Démocratiser l’école et la réussite, c’est l’essence de l’élitisme républicain – Entretien au JDD

Presse Éducation nationale Publié le 10 mai 2015

Retrouvez ici l’entretien accordé par la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au Journal du Dimanche publié ce 10 mai 2015.

Journal du Dimanche : Regrettez-vous d’avoir traité les opposants à la réforme du collège de « pseudo-intellectuels » ?

Najat Vallaud-Belkacem : Tel que je l’ai dit, au moment où je l’ai dit, mon propos était parfaitement justifié. Il était bien entendu circonscrit à ceux qui relayaient des contre-vérités avec une légèreté ahurissante, cautionnant de leur statut d’intellectuel des mensonges éhontés qui brouillent la compréhension des choses par les Français. Quand Pascal Bruckner explique par exemple, dans une interview, qu’on va supprimer le latin, le grec et l’allemand pour les remplacer par des cours d’improvisation, comment ne pas tomber de sa chaise?! En réalité j’ai trop de respect pour les intellectuels pour admettre que certains d’entre eux puissent ainsi, au mépris de toute rigueur, commenter des textes et des projets sur la base de «on dit» et sans avoir pris la peine d’y jeter un regard.

JDD : Plus de 200 députés de droite ont signé une lettre ouverte demandant le retrait de la réforme. Cela devient une bataille politique…

Najat Vallaud-Belkacem : Si la droite avait des contre-propositions, cela se saurait. Hormis bien sûr celle de Bruno Lemaire qui consiste à renoncer à l’ambition d’emmener chaque petit français jusqu’au brevet. En même temps je comprends que la droite soit à court d’idées et d’ambition quand elle programme à nouveau de réduire de 300 000 le nombre d’enseignants dans ce pays….A chaque réforme scolaire, les esprits s’échauffent. Rappelez-vous Jules Ferry rendant l’école publique obligatoire, Jean Zay prolongeant l’âge de cette obligation ou René Haby instaurant  le collège unique… A chaque fois, ceux qui cherchent à démocratiser l’école et la réussite sont accusés par les conservateurs de «niveler par le bas» et de faire de «l’égalitarisme». Tout le monde a pourtant à gagner d’une compétition scolaire équitable dans laquelle les «élites» ne sont promues que sur la base de leur mérite.

JDD : Dans le Figaro, l’académicien Jean d’Ormesson vous décrit comme un « Terminator de charme », une « espèce d’Attila » de l’éducation. Comment réagissez-vous ?

Najat Vallaud-Belkacem : Par un sourire amusé. Croyez-moi, si la réforme du collège était ce monstre que certains se plaisent à décrire s’apprêtant à faire disparaître le latin, le grec et l’Allemand, je serai la première à m’élever contre. Mais c’est totalement faux. Je ne doute pas que ceux qui font aujourd’hui cette erreur d’analyse sauront la  reconnaître lorsqu’ils auront enfin lu les textes.

JDD : Réformer le collège et refondre les programmes, n’est-ce pas une erreur de méthode de tout faire en même temps?

Najat Vallaud-Belkacem : Au contraire. C’est en agissant conjointement sur ces trois leviers – changement des pratiques pédagogiques, nouveaux programmes, et adaptation de l’évaluation à ces derniers – que l’on fera bouger structurellement les choses. Sinon on expose les enseignants à des injonctions paradoxales: on leur demande de faire davantage d’accompagnement personnalisé mais avec des programmes qui ne leur en laissent pas le temps. On leur demande de valoriser davantage l’expression orale mais avec une évaluation qui ne le prévoit pas… Une réforme sérieuse et en profondeur du collège nécessitait bien de revoir chacun de ces leviers  pour les rendre enfin cohérents. Cette réforme  du collège est préparée depuis deux ans, ses principes ont été définis au Parlement dans la loi de Refondation de l’école. Le texte a été adopté à la majorité par la communauté éducative en avril dernier, après un mois de discussion. On ne peut pas dire qu’on a été trop vite!

JDD : Les élèves s’ennuient, la réforme prétend y remédier. Mais est-ce là le rôle du collège: distraire plutôt qu’instruire?

Najat Vallaud-Belkacem : Le problème, c’est la passivité de nombreux élèves dans le collège tel qu’il fonctionne aujourd’hui. En primaire, quand les enfants ne comprennent pas, 70% demandent spontanément une explication. Au collège, le  chiffre tombe à un sur trois. Beaucoup d’entre eux, malgré les efforts inlassables des professeurs, ne participent quasiment jamais. Cela creuse les difficultés des élèves. C’est la raison pour laquelle, et c’est l’essentiel de la réforme, nous mettons  en place des heures d’accompagnement personnalisé (3h par semaine en sixième) et du travail en petit groupe. Ceux qui sont en retard pourront ainsi combler leurs lacunes, et ceux qui sont en avance approfondir leurs connaissances. C’est une réponse à l’hétérogénéité des classes, pas un nivellement par le bas ! L’ambition d’un collège unique est assumée mais on introduit moins d’uniformité,  davantage d’adaptation à la singularité de chaque élève. Et c’est aussi pour cela qu’on offre un surcroît  d’autonomie aux établissements. C’est aux équipes pédagogiques qu’il reviendra, pour 20 % du temps, de définir ce dont leurs élèves ont le plus besoin, le contenu de l’accompagnement personnalisé, l’organisation des enseignements pratiques interdisciplinaires…

JDD : La réforme fait la part belle à l’interdisciplinarité. Arriverez-vous vraiment à faire travailler les profs ensemble ?

