Démocratiser l’école et la réussite, c’est l’essence de l’élitisme républicain – Entretien au JDD

Presse Éducation nationale Publié le 10 mai 2015

Retrouvez ici l’entretien accordé par la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au Journal du Dimanche publié ce 10 mai 2015.

Journal du Dimanche : Regrettez-vous d’avoir traité les opposants à la réforme du collège de « pseudo-intellectuels » ?

Najat Vallaud-Belkacem : Tel que je l’ai dit, au moment où je l’ai dit, mon propos était parfaitement justifié. Il était bien entendu circonscrit à ceux qui relayaient des contre-vérités avec une légèreté ahurissante, cautionnant de leur statut d’intellectuel des mensonges éhontés qui brouillent la compréhension des choses par les Français. Quand Pascal Bruckner explique par exemple, dans une interview, qu’on va supprimer le latin, le grec et l’allemand pour les remplacer par des cours d’improvisation, comment ne pas tomber de sa chaise?! En réalité j’ai trop de respect pour les intellectuels pour admettre que certains d’entre eux puissent ainsi, au mépris de toute rigueur, commenter des textes et des projets sur la base de «on dit» et sans avoir pris la peine d’y jeter un regard.

JDD : Plus de 200 députés de droite ont signé une lettre ouverte demandant le retrait de la réforme. Cela devient une bataille politique…

Najat Vallaud-Belkacem : Si la droite avait des contre-propositions, cela se saurait. Hormis bien sûr celle de Bruno Lemaire qui consiste à renoncer à l’ambition d’emmener chaque petit français jusqu’au brevet. En même temps je comprends que la droite soit à court d’idées et d’ambition quand elle programme à nouveau de réduire de 300 000 le nombre d’enseignants dans ce pays….A chaque réforme scolaire, les esprits s’échauffent. Rappelez-vous Jules Ferry rendant l’école publique obligatoire, Jean Zay prolongeant l’âge de cette obligation ou René Haby instaurant  le collège unique… A chaque fois, ceux qui cherchent à démocratiser l’école et la réussite sont accusés par les conservateurs de «niveler par le bas» et de faire de «l’égalitarisme». Tout le monde a pourtant à gagner d’une compétition scolaire équitable dans laquelle les «élites» ne sont promues que sur la base de leur mérite.

JDD : Dans le Figaro, l’académicien Jean d’Ormesson vous décrit comme un « Terminator de charme », une « espèce d’Attila » de l’éducation. Comment réagissez-vous ?

Najat Vallaud-Belkacem : Par un sourire amusé. Croyez-moi, si la réforme du collège était ce monstre que certains se plaisent à décrire s’apprêtant à faire disparaître le latin, le grec et l’Allemand, je serai la première à m’élever contre. Mais c’est totalement faux. Je ne doute pas que ceux qui font aujourd’hui cette erreur d’analyse sauront la  reconnaître lorsqu’ils auront enfin lu les textes.

JDD : Réformer le collège et refondre les programmes, n’est-ce pas une erreur de méthode de tout faire en même temps?

Najat Vallaud-Belkacem : Au contraire. C’est en agissant conjointement sur ces trois leviers – changement des pratiques pédagogiques, nouveaux programmes, et adaptation de l’évaluation à ces derniers – que l’on fera bouger structurellement les choses. Sinon on expose les enseignants à des injonctions paradoxales: on leur demande de faire davantage d’accompagnement personnalisé mais avec des programmes qui ne leur en laissent pas le temps. On leur demande de valoriser davantage l’expression orale mais avec une évaluation qui ne le prévoit pas… Une réforme sérieuse et en profondeur du collège nécessitait bien de revoir chacun de ces leviers  pour les rendre enfin cohérents. Cette réforme  du collège est préparée depuis deux ans, ses principes ont été définis au Parlement dans la loi de Refondation de l’école. Le texte a été adopté à la majorité par la communauté éducative en avril dernier, après un mois de discussion. On ne peut pas dire qu’on a été trop vite!

JDD : Les élèves s’ennuient, la réforme prétend y remédier. Mais est-ce là le rôle du collège: distraire plutôt qu’instruire?

Najat Vallaud-Belkacem : Le problème, c’est la passivité de nombreux élèves dans le collège tel qu’il fonctionne aujourd’hui. En primaire, quand les enfants ne comprennent pas, 70% demandent spontanément une explication. Au collège, le  chiffre tombe à un sur trois. Beaucoup d’entre eux, malgré les efforts inlassables des professeurs, ne participent quasiment jamais. Cela creuse les difficultés des élèves. C’est la raison pour laquelle, et c’est l’essentiel de la réforme, nous mettons  en place des heures d’accompagnement personnalisé (3h par semaine en sixième) et du travail en petit groupe. Ceux qui sont en retard pourront ainsi combler leurs lacunes, et ceux qui sont en avance approfondir leurs connaissances. C’est une réponse à l’hétérogénéité des classes, pas un nivellement par le bas ! L’ambition d’un collège unique est assumée mais on introduit moins d’uniformité,  davantage d’adaptation à la singularité de chaque élève. Et c’est aussi pour cela qu’on offre un surcroît  d’autonomie aux établissements. C’est aux équipes pédagogiques qu’il reviendra, pour 20 % du temps, de définir ce dont leurs élèves ont le plus besoin, le contenu de l’accompagnement personnalisé, l’organisation des enseignements pratiques interdisciplinaires…

JDD : La réforme fait la part belle à l’interdisciplinarité. Arriverez-vous vraiment à faire travailler les profs ensemble ?

Najat Vallaud-Belkacem : Le véritable enjeu, c’est d’accompagner et de former les enseignants à ces nouvelles pratiques. Les EPI ne sont pas des gadgets. Mais une façon d’apprendre autrement les mêmes disciplines. Une façon moins théorique, qui permet d’acquérir de nouvelles aptitudes. Aujourd’hui, par exemple, tout le monde s’accorde à dire que les élèves travaillent de façon trop solitaire. Eh bien les EPI feront la part belle au travail d’équipe, à l’expression orale, à la conduite de projet… Toutes ces compétences si recherchées sur le marché du travail et trop peu développées par notre collège. Ces enseignements tourneront autour des enjeux du monde moderne, souvent complexes et auxquels nos enfants doivent été initiés : citoyenneté, vie professionnelle, développement durable… qui seront abordés en croisant plusieurs approches. Donc non les élèves ne perdent rien, oui ils gagnent en compréhension du monde qui les entoure.

