Communiqué de presse > Emploi : Nicolas Sarkozy consacré spécialiste du vrai chômage.

Presse En campagne Publié le 26 avril 2012

L’ultime publication des chiffres du chômage sous l’ère Sarkozy confirme l’échec de la politique conduite durant cinq ans dans le domaine de l’emploi par le président sortant. Avec une hausse de 16.600 personnes du nombre de demandeurs d’emploi et de 30.700 des Français en situation de sous-emploi, notre pays atteint des sommets historiques, soit 2,8 millions de Français pour cette première catégorie et 4,3 millions pour la seconde.

Alors que Nicolas Sarkozy a souhaité vouloir fêter le « vrai travail », ces chiffres consacrent davantage le candidat sortant comme le spécialiste incontesté du « vrai chômage ».

Cet héritage préoccupant de l’ère Sarkozy, qui abîme encore davantage la situation sociale dans notre pays, n’est pas le seul fait de la crise. La dégradation sur le front de l’emploi résulte en premier lieu de décisions politiques inefficaces et inconséquentes : défiscalisation des heures supplémentaires, absence d’une véritable stratégie productive sanctionnée par un déficit commercial de 70 milliards d’euros en 2011 et la perte de 400.000 emplois industriels dans le quinquennat, mais également des décisions incompréhensibles et des changements de pied insupportables dans les moyens alloués à la politique de l’emploi. C’est ainsi que la majorité de Nicolas Sarkozy a décidé de réduire de 10,5% le budget de l’emploi en 2011 et même de 11,3% pour l’exercice 2012, alors que le chômage n’a cessé d’augmenter durant cette période. Et que dire de la décision d’introduire dans la précipitation 1.000 postes en CDD pour Pôle emploi en février dernier après avoir supprimé 1.600 postes l’année précédente ?

La réalité c’est que Nicolas Sarkozy, qui a brusquement découvert que les grandes entreprises payaient moins d’impôts que les PME génératrices d’emploi, était davantage concentré sur la distribution de privilèges fiscaux aux plus favorisés des Français que sur la lutte contre le chômage. Avec plus d’un million de chômeurs de plus durant le dernier quinquennat, l’emploi aura été le grand échec du mandat de Nicolas Sarkozy.

Un commentaire sur Communiqué de presse > Emploi : Nicolas Sarkozy consacré spécialiste du vrai chômage.

  1. KANTE

    Ce Président de La Transe !

    Émouvant !
    Il est émouvant, le Président de la Transe,
    Quand il parle de la France et qu’il parle à toute la France.
    “Je vais vous protéger”, lui promet-il avec déférence.
    Et il est, parfois, épatant !

    “Du Palais de l’Elysée, argumente-t-il,
    Je suis, bien évidemment, le mieux placé
    Pour veiller sur les Champs du même nom.
    Car, le chantier que j’y ai ouvert est sans précédent.
    Il est énorme comme jamais aucun autre dans le passé ne l’a été.
    Il est historique, te dis-je, poursuit-il soudain familier !

    Dans les jardins de tous les Palaces acquis par les vrais Arabes,
    Des vraies tentes seront installées pour compléter leur confort.
    Pas la tente du Bédouin massacré dans les conditions que tu sais.
    Des cordons de sécurité pour te protéger de l’invasion par les hirondelles des Printemps arabes, j’en ferai ériger. Alors, authentiques émirs, actionnaires de vraies Banques,
    Prêteurs sans intérêt, investiront dans tous les secteurs économiques vitaux
    Pour attirer vers la France, entre autres, les meilleurs vrais footballeurs.
    Ne seront pas moins retenus, parmi tous les vrais Français, les vrais entrepreneurs.
    Qui sauront à leur tour réserver une place adéquate aux Fonds Souverains Chinois.
    Alors, couleront à grands flots, ininterrompus, les précieuses liquidités.
    Me soutient, pour cette raison, le plus illustre des anciens Présidents vivants,
    Le vrai connaisseur des valeurs clinquantes que recèle une certaine Centrafrique. C’est dire !