Najat Vallaud-Belkacem : Le véritable enjeu, c’est d’accompagner et de former les enseignants à ces nouvelles pratiques. Les EPI ne sont pas des gadgets. Mais une façon d’apprendre autrement les mêmes disciplines. Une façon moins théorique, qui permet d’acquérir de nouvelles aptitudes. Aujourd’hui, par exemple, tout le monde s’accorde à dire que les élèves travaillent de façon trop solitaire. Eh bien les EPI feront la part belle au travail d’équipe, à l’expression orale, à la conduite de projet… Toutes ces compétences si recherchées sur le marché du travail et trop peu développées par notre collège. Ces enseignements tourneront autour des enjeux du monde moderne, souvent complexes et auxquels nos enfants doivent été initiés : citoyenneté, vie professionnelle, développement durable… qui seront abordés en croisant plusieurs approches. Donc non les élèves ne perdent rien, oui ils gagnent en compréhension du monde qui les entoure.

JDD : Cette réforme va-t-elle nous couper de la culture et des langues anciennes ?

Najat Vallaud-Belkacem : Aujourd’hui, le latin et le grec sont suivis, en option, par seulement 18% de collégiens. Nous allons les réintégrer dans les 26 heures d’enseignement obligatoire, au sein de l’EPI « Langues et Cultures de l’Antiquité». Ce programme est actuellement en cours d’écriture. J’ai d’ailleurs invité le Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et des Belles Lettres à y travailler avec le conseil supérieur des programmes. Les élèves qui voudraient faire plus de latin ou de grec pourront également suivre des enseignements de complément, assurés par des professeurs de lettres classiques : une heure en cinquième, deux heures en quatrième, deux heures en troisième. Nous veillerons bien sûr à ce que toutes les académies proposent ces cours. Il y aura plus d’élèves qui apprendront le latin qu’aujourd’hui.

JDD : Les classes bilangues sont-elles vraiment réservées aux privilégiés ?

Najat Vallaud-Belkacem : Les classes bilangues, qui enseignent deux langues à partir de la sixième, ne concernent que 15% des élèves. Avec cette réforme, nous permettons à tout le monde de pratiquer une deuxième langue vivante à partir de la cinquième, un an plus tôt qu’aujourd’hui. Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6ème (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité). En d’autres termes nous élargissons la logique des classes bilangues à plus d’élèves, et améliorons l’apprentissage de la deuxième langue vivante pour tous. C’est une réelle avancée. Bien sûr, l’idéal serait un jour d’avoir un bilinguisme pour tous dès la sixième. Mais nous faisons déjà une grande partie du chemin.

JDD : La langue allemande ne risque-t-elle pas malgré tout de décliner?

Najat Vallaud-Belkacem : Non car nous allons promouvoir l’allemand, je rappelle qu’à la rentrée prochaine, nous ouvrons 515 postes dans cette discipline. Surtout, je suis en train de reprendre en main le pilotage national des langues vivantes sur tout le territoire afin de garantir une vraie diversité de l’offre grâce à une répartition adaptée des postes d’enseignants. S’agissant de l’allemand, parce que j’ai entendu les inquiétudes, je fixerai des objectifs très ambitieux aux recteurs : le nombre de locuteurs devra passer de 178.000 à 200.000 en 2016 pour la langue vivante 1 (qui commencera désormais en CP) et de 487.000 à 515.000 pour la langue vivante 2 (qui commencera désormais en 5e). J’ai aussi décidé de nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand qui sera chargé d’y veiller.

JDD : Que doivent apprendre, selon vous, les collégiens en histoire?

Najat Vallaud-Belkacem : D’abord, et c’est prévu, il faut revenir à la chronologie pour permettre aux élèves d’acquérir des repères temporels solides. Ensuite, il faut y mettre ce qui fonde l’identité de la France : les Lumières, la Révolution française, la construction de la République, la résistance … Les collégiens doivent apprendre les périodes de grandeur comme les périodes plus sombres de notre histoire. Car il est nécessaire de connaître son passé pour pouvoir se projeter dans l’avenir. L’enseignement laïque du fait religieux doit aussi être renforcé : les débuts du judaïsme, du christianisme sous l’empire romain, la place de l’église au Moyen Âge, la naissance de l’islam…

JDD : Faut-il revoir la copie ?

Najat Vallaud-Belkacem : A partir de demain, les programmes seront de toute façon soumis à consultation auprès des 800.000 enseignants. Et comme l’enseignement de l’histoire doit être rassembleur, je vais réunir prochainement, avec le Conseil supérieur des programmes, des historiens de renom, comme Pierre Nora, Jean-Pierre Azéma et bien d’autres, pour que le travail en cours bénéficie de leur regard et de leur expertise. L’enseignement de l’histoire doit bien être un récit qui raconte notre appartenance à la communauté nationale, pas seulement une succession de dates. Mais il faut veiller à ne pas instrumentaliser ce récit.

JDD : Sous couvert de favoriser l’égalité, cette réforme ne cache-t-elle pas simplement une politique d’austérité ?

Najat Vallaud-Belkacem : Sûrement pas. Nous créons 4.000 postes pour cette réforme. Le budget de l’Education nationale a augmenté de plus d’un milliard en 2015. C’est une priorité budgétaire claire, un engagement tenu.

JDD : Même François Hollande a dû vous apporter son soutien, peut-être faudrait-il faire une pause…

Najat Vallaud-Belkacem : Je continuerai d’écouter, de rassurer, d’expliquer… Mais cette réforme du collège doit s’appliquer à la rentrée 2016. Nous avons une responsabilité vis à vis des élèves, alors que depuis des années le niveau recule, que les savoirs fondamentaux sont moins bien acquis alors qu’ils progressent dans les pays comparables. C’est tout le sens de la réforme du collège : permettre aux élèves de mieux apprendre pour mieux réussir.


