La ministre des Droits des femmes estime qu’il faut «lever le tabou» autour de ces violences.
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a déploré jeudi la tendance de la société «à minimiser les violences faites aux femmes», évoquant des «violences tristement banales».
«Aujourd’hui 4 octobre, partez du principe qu’il va y avoir dans la journée 250 viols en France», a-t-elle dit sur France Info, en estimant qu’«il y a dans notre société une tendance à minimiser les violences faites aux femmes». Alors que des cérémonies sont prévues jeudi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) dix ans après la mort de Sohane Benziane, brûlée vive, la ministre a ouvert trois pistes pour lutter contre ces violences.
Najat Vallaud-Belkacem : "La baisse du coût du… par FranceInfo
En premier lieu, selon elle, il faut mieux connaître ces violences, souvent «passées sous silence». «Il faut que les victimes soient incitées à parler davantage (…) Il y a un tabou autour de ces violences qui est devenu insupportable», a-t-elle dit. Second point, «les professionnels doivent être formés à accueillir» ces femmes, citant la police, la justice, les systèmes sociaux et de santé.
Enfin, Najat Vallaud-Belkacem, qui compte faire des annonces le 24 octobre, a souligné la nécessité «d’accompagner les victimes» en matière d’hébergement notamment et de «faire du suivi des auteurs si on ne veut pas qu’ils récidivent».
Tags : droits des femmes, lutte contre les violences, violence, violences faites aux femmes, Égalité
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http://www.village-justice.com/articles/correctionnalisation-negation-crime,12082.html
Vous souhaitez inciter les victimes à parler, alors il faut cesser de banaliser les viols, de les nier avec la correctionnalisation. Correctionnalisation illégale et indigne d’une démocratie. Mais apparemment, vous ne souhaitez même pas ouvrir la discussion sur ce sujet. Voici ce que dit Le professeur Didier Rebut de cette pratique. Professeur Rebut qui a été entendu à de nombreuses reprises sur ce sujet par nombres de parlementaires…
« il n’est pas possible de se satisfaire d’une telle situation qui
méconnaît aussi la volonté du législateur en conduisant à poursuivre
des faits
sur le fondement de qualifications pénales moins
graves que la réalité et qui fausse de surcroît les informations des
casiers judiciaires, ce qui nuit à la lutte contre la récidive.
Ces considérations justifient assurément de poser la question
du jugement des crimes au premier degré et, partant, de s’interroger
sur le maintien de la cour d’assises. Sans doute leur suppression
n’est-elle pas la seule solution possible. On peut aussi
envisager de distinguer parmi les crimes pour réserver la cour
d’assises aux plus graves d’entre eux ou de recourir à la reconnaissance
préalable de culpabilité en matière criminelle pour
permettre aux cours d’assises d’avoir une plus grande capacité
de jugement. Mais il faut pour cela qu’un débat s’instaure. Le
rejet a priori de reconsidérer la place de la cour d’assises par un
certain nombre d’acteurs judiciaires conduit au maintien d’une
situation inacceptable et injustifiable. C’est là le paradoxe de
leur position. Au nom de la défense de la démocratie, ils entérinent
une situation qui lui est résolument contraire. «
La violence faite aux Hommes avec un grand H, est tristement banale (femmes ou hommes il faut l’éradiquer)
Merci de ne pas censurer nos avis lorsque vos lecteurs assidus s’expriment.
Merci.