    Ma chère France, ils ironisent sur mon inculture alors que je suis ton Delacroix ressuscité.
    Je ne peindrai pas pour autant une quelconque fresque de Paris.
    J’y ferai plutôt construire ces Merveilles d’Asie et surtout d’Arabie
    Qui éviteront que les Français s’égarent à l’avenir,
    Au Proche, au Moyen ou en Extrême-Orient avec le grand risque
    D’y être pris comme otages par des hordes de terroristes.
    Je suis ton Chateaubriand des temps nouveaux, inspirateur bientôt d’un Orientalys’ land
    Concurrençant à la loyale et de façon non faussée le Parc de Disneyland,
    Réceptif bling bling qui ne s’est pas distingué à mon égard par une grande reconnaissance.

    Aux Russes, aux anciens Russes Blancs, je dis bien : Blancs, c’est important !
    Seront dévolues ta Côte Atlantique et ta Côte d’Azur.
    Ils y seront rejoints par les nouveaux Russes riches !
    Aussitôt, reviendra à la vraie Droite le bon vrai caviar
    Préempté et nationalisé de longue date par la Fausse Gauche.

    Qu’ils s’en aillent tous, où ils veulent aller, les militants des Partis staliniens,
    Les chercheurs qui ne trouvent pas, les philosophes partisans,
    Les élites bobos du Boulevard Saint-Germain, les “médiacrates”, gauchistes invétérés
    Et tous les corps intermédiaires… ces empêcheurs de tourner en rond.
    Entre nous, ma chère France, il ne peut plus y avoir de place
    Même pour la plus mince feuille de papier à musique !”

    Il gesticule. Il gesticule encore, il gesticule toujours.
    Il hausse les épaules : d’abord l’une
    Puis l’autre. Puis les deux en même temps.
    Il dodeline de la tête : un coup à gauche, un coup à droite.
    Il se ravise qu’il vaudrait mieux faire mine de le donner,
    Le coup de tête, à la Gauche à partir de l’extrémité la plus à Droite.
    Il émet une plaisanterie qui l’amuse, lui, en premier.
    N’y goûte qu’à retardement son auditoire pourtant trié sur le volet.

    “Toutes les épaves de bateaux échoués sur nos Côtes,
    Je les renflouerai, je les transformerai en résidences pour les vrais travailleurs sans papiers,
    Pour les vrais ouvriers, choisis parmi les plus habiles dans le maniement du marteau-piqueur.
    Et pour les éboueurs émérites sachant – avec quelle dextérité ! –
    User des balais et autres karchers garantissant la propreté de nos villes-lumières.
    À eux, tous, j’accorderai des autorisations de circuler
    Des bateaux à la terre dans les bureaux, dans les entreprises et dans les rues,
    À certaines heures bien précises de certains jours.
    Juste aux moments de nous rendre des services.
    Que dis-je ! De vous les rendre à vous, car, je le fais, moi de façon tout à fait désintéressée.
    Je veillerai sur la sécurité des vraies femmes de ménage,
    Sur celle de toutes les Françaises qui officieront dans les Palaces.
    Je procurerai aux unes et aux autres des ceintures de chasteté,
    N’ignorant pas ce qui sommeille sous les djellabas et autres turbans.
    Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas : le sort de leurs femmes sous les burqas !
    Exterritorialité totale oblige, n’est-ce pas, pour les pourvoyeurs de fonds sur les Champs !

    Il mouline des lèvres, les retrousse sur ses gencives.
    Et voilà qu’il sourit et qu’il rit. Tout son visage n’est plus qu’un rictus.
    Et, comme l’auditoire ne s’est pas aperçu qu’il lui faut sourire
    Et rire, lui aussi, pour présenter bien devant les caméras embarquées,
    Il succombe à la supplique : “Aidez-moi ! Aidez-moi !”

