Objectif présidentiel 500.000 apprentis en 2017 : la ministre mobilise les académies

Éducation nationale Publié le 19 septembre 2014

Pour lever les obstacles à l'apprentissage, le président François Hollande a décidé une mobilisation nationale en faveur de ce dispositif efficace pour l'emploi et la formation des jeunes, avec en ligne de mire l'objectif de 500.000 apprentis en 2017. Pour atteindre cet objectif, la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem a chargé les recteurs d'académie d'un plan de développement de l'apprentissage dans les établissements publics.

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Pour mobiliser l’ensemble des acteurs, le président réunit ce vendredi 19 septembre à l’Hôtel de Marigny, près de l’Elysée une cinquantaine de représentants syndicaux, patronaux, des Régions et des chambres consulaires (commerce et industrie, artisanat, agriculture) et en présence de quatre ministres, François Rebsamen (Travail), Najat Vallaud-Belkacem (Éducation), Marylise Lebranchu (Fonction publique) et Carole Delga (Commerce et Artisanat).

Dans le cadre de cette mobilisation, la ministre en charge de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a demandé aux académies d’élaborer un “plan de développement de l’apprentissage” pour augmenter de 50% d’ici à 2017 le nombre d’apprentis formés dans les établissements publics, dans une lettre adressée mardi aux recteurs.

Dans ce courrier, Najat Vallaud-Belkacem invite les recteurs à “considérer comme une priorité la construction d’une stratégie de développement des formations par apprentissage” dans les établissements publics.

Les académies sont chargées d’élaborer un “plan de développement de l’apprentissage” dans les établissements publics qui doit “fixer l’augmentation quantitative et qualitative (spécialités et niveaux de formation concernés) attendue dans les trois années à venir“.

L’Éducation nationale doit jouer un rôle moteur“, estime la ministre, confirmant l’objectif énoncé lors de la conférence sociale de juillet par le Premier ministre, Manuel Valls, “d’augmenter de 50% d’ici 2017 le nombre des apprentis formés dans les établissements publics (…) portant ainsi ce nombre de 40.000 à 60.000“.

Cette augmentation appelle “la mobilisation de tous les acteurs de notre ministère, au niveau national comme au niveau académique“, a insisté la ministre.

Les recteurs vont ainsi engager un travail en concertation avec les partenaires sociaux et les milieux économiques régionaux pour “identifier leurs besoins en qualification, les perspectives de recrutement et leurs demandes de formation“. Ils doivent aussi inciter les établissements publics à “porter des projets d’ouverture de formation par apprentissage“.

La ministre demande également aux recteurs d’intégrer “dès cette année” la “découverte de l’apprentissage” dans les “actions d’information et d’orientation auprès des élèves de collège“.

La ministre indique par ailleurs que les formations initiale et continue des enseignants “intégreront désormais des modules de formation relatifs aux spécificités des formations par apprentissage“.

Retrouvez en vidéo l’intervention du président de la République en clôture de la journée de mobilisation pour l’apprentissage.

Et aussi le communiqué de la ministre à l’issue des travaux :

Dans le cadre de la journée de mobilisation pour l’apprentissage qui se tenait aujourd’hui à l’Elysée sous l’autorité du Président de la République, Najat Vallaud-Belkacem a présenté les engagements du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour le développement de l’apprentissage.

Depuis sa participation à la Grande conférence sociale de juillet dernier, l’Éducation nationale est engagée dans le plan de relance de l’apprentissage porté par le Président de la République et le Gouvernement.

La ministre a, d’ores et déjà, engagé la communauté éducative dans ce mouvement. Elle a ainsi adressé une instruction aux recteurs leur demandant de :
– faire du développement de l’apprentissage une stratégie prioritaire pour contribuer à l’objectif de 60 000 apprentis à l’horizon 2017 ;
– mettre en place dans les établissements, avant les choix d’orientation, une journée d’information sur les métiers, en réservant une place particulière pour l’apprentissage ;
– intégrer les formations en apprentissage dans Admission Post-Bac (APB) et AFFELNET afin que l’offre en apprentissage soit visible par tous les jeunes et leurs familles au moment des choix décisifs.

Le ministère engage par ailleurs une expérimentation avec huit branches professionnelles pour rénover le processus d’élaboration des diplômes.

En concertation avec le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, il est par ailleurs convenu d’instaurer pour les apprentis les mêmes droits que les lycéens et étudiants en termes de représentation et d’accès à des services socio-culturels (logement, culture etc.).

