C’est avec les enseignants que nous remporterons la bataille de la démocratisation de la réussite – Discours de Poitiers

Discours prononcé par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au 77ème Congrès du Parti Socialiste à Poitiers, le 6 juin 2015.

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38 commentaires sur C’est avec les enseignants que nous remporterons la bataille de la démocratisation de la réussite – Discours de Poitiers

  1. SYLVOS

    Avec les enseignants ? On croit rêver ! Lesquels ?
    Tous ceux que vous méprisez en signant un décret dans leur dos ??
    Tous ceux que vous avez laissés de côté avant et que vous plaquerez après ?
    Tous ceux que vous poussez à bout ?

  2. Sudholt

    Vite, un décret en catimini pour la réforme le soir d’une journée de grève !
    Vite, la circulaire d’application de la réforme publiée le jour de la deuxième journée de grève !
    Vite, 2017 arrive à grande vitesse et il faut que le Président puisse avoir la réforme du collège dans son bilan..
    ..Donc vite, changeons d’un coup d’un seul tous les programmes de la maternelle à la troisième la même année !
    …Cette réforme est purement idéologique et c’est pour cela qu’il vous en coûte de faire marche arrière…C’est pitoyable car il en va de l’avenir de NOS enfants…

  3. Axelle Laffont

    AVEC les enseignants??? C’est un comble…
    Comment peut-on mépriser et ignorer ce qui se passe au sein du corps enseignant?
    Je ne perdrai pas davantage de temps à commenter ces propos que je trouve honteux venant d’une ministre de l’Education Nationale.

  4. Jan Scheithauer

    Selon tous les sondages, le PS va perdre les prochaines élections, votre réforme sera retirée et tout sera encore pire qu’avant. Vous en porterez la responsabilité parce que vous ne voulez pas voir l’évidence : cette réforme de l’éducation ne peut pas être couronnée de succès parce qu’il s’agit surtout d’une reforme imposée par le PS contre ses adversaires à droite. L’intérêt qui fait avancer votre projet, ce n’est pas le souci que vous vous faites pour les élèves en difficulté mais la volonté de votre partie de marquer le territoire de l’éducation. Coûte que coûte !

  5. Fußball

    Plus de 44 000 personnes ont signé la pétition de l’ADEAF contre la suppression des classes bilangues et des sections européennes, plus de 75% des professeurs sont contre la réforme telle qu’elle leur est présentée aujourd’hui, de plus en plus de parents s’informent et comprennent maintenant (même à la FCPE) le mécontentement des enseignants qui se battent pour le bien de tous les enfants, pas seulement des leurs comme veulent le laisser entendre quelques langues et quelques plumes mal intentionnées et sectaires…
    Et vous vous obstinez à ne pas vouloir les entendre, juste pour ne pas perdre la face ! Vous savez très bien que vous avez commis une énorme erreur…
    Sans l’appui des enseignants, votre réforme ne sera pas appliquée, sera détournée… Demandez à votre collègue amateur de football si un entraineur peut décider d’une tactique si les joueurs ne veulent pas l’appliquer sur le terrain… Lui, de toute façon, ne va pas sur le terrain…

  6. Ricercar

    Mais chère Madame, les enseignants, que vous méprisez dans chacun de vos discours auto-satisfaits, ne VEULENT PAS de votre réforme ! Ils NE VEULENT PAS travailler avec vous, qui faites tout pour détruire le peu qui marche encore à peu près bien. Ils ne VEULENT PAS d’une ministre incompétente et qui s’entête au-delà de toute raison. Je suis persuadé que c’est Bayrou qui va récolter les voix des enseignants, comme en 2002. Le PS n’est pas “avec les enseignants”, c’est même en ce moment un pire ennemi que la droite, et pourtant Chatel avait placé la barre vraiment très haut… 2017 va être une rouste, mais une rouste !

  7. quelle "belle" ambition !

    Le 3 juin dernier, la Ministre de l’Éducation a été auditionnée au Sénat par la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Ses propos sur le statut du latin et du grec dans la réforme du collège, sur la nature du travail et du mérite scolaires, sur les exigences intellectuelles de la formation des élèves, sont littéralement stupéfiants : « C’est à nous de donner aux enfants le goût du travail et celui du mérite, en les initiant par exemple au latin et au grec. Et quand bien même ce ne serait que saupoudrage, il sera toujours temps d’approfondir et d’aller plus loin au lycée ou à l’université. C’est déjà une belle ambition que d’ouvrir le plus de portes possibles avant quinze ans.1 »
    Le refoulé parle enfin : par le biais du « saupoudrage », la Ministre se trahit, et la vérité de la réforme, mise d’emblée en lumière par les associations et les syndicats, éclate.
    Le maintien des langues anciennes au collège n’a jamais été un objectif du ministère : il ne s’est jamais agi que d’en camoufler la suppression, et de s’en dédouaner. Les deux dispositifs prévus pour l’enseignement du latin et du grec – Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI), et un seul « enseignement de complément » de Langues et cultures de l’Antiquité (LCA) – n’engagent absolument pas le ministère. Ils ne sont en effet pas régis par des dispositions nationales réglementaires, mais rejetés dans les marges de l’autonomie locale : le latin ne sera enseigné dans les collèges que si le chef d’établissement et le conseil pédagogique le veulent et le peuvent ; quant au grec, il sera peut-être « saupoudré » par un EPI.