JDD : Cette réforme va-t-elle nous couper de la culture et des langues anciennes ?

Najat Vallaud-Belkacem : Aujourd’hui, le latin et le grec sont suivis, en option, par seulement 18% de collégiens. Nous allons les réintégrer dans les 26 heures d’enseignement obligatoire, au sein de l’EPI « Langues et Cultures de l’Antiquité». Ce programme est actuellement en cours d’écriture. J’ai d’ailleurs invité le Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et des Belles Lettres à y travailler avec le conseil supérieur des programmes. Les élèves qui voudraient faire plus de latin ou de grec pourront également suivre des enseignements de complément, assurés par des professeurs de lettres classiques : une heure en cinquième, deux heures en quatrième, deux heures en troisième. Nous veillerons bien sûr à ce que toutes les académies proposent ces cours. Il y aura plus d’élèves qui apprendront le latin qu’aujourd’hui.

JDD : Les classes bilangues sont-elles vraiment réservées aux privilégiés ?

Najat Vallaud-Belkacem : Les classes bilangues, qui enseignent deux langues à partir de la sixième, ne concernent que 15% des élèves. Avec cette réforme, nous permettons à tout le monde de pratiquer une deuxième langue vivante à partir de la cinquième, un an plus tôt qu’aujourd’hui. Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6ème (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité). En d’autres termes nous élargissons la logique des classes bilangues à plus d’élèves, et améliorons l’apprentissage de la deuxième langue vivante pour tous. C’est une réelle avancée. Bien sûr, l’idéal serait un jour d’avoir un bilinguisme pour tous dès la sixième. Mais nous faisons déjà une grande partie du chemin.

JDD : La langue allemande ne risque-t-elle pas malgré tout de décliner?

Najat Vallaud-Belkacem : Non car nous allons promouvoir l’allemand, je rappelle qu’à la rentrée prochaine, nous ouvrons 515 postes dans cette discipline. Surtout, je suis en train de reprendre en main le pilotage national des langues vivantes sur tout le territoire afin de garantir une vraie diversité de l’offre grâce à une répartition adaptée des postes d’enseignants. S’agissant de l’allemand, parce que j’ai entendu les inquiétudes, je fixerai des objectifs très ambitieux aux recteurs : le nombre de locuteurs devra passer de 178.000 à 200.000 en 2016 pour la langue vivante 1 (qui commencera désormais en CP) et de 487.000 à 515.000 pour la langue vivante 2 (qui commencera désormais en 5e). J’ai aussi décidé de nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand qui sera chargé d’y veiller.

JDD : Que doivent apprendre, selon vous, les collégiens en histoire?

Najat Vallaud-Belkacem : D’abord, et c’est prévu, il faut revenir à la chronologie pour permettre aux élèves d’acquérir des repères temporels solides. Ensuite, il faut y mettre ce qui fonde l’identité de la France : les Lumières, la Révolution française, la construction de la République, la résistance … Les collégiens doivent apprendre les périodes de grandeur comme les périodes plus sombres de notre histoire. Car il est nécessaire de connaître son passé pour pouvoir se projeter dans l’avenir. L’enseignement laïque du fait religieux doit aussi être renforcé : les débuts du judaïsme, du christianisme sous l’empire romain, la place de l’église au Moyen Âge, la naissance de l’islam…

JDD : Faut-il revoir la copie ?

Najat Vallaud-Belkacem : A partir de demain, les programmes seront de toute façon soumis à consultation auprès des 800.000 enseignants. Et comme l’enseignement de l’histoire doit être rassembleur, je vais réunir prochainement, avec le Conseil supérieur des programmes, des historiens de renom, comme Pierre Nora, Jean-Pierre Azéma et bien d’autres, pour que le travail en cours bénéficie de leur regard et de leur expertise. L’enseignement de l’histoire doit bien être un récit qui raconte notre appartenance à la communauté nationale, pas seulement une succession de dates. Mais il faut veiller à ne pas instrumentaliser ce récit.

JDD : Sous couvert de favoriser l’égalité, cette réforme ne cache-t-elle pas simplement une politique d’austérité ?

Najat Vallaud-Belkacem : Sûrement pas. Nous créons 4.000 postes pour cette réforme. Le budget de l’Education nationale a augmenté de plus d’un milliard en 2015. C’est une priorité budgétaire claire, un engagement tenu.

JDD : Même François Hollande a dû vous apporter son soutien, peut-être faudrait-il faire une pause…

Najat Vallaud-Belkacem : Je continuerai d’écouter, de rassurer, d’expliquer… Mais cette réforme du collège doit s’appliquer à la rentrée 2016. Nous avons une responsabilité vis à vis des élèves, alors que depuis des années le niveau recule, que les savoirs fondamentaux sont moins bien acquis alors qu’ils progressent dans les pays comparables. C’est tout le sens de la réforme du collège : permettre aux élèves de mieux apprendre pour mieux réussir.


Propos recueillis par Marie Quenet pour le Journal du Dimanche du 10 mai 2015.
Photo © Philippe Devernay / MENESR

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115 commentaires sur Démocratiser l’école et la réussite, c’est l’essence de l’élitisme républicain – Entretien au JDD

  1. Arrogance

    Ce massacre de l’enseignement de l’allemand en France est absolument irresponsable du point de vue économique. Et va aggraver encore le chômage de nos jeunes, c’est une honte! Et cela avec une vertigineuse arrogance, toujours sans rien connaître du dossier!Il faut partir, c’en est trop!!

  2. B. Nie

    Du point de vu rationnel:
    – L’allemand c’est la langue la plus parlé en Europe
    – Le pays industriels les plus importants en Europe: L’Allemagne suivi par l’Italie. Touts économistes vont vous expliquer que dans les années à venir la langue d’importance sera l’allemand et l’Italien. Le français arrive en dernier… Espagnol, bof, si vous partez au Mexique peut être.
    – En France il y a plus de 100.000 emploies ou l’allemand est demandé.
    – L’Allemagne et le partenaire commercial le plus important pour la France. La compréhension se fait à travers la langue. Avec la langue en échange cultures.
    – En parle de l’Europe et de fusionner encore plus, et la France se porte comme s’ils étaient seule dans le monde. La France a assez de problèmes économiques et ne se peut pas permettre de perdre encore la capacité de communiquer avec l’Allemagne.