La ministre se déplacera lundi prochain au lycée des métiers Martin Nadaud (académie d’Orléans-Tours) pour participer à « la rentrée des apprentis » et souligner la richesse de notre enseignement professionnel qui sait lier la formation sous statut scolaire et la formation en apprentissage.
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Photos © Présidence de la République

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4 commentaires sur Objectif présidentiel 500.000 apprentis en 2017 : la ministre mobilise les académies

  1. Marc PERRIN

    L’apprentissage est depuis longtemps mis en avant pour résoudre l’embauche des jeunes. Mais les moyens d’accueillir les apprentis posent soucis.
    Le précédent message cite les classes mixtes, où se côtoie des lycéens et des apprentis. Il faut savoir que les apprentis lorsqu’ils partent en entreprise durant 2 semaines par mois, ils doivent rattraper les cours manqués qui ont été suivis par leurs camarades lycéens. Cela mène à de faibles résultats à l’examen.
    Ce qui est, de mon point de vue, un des meilleurs moyens pour dégrader un peu plus l’image de l’apprentissage. Laquelle est déjà déformée, à tort, depuis des décennies.
    Pour que l’apprentissage soit reconnu en France à son juste niveau, il y a encore beaucoup de travail …
    Avec tous les freins posés par l’éducation nationale, je vous souhaite bon courage Madame la ministre.

  2. Denis Schenker

    Les établissements publics, en particulier les lycées professionnels, sont pour la plupart déjà très bien équipés, notamment dans leurs ateliers, il n’est donc pas question d’investissement supplémentaire. Rappelons que ce sont les Régions qui financent les investissements, aussi bien dans les lycées que dans les CFA. Par ailleurs, dans la plupart des départements il existe un “CFA public départemental”, auxquels sont rattachées les sections d’apprentissage ouvertes dans les lycées publics.
    En effet, déjà depuis de nombreuses années, les lycées professionnels mettent en œuvre des parcours en alternance soit par ouverture de sections d’apprentissage, soit par mise en place de parcours mixtes, notamment dans les sections professionnelles qui ne font pas le plein (métiers de l’industrie en particulier). Ces parcours intègrent dans une même classe des lycéens : certains sont sous statut scolaire, d’autres sous statut d’apprenti, l’alternance dans l’entreprise s’appuyant sur les temps des périodes de formation en entreprise (PFMP ou stages) et sur une partie des temps de vacances scolaires. C’est une excellente optimisation des moyens, tant matériels qu’humains. Il convient donc en effet de les renforcer. Mais sur ce point deux freins sont identifiés :
    1/ le conseil d’administration des établissements publics est souvent opposé à l’ouverture de sections d’apprentissage ou de parcours mixtes. Toute initiative au sein de l’établissement est alors bloquée, même si une équipe est prête à s’engager dans cette voie et que la direction est volontaire. Je ne vois pas comment feront les recteurs pour développer l’apprentissage en lycée professionnel public, tant que ce frein ne sera pas levé. Ou que les organisations syndicales des personnels enseignants n’auront pas une approche positive de l’apprentissage au sein des lycées publics.
    2/ il n’y a pas de contrat d’apprentissage sans entreprise qui signe un contrat de travail (car le contrat d’apprentissage est un contrat de travail). Certes les entreprises bénéficient d’aides publiques pour compenser : -temps de formation en CFA ou lycée (absence de l’apprenti); -temps consacré par les salariés de l’entreprise à la formation du jeune au travail. Mais si l’entreprise n’a pas de plan de charge ou peu de visibilité, elle ne signera pas de contrat de travail supplémentaire.

  3. EL BLIDI Altaf

    Pourquoi dans des établissements public et non dans les CFA ? Ces structures disposent d’ateliers déjà bien équipés, forment aux diplômes d’états (CAP, Bac Pro, BTS) grâce à des enseignants formateurs de niveau master en enseignement général et de formateurs en professionnel issus du terrain. Aux CFA ce sont les mêmes référentiels de formation et de certification que dans les lycées…Alors pourquoi ne pas donner un coup de pouce à ces structures en souffrance actuellement : effectifs en baisse, licenciement de personnel dévoué depuis des années à la formation, à l’accompagnement et à l’insertion des jeunes souvent en difficulté que le système scolaire a sélectionné par l’échec ! Pourquoi investir dans de nouveaux établissements alors que des ressources existent dans des CFA et ne demandent qu’à être optimisées ? Pourquoi cette négligence des CFA de la part de l’EN ?

  4. vaissade

    cela ma fait rire car mon fils de 20 ans cherche un contrat en alternance dans une mairie ou association et apres 150 cv envoyes aucune nouvelle je ne comprend pas car s ‘il ne trouve pas de contrat il sera alors descolarisé que faire alors pour ça

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