l’aide des cabinets ministériels. Après "de nombreux allers et retours", indique l’entourage de Mme Albanel, Mars & Co en a retenu seize, censés offrir "un focus sur les objectifs donnés par le président".

    M. Sarkozy avait fait de l’éducation artistique sa priorité ? Deux indicateurs suivront la "proportion de jeunes d’âge scolaire qui ont bénéficié d’une action éducative et culturelle de la part d’une structure subventionnée par le ministère" et le "nombre d’établissements scolaires qui intègrent un volet artistique à leur projet d’établissement".

    De même, le président avait fait de l’adéquation entre l’offre et la demande et de la démocratisation culturelle l’un des axes de sa feuille de route. Quatre critères ont été retenus. Deux concernent la gratuité expérimentée dans quatorze musées nationaux depuis le 1er janvier, "l’évolution de la fréquentation" et "l’évolution de la composition des publics". Les deux autres entendent mesurer l’impact des subventions du ministère, "fréquentation totale des lieux subventionnés" (musées, monuments, salles de spectacle) et fréquentation "par les jeunes publics".

    Dans sa lettre de mission, le président de la République souhaitait voir le piratage sur Internet vigoureusement combattu… Après les propositions faites par Denis Olivennes, PDG de la Fnac, on évaluera "l’évolution du nombre de fichiers piratés". M. Sarkozy voulait aussi doper la France dans la compétition culturelle internationale… La "part de marché des films français en France", la "part des transactions mondiales du marché de l’art réalisées en France", ou encore, le "volume d’exportation des produits culturels" figurent dans les critères retenus. Tout comme le "nombre d’heures de programmes culturels sur les chaînes publiques" et leur audience.

    Parent traditionnellement rogné de la culture, le patrimoine fait l’objet d’attention puisque sera mesuré le "volume dépensé dans les palais et monuments historiques par l’Etat et les partenaires" (collectivités locales et mécènes). Encore faut-il que ces sommes fassent la preuve de leur utilité : Matignon entend observer l’impact des rénovations sur les niveaux de fréquentation.

    "PART DE MARCHÉ"

    Pour marquer encore la nécessaire "culture du résultat", deux derniers indicateurs ont été retenus : les "ressources propres autres que de billetterie" dans les musées et monuments nationaux et la "part de marché des entreprises françaises dans l’ensemble des industries culturelles". Façon pour le premier de préparer un éventuel passage à la gratuité, pour le second, de mesurer l’impact des aides accordées aux entreprises culturelles.

    Au cabinet de la ministre, on se félicite de la cohérence de ce "tableau de bord", censé éclairer l’Elysée, Matignon et la Rue de Valois. Professeur de science politique à Paris-X et auteur d’un rapport sur l’évaluation des politiques culturelles, Emmanuel Wallon est moins enthousiaste. "Il y a trop de contradictions, souligne-t-il. Avec les indicateurs déjà établis dans le cadre de la loi organique relative aux lois de finances. Avec la révision générale des politiques publiques, qui recommande à l’Etat d’abandonner ses missions de gestion au profit de l’orientation stratégique. Avec la lettre de mission de Sarkozy qui insistait sur le soutien à la création, un aspect totalement absent. Sans compter le côté Père Fouettard de l’opération."

    Car, au-delà du suivi des politiques, c’est bien d’une évaluation des ministres qu’il s’agit. Avec un premier rendez-vous fin janvier, suivi de réunions trimestrielles qui évoquent immanquablement les conseils de classe. " C’est un peu enfantin, soupire Mme Albanel. Quelle influence ai-je sur la part de films français dans les salles ? Je ne décide pas s’il faut faire Les Visiteurs 3 ou pas, or c’est ça qui décide des bonnes et des mauvaises années." Bonne nouvelle quand même pour l’élève Albanel : Astérix aux Jeux olympiques sort le 30 janvier.

    Nathaniel Herzberg

  6. Gérard ELOI

    @ La Chaloupe,

    Merci pour la poésie et la musicalité de ton commentaire…

    Tu es bien dans le ton du billet : Najat parlait de culture !

    Je vais rassurer tes lectrices et lecteurs : quand on connaît ton dynamisme et ton énergie, on sait que ton "dernier soleil" n’est pas pour demain!

    Une idée, puisqu’on parle de culture : et si on mettait un peu plus de poésie dans nos blogs politiques ?
    (NB : j’ai déjà essayé, mais sans grand succès…)

    Bizzz

    GE

  7. La Chaloupe

    Bonjour Najat.