    En supprimant l’allemand, on supprime l’emploie de demain et en augmente le chômage de la nouvelle génération. Le postes seront occupés par des gens de l’étranger, ou peut être l’entreprise n’investira plus de tout en France. C’est beaucoup plus facile (déjà moins cher) d’ouvrirai un succursale en Belgique ou les gens parlent l’allemand ET le français. Vous allez créer beaucoup d’entreprises (et gens) qui vont suivre Gérard Depardieu !

    Si pour vous augmenter la réussit c’est en baissant le niveau dans des classes, je vois l’avenir très très noir pour la prochaine génération française.
    Vous êtes en train de créer une génération anti Européen, gâcher l’amitié Franco/Allemande, surtout la compréhension entre les deux pays qui se fait à travers la langue (j’ai de l’expérience, j’ai une famille Européen), et créer une génération de crétins – bravo !

    Les classes bilingues sont-elles vraiment réservées aux privilégiés ?
    C’est un mensonge! J’ai connais beaucoup de gens qui viennent de famille pauvres et simples. Je ne pense pas qu’ils étaient privilèges. Maintenant que vous allez supprimer l’allemand, l’allemand ca sera pour une élite, car les parents qui veulent que leurs enfants aient un avenir dans des sociétés vont envoyer leurs enfants dans des écoles prives … ou simplement partir du pays. Du coup dans le future des bonnes postes seront occupés par des étrangers ou des gens des écoles privés, pendant que ceux des écoles publiques vont occuper les postes moins rémunérés. Vous êtes en train de créer un vrais élitisme.
    Si vous allez vraiment lutter contre l’élitisme vous mettais un professeur d’allemand dans tous les écoles: L’allemand accessible pour tous indépendant du bac qu’ils suivent. Comme ca tous élèves auraient une chance à un emploie dans notre société mondialisé.
    Si vous le fêtes pas, les polonais le feront, les indiens aussi et tous pays de l’Europe de l’este qui parlent déjà l’allemand. Vous êtes en train de tuer la compétitivité de vos citoyens.

    http://www.connexion-emploi.com/de/a/liste-deutscher-unternehmen-und-filialen-in-frankreich-paris-lyon-oder-franzoesischer-unternehmen-mit-geschaeftsbeziehungen-zu-deutschland

    Il faut changer la façon d’enseigner les langues en France, pas la langue.

  3. B. Nie

    Du point de vu rationnel:
    – L’allemand c’est la langue la plus parlé en Europe
    – Le pays industriels les plus importants en Europe: L’Allemagne suivi par l’Italie. Touts économistes vont vous expliquer que dans les années à venir la langue d’importance sera l’allemand et l’Italien. Le français arrive en dernier… Espagnol, bof, si vous partez au Mexique peut être.
    – En France il y a plus de 100.000 emploies ou l’allemand est demandé.
    – L’Allemagne et le partenaire commercial le plus important pour la France. La compréhension se fait à travers la langue. Avec la langue en échange cultures.
    – En parle de l’Europe et de fusionner encore plus, et la France se porte comme s’ils étaient seule dans le monde. La France a assez de problèmes économiques et ne se peut pas permettre de perdre encore la capacité de communiquer avec l’Allemagne.

    En supprimant l’allemand, on supprime l’emploie de demain et en augmente le chômage de la nouvelle génération. Le postes seront occupés par des gens de l’étranger, ou peut être l’entreprise n’investira plus de tout en France. C’est beaucoup plus facile (déjà moins cher) d’ouvrirai un succursale en Belgique ou les gens parlent l’allemand ET le français. Vous allez créer beaucoup d’entreprises (et gens) qui vont suivre Gérard Depardieu !

    Si pour vous augmenter la réussit c’est en baissant le niveau dans des classes, je vois l’avenir très très noir pour la prochaine génération française.
    Vous êtes en train de créer une génération anti Européen, gâcher l’amitié Franco/Allemande, surtout la compréhension entre les deux pays qui se fait à travers la langue (j’ai de l’expérience, j’ai une famille Européen), et créer une génération de crétins – bravo !

    Les classes bilingues sont-elles vraiment réservées aux privilégiés ?
    C’est un mensonge! J’ai connais beaucoup de gens qui viennent de famille pauvres et simples. Je ne pense pas qu’ils étaient privilèges. Maintenant que vous allez supprimer l’allemand, l’allemand ca sera pour une élite, car les parents qui veulent que leurs enfants aient un avenir dans des sociétés vont envoyer leurs enfants dans des écoles prives … ou simplement partir du pays. Du coup dans le future des bonnes postes seront occupés par des étrangers ou des gens des écoles privés, pendant que ceux des écoles publiques vont occuper les postes moins rémunérés. Vous êtes en train de créer un vrais élitisme.
    Si vous allez vraiment lutter contre l’élitisme vous mettais un professeur d’allemand dans tous les écoles: L’allemand accessible pour tous indépendant du bac qu’ils suivent. Comme ca tous élèves auraient une chance à un emploie dans notre société mondialisé.
    Si vous le fêtes pas, les polonais le feront, les indiens aussi et tous pays de l’Europe de l’este qui parlent déjà l’allemand. Vous êtes en train de tuer la compétitivité de vos citoyens.

    http://www.connexion-emploi.com/de/a/liste-deutscher-unternehmen-und-filialen-in-frankreich-paris-lyon-oder-franzoesischer-unternehmen-mit-geschaeftsbeziehungen-zu-deutschland

    Il faut changer la façon d’enseigner les langues en France, pas la langue.

  4. Fanny Föttinger

    Madame la Ministre,
    vous dites vouloir lutter contre l’uniformité, or les mesures que vous envisagez concernant l’enseignement des langues vivantes favoriseront inéluctablement le binôme anglais/espagnol. Le seul moyen de diversifier l’offre linguistique est de pérenniser les sections bilangues et européennes.
    La maitrise de l’allemand compte parmi les “compétences recherchées sur le marché du travail”, or sans sections bilangues et européennes, les germanistes n’auront plus le niveau requis en langue pour accéder à ces postes.
    Enfin, fixer des objectifs “par le haut” ( comme en RDA, vous savez, les plans quinquennaux, que nous étudions justement en section européenne!) et nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand me semble très déconnecté des réalités et nécessités du terrain et des enjeux!

  5. Sibylle VEITL

    La réintroduction de l’Allemand en CP est une utopie. Ce n’est pas parce que vous rabâchez les mêmes arguments qu’ils tiennent debout. Si l’objectif était réellement une meilleure maîtrise des langues étrangères, vous généraliseriez les classes bilangues et les sections européennes au lieu de les supprimer.