Propos recueillis par Marie Quenet pour le Journal du Dimanche du 10 mai 2015.
Photo © Philippe Devernay / MENESR

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115 commentaires sur Démocratiser l’école et la réussite, c’est l’essence de l’élitisme républicain – Entretien au JDD

  1. Höhne

    Pourriez-vous me dire par quelle baguette magique vous ferez en sorte que les élèves français seront plus nombreux à partir de 2016 qu’actuellement à choisir l’allemand au collège quand ils auront également le choix de l’espagnol?
    Ne vous a-t-on pas dit que les petits Français ne sont pas intéressés par l’allemand dès qu’il s’agit de choisir? Et que c’est pour cela que les classes bi-langues ont été instaurés, pour contourner la concurrence avec l’espagnol?
    Votre réforme va contre le plan de relance de l’allemand en France de 2003 puisque vous supprimez les classes bi-langues qui ont permis justement de relancer l’allemand.
    Où sont les parents qui souhaitent que leurs enfants apprennent l’allemand A LA PLACE de l’anglais en primaire? Vous en connaissez???

    C’est pour quand la fin des mensonges INSUPPORTABLES?

  2. Deutschlehrer

    Pourriez-vous me dire où ma fille de 6 ans germanophone apprendra l’allemand? Je ne pourrai pas l’amener en Alsace tous les matins puisque l’on habite dans le Sud de la France. Vous allez me dire qu’elle pourra apprendre l’allemand en école primaire! Eh…non, malheureusement l’allemand n’y est pas proposé, les enfants apprenent tous de l’anglais. Donc, en conséquence, ma fille ne pourra pas faire la bilangue en 6 ème puisqu’il n’y a pas de continuité avec l’école primaire. En 5ème, l’allemand rentrera en concurrence avec l’espagnol et on m’a déjà annoncé qu’il y a peu de chance que l’allemand subsiste dans le collège dont elle dépendra. Comment est-ce que ma fille pourra donc apprendre la langue de ses grand-parents ? A cause de votre reforme, vous empechez les enfants franco-allemands d’apprendre la langue de leur 2ème pays – qui est d’ailleurs le premier partenaire economique de la France ! Est-ce que vous êtes sûre de respecter le traité de l’Elysée?

  3. Picard Véronique

    Bonjour,

    je viens d’écouter votre interview de ce matin sur France Inter et je ne comprends toujours pas : plusieurs personnes vous expliquent que les élèves bilangues ne sont PAS regroupés dans une même classe et que la présence d’un certain nombre d’élèves bilangues, souvent bons élèves, tirent le reste de la classe vers le haut. Les parents ne mettent pas leurs enfants à l’abri en classe bilangue. Vous ne répondez jamais à cet argument pour le maintien des classes bilangues. Vous dites que votre point de vue est plus large, car vous êtes en-haut. Vous devriez vous rapprocher un peu de la réalité du terrain, de ce que sont des pré-adolescents de 12 ans : la plupart ne souhaitent faire que le minimum et ne vont pas devenir excellents parce que grâce à votre réforme égalitariste, ils vont tous commencer à apprendre une LV 2 en 5ème. Osez la généralisation de la bilangue en 6ème, à un âge auquel les élèves sont encore capables de s’enthousiasmer. Et arrêtez de prétendre que tous les élèves vont devenir égaux, contents d’aller à l’école, conscients de leur chance par le seul pouvoir de votre réforme. Oui il faut réformer le collège, mais pour cela il faut laisser tomber l’utopie du “tous égaux face aux apprentissages” et il faut adapter le collège à la diversité des élèves en proposant des parcours différenciés aux élèves. Tous n’ont pas besoin d’Enseignements Pratiques Interdisciplinaires pour avancer, un certain nombre ont compris pourquoi ils viennent à l’école, un certain nombre n’ont pas besoin d’être accompagnés pour apprendre une leçon ou faire leurs devoirs. Donnez les moyens à ceux qui en ont besoin, créez la possibilité de différencier les parcours pour garantir à ceux qui peuvent ou veulent le moins l’acquisition du minimum vital pour s’en sortir dans la vie d’aujourd’hui et laissez ceux qui veulent et peuvent plus choisir des options en plus !!!! Soyez visionnaire : maintenez les classes bilangues, le latin et le grec avec des horaires suffisants !

  4. Rizand Marie

    Madame la Ministre,
    N’existe-t-il pas, dans notre pays, un principe qui se nomme la continuité pédagogique, principe qui est un droit pour chacun des élèves français ? Si tel est bien le cas, que devra-t-on dire aux parents des élèves actuellement en cinquième et qui ont déjà choisi de prendre l’option “classe européenne” à la rentrée prochaine en quatrième ? Ils ne vivront cette belle option qu’une seule année scolaire, et devront donc l’abandonner à la rentrée en 3ème puisqu’elle n’existera plus. Et ce à l’heure, où, justement, notre école devrait aussi apprendre aux jeunes que l’on ne peut pas toujours “zapper” dans la vie, et qu’il faut savoir s’engager sur de vrais projets à long terme … N’est-ce pas là un paradoxe fort curieux, et pour le moins dérangeant ?

  5. Hundertwasser

    Pourquoi s’attaquer à ce qui marche? Pourquoi ôter aux enfants la possibilité de s’épanouir dans une section qui leur permet de s’ouvrir à la langue et à la culture de notre premier partenaire économique? A quoi bon signer de manière officielle des traités si vous détruisez leur contenu dans la pratique? Quelle hypocrisie intellectuelle!