    http://www.cnarela.fr/LinkClick.aspx?fileticket=3PaBZ62rSK4%3d&tabid=36&language=fr-FR

  8. Siegfried Lenz, die Deutschstunde

    Merci Madame la Ministre d’avoir poussé mon enfant vers le privé, moi qui suis un adepte de l’enseignement public! Issu d’une famille binationale, je comptais mettre mon petit bout en allemand LV1 à la rentrée 2016 pour ne pas perdre le contact avec la culture de ses ancêtres. Une section bilangue (nous avions même un collège “bilingue” qui va disparaître) assortie d’une euro aurait fait l’affaire, car on ne me fera pas croire qu’on apprend une langue étrangère en trois ans avec 2,5 heures par semaine. Donc, appelez ça du contournement si ça vous chante, mais pour moi, c’était une ligne directe vers un bilinguisme relatif. Bon, il reste le privé. Au fait, c’est vous qui payez sa scolarité? Si vous êtes d’accord, je vous transmettrai les factures tous les mois. Encore merci pour vos efforts pour renforcer l’enseignement du Seigneur.
    Religieusement vôtre,
    Siegfried Lenz, depuis le paradis.

  9. Luise

    La réforme Vallaud-Belkacem coûte 1 milliard d’euros. L’État n’a pas l’argent pour la financer. Elle est donc vouée à l’échec.

    Dans la réforme du collège proposée par le ministère de l’Éducation Nationale on a un peu parlé pédagogie, histoire et langues anciennes, mais pas du tout argent. nulle part est évoqué le coût de la réforme Vallaud-Belkacem. Il est pourtant faramineux et l’on voit mal comment, vu l’état des finances publiques, elle pourrait être réalisée.

    La réforme Vallaud-Belkacem prévoit la création de 4.000 postes d’enseignants pour animer les heures de travail en petit groupe et cela « pour créer davantage d’interaction avec les élèves ». 4.000 postes, cela représente environ 180 millions € de masse salariale annuelle. Où trouve-t-on l’argent ? Et si on ne le trouve pas, comment fait-on la réforme ?
    D’autre part, à supposer que le budget soit dégagé, comment fait-on pour trouver les 4 000 candidats potentiels quand chaque année au CAPES il y a moins de candidats que de postes à pourvoir ?

    Nous souhaitons bon courage aux éditeurs qui vont devoir créer des manuels scolaires pour toutes les disciplines et tous les niveaux du primaire et du collège pour la rentrée 2016. Normalement, les réformes de ce type se font par palier : on commence par la 6ème et on remonte chaque année. Les établissements peuvent ainsi étalonner leurs achats de manuels. Si tous les programmes changent en même temps, ils n’auront jamais le budget pour tout renouveler en une seule fois.

    Le problème est aussi du côté des éditeurs. Il faut que les manuels soient prêts pour avril pour que les professeurs puissent faire leur choix. Il faut environ un an pour faire un manuel, et les nouveaux programmes ne seront connus qu’en septembre 2015. Impossible donc de tout réaliser pour la rentrée 2016.
    Pour les éditeurs, c’est une formidable rente de situation. Mais jamais l’État ne pourra débourser plusieurs centaines de millions d’euros pour acheter les nouveaux manuels qu’il impose pourtant.

  10. DIGUER Christine

    Madame La Ministre,
    Vous dénoncez “Les cadres trop rigides que le ministère lui [le collège] a imposé”? Pourtant les EPI vont représenter un cadre très rigide, car obligatoires pour toutes les disciplines et contraignants en terme d’organisation. Sans parler du temps de concertation nécessaire à leur mise en place mais qui n’est absolument pas prévu. Personnellement, en tant que professeur d’allemand, je ne sais pas quand je pourrais me concerter avec les collègues de mes futurs 3 établissements. Non, nous n’avons pas le don d’ubiquité (du latin “ubique” : partout)…

    En supprimant les sections bilangues et européennes vous allez quand même “couper les ailes” à de nombreux élèves qui ont envie de faire plus dans le domaine linguistique. Et ce, sans offrir davantage aux “moins méritants” puisqu’ils n’auront pas assez d’heures d’exposition à une langue étrangère en LV2 (inférieur à 3h hebdomadaires) pour pouvoir atteindre un niveau suffisant permettant d’entrer dans des cursus basés sur les langues (abibac, bachibac, esabac, université franco-allemande, etc.). “50 % d’une classe d’âge dans le supérieur” : sûrement pas dans les cursus linguistiques…

    Certes, le collège a besoin d’être réformé pour permettre une meilleure réussite pour tous mais la manière n’est pas la bonne. Même les inspecteurs de l’Education Nationale vous ont exposé leur analyse très critique tant sur le fond que la forme (http://www.syndicat-ia.fr/actualites/2015/20mai15_reforme-clg_analyse_sia.pdf).