  6. Hans im Glück

    On fixera donc des objectifs aux recteurs concernant le nombre d’élèves qui apprennent l’allemand. Et de quels moyens disposeront les recteurs pour y parvenir, et que se passera-t-il si ce nombre n’est pas atteint (ce qui, entre nous, est tout à fait… CERTAIN)?
    Tout cela est grotesque et n’apportera rien pour éviter l’affaiblissement de l’enseignement de l’allemand en France et, par la suite, une fragilisation de l’amitié franco-allemande.
    Ah oui, vous voulez une contre-proposition? En voilà une: Elargissez tout simplement le champs d’application des classes bilangues. Tout le monde sera heureux (et pourquoi pas vous, d’ailleurs??) de faire bénéficier davantage d’élèves de ce dispositif qui a fait ses preuves.

  7. J. Mamane

    Non madame, vous n’avez pas entendu nos inquiétudes. Un délégué ministériel pour promouvoir l’allemand ??? Sérieusement ?? Pourquoi tenter de sauver la face avec une telle idée saugrenue alors qu’il serait tellement plus simple de revenir en arrière et conserver les bilangues, les classes euro. Ces dispositifs permettent la promotion de l’allemand. Nous demandons aussi 3h en LV2.

  8. Löwenzahn

    En ces temps de contraintes budgétaires, créer un poste de “délégué ministériel à la promotion de l’allemand” – c’est pour le moins surprenant …

    Vous souhaitez rassurer qui avec des annonces pareilles? N’avons-nous pas suffisamment de personnel administratif pour défendre la pratique des LV dans les écoles françaises, et plus particulièrement l’allemand?

    L’allemand ne souffre pas d’un manque de hauts fonctionnaires, l’allemand souffre d’un manque d’ambition à moyen et long terme, l’allemand souffre du trop faible volume horaire – bientôt 2,5 heures au collège, alors que 3 heures sont un stricte minimum pour progresser. L’allemand souffre, comme toutes les LV d’ailleurs dans les classes du lycée, de sa place de discipline négligeable aux yeux de beaucoup d’élèves et des familles, compte tenu des heures hebdomadaires et du coefficient au bac. L’allemand est une discipline dans laquelle les enseignants sont obligés d’exercer leur métier dans plusieurs établissements ou encore, au lycée, de s’occuper de 8 classes simultanément.

    Mais l’allemand a connu une période de stabilisation, voire de forte augmentation des effectifs ces dernières années, non pas grâce à un délégué ministériel mais grâce au travail sans relâche des enseignants qui, avec le soutien de leurs Inspecteurs, ont mis en place et ont fait vivre ces classes bi-langues et européennes.

    Que vous voulez supprimer.

    L’allemand en primaire? Sur quels sondages ou enquêtes pouvez-vous vous baser pour avancer une idée pareille? Existe-t-il une seule étude pour étayer cette proposition?

  9. christine p

    Prenez le temps de lire la presse allemande! Nos voisins d’Outre-Rhin sont tout simplement effarés!

  10. Cazeneuve

    Tel vous cherchez, sans discussion ni écoute ni expérience du terrain, à imposer à la France et à ses professeurs votre reforme, tel vous pensez pouvoir imposer aux familles et élèves français le choix de l’allemand. Si vous pensez réellement cela, on doit vous attester une belle méconnaissance des Français, élevés libres et démocratiquement et qui refuseront un tel diktat.
    Vous avez fait vos comptes sans le peuple. Votre projet sera donc voué à l’échec.
    Seulement voilà : Quand vous en serez à l’heure de ce constat, il sera trop tard et le mal sera fait.

  11. GIRARD

    Madame la Ministre, quand le JDD vous pose la question suivante:
    JDD : La langue allemande ne risque-t-elle pas malgré tout de décliner?
    Vous répondez:
    Najat Vallaud-Belkacem : Non car nous allons promouvoir l’allemand, . (…)
    En êtes-vous bien sûre? Et vous allez promouvoir l’allemand? Tant mieux. Nous aurons moins de travail alors. Nous n’aurons plus à nous rendre dans les écoles car beaucoup connaîtront déjà l’allemand. Excusez-moi, je n’ai pas noté où et par qui l’allemand sera enseigné dès le CP et comment il sera choisi . Pouvez-vous me renseigner sur ce point? Et en 5ème les élèves choisiront l’allemand grâce à votre promotion? Nous n’avons quasiment plus de LV2 dans l’académie alors il y aura beaucoup à faire;Je vous donne rendez-vous dans quelques années pour voir si vos prévisions sont justes… En tout cas , ce qui est sûr pour l’instant, c’est que beaucoup de personnes ne vous ont toujours pas comprise. Etrange, non au vu de ces mesures si positives envers l’allemand? Je dois rajouter que j’en fais partie. Et que je pourrais encore vous reparler du terrain. Mais comme je n’ai jamais de réponse à mes messages…
    Sincères salutations
    E.Girard

  12. Marc Letombe

    ça y est! je crois que j’ai trouvé le vrai “maillon faible” de l’Éducation Nationale ;-)

  13. TRUVAN Anne

    Madame,

    vos réponses sont désespérantes. J’habite en Nouvelle-Calédonie. Comment allez-vous faire pour proposer l’allemand en primaire alors qu’ici c’est le tout anglais ?
    Merci de répondre à nos interrogations et inquiétudes !

  14. B

    Pour reprendre vos arguments oiseux du JDD:
    – “changement des pratiques pédagogiques”, “On leur [aux enseignants]demande de valoriser davantage l’expression orale mais avec une évaluation qui ne le prévoit pas…”!!!! Mais avez-vous jamais entendu parler du “deutsches Sprachdiplom” de niveau B1 introduit en concertation avec la Conférence des ministres de l’éducation allemand (KMK)en 2006 en classe de 3ème que les enseignants font passer bénévolement, diplôme ouvert à TOUS les élèves de 3ème motivés? Avec votre réforme, aucun élève germaniste ne sera plus en mesure de répondre aux exigences de la KMK!
    – “Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6e (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité)”. Et quelle garantie proposez-vous alors que les parents veulent à grande majorité de l’anglais à l’école élémentaire? Croyez-vous que votre refonte de la carte scolaire obligera les familles à choisir l’allemand (ce qui serait le comble!. Cette possibilité existait lors de l’introduction des LV à l’école: Les IA, les directeurs d’école ont fait en sorte que cette opportunité disparaisse!!