    Commentaire, sans rapport avec ton article et déposé sur notre blog, suiite à un post avec ta belle chanson "Reste donc là".

    http://www.lachalouperassemble.c... :

    "La vie vaut la peine d’être vécue malgré que souvent tout a foutu le camp…Bravo encore mademoiselle,. et pour votre humilité en plus; bravo à ceux qui ont collaboré à cette chanson,paroles musique et voix sont en symbiose parfaite.Cette chanson m’a fait sécher quelques larmes au crépuscule avancé de ma vie,elle y est une lumière avant que le dernier soleil ne tire complètement sa couette..Merci. "…

    J’en rajoute, cette chanson devrait devenir un "hymne face à la désespérance ambiante"… Bravo…

  8. Gérard ELOI

    @ Guillaume,

    Très bonne analyse des prestations de qualité de Ségolène. Je me permets de compléter un peu en mettant aussi en évidence la qualité des actions de ses proches : prises de position de Aurélie Filippetti ou Vincent Peillon, formidables billets sur les blogs de Najat ou Michèle Delaunay,…sans compter celles et ceux que j’oublie. Un mouvement d’espérance est réellement en marche !

    Culture : le parent pauvre !
    J’avais déjà souligné le fait que nous sommes dans une ère comparable à la décadence de l’Empire romain. "In illo tempore", c’étaient du pain et des jeux. Aujourd’hui, on se serre la ceinture (question régime ?) : il y a moins de pain ( Nous sommes à une époque où il faut choisir entre manger, se soigner ou se chauffer, voilà qui rappelle cette citation maladroite de Marie-Antoinette :"Que ceux qui ont faim mangent de la brioche"), mais il reste des jeux et artificialités.
    Question : et si tout çà avait été crée pour abêtir le public, et transformer l’électorat en un pauvre troupeau que l’on mène à l’abattoir ? "On a TF 1, donc on est bien…même si on a faim…".

    @ Pascal

    Heureux de te retrouver !

    Tu as raison de douter un peu, mais j’espère que je n’ai pas tort d’espérer !
    Drôle de phrase, avec une répétition (…j’espère…espérer…) qu’on jugera maladroite, pire qu’un pléonasme ou…surréaliste, parce que Ecriture automatique !

    Pourvu que çà nous porte chance . La philosophie surréaliste, c’était en effet : liberté, égalité, fraternité, spontanéité.
    Ce qui manque beaucoup aujourd’hui avec le pouvoir actuellement en place.

    Amicalement

    GE

  9. adonis

    @ Corinne Arquillière (commentaire 15): Que de rose pour cette campagne municipale! ^^….. Remarquez, c’est plutôt logique pour des Socialistes ^^……. Non mais sérieusement, les photos sont jouuulies ;-), surtout celles avec l’équipe de campagne, qui forme un coeur :-)

  10. hafrit

    en tout cas vous me faites bcp rire :D , certain qui nous parlent d’un echec du vocabulaire a cause de la culture ou comme certain par l’ecole (finkielcrotte) , lire 60 lignes pour dire que la star ac et loft story est de le degre zero de la culture , bhein je leur dirais comme les sociologues et philosophes , au lieu de tirer les gens vers le haut pas avec toutes les cultures qu’ont croissent dans nos champs televiser ou dans les theatres ou livre , ont les abaissent , mais je les comprends les incultes de la culture quand ont voit ce que nous presentent , ca donne pas envis , mais je comprends pas en quoi vous avez peur pour les cantonales lyon et paris sont deja acquis au ps , si vous les perdiez je comprends plus rien , mais ca me fait rire OUVERTURE au ps:
    tempsreel.nouvelobs.com/a…

    jolie les fotos avec les jolies echarpes rose , alors apres la revolution orange , la revolution bleu ,voila la rose , sinon comme j’aime les chiffres quelle etait la moyenne d’age du coeur sur la foto ?

  11. Guillaume

    @Christophe :
    " – «La culture devra être nationale» affirme Nicolas Sarkozy."

    Après le ministère de l’Education nationale – qui s’appelait avant Vichy ministère de l’Instruction publique, et je regrette amèrement que même la gauche n’ait pas eu le réflexe de lui rendre son appellation d’origine – et le ministère de l’identité nationale (entre autres…), il ne serait guère étonnant qu’on hérite d’un ministère de la culture nationale !