    Il faut cesser de faire la sourde oreille!

  11. Niveau d'INCOMPÉTENCE + MEPRIS atteint par Vallaud-Belkacem est à vomir !

    ll est clair que l’intéressée, dont la nomination avait surpris, a atteint aujourd’hui, selon le principe de Peter, son niveau d’INCOMPETENCE.
    Mais le type d’incompétence qu’elle manifeste avec la réforme du collège qu’elle a imposée avec l’appui de Hollande et Valls, est hautement significatif de la manière dont, tant par facilité intellectuelle que par idéologie, on prend rue de Grenelle, depuis quarante ans, les décisions qui détruisent peu à peu notre appareil éducatif.
    La méthode est simple: ceux qui sont en charge de proposer des réformes partent des principaux changements qui ont été opérés au cours de années précédentes ; ils constatent que ces changements, réforme après réforme, vont tous dans le même sens et , comme un élève de cinquième qui apprend la géométrie, ils se contentent de prolonger la courbe que ces changements dessinent pour aller « un peu plus loin » sur la même trajectoire – quand c’est encore possible.
    Il est vrai que le ministère est truffé de vieux augures, apparatchiks généralement médiocres et hégéliens au petit pied, dont toute la compétence consiste à dire sentencieusement , d’un air inspiré, « on va vers ceci ou vers cela » , et d’en tirer une opération de prolongation aussi stupide que celle que nous venons de décrire.
    Le latin et le grec sont en déclin; on décrète leur suppression prochaine.
    L’allemand est en déclin au bénéfice du tout anglais : on l’affaiblit encore au mépris de nos engagements vis à vis du gouvernement allemand et de l’amitié franco-allemande qui constitue toujours le socle de notre diplomatie.
    http://www.atlantico.fr/decryptage/et-maintenant-histoire-najat-vallaud-belkacem-ou-stade-supreme-reforme-ideologique-roland-hureaux-2177967.html

  12. Annie V

    Madame la Ministre, merci pour votre réforme du collège !

    Ce que nous craignions est en train de se réaliser : la fuite des élèves vers l’enseignement privé, qui pourra offrir le meilleur pour les enfants.
    Je viens de lire dans un journal local de Haute-Loire, daté du 6 juin, l’information suivante : le principal d’un collège privé de ce département affirme que dans son établissement « l’étude des civilisations antiques (pour ne pas dire le latin) sera maintenue en matière obligatoire en classes de 6° et de 5° ». « Nous nous sommes rendus compte », explique-t-il, « qu’en faisant ainsi, il y avait beaucoup plus d’inscrits en option en classe de 4° ». D’autre part, « la LV2 pourra être débutée dès l’entrée en 6°, avec trois possibilités : allemand, espagnol ou italien ». « On s’est rendu compte », poursuit-il, « qu’à cet âge les enfants ont de très grandes propriétés pour s’approprier les langues sans faire d’amalgame ». Dès lors, il est aisé de comprendre que les parents, qui veulent le meilleur enseignement pour leurs enfants, se tourneront vers les collèges privés.

    Vous prétendez défendre l’école républicaine, mais vous la détruisez et cela me révulse. Je suis une enseignante retraitée de lycée professionnel et je pense toujours et encore que ce sont l’école, le collège, le lycée publics et laïques qui doivent offrir les meilleurs enseignements aux enfants de la République française.

  13. Luise

    “Quelques-uns dûment sélectionnés sur leur bonne mine”

    C’est une ministre de l’Education Nationale qui parle?!!

    Vous avez “bonne conscience” à ne pas recevoir les représentants des enseignants d’allemand?

    Mais venez dans nos collèges !
    Vous pourriez recevoir quelques “leçons” des enseignants si vous vouliez les écouter et les recevoir.
    C’est de “l’outrance” que de les ignorer à ce point.

    Arrêtez vos visites dans des collèges et lycées “dûment sélectionnés”

  14. isa

    Encore une grosse fumisterie!

    Trois anciens ministres de l’Éducation à l’assaut de la réforme de l’actuelle ministre. François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement et Luc Ferry cosignent ce 5 juin un appel “pour un collège de l’exigence”, publié dans la presse quotidienne régionale. Ils y demandent le retrait de la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem.

    Le texte est également signé par l’essayiste Pascal Bruckner – celui que Najat Vallaud Belkacem avait visé en parlant de “pseudo-intellectuel” – par l’éditorialiste de Marianne Jacques Julliard et par le philosophe Michel Onfray, qui a fait récemment parler de lui pour ses échanges *musclés* et indirects avec le Premier ministre.

    Ex-ministres et intellectuels s’inquiètent de l’interdisciplinarité prévue par la réforme et du remaniement de certaines matières comme le latin et le grec. Ils écrivent :

    Nous n’acceptons pas l’affaiblissement des disciplines au profit d’une interdisciplinarité floue, sans contenu défini, dont les thèmes sont choisis selon la mode et l’air du temps, imposés autoritairement et uniformément par le ministère, conduisant au zapping pédagogique. Nous n’acceptons pas que l’égalité des chances soit confondue avec l’égalitarisme niveleur et se résume à la suppression de tout parcours d’excellence.
    Ils estiment par ailleurs que les premières victimes de la réforme seront “les enfants de milieux populaires ou défavorisés pour qui l’école est le seul recours”.