    Pourquoi faire croire à la population française que votre réforme est une amélioration de l’apprentissage des langues alors qu’il s’agit en réalité d’une pure dégradation et d’économies budgétaires? Croyez vous qu’un saupoudrage de 2H30 d’allemand par semaine permettra aux jeunes Français d’être armés pour les grands défis de demain? Ayez au moins la franchise qui va avec l’esprit de votre réforme, arrêtez d’enfumer les français !!

  6. Dag Kid

    “Bien sûr, l’idéal serait un jour d’avoir un bilinguisme pour tous dès la sixième”. – je suis ravie qu’on soit d’accord sur quelque chose! Pourquoi donc ne pas élargir ce dispositif qui fonctionne, qui favorise la diversité et la mixité, au lieu de le casser???? La logique continue à m’échapper. Oui, il faut absolument une réforme du collège. Mais ne commencez pas par casser un des seuls trucs qui marchent bien!!!
    Avec les salutations d’une citoyenne qui jusqu’à là se prenait pour qn de gauche, et qui, en ce moment,se fait traiter d’horrible réac immobile et conservatrice par le gouvernement et les médias – je voterai encore pour vous!

  7. Blanche

    12 mai Madame La Ministre de l’Education multiplie ses communications, le premier ministre Monsieur Valls vient à son secours à l’assemblée nationale. Tous les deux instrumentalisent tout comme les politiques de droite, cette réforme du collège et s’éloignent ainsi de nos préoccupations réalistes.
    Leur objectif est simple, criminaliser les personnes qui défendent l’égalité des chances, le plurilinguisme et la continuité de l’enseignement de l’allemand pour tenter de rendre nos messages non crédibles.
    Il semble que Madame La Ministre de l’Education ignore le sens d’égalité puisque toutes les régions ne vont pas être logées à la même enseigne !
    Comment Madame La Ministre de l’Education peut-elle encore avec autant d’aplomb continuer à ignorer les réalités du terrain ?
    Les classes bilangues et européennes sont une réussite et permettent à tous les élèves motivés de pouvoir étudier deux langues !
    Il faut cesser de parler de continuité pour sauver les classes bilangues anglais allemand car l’allemand est très peu enseigné dans les classes primaires en dehors de l’Alsace et de la Lorraine !
    Quant aux arguments avancés sur l’enseignement précoce dès le CP de l’allemand, qui croit encore à cette énormité ? Quel parent va oser choisir l’allemand pour son enfant dès le primaire ?
    Les chiffres avancés par Monsieur Hollande sont trompeurs, et l’accroissement de 7% des effectifs qu’il prévoit en allemand seconde langue ne sauraient compenser la perte des 40% des effectifs de petits germanophones qu’entrainerait la réforme et la disparition des bilangues.
    Actuellement, 1.494.000 heures-élèves en allemand- nouvelle réforme = 996.000. 33% des heures en moins. 33% des profs d’allemand sont surnuméraires !
    “Les ignorants ne doutent jamais d’eux-mêmes.” Citation de Antoine Albalat ; Comment on devient écrivain (1925)

  8. P.

    Madame la ministre,
    pourquoi marteler que les classes bilangues sont élitistes car “réservées à seulement 15% des élèves”, alors qu’elles sont proposées à 100% des élèves en fin de CM2? ( mais choisies librement par 15%au final, ce qui fait tout de même un élève sur six environ…)
    De même, en quoi le latin serait-il élitiste, alors qu’il est proposé à tous? (mais choisi par “seulement” un élève sur 5 au collège).
    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer mes respectueuses salutations.

  9. Claire Vernisse

    Après la lecture vos affirmations, je suis désespérée. il n’a pas été question une seule fois du plurilinguisme que permettent les classes bi-langues. Seule cette obsession de pseudo-élitisme qu’il faudrait combattre par tous les moyens. Cette position idéologique masque d’ailleurs une triste économie budgétaire faite sur le dos des classes bi-langues dans le but à demi avoué de redistribuer. C’est de facto prendre à l’allemand pour redonner à ce qui deviendra le” tout espagnol” en LV2, comme le sera le ” tout anglais” en LV1. Dans mon collège, lorsqu’en 2010, on a transformé la LV2 allemand en classe bi-langue, cela a aussi permis d’introduire l’Italien, nous avons donc deux langues au choix en sixième : l’anglais et l’allemand, deux langues présentes comme choix en LV2 : espagnol et italien. Un certain plurilinguisme est donc assuré. Avec votre ” interdiction des bi-langues”, vous sacrifiez des choix de langue sur l’hôtel d’un pseudo-élitisme. Je pleure…

  10. LANCIEN Dominique

    C’est vraiment attristant de lire ces “commentaires” de soi-disant compétents(es) qui ne savent se rabattre que sur des violences verbales et des vulgarités inacceptables! Ne lâchez rien Najat ! Ces réformes passeront !!! Et cette Haine intolérable retournera d’ou elle est venu. Ce “caniveau” Là! Juste à Droite!!!