    Pour plagier Mme Roland j’ai envie de m’écrier : "O Nation, que de conneries dites et faites en ton nom !". :-)

  12. pascal wilder

    Bonjour à tous,
    il y a longtemp que je n’ai rien mis sur blog de Najat que je salue amicalement suite à notre rencontre dans mon taxi, j’espère que tu as bien reçu mon mail suite à notre conversation, je serai à la réunion du 17 au siège du P.S.

    @ Gérard

    Je ne m’avancerai pas sur quelle tendance est majoritaire au sein du PS car cette année beaucoup de militants à 20 € n’ont pas renouvellé leur adhésion. Pourquoi? A mon avis et c’est seulement le mien, ces personnes avaient adhéré à une personnalité et non pas à des idées et j’espère que ceux qui continue à militer sont encore là seulement pour défendre des idées, qui celà est vrai je ne partage pas toujours, mais font avancer le débat pour que l’ont puisse dégager une ligne politique.

    Autre commentaire de ma part beaucoup de socialistes ont critiqué la venue de T. Blair à la réunion de l’UMP, mais comme il se présente lui même de centre gauche et non pas comme socialiste, il est donc parfaitement à sa place avec l’UMP ou le MODEM.

    Second commentaire, il concerne les négos entre les syndicats de salariés et le MEDEF, si je me positionne en tant que représentant syndical patonale, cette accord, si il est mis en application me va très bien, beaucoup plus de flexibité sans contre partie, en tant que socialiste celà est un recul sur le plan social et je ne peut pas l’admettre.

    Dernière info pour tous en avant première sauf avancé surprise dans nos négos avec le gouvernement les taxis manifesteront le 30 janvier, donc attention pour vos rendez vous et au embouteillages.

    Bonne année à tous et que 2008 qui est le 40ème anniversaire mai 68 soit une année de lutte, de liberté, d’égalité er de fraternité.

  13. christophe

    La Culture? Trompe-l’oeil pour une vache maigre…

    Dans le budget 2008 de la culture, il y a les chiffres officiellement publiés et il y en a d’ autres: ceux des crédits alloués réellement aux spectacles vivants, aux actions de démocratisation, au patrimoine. Et ce budget, comme l’ a très justement dit le Sénateur (PS) Patrick Bloche, rapporteur «pour avis» du budget de la culture, est un magnifique trompe-l’oeil.

    Dans Le Monde du 26 septembre, Mme Albanel (dont personne ne conteste les compétences) annonçait une hausse de 3,2% du budget. Or cette hausse est tout à fait contestable car pour gonfler le montant total de l’ enveloppe (2, 928 milliards d’ euros de crédits de paiement), le Gouvernement a rebudgetisé 70 millions d’ euros considérés l’ an dernier comme «mesure extrabudgétaire». Sans entrer dans les détails techniques, cette somme visait à créer une recette pérenne issue des droits de mutations à titre onéreux. Versée au Centre des
    Monuments Nationaux, elle avait vocation à être redistribuée dans les DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Sans ce petit tour de passe-passe, l’ augmentation du budget n’ est plus que de 0,7%.

    Concernant le poste prioritaire de ce budget, le Patrimoine, il est doté de 979 millions d’ euros. Pourtant, en détaillant les sommes allouées aux Régions, on constate ceci:

    – Franche-Comté: de 4,7 millions à 3,5 millions
    – Rhône-Alpes: de 12,5 millions à 7,8 millions
    – Nord-Pas de Calais: de 8,3 millions à 5,6 millions
    – Pays de la Loire: de 22 millions à 11 millions
    – Etc..

    La Rue de Valois se défend arguant du fait qu’ en 2007 les Régions ont reçu une double dotation exceptionnelle de 140 millions d’ euros, 70 millions ayant été utilisés pour éponger les dettes. Les dettes n’ existant plus, le besoin n’ existe plus non plus. Soit…

    Soit mais…les témoignages de terrain font entendre d’ autres sons de cloches. La DRAC de la Région PACA par exemple affirme que «le budget alloué permettra seulement de ralentir la dégradation progressive du patrimoine architectural». En Bretagne, la DRAC n’ a programmé aucune opération nouvelle en 2007 malgré la hausse des moyens, en prévision d’ une nouvelle baisse des crédits de 2008.