  15. SG

    Et encore de la communication! toujours pareil toujours les mêmes mensonges…

  16. Anne Delposen

    Madame la ministre,
    Nous sommes ravis que vous entendiez enfin nos inquiétudes au sujet de l’enseignement de l’allemand, mais nous avons aujourd’hui deux dispositifs qui fonctionnent bien : les classes bilangues et les sections européennes. Ils fonctionnent parce que les élèves ont vraiment le temps d’apprendre grâce à des horaires adaptés à l’apprentissage des langues (à moins de 3 heures, soyons sérieux, on n’apprend pas grand-chose) et que de ce fait, tous les élèves, quel que soit leur niveau initial, réalisent de beaux progrès. Ces classes existent en zones d’éducation prioritaires et en zones rurales et permettent une véritable ouverture culturelle et un moyen pour les élèves de monter dans l’ascenseur social, parce qu’ils acquièrent de vraies connaissances et compétences. Nous sommes d’accord avec vous, madame la ministre, il n’y en a pas assez – alors s’il vous plaît, pour donner une vraie chance à tous les élèves, multipliez les classes bilangues et européennes au lieu de les supprimer !

  17. Thérèse Oudet

    ce soir il y a d es progrès! avec de vrais chiffres à un élève près concernant “l’augmentation” des LV2 futures et des “LV1” (j’ose à peine me servir de cette terminologie….) en primaire et (on devrait sans doute applaudir avec reconnaissance?) l’annonce de la nomination d’un future délégué chargé de veiller à la réalisation de ce plan si favorable à l’allemand . A croire que les responsables des différents échelons ne sont pas capables de veiller à la réalisation de ces chiffrages?
    si on gardait les dispositifs bilangues actuels, ce ne serait pas plus simple (et surtout plus sur? parce que si on calcule avec les chiffres actuels, il y a quand même pas mal d’élèves germanistes actuels et futurs qui disparaissent à tout jamais….

  18. Massié Romain

    Une politique active ne faveur des langues signifie:
    – maintien et généralisation des dispositifs bilangues quelque soit la langue apprise au primaire
    – maintien et généralisations des sections euro
    – diversifier les options
    – pas plus de 20 élèves par groupe de langues

    Mais cela coute de l’argent, n’est-il pas! C’est moins cher de créer une EPI Langue et Culture Ancienne que de payer un prof devant un faible effectif.

  19. Idéologie

    Si vous lisiez la presse allemande, vous pourriez voir à quel point nos voisins sont effarés: en France, on supprime ce qui fonctionne au lieu de le généraliser, et ça au nom d’une idéologie fumeuse…Est-ce que freiner les uns fera mieux avancer les autres?…. Est-ce que la solution de la médiocrité pour tous est équitable?…Est-ce que votre rôle n’est pas d’avoir de l’ambition pour l’école?…

  20. citoyenne

    Madame la Ministre,

    Croyez-vous vraiment que les professeurs d’allemand continueraient inlassablement de vous laisser des commentaires s’ils se sentaient écoutés, rassurés ?

    Croyez-vous que les professeurs d’allemand auraient le soutien de plus de
    38 0000 personnes, d’intellectuels, d’hommes politiques de droite comme de gauche, d’anciens recteurs, de responsables politiques et citoyens allemands, suisses, autrichiens … si leurs inquiétudes pour l’avenir de l’allemand face à la suppression des dispositifs bilangues n’étaient pas fondées ?

    Croyez-vous qu’une politique volontariste de l’allemand menée d’en haut par un de vos directeurs peut remplacer ce que les professeurs d’allemand font chaque jour sur le terrain ?

    Croyez-vous que les parents vont choisir l’allemand en C.P. par décret ?

    Croyez-vous raisonnable de considérer avoir raison contre tous ?

    Je croyais que gouverner, c’était rassembler !

  21. C Duvivier

    Mme la ministre,

    1- Donc il y a des enfants qui pourront continuer à bénéficier du bilangue ?
    A condition de choisir allemand au CP ?
    Ca me paraît très très éloigné des objectifs égalitaristes de la réforme !
    Et demain vous aurez des professeurs habilités en allemand dans toutes les écoles élémentaires, pour que chacun puisse faire ce choix ?

    2- Pour les enfants qui entrent au collège en 2016, c’est trop tard pour choisir allemand au CP. Un dispositif transitoire pour eux ? On garderait le bilangue en 6ème encore quelques années ?

    Ceux nés en 2005 vont expérimenter BEAUCOUP de nouveautés pour leur entrée au collège, ce serait peut-être bien d’étaler, que les collèges n’aient pas à résoudre trop de difficultés en même temps, au préjudice des élèves.

    Bien cordialement

  22. Florian faurie

    Comment pouvez vous expliquer, rassurer l’enseignement des langues vivantes en France, alors que vous n’y avez manifestement toujours rien compris. Sortez de votre tour d’Ivoire et descendez sur le terrain, écoutez les enseignants de terrain qui eux y connaissent quelque chose, et seulement à ce moment vous comprendrez votre erreur.

  23. Hundertwasser

    Situation actuelle :

    LV1 allemand :
    6° = 42.000 élèves X 4 H = 168.000 heures/élève
    5° -4°- 3° = 42.000 élèves X 3H sur 3 niveaux = 378.000 heures élève

    LV2 allemand :
    4° et 3° = 48.000 X3 sur deux niveaux = 288.000 heures-élève

    Ensemble LVI et LV2 = 834.000 heure-élève

    Bilangues : 55000X 3 heures sur 4 niveaux = 660.000 heures-élèves
    Ensemble LVI, LV2 et bilangues = 1.494.000 heures-élève

    Conclusion : la moitié des heures d’allemand est donnée aux élèves de bilangues, ou peu s’en faut actuellement (44%).

    Après la réforme ( et à effectif d’allemand LV1 et LV2 constant) :
    LVI : 6° = 42.000 élèves X 4 h = 168.000 heures/élève
    5° -4°- 3° = 42.000 élèves X3 heures sur 3 niveaux = 378.000 heures élève

    LV2 : 48.000 X 2.5H sur 3 niveaux = 360.000

    Ensemble LVI et LV2 = 906.000 heures-élève

    CONCLUSION: 40% des heures-élèves disparaissent. Que vont devenir à la rentrée 2016 les professeurs d’allemand? Beaucoup s’inquiétaient déjà de devoir enseigner sur trois établissements, suite à la disparition des bilangues, mais la situation est plus grave : près de la moitié d’entre eux n’auront pas d’élèves devant eux. On savait la réforme bâclée, impensée dans ses conséquences : l’affaire de l’allemand le montre de façon manifeste.