  11. Professeur d'italien

    Madame la Ministre,

    Dans le rapport de l’inspection générale sur les bilangues et SELO, disponible ici http://cache.media.education.gouv.fr/file/2014/08/1/2014-083_bilangues_et_SELO_412081.pdf

    on découvre que vous n’avez suivi aucune de leurs préconisations, et concernant les classes bilangues, la conclusion est limpide :

    “les classes/sections bi‐langues préservent une forme de DIVERSITÉ dans l’enseignement des langues et une forme de MIXITÉ SOCIALE dans les établissements les moins favorisés. Sans la présence de ces classes bi‐langues en sixième, il y aurait RUPTURE dans le parcours scolaire linguistique pour TOUTES LES LANGUES AUTRES QUE L’ANGLAIS.” (p.2)

  12. Alain CHRISTOPHE

    POURQUOI LES PROJETS POUR L’ALLEMAND SONT INCOHÉRENTS:

    1) on maintient les bilangues, si l’allemand est enseigné en primaire, ce qui en l’occurrence, dans la perspective du ministère, est vraiment inégalitaire.
    2) on supprime les autres bilangues en mettant de facto la majorité des professeurs d’allemand de collège en sous-service: pour compenser la perte horaire et d’effectif de la suppression d’une classe bilangue, il faudrait ouvrir deux classes LV2 en 5è… donc miser sur un subit regain d’intérêt des élèves et le bon vouloir des profs d’espagnol qui perdront des effectifs avec le risque de précarisation de leurs postes…
    3) on prévoit une réimplantation de l’allemand en primaire qui sera très difficile: combien de parents choisiront l’allemand à la place de l’anglais? C’est bien pour que l’allemand ne soit plus en concurrence avec l’anglais que les classes bilangues ont été créées. Ce projet est totalement irréaliste, aléatoire (donc inégalitaire) et coûteux (là, il faudra effectivement recruter).
    4) si la réimplantation réussit, on rouvre les classes bilangues à partir de 2021 avec le chamboulement administratif que cela représente… Dans l’intervale, la plupart des échanges auront été mis à mal ou perdus. Pourquoi alors ne pas maintenir les bilangues, puisque cela se ferait à coûts constants?

    > Même en adoptant la perspective du ministère, tout cela n’a aucun sens.

  13. BREUZE

    Toujours pas de réponse à cette question dérangeante et pour cause : que vont devenir tous les professeurs d’allemand en perte horaire ?
    On nous parle de consultation , mais nous ne sommes toujours pas entendus MALGRE TOUS les messages envoyés de toutes la France depuis fin mars , MALGRE la pétition qui dépasse les 38965 signatures !
    Les professeurs d’allemand sont au plus mal et épuisés par ce combat …….

  14. Nathalie Chaptal

    Encore une fois, des MENSONGES!!!
    Les élèves n’auront pas enfin la possibilité de tous apprendre l’anglais en 6ème: cela est déjà la règle partout!! Réveillez-vous, laissez tomber les pauses pour les photographes et réfléchissez!!! Les français vous paient (grassement) pour faire une vraie bonne réforme du collège, pas pour BOUSILLER LE SYSTEME EDUCATIF DANS SON ENSEMBLE!!!

  15. novalis

    Mais non les classes bilangues ne sont pas réservées aux élites! Déplacez-vous, venez nous voir à Saint-Denis, Pierrefite, La Courneuve, etc. Vous n’êtes pas honnête, Madame.

  16. Blanche

    12 mai “Une erreur ne devient une faute que lorsqu’on ne veut pas en démordre. “Ernst Jünger
    Madame la Ministre pourquoi supprimer les classes bi-langues ? Que vont devenir les élèves qui ont fait ce choix ? Parce qu’ils sont plus curieux, plus motivés et peut-être plus travailleurs, au nom de quelle égalité des chances allez-vous les brimer, leur supprimer cette possibilité d’ouverture ?
    Les classes bilangues sont un choix, laissez donc nos enfants choisir !
    Ne parlez plus de continuité, d’égalité, ces mots ne veulent rien dire pour vous, car si vous en connaissiez véritablement le sens vous penseriez à ces élèves qui vont se retrouver sans possibilité de s’épanouir comme ils l’entendaient !

  17. Reich-Ranicki

    Nous ne disons que des « bêtises », pour quoi vous nous prenez ?
    ARRÊTEZ votre enfumage. Cela finit par puer.
    « On a réfléchi »… Connaissez-vous le sens de ce mot ?
    Vous êtes NULLE.
    « Ce qu’il faut comprendre… » Informez-vous avant de réciter comme un perroquet ce que vous avez appris par coeur sans saisir les conséquences de toutes ces mesures DÉMAGOGIQUES.
    « A chaque élève le mieux, le mieux… »
    QUE DU BLA BLA BLA…
    LAMENTATBLE

  18. Reich-Ranicki

    Je vous écoute sur france Inter, écoeurée de vos propos.
    Vous n’êtes qu’une MENTEUSE gonflée d’un culot monstre. Nous serions “instrumentalisés”.
    “Cette réforme ne bougera plus”. Et la démocratie dans tout cela ?
    CASSEZ-VOUS, vous êtes plus que dangereuse.

  19. B Niemann

    Du point de vu rationnel:
    – L’allemand c’est la langue la plus parlé en Europe
    – Le pays industriels les plus importants en Europe: L’Allemagne suivi par l’Italie. Touts économistes vont vous expliquer que dans les années à venir la langue d’importance sera l’allemand et l’Italien. Le français arrive en dernier… Espagnol, bof, si vous partez au Mexique peut être.
    – En France il y a plus de 100.000 emploies ou l’allemand est demandé.
    – L’Allemagne et le partenaire commercial le plus important pour la France. La compréhension se fait à travers la langue. Avec la langue en échange cultures.
    – En parle de l’Europe et de fusionner encore plus, et la France se porte comme s’ils étaient seule dans le monde. La France a assez de problèmes économiques et ne se peut pas permettre de perdre encore la capacité de communiquer avec l’Allemagne.

    En supprimant l’allemand, on supprime l’emploie de demain et en augmente le chômage de la nouvelle génération. Le postes seront occupés par des gens de l’étranger, ou peut être l’entreprise n’investira plus de tout en France. C’est beaucoup plus facile (déjà moins cher) d’ouvrirai un succursale en Belgique ou les gens parlent l’allemand ET le français. Vous allez créer beaucoup d’entreprises (et gens) qui vont suivre Gérard Depardieu !