    Avec 467,8 millions d’ euros, la ligne budgétaire «Transmission des savoirs et démocratisation de la culture» perd 2,9% des crédits de paiement. L’ éducation artistique est quant à elle gratifiée d’ une hausse de 6,1% pendant que la ligne «Accès à la culture» chute de 17,9% (Actions en faveur des communes ou des publics les plus éloignés de la culture). Pas très cohérent tout cela…

    Enfin, le budget alloué au spectacle vivant, annoncé stationnaire, cache en réalité une baisse de 414 000 euros. Dans ce budget, où des dépenses nouvelles sont engagées de manière anarchique, le théâtre est une variable d’ ajustement. Les crédits en faveur du spectacle vivant, toutes DRAC confondues, sont en baisse de 6%. Très concrêtement, les Centres Dramatiques Nationaux perdent 3,5 millions d’ euros.

    Alors quelle est la stratégie du Ministère de la Culture? A vrai dire, on cherche encore…

    Christophe

  14. Christophe

    Et maintenant dans le sujet:

    De l’ inculture en général…

    Je crains, avec Jonathan Swift, un appauvrissement généralisé du vocabulaire, lui-même entraînant celui de la culture et évidemment de l’ esprit. Bien plus que l’ école accusée de tous les maux avec facilité, la télévision et ceux qui l’ occupent, en font commerce, ceux là sont aujourd’ hui les vrais et seuls fossoyeurs de la langue. Non pas seulement de la langue «moisie» défendue à coups d’ imparfaits du subjonctif par des Académiciens ou quelque brighelliste obtu, mais aussi de la langue «neuve», faite des néologismes propres à la rendre tous les jours vivante.

    Car c’ est la quantité des mots employés qui peu à peu se tarrit. Chacun, d’ émissions en émissions, de plateaux en plateaux, sur les quatre chaînes les plus regardées et écoutées (TF1/France 2/Canal Plus/M6) utilise désormais un vocabulaire basique auto célébrant sa propre hégémonie. Et peu à peu s’ installe l’ idée que ce patois informe deviendrait la norme. Ecoutez, même par un effort suprême, les trois émissions qui ont «fait» l’ été et qui sont les plus écoutées: Koh Lanta, Secret Story et L’ Ile de la tentation. Mis à part le fait que ces spectacles fassent la promotion du mensonge et de l’ hypocrisie, elles sont aussi la preuve terrible de la prophétie de Swift: la culture remplacée, écrasée par la tyrannie des choses, des comptables et des marchands.

    Hélas, la maladie gagne aussi nos politiques. Quand vient à disparaître une personnalité, on loue d’abord «l’ homme (ou la femme) de culture», «l’ ami des livres», «l’ humaniste érudit». Comme si tout cela était désormais devenu l’ exception alors que ce devrait être la règle. La culture en politique, c’ est un minimum de rapport au temps et à l’ histoire. Or aujourd’ hui, il semblerait qu’ aimer les livres au point d’ en lire quelques uns relevât d’ une admirable mais archaïque complicité avec le passé. Mais force est de contaster que la nouvelle génération politique est une enfant de la télévision, et non plus de la culture écrite. D’ où cette impression de pragmatisme langagier un peu court, au travers d’ analyses souvent bâclées, voulues aussi par les formats des émissions, souvent courtes. Il faut aller vite, très vite, ne surtout pas s’ attarder. Rendez-vous compte… On pourrait réfléchir! Voilà comment, insidieusement, s’ impose le «vide démocratique».

    Ce vide démocratique annonce le pire: l’ installation d’ une gestion rudimentaire de la réalité, gouvernée par les graphiques, les courbes, les taux d’ écoute ou de change, une barbarie sans langage qui éconduirait aux frontières du privé les mots et les idées qui allaient avec. Un éthologue affirmait récemment, preuves à l’ appui, qu’ un chimpanzé grâce au langage des sourds-muets, parvient à mémoriser 200 à 300 mots…

    Allez, encore un effort…et nous ne tarderons pas à soutenir des conversations avec nos cousins primates…

    …et de la culture en particulier

    Quant au Président «omnitout», il n’ est pas en reste. Christine Albanel, Ministre de la Culture, a du relire trois fois la lettre de mission que lui a fait parvenir Monsieur le Président début août. Laissons de coté l’ éloge d’ André Malraux et de Jack Lang; la volonté de rompre avec le passé est ailleurs:

    – «La culture devra être nationale» affirme Nicolas Sarkozy. Et le Président de poursuivre: «L’ enseignement artistique, obligatoire à l’ école, devra permettre aux jeunes de se sentir membre d’ une même nation puisqu’ ils étudieront le patrimoine littéraire et artistique de notre pays». Sans commentaires…

    – La création verra ses conditions de financement revues: «Il faudra veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public». Afin de contrôler tout cela, des commissions d’ attribution associant, je cite, «experts, artistes et représentants du public». (Tiens, cela resemble beaucoup à un jury citoyen…) seront créées. Non seulement tout cela devra se faire sans aucun crédit nouveau, mais si l’ on ne finance que les créations répondant aux attentes du public, les émissions de télé réalité ont de très beaux jours devant elles!

    – Justement, Monsieur Sarkozy en digne héritier d’ Alain Peyrefitte, demande à France Télévision d’ afficher, je cite toujours, «une plus grande différence avec le privé (…) fondée sur des programmes populaires de qualité aux heures de grande écoute». Mais une fois de plus, Christine Albanel ne dispose d’ aucun financement et Patrick de Carolis, PDG de France Télévision, risque de voir sa Ministre de tutelle lui refuser la seconde coupure publicitaire qu’ il réclame depuis son arrivée à la tête du groupe de service public. Et le même Patrick de Carolis pourra s’ arracher les cheveux en lisant la suite: «Le gouvernement devra favoriser l’ émergence de grands groupes de communication audiovisuelle français». Et pour cela, revoir les lois anti concentration dans ce domaine. On le voit, l’ ambition culturelle est de peu de poids face aux contraintes financières.

    – Enfin, Nicolas Sarkozy, semble déjà soucieux de sa postérité. Notre Grand Timonier rêve de son grand chantier: «Un ambitieux Mémorial de la Résistance et de la France Libre, (…), un monument qui serait lui-même un geste architectural (Sic)». Pourquoi pas…

    Christophe

  15. Christophe

    Un peu hors sujet mais les médias sont aussi "culture"…

    _________________________________________

    Ségolène Royal a fait récemment plusieurs déclarations sur les sujets d’ actualités. Elle se déplace sur le terrain, payant de sa personne. Normal direz-vous. Oui normal. Mais manifestement seulement pour elle. Je ne parviens pas à lire, à entendre les autres leaders de mon parti sur les sujets brulants.

    Aujourd’ hui encore à St Brieuc, elle a soutenu la candidate PS locale, suivies d’ une nuée de journalistes. Toutes ses paroles sont analysées, débattues, critiquées (c’ est le jeu et c’ est normal). Elles apparaissent en "une" des journaux, en "une" des sites Internet. Je ne parviens pas à lire ni à voir les mêmes "unes" concernant les autres leaders de mon parti.

    Pourtant, eux-aussi, je n’ en doute pas, se démènent.

    Mais quand Ségolène Royal EXISTE, eux tentent d’ exister. Nuance…
    Elle agit; ils réagissent… Nuance…

    J’ ose espérer que les militants socialistes, sans être aveuglés par quelque idolatrie que ce soit, sans être emportés sans esprit critique par les "lumières médiatiques", sauront néanmoins constater, simplement CONSTATER, qu’ il y a aujourd’ hui au PS:

    Ségolène Royal
    Et les autres…

    Oh bien sûr, on me dira que ce n’ est pas à la presse de faire ou défaire nos leaders. Au bout du compte, ce sont les militants qui voteront et choisiront. Heureusement! Mais dans cette sociéte qui, qu’ on le veuille ou pas, qu’ on le déplore ou pas, est médiatique (plagiant Malraux je pourrais dire: "Le XXIème siècle sera médiatique ou ne sera pas"), nous ne pouvons effacer d’ un trait, drappé dans une posture "morale" ("Comment ma chèèèère!!! Les médias??? Oh non, ne m’ en parlez pas!!! D’ ailleurs je n’ en tiens même pas compte!!!") le fait que SEULE Ségolène Royal intéresse et passionne, excessivement parfois, mais c’ est ainsi

    Alors chers camarades, lors du choix, n’ oubliez pas non plus, même si c’ est secondaire comparé au projet, que notre future(e) leader devra aussi, et peut être surtout, être AUDIBLE et VISIBLE!

    Pour le moment, c’ est elle qui l’ est. Parce qu’ elle bosse! Qu’ on l’ aime ou pas, personne ne peut le nier.