    En mai, François Bayrou avait appelé à une “manifestation nationale” contre la réforme sans donner plus de précision.

    La réforme prévoit de laisser chaque collège fixer 20% de son emploi du temps, avec de l’accompagnement personnalisé pour tous, de l’interdisciplinarité et une deuxième langue vivante avancée en cinquième. Parallèlement, la plupart des classes bilangues disparaîtront. Les options latin et grec seront remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaire consacré aux langues et cultures de l’Antiquité et un “enseignement de complément”.

  15. germanistgood

    Ca sera donc un nivellement par le bas pour tout le monde, les élèves les plus volontaires n’auront rien pour satisfaire leur besoin d’aller plus loin, les cancres n’auront pas plus envie de bosser , la masse globale d’ heures/ enseignement baisse pour tout le monde, les langues anciennes et tout ce qu’elles véhiculent ne seront plus qu’un lointain souvenir dans une décennie, grâce aux “chevaliers de la table rase”, et les bons établissements ainsi que le privé s’organiseront pour contourner tant bien que mal , grâce à la marge de 20% les EPI ridicules et les “projets”.
    Et vous vous targuez de promouvoir la réussite AVEC les enseignants ? Quelle incompétence, quelle malhonnêteté, quelle hypocrisie !!

  16. Antagonismes

    Après une première grève il y a 15 jours, avant une autre prévue dans une semaine, les opposants à la réforme portée par Najat Vallaud-Belkacem ne veulent pas cesser de se faire entendre. D’où cette “journée nationale des collèges” qui se veut un nouveau moment clé de la contestation.
    On entend beaucoup les professeurs depuis le début du mouvement, notamment sur la question des classes bilangues, du latin, de l’interdisciplinarité. Plus discrets mais tout aussi remontés, certains inspecteurs de l’Education nationale font aujourd’hui eux aussi entendre leur voix.
    Certains inspecteurs sont sceptiques. Ils ont de sérieux doutes sur l’objectif affiché de la réforme, qui est sur le papier d’améliorer la réussite scolaire de tous les élèves. Selon Paul Devin, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat national des personnels d’inspection, ce n’est pas le véritable but.
    “Ce qui est inquiétant, c’est que cette réforme n’est pas nouvelle. Elle a été préparée il y a très longtemps. Un rapport de l’inspection générale des Finances de 2006 prévoyait tous les éléments de cette réforme. Il lui donnait des objectifs de rationalisation budgétaire, d’économies.

    Aucune réforme ne peut se mettre en oeuvre si elle n’est pas partagée. La certitude des finalités doit être acquise aux enseignants.”
    L’inspecteur fait aussi remarquer que la formation des enseignants est indispensable, surtout pour l’enseignement interdisciplinaire qui ne s’improvise pas. Or, rien n’est prévu par la réforme.

  17. www.pouruncollegedelexigence.fr

    François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry Pascal Bruckner, Jacques Julliard, Michel Onfray s’engagent dans une lettre ouverte pour défendre et servir l’école républicaine. A travers cette tribune ils s’ expriment contre la « régression » qu’engage, selon eux, la réforme annoncée du collège.
    Professeurs, écrivains, anciens ministres de l’Education Nationale, citoyens d’options politiques et personnelles différentes, nous sommes engagés pour défendre et servir l’école républicaine. Nous décidons de nous exprimer ensemble contre la régression qu’engage la réforme annoncée du collège.
    Tous les élèves ont besoin d’une Ecole forte et structurée pour réussir. Ecole forte, parce qu’elle affirme sa mission de transmettre des connaissances et des valeurs. Ecole structurée, parce qu’elle donne toute sa place aux savoirs disciplinaires. Nous n’acceptons pas l’affaiblissement des disciplines au profit d’une interdisciplinarité floue, sans contenu défini, dont les thèmes sont choisis selon la mode et l’air du temps, imposés autoritairement et uniformément par le ministère, conduisant au « zapping » pédagogique.
    L’échange entre disciplines est fécond et mérite mieux que ces faux-semblants. Nous n’acceptons pas que l’égalité des chances soit confondue avec l’égalitarisme niveleur et se résume à la suppression de tout parcours d’excellence. Les victimes de ce renoncement, ce seront d’abord les enfants de milieux populaires ou défavorisés pour qui l’école est le seul recours, car ils ne peuvent avoir accès aux cours privés et aux leçons particulières de leurs camarades plus favorisés. Fidèles à la maxime de Paul Langevin fixant en 1945 la mission de l’Ecole républicaine : « la promotion de tous et la sélection des meilleurs », nous défendons la notion d’élitisme républicain pour que chacun puisse aller au bout de ses capacités.
    Quatre éléments sont pour nous fondamentaux :
    1. Nous affirmons que la plus efficace des réformes du collège est celle de l’école primaire, puisque les difficultés du collège naissent à l’école primaire.
    2. Nous défendons les langues vivantes. Nous n’acceptons pas que les classes européennes, bi-langues, internationales, soient rayées de la carte. Ces classes relèvent d’une pédagogie particulière. On les supprime, on ne les remplace pas. Prétendre imposer précocement deux langues vivantes à tous les élèves, quand une large partie d’entre eux peine à maîtriser le français et la première langue, est un leurre.
    3. Nous affirmons la légitimité des langues anciennes. Nous n’acceptons pas que le latin et le grec, qui ont fait le socle de la culture et de la pensée françaises, qui forment les racines de notre langue comme de la langue scientifique mondiale, disparaissent en tant qu’options offertes dans tous établissements, dotées d’un horaire garanti.
    4. Nous défendons des programmes clairs et compréhensibles par tous, loin des jargons indécents. Les programmes doivent partir de notions solides et fixer des objectifs clairs et atteignables. Le programme d’histoire en particulier doit proposer des repères chronologiques et ne peut réduire à de seuls traits négatifs ou facultatifs la civilisation européenne et l’héritage des Lumières.
    Sur des sujets aussi graves, aucun gouvernement n’a la légitimité de décider sans débat. Les citoyens sont en droit de l’obtenir et d’y participer. Nous signons et appelons à signer cet appel pour obtenir le retrait du décret de « réforme » du collège. Nous demandons que ce décret soit refondu après les consultations et le débat républicain qui s’imposent.
    Les signataires : François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry Pascal Bruckner, Jacques Julliard, Michel Onfray.
    Note : Cet appel peut être signé à l’adresse http://www.pouruncollegedelexigence.fr