    Quand il a fini de parler, il remercie l’Assemblée, la main droite à plat sur le cœur.
    Qu’il est impressionnant le Président de La Transe !
    Lui qui ne boirait que l’eau sauf pour plaire à un électeur,
    Il sue à présent sang et eau, en abondance.
    Les sons et les images dégoulinent, ruissellent.
    Quand, devant la télé, il nous arrive d’être un peu facétieux comme un certain chanteur
    En coupant le son, l’expression de son corps qu’il a donné à sa France est époustouflante.
    Le ballet qu’il exécute est digne d’une chorégraphie des plus Grands Maîtres de Danse !

    En vérité, Le Président qui entre en transes n’étonne plus.
    Il ne surprend plus, Le Chanoine d’Honneur de Saint-Jean de Latran
    Tant il a souvent fait montre de sa virtuosité dans l’Outrance !
    Plus préoccupante, me semble-t-il, est la santé de son auditoire
    Pour qui rien, le concernant, ne semble rédhibitoire.
    Puissent venir vite à son secours, quant à lui, non pas les bons disciples de Freud et de Lacan
    Mais les braves électeurs français qui sauront lui prescrire le long congé bien mérité.

    Il gesticule, il gesticule encore et toujours avant d’implorer :
    “Aidez-moi ! Aidez-moi !”

    Il hausse les épaules : d’abord l’une
    Puis l’autre. Puis les deux en même temps.
    Il dodeline de la tête : un coup à gauche, un coup à droite.
    Il se ravise une autre fois qu’il vaudrait mieux le donner,
    Le coup de tête, à la Gauche à partir de l’extrémité la plus à Droite.
    Il regarde ses mains ouvertes, une fois à gauche,
    Une fois à droite où il s’attarde un petit peu plus.
    Et il les fait trembler toutes les deux, au rythme des trémolos dans sa voix.
    Et il les secoue et les secoue. Il les remue, il les ébranle
    Comme pour arracher non pas avec les dents un quelconque pouvoir d’achat pour les Français Plutôt, avec les mains, grappiller les suffrages des électeurs.
    Ceux des fans, devant lui, étant acquis d’avance,
    Il vise les plus nombreux citoyens français, face à l’écran de leur télévision.

    Il remercie l’Assistance, il la remercie encore, il la remercie toujours,
    La main droite sur le cœur qu’il aurait sans doute préféré avoir à Droite
    Pour pouvoir d’un geste faire deux coups. Le coup de celui qui aime
    En même temps que l’acte de celui qui se frappe la poitrine
    Afin d’exprimer cette France Forte qui lui serait si chère.

    Émouvant, ce Président de la Transe !
    Encore plus émouvants, cependant, sont certains de ses auditeurs
    Dont on ne peut pas savoir s’ils sont charmés, stupéfiés, sidérés
    Ou s’ils ont tout simplement mis en berne leur âme, leur conscience et leur intelligence
    Au point de ne pas oser lui recommander
    De ne pas secouer plus longtemps “l’Enfant-France”, “la Femme-France”, “l’Homme-France”.
    Lui qui, comme on le sait,
    A déjà boxé avec violence “l’enfant-Afrique”, “la Femme-Afrique”, “l’Homme-Afrique”.

    Il gesticule encore, il gesticule toujours puis implore à nouveau :
    “Aidez-moi ! Aidez-moi !”
    Alors que continuent de s’entendre les échos de ses superlatifs préférés :
    “Comme jamais ! Sans précédent ! C’est historique ! Sans précédent ! C’est historique !”
    Il poursuit son meeting par : “C’est historique car, comme jamais, se joue mon Des… au temps pour moi, le Destin de toute la France !”
    Et quand, à la longue, le Chef de l’équipe de tournage du Grand Cirque commande : “Coupez !”, l’on est bien soulagé.

    Puisse seulement Le Président de la Transe, le “One Penseur Show”,
    Président de la France, pour quelque temps encore,
    Accepter de méditer – même debout comme il est si souvent, lui –, la certitude
    Du sage africain, Tierno Muhammadu Samba Mombeya, mort en 1850
    Et qui était conscient, lui, des limites de ses aptitudes :
    “Je suis assis sur mon modeste savoir pour sonder l’épaisseur de mon ignorance !”

    Cheick Oumar KANTÉ

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