  24. Mangin Audrey

    J’oubliais: c’est vrai que les gens qui ont envie de bosser en France sont invités à rester chez eux. Il faut se battre dans ce pays pour travailler! Tu es aussi bien payé à rester à la maison! Pauvre éducation nationale!

  25. D.Mauger

    Madame,

    J’ai bien lu votre interview donnée au JDD.

    Je souhaiterais avoir quelques éclaircissements sur les points suivants :

    Vous dites :
    « Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6ème (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité). »

    Ces élèves auront certes la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6e (dans tous les établissements l’anglais est proposé en LV1 !!!), mais ces élèves pourront-ils continuer à apprendre la langue commencée au CP en 6e ???

    Vous dites :
    « les EPI feront la part belle au travail d’équipe, à l’expression orale, à la conduite de projet… Toutes ces compétences si recherchées sur le marché du travail et trop peu développées par notre collège. »
    Vous ne semblez pas avoir lu le cadre européen de références en langue, et j’en suis bien étonnée . Sinon vous sauriez que les compétences orales ont une place importante dans notre enseignement, tout comme l’approche actionnelle (pédagogie de projet), et le travail d’équipe.
    A consulter au plus vite :
    http://eduscol.education.fr/cid45678/cadre-europeen-commun-de-reference-cecrl.html

    Vous dites :
    « Il y aura plus d’élèves qui apprendront le latin qu’aujourd’hui. »
    Encore faut-il que l’enseignement de complément soit proposé dans les établissements, car les établissements auront des choix à faire, soit le latin, soit l’accompagnement personnalisé en petits groupes, soit la co-intervention…
    Ou peut-être avez-vous des dons de voyance ?

    « le nombre de locuteurs devra passer de 178.000 à 200.000 en 2016 pour la langue vivante 1 (qui commencera désormais en CP) et de 487.000 à 515.000 pour la langue vivante 2 (qui commencera désormais en 5e) »
    D’où sortent ces chiffres ? Merci de bien vouloir me fournir un document officiel montrant qu’actuellement 487.000 élèves apprennent une LV2. Avez-vous comptabilisé dans ces 487.000 élèves ceux qui commencent une deuxième langue en 6e ?

    Vous dites :
    « nous allons promouvoir l’allemand, je rappelle qu’à la rentrée prochaine, nous ouvrons 515 postes dans cette discipline. »
    En lisant le début de votre phrase, je me suis dit : enfin, Mme Vallaud-Belkacem va nous aider ! Mais en lisant la suite, je me rends compte en fait que ce nous, c’est « nous » les professeurs en poste et ceux que vous allez recruter (et nous ne sommes pas dupes, ce n’est pas parce que 515 postes sont ouverts qu’ils seront tous pourvus) mais en aucun cas « vous ». Et sachez que ceux qui promeuvent l’allemand, ce ne sont pas que les professeurs, mais aussi nos élèves de sections bilangues et européennes qui ont du plaisir à apprendre cette langue, et vivent des expériences uniques en participant à des échanges…

    « les savoirs fondamentaux sont moins bien acquis alors qu’ils progressent dans les pays comparables. C’est tout le sens de la réforme du collège : permettre aux élèves de mieux apprendre pour mieux réussir. »
    Et ce n’est pas en diminuant les horaires disciplinaires et en supprimant des options de qualité que vous améliorerez les choses.

    Je ne doute pas que vous saurez prendre le temps de répondre à mes questions et de m’expliquer ce que je n’ai peut-être pas très bien compris.

  26. zahn

    Madame,

    Si vous voulez rassurer, allez jusqu’au bout et expliquez-nous comment vous compter assurer l’enseignement de la langue allemande en CP dans les nombreuses petites écoles rurales où seules quelques familles feront peut-être ce choix. Comment comptez-vous, si vous le souhaitiez vraiment, contraindre les directeurs d’écoles et les DSDEN ou les académies à ouvrir des sections avec un nombre réduit d’élèves, pédagogiquement pas forcément souhaitable d’ailleurs. L’égalité des chances serait où dans ce cas de figure ?
    Là encore, vous semblez sans connaissances des réalités. Les classes bilingues à partir de la 6e permettent à tous les enfants qui en font le choix d’apprendre deux langues en même temps, apprentissage linguistique qui s’enrichit mutuellement. Mais puisque vous restez sourde aux arguments avancés, je n’attends même plus rien d’autre qu’une réponse claire et nette à ma question posée, sans l’illusion de l’obtenir.
    Il serait temps de laisser ce dossier de réforme à qn d’autre, de préférence avec un minimum de sens des réalités, vos “explications”, promesses dans le vide et pirouettes me donne le vertige jusqu’à la nausée.
    Bien pseudo-intellectuellement

    U.Zahn

  27. Une Enseignante

    Votre réforme propose d’assassiner tout ce qui reste de stimulant, d’ambitieux et de formateur dans l’enseignement public français, ce qui aura pour conséquence le départ de tous les élèves soucieux de la qualité de la formation suivie vers les collèges privés, qui ne seront pas obligés d’appliquer cette réforme à la lettre. On se demande pourquoi, si elle est si extraordinaire que cela ? Pourquoi accepter ce genre de concession tout en prétendant combattre l’éducation à deux vitesses et la ségrégation scolaire ? Où est la construction de votre si cher « vivre ensemble » dans cette démarche ?
    Quels sont les élèves qui continueront à s’inscrire dans les écoles publiques si la réforme supprime toute possibilité d’émancipation, de travail approfondi et de cohérence ?

  28. BEY Christiane

    Madame,
    j’ai une deuxième question bête:
    Avez vous demandé aux professeurs des écoles ce qu’ils pensent de la réforme des collèges qui touche aussi leur organisation? Comment vont-ils être mieux pris en compte pour les nouveaux services rendus?

  29. BEY Christiane

    Madame la Ministre,
    Puisque vous restez obstinément sourde à nos arguments imparables et à mon avis intelligents, j’ai une question bête: à partir de combien d’élèves pourra-t-on ouvrir une section allemand a) au CP, b) en LV2 au collège?
    Car ce que les professeurs d’allemand connaissent depuis toujours, ce sont les seuils d’ouverture (vs fermeture!)….
    Par contre, ils n’ont jamais beaucoup compté leurs heures pour que la diversité linguistique reste une réalité sur tout le territoire français, même Outre-mer.
    J’attends votre réponse.