    (Et je ne parle pas ici du travail invisible, non médiatisé lui, qui est la partie cachée de son iceberg… Et il est énorme…l’ iceberg…)

    Christophe

  16. Gérard ELOI

    @ Corinne,

    Un grand merci pour ce beau reportage, chère Corinne.

    Quelle belle équipe…Je regrette encore plus de n’être qu’un "supporter" trop lointain.

    Bon WE, bonne et victorieuse campagne,
    Amitiés

    GE

  17. asse42

    Guillaume

    C’est d’ailleurs la grande force de ségolène Royal. Avoir attirer à elle des éloignés du jeu politique, comme moi, des gaullistes historiques, des gauchistes, des républicains, des socialistes et des démocrates!

    Olkainflex ce sont les militants qui vont décider! Mais je crois que l’on est qu’au début de l’action et que de l’eau va encore couler sous les ponts jusqu’au congrés. Je sens bien certains se rapprocher d’elle après avoir vainement tenter d’exister par eux-même!

  18. Guillaume

    "Non, Ségolène n’est pas minoritaire au PS !"

    Et la Gauche ne se limite ni ne se résume au seul PS, Dieu merci…

    17 millions de Français se sont retrouvés autour de S. Royal au second tour, ils n’étaient pas tous adhérents du PS à ce que je sache, et j’en soupçonne même quelques-uns de ne pas être totalement de Gauche. :-)

  19. Gérard ELOI

    @ Olkainflex,

    Non, Ségolène n’est pas minoritaire au PS !

    Avant de se prononcer, il faut voir l’impact des compte-rendus des ateliers de rénovation, auxquels elle participe, sans oublier les parallèles entre ces ateliers de rénovation du PS et les ateliers de DA. On ne verra un peu plus clair q’après le 20 janvier, ce qui est un peu tard, je sais.

    La situation est plus complexe qu’on imagine. En plus, ce n’est pas à la veille des municipales et cantonales qu’il faut secouer la Gauche avec ces histoires de "courants"…Il doit jaillir des compte-rendus des ateliers un "courant" de progressisme et d’humanisme, porté par des personnes honnêtes et compétentes ! (Inutile de répéter que je vois très bien Ségolène, Najat, Vincent Peillon,…aux avant-postes!)

    En plus, Najat n’a aucune raison de "retourner sa veste" : je la trouve très bien comme elle est ! (Elle : aussi bien sa veste que Najat !)

    Amicalement

    GE

  20. OlkainFlex

    En tout ça en fait beaucoup qui veulent lui barrer la route, Dray, Aubry, Moscovici, Hamon, Montebourg, Fabius, Hollande oui oui Hollande, Harlem Désir, Elisabeth Guigou… Je ne sais pas ce qu’elle va devenir mais je crois que ses jours sont comptés politiquement…

    Najat il est encore temps de changer votre fusil d’epaul ou tourner votre veste! Royal est minoritaire au PS!

  21. Pascal

    j’ai moi même participé en novembre dernier à la manifestation des professionnels du Cinéma , place du Trocadero , dont faisait parti Marc Jolivet .
    lien sur mon blog eos : eos1963.skyrock.com/2.htm…
    ( pour + d’infos) – article du 28/11/07-

    Les intermitents sont en première ligne (ce n’est pas une nouveauté) avec la politique de Droite , sa logique de rentabilité et son obsession d’eradiquer et de marginaliser tout ce qui est culturellement de Gauche .
    La profession morfle depuis quelques années dans le silence assourdissant de l’Opposition et c’est bien dommage !

    Donc , merci Najat de defendre la Culture , le 7eme Art et de rappeler l’exemplarité de la ville de Lyon , les batailles menées courageusement et dans l’honneur pas des associations , des collectivités contre un Etat qui se desengage et nous tient un double discours sur la Culture depuis des années !

  22. adonis

    Mme Belkacem, je m’excuse, je vais être encore hors sujet, mais en allant sur votre site, j’ai vu les photos de votre local de campagne pour les cantonales de Montchat, il est très sympa :-) …..vos sympathisants ont vraiment bien bossés :-) , un grand bravo à eux :-)

  23. Hercé

    Najat , bonjour
    J’ai apprécié tes papiers sur le logement et le livret A ,sur le cinéma.
    Une suggestion : ne devrais-tu pas maintenant relayer sur ton blog, dans la précision et la simplicité , comme tu sais le faire, les projets de Gérard Collomb .
    Dans moins de deux mois, ce sera trop tard .
    Bises .