    Si pour vous augmenter la réussit c’est en baissant le niveau dans des classes, je vois l’avenir très très noir pour la prochaine génération française.
    Vous êtes en train de créer une génération anti Européen, gâcher l’amitié Franco/Allemande, surtout la compréhension entre les deux pays qui se fait à travers la langue (j’ai de l’expérience, j’ai une famille Européen), et créer une génération de crétins – bravo !

    Les classes bilingues sont-elles vraiment réservées aux privilégiés ?
    C’est un mensonge! J’ai connais beaucoup de gens qui viennent de famille pauvres et simples. Je ne pense pas qu’ils étaient privilèges. Maintenant que vous allez supprimer l’allemand, l’allemand ca sera pour une élite, car les parents qui veulent que leurs enfants aient un avenir dans des sociétés vont envoyer leurs enfants dans des écoles prives … ou simplement partir du pays. Du coup dans le future des bonnes postes seront occupés par des étrangers ou des gens des écoles privés, pendant que ceux des écoles publiques vont occuper les postes moins rémunérés. Vous êtes en train de créer un vrais élitisme.
    Si vous allez vraiment lutter contre l’élitisme vous mettais un professeur d’allemand dans tous les écoles: L’allemand accessible pour tous indépendant du bac qu’ils suivent. Comme ca tous élèves auraient une chance à un emploie dans notre société mondialisé.
    Si vous le fêtes pas, les polonais le feront, les indiens aussi et tous pays de l’Europe de l’este qui parlent déjà l’allemand. Vous êtes en train de tuer la compétitivité de vos citoyens.

    Personnellement je parle 4 langues, je peux travailler et vivre ou je veux. Le monde m’appartient. Vous êtes en train de fermer cette porte aux enfants de votre nation.

  20. profdallemand

    Tant que vous ne répondrez pas à nos messages et questions autrement que par des interviews et infographies méprisantes,
    tant que vous nous proposerez des propos lénifiants totalement irréalistes concernant l’enseignement de l’allemand et vos projets pour, soi-disant en conforter l’enseignement,
    tant que vous ne m’expliquerez pas et n’expliquerez pas aux parents d’élèves comment vous comptez maintenir les sections internationales et les Abibac en supprimant les classes bilangues et euros et ainsi maintenir un niveau suffisant en allemand pour permettre aux jeunes français d’accéder à des cursus universitaires bi-nationaux (sauf bien sûr en Alsace, quelle égalité des chances et démocratisation de l’enseignement à l’échelle nationale)

    je ne perdrai plus une minute sur votre site…

    mais ne vous attendez pas à ce que je vote à nouveau pour un parti, pour lequel j’ai toujours voté, par conviction, par humanisme, et qui est en train de détruire l’avenir de mes élèves, motivés, volontaires, en leur fermant les portes d’un enseignement de l’allemand à un niveau suffisamment élevé pour leur permettre de participer à tous ces programmes d’échange entre lycéens (Sauzay par exemple). Oui ce sont les plus méritants (et pas forcément les mieux lotis socialement) qui osent “aller de l’ici vers l’ailleurs” pour se construire, construire leur citoyenneté, leur parcours professionnel.

    Merci de déconstruire toutes ces structures, ce travail, ces efforts, qui permettent à un maximum d’élèves motivés d’aller le plus loin possible dans leur apprentissage.

    Vous vous doutez bien sûr qu’il n’y a pas de plus grande satisfaction pour un professeur que d’apprendre qu’un ou une élève, issu d’un milieu défavorisé, a passé ses examens avec brio ou effectue un échange Sauzay. L’impression que notre travail, nos efforts, les heures “offertes” à l’éducation nationale ne l’auront pas été en vain. Même pour un seul élève.

    Que savez-vous de ce que veulent les élèves? De ce qu’ils ont besoin pour réussir? Notamment les plus faibles? En tout cas, sûrement pas de classes à 30 élèves avec 1h d’accompagnement personnalisé à 30 (terriblement personnalisé) et d’EPI. Nos élèves sont différents, il faut différencier et non pas créer une sorte de moule uniforme qui n’a de démocratique et égalitaire que le nom.
    Supprimer les bilangues et euros et baisser le niveau en LV pour les plus motivés en LV, pour les remplacer par une bouillie vague qui n’aidera pas les plus faibles à réussir, voilà votre conception de la réussite???

    Pensez-vous qu’en leur proposant des cours “où ils ne s’ennuient pas” mais ne fournissent pas d’efforts non plus vous les préparez correctement au monde du travail?
    Vous pensez que toutes les tâches sont toujours follement amusantes, enrichissantes, stimulantes, etc etc etc ?

    PS: ai demandé à la récréation à des élèves, s’ils trouvaient que certaines matières n’étaient pas utiles – florilège de réponses, en vrac: musique, arts plastiques, EPS, sciences physiques, SVT, latin… en gros, toutes.
    Pour que nos pauvres élèves ne s’ennuient plus, supprimons tout. Par contre, les IDD sont appréciés des élèves les moins motivés “parce qu’on sort du collège et qu’on fait pas grand chose et qu’on n’a pas de mauvaises notes”.

    Voilà une idée à poursuivre, non?

    Une pseudo-intellectuelle réac’ (enfin d’après vos dires et ceux de l’UNSA)

  21. Frau Holle

    Extrait d’un article écrit par Alain Finkielkraut paru dans le Figaro ce jour, 11/05/15 :

    […] La réforme proposée par Najat Vallaud-Belkacem, qui accélère un processus engagé bien avant elle, n’est ni conservatrice hélas – qu’est-ce qu’enseigner sinon transmettre ce qui mérite d’être conservé?- ni progressiste, mais destructrice. Sa fureur anti-élitiste déloge, une fois pour toutes, la République de l’école qui porte encore son nom. […]

    Encore un de ces pseudo-intellectuels, sans doute.