  30. Tint

    Il y a tellement de contre-vérités dans tous vos discours, tant d’affirmations pour le moins discutables, voire carrément désobligeantes pour les enseignants !
    Un groupe d’enseignants a travaillé à rendre les textes du projet de réforme lisibles par tous. Sur ce site, pas de règlement de compte, mais une analyse critique qui s’appuie sur des faits et des chiffres : http://www.reformeducollege.fr

  31. blablablablabla....

    Sans rire???? Ce que vous proposez est de rendre l’allemand LV1 OBLIGATOIRE AU CP???? C’est totalement à contre-courant du monde dans lequel on vit! Il faut partir quand on est aussi incompétente, vous êtes effrayante à la fois de médiocrité et de dogmatisme.

  32. Mangin Audrey

    Vos explications ne sont pas rassurantes! 2h30 à partir de la 5e ne suffisent pas. Nos postes servent à financer l’AP et les EPI. Les grands gagnants de votre réforme sont les professeurs d’anglais: ils conservent 4h en 6e, 3h en 5e, 4e et 3e. Vous vous moquez de l’allemand et des langues anciennes. Vous précarisez nos emplois alors que nous nous battons pour promouvoir l’enseignement de l’allemand. Nos conditions de travail sont déjà précaires, elles vont être invivables. Les professeurs d’allemand feront plus d’AP que d’allemand. Qu’allez-vous dire aux futurs candidats aux concours? “Ton job en fait c’est d’enseigner l’AP et accessoirement de faire un peu d’allemand.” C’est un scandale! Vous représentez cette belle gauche caviar qui n’a que faire des conditions de vie de la population. Vous toucherez votre salaire de ministre à vie, travailler dans de mauvaises conditions, vous vous en fichez!

  33. Breye

    Dans un sens les détracteurs tournent leur arguments au tour des langues vivantes et anciennes :::: à mon avis une langue bien apprise doit être parlée et écrite parfaitement (le Français , l’Anglais , l’Allemand , etc.) :::: je pense que vous devriez faire une étude pour savoir qui parle et écrit une langue étrangère couramment parmi vos détracteurs !!!!!!

  34. Maitre

    Non,vous ne rassurez pas, vous n’expliquez pas par exemple comment avec moins d’heures d’allemand ,les élèves réussiront mieux ni comment votre délégué ministériel à la promotion de l’allemand obligera les parents à choisir cette langue en CP! Vous n’écoutez pas non plus. Vous rabâchez les mêmes choses et refusez toujours de rencontrer des personnes compétentes … C’est très inquiétant pour l’allemand!
    Est – ce cela le rôle d’un ministre ?

  35. Philou

    Et allez, c’est reparti pour un tour de comm’!! Alors, on vous répond …

    “Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6ème (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité)”

    Mais pourquoi un tel traitement? C’est de l’élitisme pour ceux qui prendraient autre chose que l’anglais au primaire. Pô bien l’élitisme! Bouh!!!

    “L’idéal serait un jour d’avoir un bilinguisme pour tous dès la sixième.” Je ne vous le fais pas dire, alors faites-le ou alors avouez-vous à demi-mots que c’est l’argument budgétaire qui vous en empêche et cessez alors l’hypocrisie à laquelle vous nous habituez depuis 6 semaines que nous vous répondons!

    “Mais nous faisons déjà une grande partie du chemin” euh nous n’avons pas la même conception du chemin, en tout cas pour les germanistes c’est 5 pas en arrière, 2 pas en allemand, soit …. 5 – 2 = 3 pas en arrière regardez un peu les chiffres réels, pas ceux que vos conseillers incompétents ont déniché … ou alors les ont-ils manipulés mais là c’est encore pire!!

    “JDD : La langue allemande ne risque-t-elle pas malgré tout de décliner?
    Najat Vallaud-Belkacem : Non car nous allons promouvoir l’allemand, je rappelle qu’à la rentrée prochaine, nous ouvrons 515 postes dans cette discipline.” Je vous rappelle que les postes déjà proposés ne sont pas tous pourvus. Quid des départs à la retraite? Quid de tous les professeurs qui vont perdre la moitié de leur service? Trouverez-vous encore des personnes qui souhaitent devenir professeur d’allemand vu le mépris que vous affichez à leur encontre depuis des semaines! Y’a-t-il des suicidaires prêts à s’écrier “morituri te salutant”? Permettez-moi d’en douter!!!

    “Surtout, je suis en train de reprendre en main le pilotage national des langues vivantes sur tout le territoire afin de garantir une vraie diversité de l’offre grâce à une répartition adaptée des postes d’enseignants.” Comment se fera cette répartition? Allez-vous forcer certains PE à enseigner l’allemand, alors qu’ils ne sont pas formés et ont déjà du mal à dégager un peu de temps pour de l’anglais qu’ils ne savent pas enseigner, tout simplement parce que ce n’est pas leur métier. Si l’allemand n’est pas proposé partout, vous allez créer des inégalités territoriales et de l’élitisme. Ohhh, pô bien l’élitisme!!! Bouhhh!

    “S’agissant de l’allemand, parce que j’ai entendu les inquiétudes,” Vous n’entendez rien, vous restez sourde à nos arguements et comme on le dit, il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre!

    “je fixerai des objectifs très ambitieux aux recteurs : le nombre de locuteurs devra passer de 178.000 à 200.000 en 2016 pour la langue vivante 1 (qui commencera désormais en CP) et de 487.000 à 515.000 pour la langue vivante 2 (qui commencera désormais en 5e).” Ah, ça c’est bien les objectifs et c’est pratique surtout: faites ceci et démerdez-vous pour y arriver peu importe si vous n’avez pas les moyens pour cela. On est dans le foutage de gueule le plus total!!! Arrêtez de nous prendre pour des cons!

    “J’ai aussi décidé de nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand qui sera chargé d’y veiller.” Laissez-moi deviner Jean-Marc Ayrault, pour son retournement de veste, avec un beau cabinet, un beau bureau et une belle paye alors que la promotion de l’allemand, c’est nous qui la faisons depuis des années, GRATUITEMENT, en faisant le tour des écoles SUR NOTRE TEMPS LIBRE, en PAYANT nos déplacements, je vais peut-être déduire cela de mes impôts, tiens … Vous savez aussi bien que nous qu’il n’aura aucun pouvoir réel, que les recteurs feront ce qu’ils veulent: un seul exemple, la rectrice de Toulouse qui avait parlé d’expérimentation pour la LV2 en 5ème … elle avait oublié de préciser qu’il s’agissait d’une expérimentation non évaluée qui serait ensuite étendue à l’ensemble du territoire!