  24. Corinne Arquillière

    c’est possible de parler d’autre chose que de bling bling?
    concernant la culture, j’ai cru lire (mais je n’ai pas encore approfondi) dans le programme de Collomb que le cinéma allait prendre de l’ampleur à Lyon, il est déjà beaucoup soutenu par la région, donc c’est plutôt un bon point. Puis bon, n’oublions pas que Lyon postule pour être capitale de la culture, donc je ne pense pas que ce soit à Lyon que nous allons le plus en souffrir. Le combat aura lieu ailleurs, les lyonnais vont devoir ouvrir les yeux sur la chance d’avoir ce qu’ils ont et apprendre à ne pas occulter que ce ne sera pas pareil partout…

  25. adonis

    Et quand je pense que Nicolas Sarkozy, un libéral, as eu le culot de déclarer, lors de sa conférence de presse d’hier, qu’il voulait moralisé le capitalisme financier,….là, il as fait très fort!….. Comme quoi Mme Belkacem, la faculté de Nicolas Sarkozy as prendre les Français pour des cons, n’as aucune limite!….. On voit bien que c’est un ancien avocat, il n’as perdu la main ^^….. Sur ce, Bonne soirée à vous

  26. adonis

    Mme Belkacem, je m’excuse, je vais être hors sujet, mais je reposte pour écrire que Nicolas Sarkozy est bien un libéral, et non un pragmatique comme pas mal de commentateurs politiques et d’intellectuels, "dingos du sarkozysme" ^^, essaient de nous le faire croire…. Pour preuve, Nicolas Sarkozy avait annoncé, lors de l’université d’été du MEDEF, qu’il souhaitait la dépénalisation du droit des affaires….. et je pourrais donner plein d’autres exemples comme celui-ci prouvant que N.S est bien un libéral

  27. adonis

    […] Le quinquenat de Nicolas Sarkozy marqueras également son hyper-présidentiliation…. Fillon ne sert à rien, sauf "à servir de fusible" pour Nicolas Sarkozy, qui lui, dirige tous les ministères,..dont celui de la rue de Valoi ^^…..alors Mme Belkacem, je crois que vous avez bien raison d’être inquiète ^^…..Vous avez écrit: " On n’as parfois le sentiment que chaque effort consenti par les collectivités est une occasion de recul pour l’état"…… Normal, puisque c’est ce qui passe réellement ^^

  28. adonis

    Bonjour Mme Belkacem, j’espère que vous allez bien…… En ce qui concerne le sujet de votre article, le quiquenat de Nicolas Sarkozy laisseras la culture "sur le carreau"….. Malgré ces bonnes intentions, Nicolas Sarkozy est un libéral, qui préviligie donc l’économie de marché,….et qui se fout royalement de la culture….. Et pourquoi je vous parle de Nicolas Sarkozy, parceque c’est lui qui dirige tous les ministères, mais je ne vous apprends rien ^^ […]

  29. Gérard ELOI

    Bonjour Najat,

    Pour art et culture en général, il me paraît urgent de rappeler la démagogie du bouquin de Perben (un bouquin pour une campagne électorale, on ne se refuse rien à l’ UMP : ils se prennent tous pour des artistes ?) qui avait la prétention de "sortir les Lyonnais de leurs Ténèbres".

    Ténèbres: c’est peut-êtrepour çà qu’il n’y a pas de subsides pour le cinéma (salles obscures…).

    Dans un premier temps, j’avais cru comprendre qu’il voulait sortir les Lyonnais des ténèbres de leur inculture. Ce que j’avais trouvé quasiment injurieux…

    En réalité, il veut peut-être éradiquer le cinéma (comme on a tué l’esprit de mai 68 ; comme on rabote l’héritage du Conseil de la Résistance, Sécu…; comme on menace la loi de 1905 relative à la laïcité) pour relancer les lumières. "Relancer les Lumières" (C’était dit à peu près comme çà dans la présentation du bouquin).

    Ce qu’il n’a pas dit : ses "lumières", c’est les spots de Macias, Hallyday, Doc Gyneco, Bigard et Cie ?

    Pauvre France…

    Bravo pour la pertinence et l’efficacité de tes actions, Najat (Région,…), et pourvu qu’il fasse beau au printemps, à Lyon et ailleurs…

    Amicalement

    GE

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