A l’occasion de son déplacement au Japon pour le G7 Education, Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé à son homologue japonais Hiroshi HASE l’ouverture d’une section de japonais aux épreuves du CAPES externe (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré).
La création du CAPES de japonais va permettre de mieux répondre à la demande d’enseignants qualifiés pour cette langue qui connaît un fort engouement chez les élèves des collèges et des lycées dont les effectifs marquent une progression régulière depuis le milieu des années 1990.
Jusqu’à présent, le concours externe du CAPES pour le japonais n’existait pas car la dispersion de l’enseignement de cette langue sur le territoire et le nombre insuffisant d’élèves dans cette discipline auraient conduit à installer des professeurs titulaires dans des services à temps partiel. Or aujourd’hui, ce sont 5 724 élèves qui étudient le japonais dans 97 établissements privés et publics, auxquels il convient d’ajouter 982 élèves au CNED, soit un total de 6 706 élèves.
Il convient de noter la forte représentation de la Nouvelle-Calédonie avec 2 090 élèves. Le japonais, troisième langue étrangère étudiée, y est presque exclusivement enseigné en langue vivante 2.
Pour rappel, le CAPES est délivré aux candidats qui, ayant réussi les épreuves d’un concours externe, d’un concours interne ou d’un troisième concours, ont accompli un stage d’une durée d’une année évalué dans des conditions définies par voie réglementaire. Son obtention permet, après validation de l’année de stage et du diplôme de master de devenir professeur certifié.
Sur le même sujet
- Najat Vallaud-Belkacem annonce de nouveaux moyens pour les lycées défavorisés
- Najat Vallaud-Belkacem annonce la parution des ouvrages destinés aux parents d’élèves
- Najat Vallaud-Belkacem annonce la création d’un service d’attestation numérique des diplômes, unique en Europe
J’enseigne le japonais alors je profite de cet espace pour vous dire qu’il est possible d’acquérir de bonnes bases de japonais en suivant 3 heures de cours par semaine. En 3 années de lycée, les élèves se familiarisent avec la langue et la civilisation. Aujourd’hui, nous avons beaucoup d’outils accessibles: ils peuvent lire et regarder leurs manga en japonais, avoir des correspondants facile à contacter grâce à skype par exemple, avoir accès à de nombreux documents sur internet…
Etudier une langue est le travail de toute une vie: on arrête jamais d’apprendre, de s’enrichir.
Je suis très heureuse que le capes de japonais soit ouvert: un plus grand nombre d’élèves pourront y avoir accès.
J’étudie a plein temps au japon dans le cadre d’une licence, j’ai 7h30 de cours de japonais par semaine. Sans mes 1h30 par semaine passées a apprendre la language dans une association pendant deux ans, j’aurais gaspillé une année entière a bloquer sur chaque situation possible et imaginable. Avec 2h30 en trois ans (ou plus!), je n’ai aucun doute que les lycéens arriveront sans problème a un niveau acceptable pour continuer la bas s’ils le souhaitent.
Très bonne nouvelle ! Enfin !
Oui, il est possible de poser des bases solides en japonais à raison de 2h30 de cours par semaine sur 3, 4 ans. Cela sera sans aucun doute l’objectif de la formation du collège et du lycée.
L’élève devra toutefois travailler sérieusement de son côté, quotidiennement, en consacrant 30 – 60 minutes à l’étude. Je ne me fais aucun souci sur ce point dans la mesure où ceux qui choisissent le japonais sont en général des gens hyper motivés voire des passionnés.
Il n’en demeure pas moins qu’une langue s’apprend et se travaille toute la vie… (y-compris le français) Le plus important est d’avoir des fondations solides pour bien construire tout au long de sa vie.
Madame VALLAUD-BELKACEM vient de prendre une décision sérieuse pour l’enseignement du japonais en France.
Non il n’est pas possible d’apprendre le japonais en seulement 2.5 heures de cours par semaine. Cependant, cela permettrait à ceux qui envisagent d’étudier le japonais à l’université d’être mieux préparer. Les filiaires LEA anglais-japonais auraient vraiment des cours en japonais d’un niveau équivalent à ceux fait en anglais, comme pour les LEA anglais-allemand ou anglais-espagnol par exemple. Il n’y a pas d’âge pour apprendre une langue et c’est encore mieux quand cette langue sort de notre espace trop centré vers l’occident sans pour autant renvoyer aux origines de la famille des apprenants ou devenir un acte religieux ou politique.
j’ai commencé à apprendre le japonais à 70 ans , j’en ai 80 , je ne le parle toujours pas mais je le lis et peux traduire des romans, donc il n’y a pas d’age pour commencer à apprendre une langue , mais mieux vaut commencer à l’apprendre très jeune
C’est une magnifique nouvelle. En tant qu’ancien professeur je savais qu’il y avait bien plus d’élèves souhaitant apprendre le japonais que n’en acceptaient les établissements l’enseignant.
De plus, cela va avoir un effet bénéfique pour les étudiants :
J’ai également enseigné à l’université, et nous avions en première année énormément d’étudiants en LCE japonais qui ne se rendaient pas compte du travail qu’il fallait fournir ; un fort pourcentage d’entre eux abandonnaient en cours ou à la fin de la première ou la deuxième année. Le fait de pouvoir plus facilement s’initier au japonais dans le secondaire leur permettra de savoir à quoi ils s’engagent ou pas.
En réalité, on ne cesse jamais d’apprendre une langue ! Faire précocement l’acquisition de l’écriture (je pense au russe, à l’arabe, au chinois comme au japonais, qui sont, je crois. les langues complexes les plus étudiées dans le secondaire) et acquérir de bonnes bases au niveau grammatical et lexical fait toute la différence pour la suite. Ces acquisitions sont plus difficiles à l’âge adulte, et commencer tôt est important. Après,c’est comme tout: on ne devient pas forcément concertiste parce qu’on commence un instrument très jeune, mais on a généralement zéro chance de le devenir si on n’en apprend aucun dès l’enfance.
Le but n’est certainement pas de prétendre apprendre la langue jusqu’à la maîtrise totale jusqu’au bac, mais pour avoir étudié quatre langues au collège et au lycée, pour peu que l’enseignement soit de qualité, il est très possible de sortir avec un niveau plus que correct qui permet de faire face aux situations quotidiennes.
Je pense pas que les collégiens et lycéens aspirent tous à obtenir un niveau irréprochable, il s’agit juste de répondre à un fort désir d’apprentissage chez certains jeunes avec des structures plus adaptées, puisque beaucoup souhaitent apprendre le japonais mais manque de moyens ne peuvent pas forcément avoir un prof/ prendre des cours en institut.
Croyez- vous vraiment qu’il soit possible d’apprendre le Japonais( ou toute autre langue) à raison de 2.5h de cours semaine?