  22. Ribouldingue

    Madame la Ministre,
    Vous supprimez définitivement pour les élèves de l’enseignement public la possibilité de devenir de bons germanistes. 2h30 d’enseignement par semaine à partir de la 5ème ne permettront jamais à nos élèves d’atteindre un niveau correct dans cette langue, vous le savez pertinemment, vous qui n’avez rien retenu de vos heures d’allemand dans le secondaire. Mais sans doute, n’ aviez-vous pas choisi l’allemand, par goût mais par stratégie pour “être dans une bonne classe”, et vous ne pouvez imaginer que d’autres puissent avoir une optique différente. Il n’y aura donc bientôt plus d’élèves maîtrisant correctement l’allemand, d’autant plus que des enseignements fondamentaux qui aident à son acquisition, comme l’étude du français, sont également revus à la baisse dans les nouveaux horaires, au profit d’heures “de n’importe quoi”, comme les appellent déjà les parents des élèves du collège où j’enseigne. Sachez que les classes d’allemand,tout comme celles de latin,regroupent de nos jours des élèves qui issus de deux, parfois de trois classes. Ces élèves ne se retrouvent ensemble qu’à l’occasion des cours de langue ancienne ou d’allemand. Ce sont des élèves qui sont moteurs pour leur classe et ce, plus encore dans les collèges défavorisés. Si les autres élèves de leur tranche d’âge ne font ni allemand, ni latin, c’est parce qu’ils ne souhaitent pas en faire, pas parce qu’on le leur interdit. Laissez les germanistes et les latinistes faire ce qu’ils aiment, avoir la possibilité de participer aux voyages scolaires et échanges qui disparaitront avec le nombre d’heures enseignées supprimées, laissez à la France ses germanistes! Ne rayez pas d’un trait de plume inconsidéré plus de 50 ans de construction de l’amitié franco-allemande. Réfléchissez au contraire à sa signification pour l’avenir! Enfin, SI VOTRE REFORME ETAIT UNE BONNE REFORME, POURQUOI EN AVOIR DISPENSE L’ENSEIGNEMENT PRIVE?

  23. Citoyen

    Madame la Ministre,

    Permettez-moi d’attirer votre attention, comme de nombreuses personnes sensées l’ont tenté auparavant et continueront, sur certaines incohérences de votre réforme prévue de l’enseignement de l’allemand.
    Notez également que ces remarques et mises en garde auraient dû vous être adressées par les cadres du ministère, si rompus aux décomptes d’heures et d’effectifs.
    Mais les auriez-vous écoutés, si fascinée que vous étiez par d’autres experts, « pseudo » ceux-ci, de la respectable… FCPE !

    Vous arguez aujourd’hui de votre volonté de renforcer l’allemand, respectant ainsi l’esprit du traité de l’Elysée (!), en élargissant sa place dès le CP.
    Vous nommez même pour cela un délégué ministériel dédié.
    Mais une connaissance même très superficielle du dossier vous aurait permis de savoir que l’allemand en primaire, en lieu et place de l’anglais, n’attire qu’une infime minorité d’élèves, et encore, dans les seuls départements départements frontaliers de pays germanophones.
    Alors pour penser que cette possibilité retiendra l’attention de nos petits Bretons ou Auvergnats, il faut davantage que de l’absence de rigueur intellectuelle !

    Admettons cependant qu’un certain nombre de parents d’élèves de CP accepte cette opportunité, nous aurons tout de même, à la rentrée 2016, environ 90 000 germanistes de moins, ceux des 6èmes bilangues supprimées !
    Combien d’élèves de 5ème choisiront alors l’allemand en LV2 ? Fort peu, puisque ceux-ci l’auront déjà refusé l’année précédente dans la dernière cohorte de 6ème bilangue possible.
    Les germanistes de CP ne compenseront pas, très loin de là, ce déficit !

    Passons à 2021, année de l’arrivée en 6ème des CP de 2016.
    Les petits germanistes pourront alors continuer l’allemand en 6ème.
    Etrange ressemblance avec la situation actuelle que vous vilipendez avec tant de véhémence !
    Situation très étrange en effet puisque, représentant sans aucun doute nettement moins de 15 % des élèves, ILS BÉNÉFICIERAIENT ALORS, CONTRAIREMENT À LEURS PETITS CAMARADES, DE COURS D’ANGLAIS (LV2) EN 6ÈME tandis que les autres devront attendre l’année suivante pour entamer leur LV2 (espagnol, allemand,…).
    Ces mêmes germanistes devraient suivre, tout au long du collège, leurs cours d’anglais dans des groupes spécifiques, contrairement à la situation actuelle.
    N’y a-t-il pas là une SITUATION ABSURDE, beaucoup plus complexe et pour le cas réellement ségrégative ?
    La réforme mettrait donc en place un système bien pire que celui que vous dénoncez aujourd’hui.

    Tout cela respire décidément l’amateurisme et l’improvisation à plein nez !
    Mais que ne feriez-vous pas pour sauver votre poste !

  24. Hundertwasser

    Votre réforme est attaquée de toutes parts, vos arguments prennent l’eau, personne n’est plus dupe de vos arguments fallacieux… Votre gouvernement est en train de se mettre tous les enseignants à dos, ce n’est vraiment pas un bon calcul, il vous restait si peu d’électeurs… à croire que c’est un suicide politique que vous appelez de vos vœux !! Vous êtes bien seule désormais à défendre l’indéfendable : une réforme injuste, inégalitaire, incohérente, qui n’a pour but véritable que de faire des économies… Arrêtez donc la langue de bois et démasquez-vous !!