  18. http://avenirlatingrec.fr/analyses/374-les-pauvres-meritent-mieux-que-cette-reforme-liberale

    Vous vous gargarisez de « remporter avec les enseignants la bataille de la démocratisation de la réussite », en nous traitant par le mépris, en faisant la sourde oreille. Nous n’avons pas lu la réforme, nous sommes des partisans de l’immobilisme, voire des complices intéressés de la reproduction des élites. Notre voix ne compte pas. Le décret d’application est publié le lendemain même de la journée d’action du 19 mai. Comment peut-on encore se dire de gauche avec de telles méthodes, et avec de tels discours ? Comment pouvez-vous vous dire de gauche quand tous vos discours sont sous-tendus par l’idée que les pauvres sont des cons ? Car c’est bien là ce qui me fatigue le plus chez vous. Vous prétendez vous attaquer à l’élite, aux bourgeois, qui seraient les seuls à bénéficier des options que vous détruisez. Comme si les pauvres en étaient absents. Comme si on demandait les fiches de paie des parents avant d’accepter un élève en latin ou en euro. Comme si ces pauvres n’avaient pas droit à ces options susceptibles de les enrichir intellectuellement. Quel parent ouvrier enverra ses enfants en séjour linguistique pour pallier les déficiences de l’enseignement des langues ? Comment les enfants des classes populaires pourront-ils découvrir les cultures anciennes ? Avec un minable EPI sans programme, sans garantie d’existence, sans la moindre égalité territoriale ? Je suis issue de ces milieux populaires, et je suis profondément indignée par votre réforme et par les inégalités qu’elle va engendrer. D’autres l’ont expliqué, mieux que moi, sur tous les tons. Il n’est pas utile que je prenne la peine d’argumenter lorsque vous ne répondez que par des éléments de langage.

    Je voulais juste vous dire que les pauvres méritent mieux que cette réforme libérale. L’école publique est l’école de tous, mais elle doit surtout être celle de ceux qui n’ont pas ailleurs la possibilité de nourrir leur esprit. Vous les sacrifiez sur l’autel des économies et des fausses bonnes intentions ; pour ma part, je saurai m’en souvenir, et nous sommes nombreux.

  19. Odile Chaumeton

    Qu’est-ce que c’est que cette histoire de sélection des élèves sur leur bonne mine? Mais vous dites n’importe quoi quand vous êtes à bout d’arguments. Non, vous n’êtes pas soutenue par les professeurs. Ils essaient vainement depuis des mois de vous expliquer pourquoi cette réforme est mauvaise mais vous n’écoutez rien. Vous vous croyez si haut, vous êtes si sûre de vous, plus dure sera la chute. Je me demande de plus en plus pourquoi on vous a nommée à ce poste perce que hormis communiquer, en quoi connaissez-vous quelque chose à l’enseignement? Et croyez vous qu’en méprisant les professeurs comme vous le faites, vous obtiendrez leur soutien ?

  20. Becker

    Madame la Ministre,

    Tant de mensonges par omission ou mauvaises explications ont été durs à digérés. De gauche dans l’âme, j’ai du mal à comprendre que le parti de ma sensibilité politique soit celui de la mort des bilangues et des classes euros.