  36. Claire Vernisse

    L’allemand en LVI ne peut exister que proposé en parallèle avec l’anglais : c’est la définition d’une classe bi-langue. Le choix de l’allemand en LV2 a été supprimé dans mon collège, car face au choix de l’espagnol, cette section n’était pas viable. L’allemand proposé en classe bi-langue lui permet d’exister à côté de l’anglais et à côté de l’espagnol au sein d’un même collège. Mis en concurrence avec ces deux langues majoritairement choisies, que ce soit en LV1 comme en LV2, vous ne lui laissez aucune chance de survie. Défendre ces classes bi-langues, c’est défendre le plurilinguisme dans les collèges.
    http://www.marianne.net/agora-college-vallaud-belkacem-se-prend-les-pieds-les-chiffres-allemand-100233345.html

  37. Pixi

    Pardon, je corrige : dispositif bilangue = “3 h de la 6ème à la 3ème”

  38. Pixi

    Madame,

    Vos propos ne me rassurent en rien et je ne vois absolument pas comment dans mon collège la réforme va apporter plus d’allemand avec la disparition du dispositif bilangue. Vous oubliez de mentionner que les élèves n’auront QUE 2h30 de cours par semaine de la 5ème à la 4ème ce qui est peu pour progresser en langue. La classe bilangue permet d’avoir 3 h de la 6ème à la 5ème, la réforme ne compensera pas cela et c’est très regrettable. Les élèves ne pourront, faute d’être suffisamment exposés à la langue, réaliser de réels progrès, c’est évident ! Ceux qui le pourront s’offriront des stages linguistiques pour compenser ce déficit, les autres ne pourront que constater que le compte n’y est pas. C’est cela l’équité ?

  39. PF

    Vous dites que vous allez fixer des objectifs aux recteurs ? Concrètement, vous allez obliger les élèves à faire allemand ?? C’est méconnaître le terrain que d’avancer cela….
    Vous dites vouloir “élargir la logique des classes bilangues”: vous n’avez rien compris !!!! Ce qui faisait leur succès c’était justement de ne pas être alignées avec l’espagnol !!!
    Cessez de parler aussi de bilinguisme…Pour être bilingue, il ne faut pas se contenter de 3h par semaine (2,5h pour la LV2 selon votre réforme), il faut partir vivre à l’étranger quelques années !!!

  40. guglielmino

    Désolé je n’est pas lu le contenu sur la laïcité vue de ce que j’entend et vois
    bientôt il faudra aimer DIEU en cachette car quand on regarde l’Histoire l’homme blanc n’a jamais aimer DIEU car quand on lit la BIBLE le boudin n’aurait jamais dû exister et il y a une plaidoirie des faits similaires d’où le malaise dans une société sans éthique ni morales c’est tout simplement abject ça veux dire quoi laïcité vivre à côté d’enfants O.G.M SANS DIEU IL Y A T’IL UN AVENIR!!!

  41. LANCIEN Dominique

    Certaines de ces questions seraient risibles si elles n’étaient tant ridicules et déplacées ! Je ne vois pas pourquoi Certains et Certaines sont surpris que M. Hollande soutienne énergiquement ces réformes de Najat Vallaud-Belkacem !? “Celles-ci” faisant partie” de son programme,lors de sa candidature pour Mai 2012 ! M. Valls d’ailleurs Lui aussi soutient avec beaucoup de vigueur ces réformes! Nous marchons vraiment sur la Tête! Voilà que l’incohérence “Braillarde” est choquée voire scandalisée que Ceux et Celles qui réparent Notre Pays soient en TOTALE Cohérence!!! Chère Najat,Vous avez vraiment beaucoup de mérite de devoir supporter tant d’absurdité de malhonnêteté d’une agressivité sans borne!!! Tous ces intérêts Personnels doivent décidément être très juteux pour en arriver à déclencher un tel mépris en vers votre Personne !!! Sachez que Vous avez toute mon admiration pour votre détermination inébranlable ! MERCI.

  42. clément

    Pourquoi vouloir enlever aux élèves la pluralité à laquelle ils ont droit? Pourquoi enlever aux professeurs d’allemand le pain de la bouche sans aucune autre forme de procès? Nous travaillons dur pour maintenir nos effectifs, vous nous enlevez toute motivation. Les délégués ministériels: qui seront-ils? des enseignants en sous-service? des gens qui connaissent la problématique de l’allemand? qui?

  43. Alain CHRISTOPHE

    Madame la Ministre,

    Vous répondez par des généralités, sans répondre directement aux arguments qui vous sont opposés. Que répondez-vous à ceci:
    POURQUOI LES PROJETS POUR L’ALLEMAND SONT INCOHÉRENTS:

    1) on maintient les bilangues, si l’allemand est enseigné en primaire, ce qui en l’occurrence, dans la perspective du ministère, est vraiment inégalitaire.
    2) on supprime les autres bilangues en mettant de facto la majorité des professeurs d’allemand de collège en sous-service: pour compenser la perte horaire et d’effectif de la suppression d’une classe bilangue, il faudrait ouvrir deux classes LV2 en 5è… donc miser sur un subit regain d’intérêt des élèves et le bon vouloir des profs d’espagnol qui perdront des effectifs avec le risque de précarisation de leurs postes…
    3) on prévoit une réimplantation de l’allemand en primaire qui sera très difficile (comment lèvera-t-on les résistances anciennes; à la place de l’anglais?), aléatoire (donc inégalitaire) et coûteuse (là, il faudra effectivement recruter).
    4) si la réimplantation réussit, on rouvre les classes bilangues à partir de 2021 avec le chamboulement administratif que cela représente… Dans l’intervale, la plupart des échanges auront été mis à mal ou perdus. Pourquoi alors ne pas maintenir les bilangues, puisque cela se ferait à coûts constants?

    > Même en adoptant votre perspective, tout cela n’a aucun sens.

    En attendant de vous lire,
    Respectueusement,
    Alain CHRISTOPHE

  44. PF

    “Je continuerai d’écouter, de rassurer, d’expliquer…”
    Vous nous écoutez, nous rassurez ????
    Vous refusez de nous rencontrer, refusez de parler de cette réforme avec le groupe franco-allemand de députés !!!
    Vous vous entêtez, traitez vos contradicteurs avec mépris ! Vous n’avez toujours RIEN compris !
    Vous dîtes vouloir consulter et affirmez dans la foulée ” Mais cette réforme du collège doit s’appliquer à la rentrée 2016.” Quel sens de l’écoute, du grand art…

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