  25. BEY Christiane

    Madame la Ministre, j’ai une troisième question bête (question à tiroirs) à vous poser:

    Vous affirmez:”J’ai aussi décidé de nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand qui sera chargé d’y veiller.”
    Qui sera ce mystérieux conseiller magique? Combien de temps aura-t-il le loisir d’œuvrer pour la promotion de l’allemand? Le débarquera-t-on au premier remaniement ministériel? Aurons-nous le plaisir de le rencontrer rapidement pour lui donner quelques conseils de promotion, car nous avons déjà un peu d’expérience dans ce domaine et il serait dommage de lui faire perdre le peu de temps dont il disposera à son poste….
    Merci de nous répondre directement et non par JDD ou autre média interposé, nous savons nous aussi faire passer l’information quand elle est bonne.
    Dans l’attente, je vous adresse mes respectueuses salutations

  26. M.DOS SANTOS PASCAL

    bonjour Mme le ministre de l’éducation national, je me permet de vous écrire afin de vous demander s’il n’était pas possible de faire appliquer des contrats d’assistant d’éducation en CDD, en effet je travail au Lycée Joliot Curiede Dammarie les lys en seine et marne depuis 2007 et mon contrat s’achève le 31 Août prochain, alors que faire quand on a 48 ans et qu’on se retrouve au chomage, pas grand chose par les temps qui coure, néanmoins je me demandais s’il n’était pas possible de faire quelque chose pour les personnes comme moi, je vous remercie de votre attention, en attendant de vous lire, je vous souhaite toute la réussite pour votre travail, et mes meilleurs salutations distingués

  27. Citoyen en colère

    Surprenant comme les commentaires sont bien mieux informés et beaucoup plus crédibles que ce que vous postez. Il serait temps de changer de métier, non ? Passez au cinéma, ou au théâtre, mais laissez les choses sérieuses à des gens compétents !

  28. Madame de Staël

    Madame la Ministre,

    j’ai beau relire votre projet de réforme, je n’y trouve rien de bon.

    Au lieu de nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand, il serait judicieux d’écouter les gens qui ont de l’expérience en la matière, c’est à dire les acteurs de la coopération franco-allemande et les professeurs d’allemand qui se battent depuis des décennies pour cette cause et qui essayent malheureusement en vain de vous conseiller depuis des semaines.
    “Bien sûr, l’idéal serait un jour d’avoir un bilinguisme pour tous dès la sixième.”, dites-vous, – puisque vous savez pertinemment ce qu’il faudrait, alors pourquoi s’obstiner à proposer autre chose!?

    Sans sourire amusé.

  29. Rumpelstilzchen

    Contrairement à vous et vos conseillers, les professeurs d’allemand ne cherchent pas la confrontation anglais contre allemand. C’est un combat stérile qui n’est plus d’actualité – qui ne l’a jamais été d’ailleurs. La demande sociale de l’anglais est là, et bien là, et il faut l’accepter.

    Aucun projet, aucun délégué ministériel ou autre programme farfelu n’arrivera à implanter l’allemand dans le primaire. Ce n’est même pas souhaitable, compte tenu des conditions d’enseignement dans les établissements.

    Ce que nous réclamons, c’est une véritable ambition pour l’ALLEMAND A COTE DE l’ANGLAIS, au collège comme au lycée! Avec les dispositifs qui ont été élaborés pour cela et qui ont fait leurs preuves!

  30. Anne Delposen

    Madame la ministre,
    Deux questions très concrètes auxquelles nous attendons des réponses claires et factuelles :
    1) Dans l’hypothèse (très, très haute…) où vous parviendriez à convaincre les parents de faire apprendre l’allemand aux élèves de CP (alors que la demande sociale est acquise à l’anglais), par qui le ferez-vous enseigner ? Ignorez-vous que la plupart des professeurs des écoles ne sont pas en mesure d’enseigner l’allemand ?
    2) Quels seront les moyens d’action du “délégué ministériel à la promotion de l’allemand” ? Pensez-vous vraiment que l’on puisse forcer parents et enfants à apprendre une langue qu’ils n’ont pas choisie, si on ne leur propose pas de dispositifs attractifs pour se lancer ? Ces dispositifs existent, ce sont les classes bilangues et les classes européennes. Ils fonctionnent bien, attirent des élèves de tous les milieux sociaux et leur permettent de commencer dès la 6e un parcours scolaire ambitieux. Pourquoi ne pas donner à tous les élèves cette chance en en ouvrant davantage ?

  31. Consultés

    J’ai beau guetté dans mon casier, point de consultation… Boîte mail? Pas davantage….C’est à se demander si la France est devenue une république bananière… Les députés ne sont pas reçus, les enseignants critiques non plus…Quand pourrons-nous avoir un vrai débat de fond sur la question des langues au collège? Quand cesserez-vous de débiter des âneries comme celle qui consiste à dire que 2h de langue 2 vont suffire à l’apprentissage? Au fait, 2h ou 2h30, ce n’est pas clair (+ ou – vos EPI-machins)…. Dans tous les cas, c’est inefficace. Y a-t-il quelqu’un qui répond aux questions? …

  32. Les Français

    Madame, votre obstination n’est plus que de la stupidité. Mais étant donné que vous voulez rendre nos élèves stupides…
    Pour votre bien et celui de la France, DEMISSIONNEZ avant qu’il ne soit trop tard, avant que nous descendions dans la rue pour vous déloger nous mêmes…..

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