    Comment nos élèves des établissements Rep + vont-ils faire pour avoir accès à la section ABIBAC, puisque maintenant nous savons par notre recteur et vous même que la section ABIBAC subsistera? Vous avez affirmé que les élèves qui commencent en 5ème leur 2ème langue pourront y avoir accès (avez-vous lu les nouveaux programmes???). C’est FAUX. Niveau de fin de 3ème avec la nouvelle réforme: A2. Niveau nécessaire pour la section ABIBAC: B1 minimum. Petit rappel: ce n’est qu’en Alsace que les élèves bénéficieront d’une bilangue puisque c’est seulement là que l’allemand est enseigné à partir du CP…

    Petite question: depuis quand choisit-on les élèves à leur bonne mine??? Je suis en REP + par conviction, comme vous y allez…

    Et puis pouvez-vous nous expliquer comment cette réforme sera portée puisque les enseignants ne sont pas avec vous?

    Cessez de nous assommer à coups de com’. Vous perdez toute crédibilité.

    Une enseignante d’allemand de gauche en colère qui ne reconnaît plus sa famille politique, au secours!!!

  21. PF

    On croit rêver: tout va très bien Madame la Marquise…
    Non, le recrutement est très préoccupant, les jeunes fuient ce métier qui n’est pas valorisé financièrement..et où les personnels sont méprisés par leur hiérarchie !!! Unique en son genre…
    Et si vous alliez voir ailleurs ? Après tout, votre nomination à l’EN avait été une surprise…Alors sous prétexte qu’on est ministrable, on peut passer d’un poste à l’autre, sans aucune compétence particulière ?? Ah si, j’oubliais, vous avez l’air de maitriser la com’…

  22. PUMUCKL

    C’est justement là qu’il y a un problème. Ne l’avez vous encore pas compris, Madame la Ministre? Beaucoup d’enseignants n’adhèrent pas à votre vision de la réussite!Et maintenant ce sont les inspecteurs qui commencent à s’exprimer!

    Paul Devin, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat national des personnels d’inspection:
    Ce qui est inquiétant, c’est que cette réforme n’est pas nouvelle. Elle a été préparée il y a très longtemps. Un rapport de l’inspection générale des Finances de 2006 prévoyait tous les éléments de cette réforme. Il lui donnait des objectifs de rationalisation budgétaire, d’économies.Aucune réforme ne peut se mettre en oeuvre si elle n’est pas partagée. La certitude des finalités doit être acquise aux enseignants.

    Ca fait réfléchir quand même, si on est pas borné bien sûr!

  23. Anne C.

    Trois anciens ministres de l’Éducation à l’assaut de la réforme de l’actuelle ministre. François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement et Luc Ferry cosignent ce 5 juin un appel “pour un collège de l’exigence”, publié dans la presse quotidienne régionale. Ils y demandent le retrait de la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem.

    Le texte est également signé par l’essayiste Pascal Bruckner – celui que Najat Vallaud Belkacem avait visé en parlant de “pseudo-intellectuel” – par l’éditorialiste de Marianne Jacques Julliard et par le philosophe Michel Onfray, qui a fait récemment parler de lui pour ses échanges *musclés* et indirects avec le Premier ministre.

    Ex-ministres et intellectuels s’inquiètent de l’interdisciplinarité prévue par la réforme et du remaniement de certaines matières comme le latin et le grec. Ils écrivent :

    Nous n’acceptons pas l’affaiblissement des disciplines au profit d’une interdisciplinarité floue, sans contenu défini, dont les thèmes sont choisis selon la mode et l’air du temps, imposés autoritairement et uniformément par le ministère, conduisant au zapping pédagogique. Nous n’acceptons pas que l’égalité des chances soit confondue avec l’égalitarisme niveleur et se résume à la suppression de tout parcours d’excellence.
    Ils estiment par ailleurs que les premières victimes de la réforme seront “les enfants de milieux populaires ou défavorisés pour qui l’école est le seul recours”.

    En mai, François Bayrou avait appelé à une “manifestation nationale” contre la réforme sans donner plus de précision.

    La réforme prévoit de laisser chaque collège fixer 20% de son emploi du temps, avec de l’accompagnement personnalisé pour tous, de l’interdisciplinarité et une deuxième langue vivante avancée en cinquième. Parallèlement, la plupart des classes bilangues disparaîtront. Les options latin et grec seront remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaire consacré aux langues et cultures de l’Antiquité et un “enseignement de complément”.

  24. République au rabais

    Les enseignants ne vous suivent absolument pas, Madame la Ministre, loin s’en faut dans votre entreprise de destruction de l’école républicaine. C’est une honte!

  25. Jean-Louis

    Non, hélas, Dominique, ce que vous écrivez est faux ! Sur quels chiffres vous appuyez-vous ? Je forme les enseignants depuis plus de 15 ans et voici les chiffres de cette année (admissibilités et non pas les admissions… Ce qui est encore pire !)
    Comme je l’écrivais l’an dernier, et depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir (que j’ai soutenue), à une époque où pourtant le chômage est très élevé, le Capes, l’Agrégation et donc la carrière de professeur, n’attire plus les jeunes. Les résultats des admissibilités au cru 2015 le montrent bien. Voilà qui en dit long sur la dégradation de la condition des enseignants. Je vous ai signalé que nos salaires baissaient, que les promotions des fins de carrière s’établissaient “au compte-gouttes” (UN seul professeur de Lettres modernes dans l’Académie de Rouen a obtenu cette année le grade d’agrégé par liste d’aptitude entre autres, les enseignants les plus âgés n’ont plus aucune promotion au bout de trente ans de carrière) Vous pouvez vérifier ces données sur le site du ministère de l’Education Nationale.
    Les chiffres de la session 2015 sont effarants : En Lettres Modernes, on compte 1 455 admissibles pour 1 310 postes proposés. Si l’on regarde du côté des Lettres Classiques, c’est encore plus dramatique, avec 114 admissibles pour 230 postes. En anglais, ce n’est guère mieux : il y a 1 481 admissibles pour 1 225 postes à pourvoir. (…) Au Capes externe de maths 2015, seulement 1 802 candidats ont été déclarés admissibles pour 1 440 postes proposés. Si l’on reproduit en 2015 le même taux de reçus parmi les admissibles de 2014, moins de 800 candidats (793) devraient être admis et 697 postes devraient rester vacants… Va t-on continuer longtemps ainsi ?
    Il faut absolument faire quelque chose pour la carrière des enseignants pour motiver les jeunes. A quoi sert alors d’ouvrir en masse des postes alors que l’on n’arrive plus à trouver de candidats ? Aucune voix ne s’élève pour dénoncer ce scandale. L’Education est pourtant un investissement à long terme…

  26. LANCIEN Dominique

    @ Jean-Louis.Merci pour cette correction. Une raison de plus qui résonne dans ma Tête pour me rappeler que dans l’écrit aussi,la précipitation est une grave erreur. Cette faute respectueusement signalée! Je dois tout de même vous informer que depuis 2013,les candidatures pour enseigner sont en nette progression! Je ne peut donc vous laisser dire qu’il y aurait désaffection dans ce domaine de la part de notre jeunesse.Encore mes excuses pour cette faute qui ne nécessite nullement une maîtrise du Latin,pour être évitée,étant tout bêtement une faute d’inattention.Bonne fin de week-end.

  27. Martin

    STURHEIT: Oui, la majorité des enseignants ne sont pas derrière vous? Alors il faut continuer comme cela? Cela me rappelle honnetement à la RDA, cette obstination et ignorance! Faites Leurope Madame! Un pays plurilingue, Bilangue pour tous, et ne pas un enseignement de langues tout à fait médiocre. L’ouverture de ce pays est déjà assez limitée.

  28. Jean-Louis

    Cher ou chère Dominique Lancien,

    vous écrivez “des applaudissements ne manqueront pas de raisonner et bien au-delà de cette belle ville de Poitiers” Si vous aviez fait du latin, vous sauriez que résonner vient du latin du resonare, de re, et sonare, sonner. Donc, il faut écrire : résonner !
    De plus, on a l’impression que vous venez sans cesse en aide à Najat Vallaud-Belkacem pour justifier sa politique. Raisonnez bien : (là on l’écrit comme ça !)les opposants à la ministre ne sont pas tous des imbéciles. Si en effet tout n’est pas mauvais dans la réforme, on ne s’extasiera pas non plus devant l’abandon de l’option latin et des classes bilangues. Cela marchait si bien ! De plus, la forme utilisée pour faire voter la loi est pour le moins contestable. Les enseignants ne sont plus écoutés et leur salaire net baisse tous les ans un peu plus… Nous sommes méprisés. Il ne faut pas s’étonner que les jeunes ne veulent plus faire ce métier difficile mais pourtant passionnant.

  29. Lainé

    Assez de politique politicienne. Lr sujet est trop grave pour qu’on laisse parler les ignorants. Nous sommed sur le terrain et savons que l’enseignement va mal, mais, de grâce, ce n’est pas en écoutant vos pseudo-conseillers que la situation va s’arranger.
    Votre frère a pu bénéficier de la classe bilangye, piurquoi la refuser à d’autres?
    Pour le maintien des classrs bilangurs.

  30. LANCIEN Dominique

    @ Christa W. Contrairement à vous,Najat Vallaud-Belkacem ne prétend pas parler au nom de Tous et de Toutes ! Mais la réalité étant ce qu’elle est,”Elle” parle au moins au nom d’une grande majorité ! Ce qui rend votre commentaire on ne peut plus mensonger,puisque de ce fait des applaudissements ne manqueront pas de raisonner et bien au-de-là de cette belle ville de Poitiers! Dans toute la France !!! Et peu importe que cette réalité vous déplaise ! Bien le bonjour chez vous tout de même.

  31. Christa W.

    Chère Madame,

    il n’y a plus guère qu’au congrès du parti que vous êtes applaudi, profitez de ce moment. Vous voulez remporter votre bataille économique drapée d’idéologie à l’aide des enseignants, mais, voyez-vous Madame, les enseignants ne sont pas dupes.

    Vous prétendez être aux côtés et à l’écoute des professeurs de collège mais vous ne trouvez pas la moindre réponse aux questions et critiques qui vous sont adressées depuis des mois. Nous sommes contre la disparition des classes bilangues et européennes et pour le maintien du grec et du latin !

    Vous voulez imposer cette réforme néfaste contre l’avis des enseignants et des familles et c’est la raison de son futur échec. Comme celui du PS aux prochaines élections d’ailleurs.

    “Wer zu spät kommt, den bestraft das Leben.”

  32. Mijn liefde

    Je m’y retrouve, de par mon enfance et les nouveaux droits d’aujourd’hui que vous, le gouvernement et les associations y mettez enfin du vôtre, auxquels nous n’avions pas accès, avant.
    J’en suis heureuse et fière.
    Merci pour votre discours. Ecoutez, comprenez, ne vous laissez pas abattre.

  33. LANCIEN Dominique

    En effet Najat. Oser glorifier les “valeurs morales” du “Curé”,rabaissant par là même la position de l’Enseignant(e) !!! Absolument scandaleux de la part d’un Président d’une République telle que la France !!! Et “ça” a le culot aujourd’hui de s’approprier ce mot “Républicain” sans aucune légitimité ! Ce mot étant la propriété de TOUTES et TOUS les Citoyens Français !!! Je reproche d’ailleurs au monde journalistique,d’avoir honteusement minimiser cette affaire de “Curé” ! C’est un affront intolérable pour une France Républicaine Laïque qui ne peut et ne doit accepter cette ignoble tromperie !!! Je vous félicite Najat,d’avoir pensé à rappeler ce lamentable épisode Sarkozyste.

  34. Lainé

    A aucun moment vous n’avez écouté la base. Nous continuons à vous dire que cette réforme est tout sauf bonne, que nous n’en voulons pas. Pour la première fois de ma vie, j’ai signé une pétition lancée par la droite, c’est contre nature pour moi. Mais qu’avez-vous fait? J’enseigne l’allemand avec passion depuis plus de 20 ans, j’ai un site web http://www.allemandsansconte.fr pour que mes élèves aient les meilleurs outils pour travailler chez eux, nous avons un échange avec l’Allemagne qui vient de fêter ses 51ans, depuis plusieurs années, des élèves de 4ième partent avec le programme Brigitte Sauzay 2 mois en Allemagne, il y a un échange linguistique entre les terminales des deux côtés du Rhin et depuis cette année une rencontre autour des expériences en chimie au niveau du lycée.
    D’un coup de plume vous faites disparaitre tout ça.
    Pourquoi? De l’incompétence? De la gestion comptable à court terme?
    Nous marchons sur la tête.

    Je salue, même si l’on connait les politiques, la motion qui sera discutée le 11 juin à l’assemblée par des députés de droite, un comble.

    Vous vous coupez de votre base et allez perdre à jamais beaucoup d’électeurs.

    Mais le pire, c’est de devoir répondre aux familles que non, leur enfant ne pourra plus faire bilangue et ne pas savoir quoi répondre à leur question:”mais pourquoi supprimer les bilangues, ça marche si bien?”

    J’enverrai en septembre prochain mes 3 dernières élèves à Clausthal-Zellerfeld avec un gros pincement au coeur et un gros dégoût de la politique et de leur gestion comptable. Allez au diable!

  35. Roland Garros

    En cette fin d’année scolaire, nous, les professeurs, n’avons ni le temps ni l’envie, d’aller nous pavaner au soleil sur les bancs de Roland Garros ! Nous sommes débordés par le travail et les réunions de fin d’année (orientation, conseils de classe…) et nous sommes plus occupés à nous battre contre la réforme anti-pédagogique que veut nous imposer un groupe de technocrates pétris d’idéologie mais complètement ignares en pédagogie !
    Le match est entamé mais pas encore terminé… Notre adversaire ne connait même pas les règles du jeu, ne fait pas la différence entre des élèves de primaire et des collégiens, ne connait même pas le rôle d’un Conseiller d’Education au collège, parle du collège comme d’une entreprise (des cadres !???).. Elle commence à se prendre les pieds dans le filet… Il ne suffit pas d’un bon service pour gagner un match. Et en ce qui nous concerne, la balle de match n’est pas encore jouée !

  36. Richter

    Je viens d’apprendre sur France Inter qu’un rapport de l’Inspection des Finances de 2006 avait déjà recommandé les grandes nouvelletés de la réforme du collège. Quel cynisme que de la présenter “dans l’intérêt de tous les élèves et pour la réussite de tous.” Ayez au moins le courage de dire pourquoi le gouvernement souhaite supprimer les classes bilingues et européennes contre l’opinion publique qui est à 93% contre. (http://www.lejdd.fr/Politique/Etes-vous-favorable-a-la-suppression-des-classes-bilangues-731990)

  37. Frédéric AURIA

    C’est sans vous que les enseignants continueront à faire leur travail, en rejetant la réforme que vous osez encore défendre, et vous avec, puisque vous n’avez pas été capable de comprendre ce que vous faisiez, ou êtes vous vraiment cynique à ce point ?
    Bilangues, sections euros, latin et grec pour tous !

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